Arret de l'activité de nombreux pilotes expérimentés de mon entourage.

Mais oui, bien entendu. Et avec tout plein de voiles il y a moyen de voler sans fermer la majorité du temps!
Encore faut-il avoir les réflexes pour piloter (ou dompter?) son aile pour l’empêcher de fermer. Et une fois de plus, ça s’apprend avec de l’entraînement (au sol, en vol). Ce que j’ai du mal à comprendre c’est les pilotes qui voudraient que leur matos pallient leur manque d’entraînement et de maîtrise. J’ai l’impression que le message de Jaimaile peut être compris dans ce sens.

C’est OK de ne pas vouloir devenir un expert, mais dans ce cas il faut voler dans des conditions douces et laminaires…

Cela dit, ce fil est intéressant sur un point que je défends depuis des années : on s’en fout de l’homologation d’une aile qui caractérise la voile en vrac (et ce d’autant plus qu’aucun vrai vrac ne ressemble à une fermeture homologuée); ce qui est important à chaque seconde quand on vole, c’est que l’aile ne ferme PAS. --> qu’elle soit assez solide et assez communicative pour que le pilote ait le temps de la piloter avant qu’elle ferme. Et ça… beh ça ne s’homologue pas. C’est dommage. Pourtant on pourrait peut-être imaginer des “turbulences homologuées” dans une soufflerie.

Je suis d’accord avec le fait que la majorité des pilotes volent avec des objectifs au dessus de leurs compétences. A mon avis nous focalisons trop l’activité parapente sur le cross ou l’acrobatie au détriment du simple vol plaisir sur site qui est et restera le gros de notre sport.

Le vol de durée en thermique est exigeant. Le cross l’est encore plus et demande un investissement sur le long terme pour accumuler de l’expérience et de la technique.

Je fais une analogie avec la planche à voile qui était à ses débuts une activité accessible au plus grand nombre. L’évolution vers le funboard avec des planches plus petites a rendu la pratique très élitiste. Perso n’étant pas blond j’ai stoppé la planche que j’aimais beaucoup à partir du moment oú les planches ne flottaient plus à l’arrêt.

Je n’ai pas la solution mais je pense qu’il serait salutaire que le pilote ´loisir’ reste sur des objectifs moins élitistes. Comment faire comprendre à un pilote occasionnel que voler sur site dans des conditions raisonnables n’est pas ringard ?

Donc si un pilote moyen ne veut pas se prendre la voile sur la tronche il faut obligatoirement des conditions douces :grat:

Je prône le fait que l’on peut faire des beaux vols et des cross dans des conditions adaptées à nos voiles souples.
Des conditions adaptées c’est pour moi une aérologie ou le pilote expérimenté moyen a une très faible probabilité d’être hors contrôle.
Ces conditions ne permettent surement pas de battre des records, seront jugées peut-être ennuyeuse par certain mais laisse largement de quoi s’amuser, me semble t’il.

On ne fait pas de dériveur dans une mer formée (ni de planche à voile qui flotte), nos voiles ne sont pas faites pour évoluer au delà d’une certain seuil d’aérologie, difficile à admettre quand les très expérimentés et les chanceux y évoluent sans soucis.

grillé en partie par Patrick :wink:

Pourtant, ils continuent à en vendre, des planches qui flottent à l’arrêt, non ?
Tu n’as pas stoppé parce que tu ne pouvais plus en acheter ? tu n’avais donc pas une optique loisir ?

Oui.

Je crois que plein de constructeurs ont au contraire du matériel “plus soft” comparativement aux guns, et qui restent des ailes intéressantes à piloter permettant même quelques belles escapades.
La Masala, la Geo, l’Atlas, ont l’air de répondre à cette demande.
Après, c’est moins joli qu’une aile à 6 d’allongement hyper tendue et c’est aussi moins vif et moins fun à piloter… mais juste un peu.
Ce n’est pas non plus une garantie que tout ira toujours bien dans n’importe quelles conditions.

Et au passage, je pense qu’on aurait mis ces ailes entre les mains de top pilotes des années 1990, ils auraient été très emballés (avis perso sans fondement).

si on ajoute celà

le discours : soyez compétent plus que soyez prudent
et avec celui ci : formez vous à l’accro , un pilote en thermique qui ne sait pas gérer sa voile hors domaine de vol est un pilote en sursis.

tous ces discours pragmatiques et sensés amènent à une pratique régulée ,contrôlée voire sanctionnée par un étalonnage fédéral qui mesure les compétences de chacun et admis par tous (enseignants, clubs et pratiquants) donc :
à un brevet obligatoire , BPC obligatoire , SIV accro obligatoire. ( voire un brevet intermédiaire obligatoire , etc.)

et s’en est fini de l’appellation " vol libre "

Et pour quelles raisons un conseil avisé à ses pairs, que ce soit celui des acrobates ou celui de leurs détracteurs, devrait il devenir une obligation fédérale imposée aux pilotes ?
Quant à la notion de liberté, on ne joue plus dans la même cour. La fédé n’a aucun pouvoir à ce sujet si ce n’est défendre cette valeur. Ce qu’elle essaye à peu prêt de faire.

Mes reperes:
Voile sur la tronche -> fermeture sup 50%
conditions douces -> pas la plus petite plume

Si entre les deux le pilote expérimenté moyen ne peux pas se faire plaisir sans garder la maitrise de son engin alors oui il faut arrêter l’activité ou aller vers des conditions douces.

Il a raison le bandit, tu as arrêté car tu trouvais ça ringard ?

Belle synthèse de tous les sujets récents : brevets obligatoires ? choix d’ailes, B+, acro…
Il va falloir les fusionner !

Sans mettre de côté le principal c’est-à-dire le pilote, je rejoins laurentgedm, fraclo… sur le côté informatif des ailes.
C’est le concept “vendu” depuis longtemps par plusieurs concepteurs : côté très informatif, fermetures “précoces” pour éviter de grosses fermetures violentes (cf Alexandre Paux, Bruce Goldsmith… mais ça n’évite pas les autorots cf accidents récents) ou les bords d’attaque très rigides malheureusement souvent peu informatifs (Ozone souvent cité par paul qui malheureusement n’intervient plus sur le forum).
Quand on lit les tests, c’est toujours la même soupe : le déco, les perfs, le côté “sain” sur des fermetures, la fermeté ou non des commandes, les manoeuvres hors domaine de vol mais on a jamais (même Ziad) ou très rarement : elle communique bien aux freins ou élévateurs, on sent bien l’allègement avant une amorce de fermeture… Là-dessus, à perfs égales, il y a d’énormes différences entre les ailes et ceci est valable pour une taille donnée. Et comme on cite l’homéostasie du risque, toujours le même débat de conception.
Est-ce une bonne idée de fragiliser les bouts d’ailes pour avoir de l’info qui n’est pas donnée par les freins ? Encourager à voler bras haut et s’habituer à cela de plus en plus proche du relief ? Il faudrait peut être revenir à des conceptions qui ne considèrent pas que l’aile vole mieux toute seule. La sécurité passive c’est bien en école mais pour qui veut progresser et prévenir ces fermetures ? On voit la tendance actuelle des concepteurs, nous vendre des EN A qui ont des perfs de C, de plus en plus idiot proof !

Non pas forcément d’obligation, juste de la communication.
Par contre c’est sûr que ça demande de la régularité, du temps et de l’argent, c’est donc moins vendeur notamment pour les citadins qui ne volent que pendant leurs vacances.

J’ai la chance d’habiter au pied des sites et de voler beaucoup, pourtant des conditions à la fois complètement saines et permettant de se balader j’en vois trèèès rarement, c’est même exceptionnel.

N’avoir que cette pratique réduirait mon volume de vol à la portion congrue, pour les citadins j’en parle même pas.
Reste le vol rando en air calme, que je pratique aussi avec plaisir.

C’est fou comme je suis sur que c’est un systeme qui peut etre completement contre productif niveau sécurité. Le nombre de fois que j’entends des mecs dégouté car ils n’ont pas pu faire 15 bornes pour déclarer, ou alors 99 -> fais chier c’est presque 100 :smiley: c’est allucinant.
J’ai des 10 aines d’exemple autour de moi de voles “forcé” pour faire un gros chiffre CFD. Ou alors des vols “frustrés” car le chiffre n’est pas assez élevé. J’imagine bien la conséquence sur la pression psycho pendant le vol…

Je trouve cette coupe géniale dans le principe mais à mon sens on n’insite pas assez sur la différence de niveau entre un gars capable de sortir 180 bornes en plaine (je parles de chez nous, massif central) et le quidam qui reve de faire pareil avec une capacité de vol plutot autour de 30 à 80 (plutot moi pour le coup).

J’ai passé 10 saisons à tout faire pour “scorer” en CFD, sans aucune prétention, mais juste pour m’étalonner avec les copains. J’en suis presque à me dire que je ne vais plus y participer pour sortir du mode “compétition” et m’affranchir de toute pression.

Complètement d’accord avec AirDesignFrance… karma+

Oui il y a de ça. Si tu prends une grosse planche tu es un blaireau. Ce qui est comparable au fait de faire un vol de moins de 100 borne ou de ne pas passer un hélico.

On a beau prétendre voler que pour son plaisir, il est difficile de faire totalement abstraction de l’image renvoyée.

C’est amusant je viens de lire l’édito du dernier parapente +. A peu près le même message de révision à la baisse vers des objectifs plus réalistes pour chaque pilote.

Depuis qu’une commission (formation = sans rapport avec la sécurité) a réussi à obliger l’emport du secours en biplace (par exemple) alors que c’était (simplement) une bonne idée partagée par l’immense majorité d’entre nous.
:canape: j’arrête de faire mon Fabrice :bisous:

@zemike t’es entièrement, complètement, totalement libre de t’en mettre une bonne.
la fédération, les clubs, les écoles etc… essaient juste de fournir des outils aux pratiquants pour les aider à se former. Les aider à gérer les risques dans leurs pratiques. Libre à toi de ne pas les utiliser.

libre à toi de penser qu’on veut museler le vol libre en lui imposant un carcan sécuritaire.
vu de l’intérieur de la fédération, je peux juste te dire que tu te fourres le doigt dans l’oeil.

C’est juste qu’il est plus facile de compter des points CFD que du plaisir.

Au posé après un cross la question c’est : “alors combien de KM ?!” c’est trop rarement " Alors tu as kiffé ton vol ?"

De ma pratique perso… j’ai pris la décision d’arrêter de voler quand les conditions sont annoncées trop ventées. Oui, une fois, 10 fois, 100 fois peut etre je vais peut etre rater des journées de cross “musclées” ou les copains vont faire des bornes.
Mais peut etre que ca m’évitera de cartonner la 101e fois.
J’ai pas trop de problème avec les thermiques forts mais vent fort + thermique c’est pas mon kif.

Je vole depuis 4ans maintenant, 500h de vol. Pourtant je vole encore sous B+.
Sur ces 500h de vols, je compte le nombre de fermetures sur les doigts des mains, toutes sans aucune conséquence ni changement de cap, à part un vrac a saint andré (frontale cravatée à 500m sol dans un cisaillement).

Pour ce qui est de la solidité des voiles, oui bien sur que c’est mieux si la voile reste ouverte. D’ailleurs la voile DOIT rester ouverte !
Mais je me méfie des voiles bétons qui ne ferment pas jusqu’a ce qu’elles ferment brutalement… Et d’autant plus si elles communiquent pas !

Du coup je suis très heureux sous BGD, voiles qui communiquent de manières sereines la masse d’air, avec la “sécurité progressive”. C’est à dire un centre de voile solide mais des bouts d’ailes qui servent à la fois de fusibles mais aussi j’ai découvert d’indicateurs et d’aide à la progression.
Si tu prends un flap d’aile, c’est que tu as merdé ton pilotage et/ou ton placement. Je m’entraîne donc à les faire disparaître, et je progresse bien je trouve :slight_smile:

L’accident arrive sur une association de : Aile/sellette/pilote/conditions/engagement/probabilités/chance.

Faut pas se leurrer le risque 0 n’existe pas pour personne, mais il faut s’efforcer d’avoir le facteur probabilité le plus faible possible. Et ca, ca joue sur les facteurs d’avant. Le dernier facteur chance, il faut pas trop compter dessus !

Concernant le titre de ce fil : rien d’étonnant à ce phénomène. Sans vouloir me jeter des fleurs, il me semble avoir annoncé ce phénomène sur ce forum il y a quelques années, dès que commençait à se dessiner au niveau sécurité en parapente la politique de la peur. Une alternative était de mettre en place une politique (toujours pour la sécurité, mais pas seulement) de vol plaisir.

Je suis peut-être d’accord, sous réserve que tu précises qui est ce “nous” dont tu parles (parce que pour 95% des pilotes de mon club, ce n’est pas l’inclinaison naturelle).

Je pense que tu fais une erreur de diagnostic de la motivation de la très grande majorité des pilotes : on veut voler dans des conditions raisonnables. j’en prends pour preuve le nombre de gens en l’air quand il y a des belles restit’ ; tout le monde adore ça, y compris les pilotes capables de voler dans les conditions thermiques dures. L’image de la ringardise ne me semble pas entrée en jeu (peut-être marginalement pour quelques kékés avec les dernières fringues à la mode dans les Alpes du Nord, mais c’est tout). Le point clé me semble plutôt tourner autour de la durée du vol (et comparativement au temps et désagrément pris par ce qui entoure ce vol). Un second point est l’envie de se balader (plutôt que tourner pendant 1H devant le même cailloux).

Concernant les motivations :
*) “Je” n’ai pas envie de : faire une heure de route pour aller sur le site, s’organiser pour monter au déco (vous savez le "on est combien ? 8. Ok on prend deux voitures ? Marc, on peut prendre la tienne ? Si vous voulez, mais j’ai le siège pour enfant ; Jérome, on peut le mettre dans la tienne ? Attend, y a Alice qui arrive, ca fait 9. On rentre à 5 dans ta voiture ? Ah non, à moins qu’on mette des voiles dans celle de Sandrine. OK c’est bon. Bref, ça prend facilement 30 minutes un peu chiantes.). Ensuite, 30 à 40 min de montée, voir à quoi ça ressemble une fois arrivée au déco, se préparer ; attendre sa place pour décoller ; et faire le vol (youhouuuuu, whaaa, c’est beau)… de 13min sur mon site de 700m de déniv parce que ça n’a pas tenu. puis se déshabiller (il faut chaud à l’atterro !), un bon quart d’heure pour tout bien plier et ranger (et il fait toujours aussi chaud à l’aterro). Maintenant, on attend que quelques suivants atterrissent aussi (ce qui peut prendre du temps si les autres ont vu que ça ne tient pas), et faut trouver une solution pour remonter (bah oui, il y a déjà deux voitures au déco). Mince, les suivants sont déjà remonté. Ah c’est bon, une voiture : “il vous reste de la place ? Oui, une. Ah ben on est deux. Pas grave, vas-y toi, j’en trouverais peut-être une autre. Ok, derrière le buisson là-bas, je crois qu’il y a un peu d’ombre”. Et à la fin de la journée, il faut remonter au déco pour récupérer les voitures. Puis, faire une heure de route pour rentrer chez soit. Bref, une journée complète, et parfois en mettant le réveil même si c’est le week-end, pour un superbe vol plaisir… mais qui n’a duré que 13 minutes.
*) "J"adore le vol contemplatif du matin, la lumière est superbe. Mais je n’ai pas envie de mouiller ma voile (qui coute une blinde) dans la rosée de l’atterro ; d’autant moins qu’elle risque de rester comme ça dans le sac toute la journée parce que le temps de remonter, les conditions seront devenues trop fortes.

Voilà pourquoi on préfère voler en thermique : le vol dure plus longtemps, (et on peut se déplacer pour varier un peu le paysage).

J’anticipe tout de suite une question/objection : on peut très bien voler dans des conditions thermiques sans prendre de risques si les conditions sont raisonnables. “J”'attends toujours que soit défini ce que sont des conditions raisonnables à l’échelle du parapente pour le pratiquant loisir ET "j"attends toujours des moyens objectifs de connaître les conditions du lendemain, du jour et du moment (y compris à l’atterro où “je” ne suis pas) avant de les découvrir en vol.

Ce serait une erreur de trouver ces questions ringardes. Je pense que la très grande majorité des pilotes loisirs n’ont pas envie de se trouver dans des conditions trop fortes, ni avec des ailes trop pointues mais il y a tout un tas de problématiques concrètes posée par la pratique “vol plaisir” qui ne sont pas considérées voire dédaignées (peut-être par le même “nous” dont parle Patrick Samoëns).

Derob

On s’est mal compris. peu importe le message à passer : je pense qu on n’eduque pas le peuple de masse par le seul conseil avisé.
On le contrôle et on le sanctionne dans le milieu où l’on souhaite l’évaluer. ( de maniere negative ou positive d’ailleurs)

S’il n’ y a pas de mesure, il n y a pas de retour sur les données donc aucune vérification possible de l’état actuel des compétences , ni de correction envisageable ni de planification d 'axe de reflexion pour une amelioration continue. ( la bise :bisous: à Deming)

donc on pisse tous dans un violon en attendant les journées “voler mieux”.

et ce genre de post continuera à pulluler sur les forums.

Pour mois des conditions thermiques raisonnable, c’est < 15 km/h de vent et un gradient de température <0.7 ° par 100m.
C’est déjà un début de réponse.