:grat: Et si savoir être prudent n’était rien d’autre que de posséder une compétence de pilote qui fait sans doute moins briller dans les discussions au bar que savoir faire une sat ou un décro mais qui pour autant peut être très efficace pour s’éviter de vraies misères.
Il me semble que toute compétences ne vaut pas plus que la conscience réaliste que nous en avons rapporté à ce que nous envisageons de faire avec.
Comment peut-on en arriver à considérer la prudence telle un défaut pour un pilote ? Car c’est bien ce que l’on fait en ne lui reconnaissant pas sa qualité/valeur d’évite-soucis.
Évidemment que toute amélioration de toutes compétences et donc de fait, celle de pilotage par un apprentissage et une pratique de l’acro, est de nature de faire de nous de meilleurs pilote. Pour autant si nous nous servons de ces compétences principalement pour pouvoir pousser le bouchon plus loin et non pas pour voler avec plus et à minima un maximum de sécurité. Bref, si nous ne les utilisons pas ces compétences dans un esprit tourné vers notre sécurité, dirigé par notre prudence. Alors elles, ces compétences accrues, ne sont qu’un leurre qui nous laisse imaginer une maîtrise sur les événements sans suffisamment d’imagination pour appréhender réellement ce que ces événements peuvent être en réalité.
Si on est convaincu ou même seulement si on admet que la théorie de l’homéostasie des risques est quelque chose de pertinent alors comment peut-on penser que la solution contre l’accidenttalité se trouverait dans la seule augmentation des compétences. Cela n’est qu’une solution annexe amenant sans autres précautions à l’augmentation des performances sans gains notable pour la sécurité. La sécurité a besoin de compétences, c’est certain, mais elle a surtout besoins que l’on se serve de nos compétences pour nous éviter de nous mettre dans des situations à fort potentiel de risques où l’on commence à évaluer nos probabilités de réussites ou d’échec en integrant (in)consciemment des facteurs tels que chance/malchance.
Limonade67 nous donne un exemple pertinent comment on peut aussi se fixer des critères pour évaluer l’adéquation entre nous et l’environnement aérologiques dans lequel on ambitionne d’aller prendre du PLAISIR.


