Arret de l'activité de nombreux pilotes expérimentés de mon entourage.

bruce goldsmith, traduit par tom … http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/incident-de-vol-tolerance-zero-t51743.0.html

et confirmé par d’autres … :wink:
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/incident-de-vol-tolerance-zero-t51743.0.html;msg647082#msg647082

Merci beaucoup Nico, ça me touche beaucoup.

Ohh le plaisir est toujours là! Y compris sous la Sigma10 tant qu’elle vole. :wink:

Le discours de BGD c’est “gros vrac !”,… moi je parle de fermeture ! Un bout de plume parce que je suis un peu en retard ou qu’en enroulant je ne veux pas ralentir l’extérieur de l’aile.
Restez un peu objectif !

Et puis il ne dit pas que le pilote est mauvais. Il suggère une remise en question rapide !

A+
L

Tellement :+1: avec julienF

Mais la société toute entière nous éduque malheureusement à la perf. à la compète, au toujours +

Quand je vois la pub de niviuk sur la klimber (et c’est juste un exemple, car la plupart des marques jouent la même partition):
“naturellemet compétitive, pensée pour l’aventure” … “la performance ultime” … “un adn de compétition” … “oubliez les anciennes limites” …

Non mais franchement ? Est-ce que l’équipe marketing qui a pondu ça se rend compte des responsabilités qu’elle prend ?

Alors oui profitons des instants présents de parapente, simples, beaux, sans prise de tête, sans écouter les sirènes qui voudraient nous faire croire qu’il nous faut dépasser les limites (lesquelles d’ailleurs ?) pour nous réaliser. Pour moi ce n’est pas du parapente de “bas” niveau… C’est du parapente: on vole, c’est tout simplement merveilleux. Aucune obligation d’échelle de comparaison :trinq:

:pouce:

Il est bon ce duplo !
Rare intervention mais il enregistre tout. C’est vrai que la réaction de laurenrdegem m avait fait tiqué aussi.

Cet argument de la voile tendue qui ne prévient pas en aérologie vivante me semble totalement à côté de la plaque.

Une voile très tendue ferme très rarement MAIS donne beaucoup d’information. Volant sous U6 et M6 je peux vous affirmer que quand ça bouge je ne m’endort pas sous la voile ! Je sais parfaitement quand il faut passer en pilotage actif et je n’ai jamais pris une tarte ´par surprise´.

On peut préférer voler sous une voile moins tendue et plus douce en réaction ou préférer voler sous une tôle qui tranche la masse d’air comme une lame. Mais je trouve que l’argument invoqué n’est pas valide.

Je n’ai pas dit que la voile tendue ne prévenait pas. J’ai mis en avant la “brutalité” des fermetures des ailes plus tendues.
Et il est vrai que je pensais d’avantage aux ailes de type B+ et C qui sont entrouverte à un très large public. J’aurais dû préciser.

Je le fait de suite :
Un pilote comme toi Patrick, qui vole depuis que le parapente existe a évolué avec le matériel et vole depuis des années avec des ailes performantes. Avec un nombre considérable d’heures de vols. Et donc une analyse très précise des informations que te donnent TES ailes.
Mais penses-tu que des pilotes volant moins, ayant une moindre expérience, auront une analyse aussi fine et surtout un retour de pilotage aussi précis ?

Je ne cherche pas la polémique. Je me pose des questions face à des récits d’accidents qui changent depuis quelques années.
Je n’ai pas de réponse et n’essaye pas d’en donner.

A+
L

Sans parler du pilote je ne pense pas que les voiles actuelles ‘anesthésient’ les sensations. Une bonne B+ bien tendue avec joncs shaknose et avants reculés ferme rarement mais donne beaucoup d’information. Une voile qui transmet et shoote me semble suffisante pour que le pilote sache quand il faut être actif., pas besoin de chiffonner pour cela.

Les fermetures rares et massives sont une réalité mais cela n’entraîne pas obligatoirement une cascade d’incident. En cinq saisons sous des ´guns’ je n’ai eu que 4 fermetures significatives, 3 réouvertures spontanées et une cravate sans auto rotation.

Si je conteste cet argument des voiles ´trop’ tendues je suis d’accord avec le fait que les nouvelles voiles ont des performances qui ouvrent des possibilités jusque alors inaccessibles aux ´jeunes’ pilotes. Le cross était un graal dont on rêvait longtemps avant de pouvoir sauter au site voisin. C’est génial pour les nouveaux venus mais cela leur ouvre aussi tout un panel de risques à gérer.

d’accord avec patrick et pas d’accord avec patrick …

évidement une voile tendue et pref donne beaucoup plus d’infos qu’une baleine pour comprendre la masse d’air et avoir un pilotage actif … pour autant que l’on sache quoi faire pour rester en vol

par contre si on fait une erreur et que l’on sort du domaine de vol , les choses se compliquent … et la chaque aile a plus ou moins un comportement idiotproof , mais aussi et surtout , chaque aile , de par sa construction , aura permise à son pilote de s’entraîner à ressentir ce qu’il se passe lors d’une sortie du domaine de vol de façon plus ou moins réaliste , et donc d’améliorer sa propre réponse

lors des premières ailes aux A reculés , une des premières réactions des pilotes ayant fait des SIV était : “oula , c’est pas pareil” , "compliqué de reproduire quelque de chose de réaliste " … " ça envoie " … etc …
les pilotes étudiaient les test EN et les interprétaient avec une certaine cohérence avec leur expérience … une relative analogie se faisait , puis plus du tout …

avec ces nouvelles voiles ce n’était donc plus possible …
il y a avait deux possibilités pour remédier à ce problème , sauf à revenir en arrière :
-utiliser des lignes de pliages pour les tests et les proposer aux pilotes pour leur formation
-contraindre les constructeurs à faire des voiles passant les tests sans lignes de pliages , et les pousser à faire des choix contraires à leurs évolutions techniques

peut être faut il revenir sur ce deuxième choix … et enfin avoir des voiles associant tous les bénéfices des nouvelles technologies, à fond , et toujours permettre aux pilotes de s’entraîner de façon la plus réaliste possible à gérer les phases hors domaine de vol … en retenant le premier choix …

à titre perso,
j’ai eu en même temps une avax xc2 26 et une une M4 ML , même ptv , même sellette , certe une C ( D en petite taille ) et une D , mais le même allongement , une 4 lignes ancienne , et une trois lignes moderne
l’une permettait facilement et de façon intuitive de se former aux sorties du domaine de vol … l’autre beaucoup moins , mais alors beaucoup moins , alors qu’elle m’informait beaucoup mieux de la masse d’air

sur une 4 lignes tu peux envoyer des fermetures de facon plus progressive pour t’entrainer
sur une 3 lignes reculées , c’est ON OFF , je repasse pour les entraînements , et je perds en compétences …

avant je faisais des fermetures volontaires , même des grosses en se laissant tomber dans la sellette , qui ose ça régulièrement maintenant ?

Et si la réalité était que l’on cartonne (je ne parle pas de scetch, hein) tous à un moment en parapente, quels que soient notre pratique, la tension de notre aile, notre niveau de pilotage, notre forme physique etc. ?
Je ne connais pas de pilote qui ne se soit pas mis une boîte à un moment ou un autre dans sa carrière de parapentiste, avec des conséquences plus ou moins lourdes. Aucun, moi y compris.

C’est le facteur probabilité…

0 carton pour moi je touche du bois en 500h de vol. J’en connais d’autres qui volent depuis 10 ans sans cartons. Mais oui la probabilité de s’en mettre une sur 10 ou 20 de pratique est quand même supérieure à 30 ou 50%…

Comme il n’y a aucun motard qui ne soit tombé.
Et autant prendre les mesures pour en minimiser les conséquences.

Ah oui… On peut-être défaitiste et ne rien faire en disant à chaque accident que c’est malheureux.
Ou alors essayer par tous les moyens possible d’éviter les accidents.

A+
L

Perso je ne volerai pas/plus si vraiment je pensais qu’il est inéluctable que je finisse par me prendre une “boite”. Que l’on finisse tous dans une boite, soit mait aussi tard que possible.
Même avec une hypothèse telle :

Bientôt 20 ans de parapente et des vols qui se comptent avec des chiffres à quatre nombres et pas une “boite” (je ne dis pas jamais d’erreurs ou frayeurs). Mais aussi plus de 45 années de deux roues motorisées dont des années compet. et si quelques boites “sévères” que dans les toutes 1ères années (avant mes 20 ans) et ensuite tout au plus des “incidents/jokers”.

Alors non, il n’y a pas de fatalité à part de mourir au bout d’une vie si possible bien remplie. Mais il y a des erreurs que l’on commet tous mais parfois de manière plus récurentte ou graves pour les uns plutôt que les autres.

Si de ça on est convaincu, on peut agir contre. On développant nos compétence dont fait aussi partie la capacité de se montrer prudent en aiguisant autant que se peut notre conscience des risque.

Avec par exemple la SIGR cher à J-Marc. ou en se fixant des BPS perso, concept qui me va bien. Ou encore mieux en utilisant les deux (SIGR & BPS) et d’autres encore qui peuvent nous amener à toujours placer notre sécurité devant toutes les autres critères de réussite qui conditionne nos action dans notre pratique de LOISIR.

:trinq:

Euh… p’tet bien que oui, p’tet bien que non. D’où tu sors ces estimations ?

Derob

Jamais une entorse (quand on s’en met une, par exemple en retour à la pente, ça peut finir aussi bien avec une entorse de l’auriculaire que dans un fauteuil roulant), jamais une cheville, jamais un arbre ?

Je ne prends pas le commentaire de Klausi comme défaitiste mais comme pragmatique et réaliste.
D’ailleurs, je fais le même constat que lui. La plupart (on va dire 95%) des parapentistes expérimentés que je connais ont eu un carton, plus ou moins grave (parfois sans rien se faire, parfois mortel), à un moment ou un autre, et je fais aussi partie du lot.
Ça ne m’empêche pas de réfléchir et de proposer des solutions pour éviter les accidents, au contraire, puisque j’y suis encore plus sensibilisé !

Mais j’avoue que (en ce qui me concerne), je suis effectivement un brin défaitiste et désabusé.

D’une part, en quinze ans de vol, je n’ai plus assez de mes dix doigts pour compter les gens que je connaissais (de près ou de loin, mais à qui j’avais au moins serré la main ou fait la bise, puisqu’il y a aussi des femmes) qui ont perdu la vie en pratiquant l’activité, je ne compte plus non plus les cartons sévères (autorot jusqu’ au sol, retour à la pente, etc) qui ont eu lieu devant mes yeux.

D’autre part, dans notre club, on a joué le jeu suggéré par la fédé d’organiser des soirées sur la sécurité, parler des choses à faire où ne pas faire pour éviter les accidents, etc. en plus des SIVs, des sorties remises en formes, et toutes les autres activités plus ou moins liées à la sécurité.

Résultat : encore des blessés graves et un des intervenants à ces soirées qui s’est tué malgré des dizaines d’années d’expérience et un comportement plus prudent que la moyenne.

De plus, j’ai (plus que) l’impression que les vraies bonnes journées se font de plus en plus rares ; maintenant, pour espérer faire un cross sur une journée, il faut s’attendre à rencontrer des vents violents, des brises très fortes, ou des conditions désagréables (endroits sous le vent, petits thermiques étroits et très forts par exemple) sur une durée significative qui font serrer les fesses, piloter activement en permanence pour affronter les éléments tel un guerrier du vent, et donc baisser la mana et craindre pour sa peau.
Perso, c’est pas pour ça que j’ai “signé” quand j’ai commencé le cross, mais pour le coté merveilleux de pouvoir se déplacer sur des dizaines ou des centaines de kilomètres sans moteur avec un planeur qui tient dans un sac à dos en contemplant des paysages somptueux.

Même mes derniers petits vols du midi ne m’ont pas plu, à force de me faire brasser. Bon, il faut dire que je vole actuellement sur-toilé, ça ne doit pas aider et que l’air sec et stable de l’été n’aide pas non plus (cela dit, au printemps, il n’y a pas eu tant de belles journées non plus), mais j’attends avec impatience de revivre un vol, même en local, ou je vais apprécier d’enrouler un thermique en toute sérénité, sans avoir à craindre les conditions citées plus haut. Bref, je n’en suis pas encore au point des potes de Jaimaile, mais je dois dire que son message trouve un certain écho en moi, et que je comprends tout à fait ses potes si leur plaisir de voler a disparu.

Man’s, je ne sais pas exactement qui tu es, mais j’ai cru comprendre à te lire que tu fais très régulièrement des très gros vols.
Pour ce qui te concerne, je ne parlerais pas simplement de “parapentiste expérimenté” comme tu le dis, mais de “parapentiste engagé”.
Je me trompe peut-être.

Le plus vieux pilotes de notre club à 84 ans. Il vient d’arrêter (ce qui est une bonne résolution), et je ne crois pas qu’il ait jamais cartonné. Le second à 79 ans ; pas de carton pour lui non plus à ma connaissance.

Derob

je me retrouve complètement dans tes propos pour cette année, pour ma part les “beaux” vols pour cette saison se comptent sur les doigts d’une main et la moitié sont des beaux vols pas donnés pour lesquels je me suis un peu forcé.
Sous-toilé ou surtoilé n’y change rien dans les aérologies pourraves de cette année, l’un comme l’autre apporte son lot d’inconfort. Sous toilé, ça flotte et on se fait plus vite ballader en épongeant des flappy toutes les 20 secondes, surtoilé c’est le vol “méfiance” porte ouverte à la grosse baffe surprise à chaque instant.
Je pense qu’il faut vraiment en priorité être à l’écoute de son plaisir de la journée. Un jour on aura assez de pêche pour trouver du plaisir dans un air de merde, un autre jour on aura pas ce plaisir et on tolèrera beaucoup moins.
Pour moi c’est essentiel et ça participe à la sécurité. Pas de plaisir, sentiment trop négatif, il faut poser et faire autre chose

Tu te trompes, renseigne toi (tu peux en parler à Dominique) et ouvre une nouveau fil pour nous raconter toutes ses “aventures” :banane:

Samy