Arret de l'activité de nombreux pilotes expérimentés de mon entourage.

Son exposition au risque n’a rien à voir avec le parapente en fait ce sont:
L’ambition.
La tentation.
La sensibilité au regard des autres.
Son influence sur l’évolution générale du matériel par son existence en tant qu’individu à pouvoir d’achat.

Des pièges y’en a pas plus qu’ailleurs. Si on veut de l’info on la trouve. Et on peut voler avec à peu prés ce qu’on veut ou on veut et dans les conditions qu’on veut.

Par contre faire l’effort de se démerder pour pas se faire mal et prendre conscience qu’on est seul responsable au fond, çà c’est dur!

Salut Patrick,

Mon avis perso : une aile très tendue, cela peut très bien convenir à un pilote expérimenté qui sait à quoi s’attendre et qui a une bonne idée des limites de son aile sans avoir à se prendre de fermeture pour les “tester”
Je pense que cela pose un grave problème pour un pilote en progression qui s’attaque au cross ou au vol en thermiques soutenus. Une aile progressive va sanctionner ses fautes de placement par des fermetures de faible intensité et en quelque sorte lui enseigner les limites et lui apprendre à intervenir au bon moment pour éviter le sketch.

En revanche une aile très tendue lui donnera un sentiment que ça ne fermera jamais quelque soit la configuration. Même si l’info est transmise dans les commandes/élévateurs. Je vois ainsi souvent des pilotes en progression sous B+ très tendues ne pas intervenir face à de fortes turbulences avec changement d’assiettes brutaux … car l’aile est solide et ne ferme pas … jusqu’à qu’elle ferme.

Tom

Je ne comprend pas cet argument. Sur une voile tendue je n’ai pas l’impression qu’il y ait besoin de fermer pour sentir que l’on est pas au bon endroit. Même un apprenti peut sentir quand la voile bouge. Sur une voile style Carrera les abatées sont tellement nettes qu’il n’est pas besoin de fermetures pour avoir peur !

Avec Patrick à 100%. Pour avoir volé longtemps avec des voiles qui fermaient sans arrêt je me régale vraiment avec ces nouvelles voiles. Je ne comprends pas bien l’argument ‘si tu ne veux pas fermer tu voles en delta’. On pourrait aussi dire ‘si tu veux faire des bornes tu voles en avion’. Mais bon, chacun ses goûts. Ça n’a pas échappé à Bruce avec sa ‘stabilité prorgressive’.
D’un autre côté lorsque je vois toutes ces vidéos de fermetures mal gérées avec autorote interminable pas gérée du tout je m’dis que les gars ont loupé quelque chose. Il y en a qd même beaucoup c’est flippant.

En accord avec Patrick.
J’ai volé sous des dizaines d’ailes, certaines tendues et d’autres molles et je continue à voler sous des ailes aux caractères différents. Quand t’es dépassé par l’aérologie, avec les ailes raides tu as peur à cause des mouvements brusques et avec les ailes molles tu as peur à cause des fermetures.

Comme dit par d’autres, le problème c’est que le parapentiste moyen a la prétention de voler dans des aérologies de champion du monde.
J’ai eu aussi cette prétention et ça m’a envoyé direct à la vitesse de l’éclair en autorotation centrifugée (mais j’ai fait qu’un tour…) avec une aile bien molle de l’époque et qui prévenait beaucoup. Il ne me serait pas venu à l’idée ensuite d’accuser le matériel.

Mais bon, il faut bien que chacun développe son discours et ses manières de voir pour se démarquer des autres.

Non aucun bobo même si, et je l’avais précisé dans mon post, des erreurs j’en ai commise et des frayeurs j’en ai eu. Des frontales et ou asy qui m’ont impressionné, j’en ai connu mais je peux les compter sur une main et ça pour tous mes vols et pas dans un seul. Des vaches un peu à l’arrache je n’ai pas su en eviter, des buissons voir (petit) arbre ma voile en a connu et le matos s’y est pris des cicatrices (mais pas moi), une planchette de sellette en carbone n’a pas supporté un posé fesses un peu trop lourd (mais sans soucis pour mes vertèbres)
Mon idée n’est pas de dire que l’on peut éviter tous les déboires juste en étant prudent ou même en étant prudent et compétent. Non ma pensée est que si l’on ne s’efforce pas d’être prudent, les soucis seront encore plus fréquent et sans doute avec des conséquences negatives encore plus sérieuse.

Sans doute ne sais-je pas vraiment/toujours exprimer mes convictions avec les bons mots mais dans le long post de Mann’s, je me reconnaîs bien. Et j’essaye de m’appliquer à rester dans ce cadre ou voler est surtout du plaisir et si possible, jamais de l’angoisse…

:trinq:

[quote]D’un autre côté lorsque je vois toutes ces vidéos de fermetures mal gérées avec autorote interminable pas gérée du tout je m’dis que les gars ont loupé quelque chose. Il y en a qd même beaucoup c’est flippant.
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Vu comme ça et dit comme ça, on a l’impression que ça ne te concerne pas et que ça ne peut pas t’arriver… alors que je vois bien que ça arrive à des gens qui s’en croyaient à l’abri. Il est bien là le problème.

Qu’est-ce que tu es imprudent!

Vu comme ça et dit comme ça, on a l’impression que ça ne te concerne pas et que ça ne peut pas t’arriver… alors que je vois bien que ça arrive à des gens qui s’en croyaient à l’abri. Il est bien là le problème.
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Ben ouais c’est pas faux. Juste que des claques j’en ai pris un gros paquet et que j’ai toujours su stopper une autorote. Aucun doute, si il faut faire un reset je n’hésite pas.
Je te dirais même pire, je suis estomaqué des claques que les gars se mettent avec ces petites voiles avec des conditions (je parle des différentes vidéo de ces derniers jours) qui n’ont rien d’atomiques. Pour moi il y a clairement un gros manque dans le pilotage actif et dans la maitrise de des émotions.
Pour anecdote je me suis mis 3 autorotes en 27 ans et je peux te garantir qu’il m’est arrivé de voler dans du vraiment hard avec des pires pièges comme on n’en fait plus. Pour 2 d’entre elles ras j’ai stoppé et reconstruit. Pour la 3 eme je m’amusait à planter des vrilles dynamiques (bras haut et depart très autoritaire) avec pour objectif de faire un tour et remettre en vol. C’était il y 20 ans avec une feeling de chez mac. Ça a tourné vinaigre : abatée asymétrique profonde puis arret sur image comme dans les dessins animés et cravate par le stab qui rentre dans le suspentage non par l’avant mais par le côté. Au final ou ça partait en rotation ou fallait décrocher. J’ai dû planter 4 ou 5 décros pour remettre en vol. Mais le drame dans cette histoire c’est qu’une fois remis en vol je n’ai fait qu’un seul virage pour poser :mrgreen: cherches l’erreur. C’est pourquoi le côté ‘faites de l’acro’ je ne suis pas sûr d’adhérer complètement.
Pour le reste, mon dernier énorme vrac c’était avec une zéno il y a un peu plus d’un an mais ses conséquences n’avaient rien à voir avec ces vidéos…bien plus safe.

Salut à tous…
Vue de ma petite expérience et de mon petit niveau…

Je viens de redescendre de catégorie cette année, je suis passé de la ion 2 light (ENB-moins) à la Fides 5 (ENA école)

Avec la ion 2 light je ne fermez presque jamais…
Quand j’ai repris la fides 5… je me suis aperçu qu’il fallait être plus au contact sur les freins (plus de tension…) autrement il y avait des petites fermetures…

En discutant avec d’autres parapentistes qui ont redescendu de catégorie ou au contraire qui ont monté de catégorie, je me suis rendu compte du même constat…

Exemple ENC à ENB… Ou ENB à ENA et inversement…

1er: quand on passe d’une catégorie supérieur à une inférieur, sur la catégorie inférieure, il faut voler plus sur les freins… pour ne pas avoir de fermetures…

2ème : quand on passe à une catégorie inférieure à une supérieure, on a tendance à laisser voler plus l’aile, à être moins sur les freins…

C’est juste une remarque ( personnel et de mon entourage…) Ce n’est pas une affirmation…! (pas assez de personnes pour avoir une vraie réflexion…)

Donc voilà, qu’est-ce que vous en pensez… qu’est-ce que vous en déduisez…?

Justement, avec un niveau dégrossi en acro tu n’aurais surement pas eu besoin de planter 5 décros. Ou tu aurais eu la présence d’esprit de faire secours.
Le décro, ce n’est pas parce qu’on en a fait un ou 2 qui se sont bien passé que la manœuvre est maîtrisée. Dans le milieu acro on considère qu’il en faut à minima une centaine pour être à l’aise avec cette figure et que c’est le minimum syndical avant de passer à d’autres figures.

Oui, l’acro reste une pratique encore marginale et la majorité des pilotes qui volent en thermiques ont un niveau très faible en pilotage hors domaine de vol, quand bien même ils seraient très bon en pilotage actif. Et c’est bien là le souci, c’est qu’on s’en sort dans 90% des cas avec le pilotage actif, une dose de chance et l’effet pendulaire qui rend nos parapentes auto-stables.
Mais force est de constater qu’entre les voiles modernes de plus en plus chargées, fines et allongées permettant de voler dans du plus fort + l’aérologie qui se dérègle, j’ai le sentiment qu’on tombe plus facilement dans le deuxième cas où seules des compétences avancées en pilotage peuvent aider à s’en sortir.

Maintenant chacun fait comme il le sent mais on ne peut pas nier qu’il est plus sage de se donner les moyens de s’en sortir en cas de gros vrac en apprenant à piloter son aile hors de son domaine de vol, juste au cas où. C’est juste ça l’idée que veulent faire passer les quelques acrobates du forum (et bizarrement on s’accorde sans même s’être concertés :trinq: ).

Que tu voles peut-être dans des conditions plus fortes suite au changement de catégorie ? Objectivement qu’en est-il ?

Que si vraiment tu le ressentps et penses ainsi, cela ne t’engage que toi car en toute sincérité je ne le ressens ni le penses ainsi (ce qui évidemment ne m’engage que moi0

:trinq:

Autant je suis d’accord avec le fait qu’il est utile d’améliorer ses compétences de pilotage autant cela ne s’oppose pas au fait d’améliorer ses compétences de lecture aérologique et de placement.

Un acrobate mal placé sous le vent ne sera pas plus en sécurité qu’un pilote du dimanche mieux placé.

L’amélioration du niveau d’un pilote exige une progression sur tous les aspects.

karma+

Personne n’a dit le contraire ! Et je peux assurer que voler en thermique avec une aile d’acro (Organya, St-Hil, St-André, etc), ça fait bosser toutes les autres compétences en parallèle du pilotage.

C’est là où nos avis divergent : si les 2 se plantent sur leur placement et se retrouvent dans un coin pourri, je pense que l’acrobate a bien plus d’outils pour s’en sortir.
Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : ce n’est bien sûr pas une raison pour aller se mettre dans les coins pourris !!!

100% en phase avec cette phrase

Pour moi aussi, le problème est bien là.
Pourquoi ? Et la réponse qui semble logique c’est : “Les nouvelles voiles offrent des possibilités plus vastes aux pilotes, même de petit niveau. Les exposant ainsi a plus de risques”
C’est tout à fait cohérent.

Mais est-ce la seule raison ?

Une aile tendue n’a t’elle pas un comportement plus violent en fermeture ?
Ces informations dont parle Patrick et Tom sont-elles décryptées par le pilote lambda ? Et si ce n’est pas le cas, ces ailes sont-elles sûres avec une absence de pilotage actif ?

Encore une fois, ce ne sont que des questions… Mais au moins à vous lire, mes questions s’affinent :wink:

A+
L

Ha mais je m’excuse, à cette époque c’était ça l’acro ROTFL . Je te laisse fouiller tes archives d’acrobate en 97/98 la sat (et toutes ses figures dérivées) n’existait même pas, la population tombait en extase devant des grosses inversions de 3.6 assym, des gros wagas à la pente des séries de vrilles et posés 3.6, mais on faisait ça avec nos voiles de tous les jours, pas avec vos petits mouchoirs qui te donne cuche d’énergie au moindre coup de pédale. Et oui, même cette discipline a son histoire et des types qui y ont fait n’importe quoi n’importe comment.

Concernant le secours sur mon petit périple : si j’avais essayé de le tirer je serais certainement mort à l’heure qu’il est. Je me suis aperçu un peu après sur une tyro qu’il ne sortait pas ROTFL …fin de l’histoire

Oui, mais l’analyse est incomplète, celui qui aura fait + de cross aura accumulé + d’expérience sur l’aérologie, donc il est moins probable qu’il se mette dans une situation pourrie où l’acrobate s’en sortira probablement bien mieux.
Bref, si on a le temps, les aptitudes physiques et mentales pour acquérir l’expérience de Maurer alors oon serait mieux armer que celui qui n’a que ses we pour le parapente!

Une voile allongée, tendue (mono-bloc) ou non, communique suffisamment d’infos!