Pour rebondir :
[i]A l’automne 1972 fut présentée au salon la Yamaha 350RD, dernière mouture routière de ce fantastique engin qui faisait la loi sur les circuits de vitesse.
Je me rappelle encore les mots de Christian Bourgeois, le pilote essayeur de Moto Revue : “bigre, cela pousse !”
Tout le compte-rendu d’essais était dithyrambique à l’envi. Les premières furent commercialisées en 1973.
En 1974, sortant de l’armée sans un rond, j’ai trouvé la belle occasion que je cherchais et j’ai craqué.
Je l’ai toujours et elle roule parfaitement. Je n’ai eu qu’une seule panne, liée à un défaut d’usinage des carters : le roulement à aiguilles d’arbre primaire n’était pas bien calé en translation et cela m’avait valu de rester en rade sur l’autoroute. Le remède : j’ai fait une rondelle pour le caler, cela m’a pris quelques minutes sur le tour d’un copain.
En 1976 sortit la 400RD. Moto Revue, faisant alors comme d’habitude la promotion d’un nouveau modèle, qualifia ainsi la 350 : “pas assez d’arguments pour convaincre, ce n’est qu’une 250 améliorée”.
En 1979, nous n’étions plus qu’une douzaine en France à rouler avec et 35 ans plus tard je dois être la seule ou peu s’en faut… mais ma moto a toujours les mêmes qualités (et les mêmes défauts) qu’à sa sortie en 1973 : réservoir trop petit pour la route et confort pour fakirs endurcis… mais p… que cela pousse ! Tenue de route parfaite, freinage puissant et parfait, maniabilité fantastique et fiabilité à la hauteur des Rolls d’antan.[/i]
Lors de la sortie de la Citroën DS19, l’essayeur de l’Auto-Journal concluait ainsi : “je n’ai pas les moyens de rouler avec une DS, j’achète une Rolls”.
Au moins il ne passait pas la pommade au constructeur ni ne lui cirait les pompes.
Je reviens donc au parapente et tout le monde aura compris ce comparatif entre les revues auto / moto et les revues parapente. Tous les nouveaux modèles “essayés” sont l’objet d’éloges flagorneurs et quand […] la critique apparaît, pour tel ou tel détail.
Ils ne disent JAMAIS qu’un modèle est une daube, ils ne disent jamais qu’une voile est casse-gueule, pas plus que jadis les revues moto ne disaient la vérité sur les Kawa H1 et H2, qui comme avant elles la 1000 Vincent furent des “faiseuses de veuves”.
C’est pour cette tare rédhibitoire que je ne lis plus la presse moto et que je ne lis pas davantage la presse parapente, me contentant de la consulter de temps en temps quand elle me tombe entre les mains avant de me tomber des mains tant elle est insipide. Chaque fois, j’ai l’impression de relire encore et toujours les mêmes essais, c’est comme du ctrl+C / ctrl+V en changeant seulement les identifiants du modèle.
J’ai fait des piges pour Moto Revue et ils m’ont arnaquée, s’ensuivirent des passes d’armes épistolaires pas tristes. J’en eus de même avec l’équipe dirigeante de Parapente Mag, pour d’autres raisons, mais leurs engagements ne furent évidemment pas tenus.
:boude: C’était mon coup de colère du matin.
J’aurais bien aimé essayer l’Artik 4 quand elle fit ses premiers vols à Planfait l’an dernier mais c’est un copain qui eut ce privilège… limité à quelques essais de gonflage avant que le pilote-essayeur de prenne l’air. J’ai adoré (et j’adore toujours) mon Artik 1 (de 2006), je n’ai jamais eu l’occasion de voler avec l’Artik 2 mais cela se fera un jour, l’Artik 3 ne m’a pas plu parce que j’ai eu un mal fou à la plier (mais je l’essaierai volontiers), et l’Artik 4 me plait bien à première vue, disons que je l’essaierai avec plaisir.
De là à investir, il y a le boulevard Diamir et cela fait une sacrée distance. Ceux qui n’ont jamais volé avec la Diamir ne peuvent pas comprendre.




Merci Tsitsi pour tes retours sur cette Artik 4.