Avoir peur en vol ...

Je relance le fil.
On a très peu évoqué une autre sorte de peur, très invalidante, celle qui paralyse quand on recommence à voler après un accident.

  • Fracture d’ostéoporose en octobre 2007, genou explosé en 7 morceaux avec deux fractures dans le plateau tibial, 2 plaques et 12 vis. Longue invalidité (8 mois sur béquilles), reprise du parapente en août 2008 avec un stress monstrueux, aucun plaisir en l’air, énorme angoisse avant de poser mais le vent est bon, tout va bien… et gigantesque bonheur d’avoir pu dominer tout ça.
    Les jours suivants, impossible de décoller : trop de stress. Médicament : un stage en école.
    J’ai très bien volé en 2009 et au printemps 2010.
  • Juillet 2010 : décollage très osé par vent de cul en utilisant le rouleau pour gonfler et banzaï ! Retour au sol et fracture d’impact du poignet sur le seul affleurement rocheux. Mal opérée, mal soignée, il a fallu repasser sur le billard en janvier 2011 pour recasser et tout remettre en place.
  • Printemps 2011 : stress au déco, où pourtant il n’y avait aucun risque, stress en vol et stress à l’atterro, avec un poignet très bien réparé (plaque + 9 vis) et encore en rééducation. J’ai mal volé en 2011, ne retrouvant pas la confiance nécessaire, pour finir fin août par une nouvelle fracture, cette fois les deux malléoles de la cheville droite. Parfaitement opérée, bonne rééduc.
  • Printemps 2012. Je suis arrivée début mars à ma base pour faire du ski et voler avec les skis, manière de toujours poser en douceur, puis stage “de reprise” en école pour me rééduquer le mental.
    Résultat : je n’ai pas de stress excessif au déco, cela va bien en l’air mais je me chie dessus au moment de poser, la sensation d’être très fragile me paralyse complètement. Du coup je pose quand même - bien obligée - et au vol suivant j’ai la trouille, mais j’y vais quand même. Le phénomène étant auto-entretenu, il n’y a plus de plaisir. Une grosse période de pluie fait le reste et Mme POB glande à Paris depuis 3 semaines, elle emmerde tous les gens du forum qui lisent sa prose et au moment de repartir vers les Alpes, cette fois sans les skis, le stress revient.

C’est l’obligation de poser en mettant éventuellement mes os en danger qui pollue actuellement mes vols et ma pratique, même avec des grosses hivernales qui tiennent bien la cheville, presque comme des chaussures de ski.
Normalement, aller voler est un plaisir. Quand on doit se botter le cul pour y aller, le plaisir devient relatif, et quand on se chie dessus il n’y a plus de plaisir du tout.

On m’a suggéré de laisser mes voiles de côté et de revoler sous une voile tranquille, on m’a même prêté une Tequila 3 pour un stage psychothérapeutique “de reprise”. Je me suis fait chier. Mon stress ne vient pas de ce que je vole sous une voile trop exigeante, mais de ce que j’ai peur de me casser sur une moindre irrégularité de l’atterro. En 2008, je posais sur un pied + airbag pour protéger mon genou, technique efficace mais d’une élégance discutable.

Voilà, merci de m’avoir lue ; à vous de jouer, les psys !

Bons vols à tous*

Pour les psys :
Je n’ai jamais été stressée en entrant dans une salle d’opération, pas même quand il y avait des risques sérieux. Jamais stressée quand je recevais un inspecteur (cela les étonnait), jamais stressée devant un tribunal ni pour prendre la parole en public, ni au moment d’entrer en scène devant plus de mille spectateurs. Toujours “zen”.
J’ai fait 10 saisons de compétition moto sur circuit, je n’ai jamais connu le stress sur une grille de départ.
Avant de voler, j’avais fait pendant 20 ans de l’alpinisme et de l’escalade un peu partout dans les Alpes. La peur, je l’avais rencontrée en haute montagne dans des passages très exposés aux chutes de pierres ou de glace, ou aux avalanches, et deux fois sous un orage, mais en haute montagne on est là et on ne peut pas s’échapper, avoir peur ne sert à rien, prier fait perdre du temps, on reste concentré, on fait ce qu’il faut et mektoub.
Pourquoi faut-il que l’âge venu, après 3 accidents en 4 ans, deux par ma faute et un par malchance, je sois aussi stressée ?

Salut!

Tu as pensé à aller sur un site à soaring? Tu peux y entrainer tes atterros en faisant repose au déco sur repose au déco aussi longtemps que tu le veux, dans des conditions laminaires.

Il n’y a rien de tel que la pratique pour reconstruire la confiance.

Cheers!

J’ai déjà eu quelquefois des élèves à poser (guidage) qui avaient des problèmes aux membres inférieurs. La constante est LONGUE FINALE; puis deux cas se présentent:
1- soit le vent de face permet le poser sur les deux jambes voire de faire un pas ou deux en douceur: pas de soucis on pose le pied fort en premier (pour ceux qui ne savent pas c’est comme en surf, une poussée dans le dos pour créer un déséquilibre et tu le sais)puis on trottine
2- l’arrivée se fait à plus grande vitesse-sol: pas d’hésitation: relever les jambes et poser sur le cul (air-bag recommandé!).
Ensuite avec la répétition la tolérance aux vitesses va aller crescendo.
Et puis en cas de vache dans des conditions “olé, olé” il ne faut jamais oublier le bon vieux roulé-boulé des familles qui a déjà sauvé des “moulons” de chevilles, genoux, dos, etc…D’ailleurs on le faisait faire aux élèves de temps en temps pour dédramatiser et apporter un “plus” à leur formation.
Voilà, c’est un simple avis et je te souhaite le meilleur.

Merci à tous sur ce" fil et en MP.
Mme POB décolle très bien, vole assez bien et fait de l’huile au moment de poser, mais elle pose bien quand même.
En 2011 le stress a duré un mois et demi, puis c’est passé a

Merci à tous pour vos encouragements, tant sur ce" fil qu’en MP.

En 2011 le stress a duré un mois et demi, puis c’est passé au retour d’un voyage à Paris pour cause d’un mariage. Pourtant, un poignet cassé et parfaitement réopéré ne risquait rien, mais la rééducation n’était pas terminée et je redoutais les conséquences d’un éventuel vrac à l’atterro si je devais mettre les mains.
Toujours la non-confiance dans mes posés.
A la mi-juillet, j’ai bouffé de la pente-école pour travailler mes posés avec l’Awak 18, et cela posait très bien… je trouvais ça miraculeux.
Mes posés merdiques ont toujours défrayé la chronique à Planfait, d’où des applaudissements ironiques quand je posais bien, les deux pieds dans la cible. Dans ma tête, je suis toujours une brèle.

En 2012 Mme POB décolle très bien (il y a eu des heures de gonflage), vole assez bien et fait de l’huile au moment de poser, mais elle pose bien quand même. Ce n’est pas une question de technique mais de mental : mon mental a intégré des tas de traumatismes et les faire passer n’est pas simple.

Je suis donc allée poser à Doussard aujourd’hui. C’est du confort pullman, je n’aurais pas fait d’omelette avec un oeuf sous chaque semelle, et il n’y avait pas un moindre soupçon de stress en approche… mais l’atterro de Doussard est une exception : vaste, bien plat et bien alimenté par une brise presque laminaire, les deltas y posent aux roulettes. Même moi je m’y pose bien, mais ailleurs ?

Pour résumer : je n’ai pas confiance en moi en ce début de saison, bien que tous les clignotants soient au vert. Quand on s’est cassé 3 fois en 4 ans, même avec de la volonté et du sang-froid, même avec une bonne technique, il y a un vécu traumatique à faire passer au second plan. Il faudra du temps et en attendant il ne faut pas casser, surtout pas casser, et quand on se sait fragile on ne peut pas s’empêcher d’y penser.

Tout était si simple, avant le parapente, quand je bossais et que je glandais à Paris l’été en parlant étranger avec les touristes.
Bon, la montagne est belle et encore plus belle vue d’en haut, j’y retourne demain.

Bons vols à tous*.

Bonjour à tous,

Moi aussi je trouve ce fil très intéressant.
J’ai quelques fois des angoisses en volant depuis qu’en 2007, j’ai cassé le longeron d’un avion et fini sous un parachute après quelques centaines de mètres de chute libre tête en bas dans le chaos des débris de mon zinc :mrgreen:.
Cette expérience ne m’empêche pas de continuer à voler avec différents engins, notamment en parapente et mini voile. Cela dit je sens bien qu’il reste une cicatrice mentale de cet accident et que, de manière cyclique, elle revient me hanter un peu.
Plus globalement je sens que ma capacité d’engagement est variable en fonction des périodes quelque soit le sport (je fais aussi de l’escalade et du surf) et que c’est avant tout une question de conditionnement et de disponibilité psychologique. Par ailleurs, je sais que, chez moi, la fatigue joue un rôle énorme dans la remontée à la surface de certaines de ces appréhensions. Sans entrée dans un trip morbide, j’ai la sensation que c’est aussi lié à la manière dont, ponctuellement, j’appréhende l’idée de la mort. La grande majorité du temps je me sens très serein sur ce terrain mais quelques fois c’est un peu moins facile et c’est aussi dans ces moments ou “la mort est plus grave” que je suis moins à l’aise en l’air.

Plus récemment je me suis explosé une cheville en étant aspirer derrière un talus en soaring mais pour le coup il m’en reste plus de séquelles physiques que psychologiques. J’imagine que c’est due au fait que c’était à la fois moins traumatisant, moins long dans l’action et mieux compris que mon accident d’avion.

Je fais presque exclusivement du vol rando et du vol bivouac et j’ai vraiment envie de continuer à voler sereinement en parapente. J’essaye pour cela de me fixer certaines limites en visant essentiellement des vols de fin de matinée et du soir qui me permettent tout de même de rester un peu en l’air tout en diminuant les risques de me retrouver dans des conditions ou le stress prendrait le dessus. Je retiens l’idée que les “meilleurs” dans ces activités sont peut être ceux qui prennent le plus de plaisir dans leur pratique.

PS: Je suppose que ca existe aussi dans les manuels de parapente mais en ULM et en avion il y a des chapitres sur les mécanismes du stress, les erreurs de représentation…etc assez bien foutus et utiles pour se surveiller dans certaines conditions.

Bonjour
en lisant ces posts je me décide a poser mon cas cela fais 3ans que je pratique le parapente j’ai 85 vols a mon actif pour moi je suis encore débutant j’ai fais trois stage en montagne j’ai 64 ans je n’ai pas appréhensions au déco je ne suis jamais le premier en l’air
mais en vol je n’arrive pas a me détendre je suis toujours stressé et je n’arrive a avoir du plaisir (je voie déjà la réponse (arrête le parapente) mais une fois poser je suis content de mon vol
cela provient d’un manque d’entrainement
de l’âge
ou d’autre chose
merci pour vos reponses

salut gérard
ton appréhension est elle a chaque vol, ou dans des conditions particulières?
a tu toujours eu cette appréhension ou est elle venu après des circonstances particulières?
j’aurais tendance a te dire d’essayer de mettre un mot sur ton appréhension concerne elle l’altitude ou son manque, la vitesse, l’impression d’être dépassé, de ne pas pouvoir gérer,
en gros désigne ton ennemi et tu aura alors des pistes pour le combattre ou l’apprivoiser.
une solution aussi qui peut être intéressante en plus de ce que j’ai dit ci dessus passe du temps sous ton aile, que ce soit en l’air ou les pieds sur terre, mais ne néglige pas le travail au sol, il va te permettre de mieux sentir ton aile communiquer, et de comprendre ce qu’elle te dit, et donc de ne pas être surpris par ses réactions.
tu peut aussi en parler au moniteur qui t’a formé ou a un membre de ton club avec qui tu te sent en confiance

Pour Gérard, voler en autonomie demande soit une pratique régulière, soit une confiance en soi très solide, soit une certaine dose d’inconscience :wink: . Nombreux sont les pilotes dans ton cas qui volent seuls après leur formation et hésitent entre peur et plaisir en l’air.

Si tu n’arrives pas à voler plus régulièrement, réfléchi à une pratique plus encadrée. Il n’y a aucune honte à voler en école même avec un niveau de pilote breveté. Si cela te permet de voler avec plus de plaisir que de trouille, c’est peut être une solution ?

Ou encore une autre solution, revenir à une pratique plus “conventionnelle”, voler les thermiques, à plus forte raison quand ils sont puissants et/ou désorganisé implique à la fois d’avoir un bon niveau technique (échapper aux fermetures et les rattraper quand elles surviennent), un bon mental (être conscient que la voile peut fermer et nous renvoyer à la planète en quelques secondes), et bien sûr une pratique régulière (qui conditionne un peu les deux autres éléments cités au-dessus).
Bref, vu de ma fenêtre, le vol en thermique est donc tout sauf “simple” :wink:
Il se trouve que dans l’esprit commun le saint graal du parapentiste, c’est de faire du thermique et de faire des km, et donc tout le monde ou presque fait ca :slight_smile:
Ca peut rendre la chose banale, mais il est important de garder dans un coin de la tête que mécaniquement, beaucoup de paramètres nous échappent, (si on pouvait voir les mouvements de la masse d’air en thermique, on arrêterait à peu près tous de voler je crois ^^), et qu’il y a des formes de vol ==> en restitution, voler longtemps le soir dans une aérologie paisible ou encore en vol rando (voler dans une aérologie également calme et profiter du paysage et de la saveur d’avoir galéré à la montée) qui peuvent être une source de plaisir pour qui est en mesure de l’apprécier. :vol:

bonjour merci pour vos reponses
pour repondre a steph ce n’est pas l’altitude ni le manque de vitesse car mon alpha n’est pas une foudre de guerre question vitesse
non ce n’est peut etre l’impression d’etre a la merci du premier evenement alors que je sais gerer certain situation non c’est le faite d’avoir peur de pas savoir faire je pense que c’est un manque de confiance et d’entrainement et c’est que je manque de sensations sous mon aile et pour repondre a patrick qui a du etre mon moniteur a samoens c’est vrai que j’ai l’impression d’etre plus a l’aise en ecole mais je ne peut pas faire que des stages j’en ai deja trois a mon actif j’ai ete vole a octeville ou j’ai assister a l’acident d’un parapentiste je venais de faire 1h30 de vol j’ai pas redecoler encore plus stressé
a++

Pourquoi ?

Question de coût, d’envie, de contenu des stages, la ‘honte’ de retourner en école alors que tu es autonome ?

Certains clubs assurent l’accompagnement des jeunes pilotes après la sortie d’école. Ce serait peut être une solution satisfaisante pour toi ?

hello Gérard27,
en lisant tes posts je pense que ton appréhension, ton manque de confiance est lié au volume de ta pratique. Tu fais en gros 30 vols par an. Ce qui est peu pour tout gérer (analyse, choix des sites, techniques, pilotage, gestion des incidents,gestion du stress…).
Continuer tes 30 vols en les faisant en école, ou accompagné en club t’enlèverait du stress, te permettrait de progresser, et de te faire plaisir. Il existe plein de formules différentes en école en fonction de ce que tu as besoin.
bons vols
jérômeC

Avec 15 ans de moins … mais je suis aussi dans ce cas là. Alors j’essaie de voler un max en terme de nombre de ploufs sans jamais me forcer sur les conditions… et ni sur les perfs du matériel que j’utilise.

J’ai cumuler des dizaines de ploufs (presque une centaine) avant de commencer à m’attaquer au travail de ascendances pour tenir. Et pis quand je commence à être trop tendu, stressé ou fatigué en l’air je vais poser. Même si je n’ai volé que 30’. Il m’a fallut prés de 170 vols en un peu plus de 2 ans pour me présenter au brevet de pilote… et je ne m’estime pas encore autonome… enfin si : juste assez pour dire non quand je sent pas, ou que je ne me sent pas.

Mais c’est pas grave : je progresse à mon tout petit rythme et je me fait plaisir avec les copains du club. L’important est là et la peur est parfois bonne conseillère. :wink:

Ne te prend pas le choux, voles à ton rythme et accumules les expériences en école et en club. :bravo: :bravo: :coucou:

il m’aura fallu 4 ans… mais

je n’ai plus peur de monter très haut :jump:

maintenant la difficulté c’est d’y arriver :bang:

mais sans la peur c’est plus facile :clown:

envie d’une petite possibilité de réponse.concernant ton vol à Octeville.
Si je cerne bien tu as voler 1h30 consécutif en soaring. Je me laisse présumer que tu as fait un vol sur site. que tu n’es pas monté trop et que le vent était bien présent.
Voilà où je veux en venir.
Si tu n’es pas très aguérri en bord de mer,je ne comprends pas pourquoi tu restes 1h30 à faire l’essuie-glace ? Tu es loin d’être le seul et surement qu’une des réponses est l’envie de cumuler du temps de vol, encore plus quand ça tient de partout et qu’on voit les autres continuer de jouer.
Maintenant une option aurait été de faire plusieurs petits vols car l’avantage que procure le soaring de bord de mer est la possibilité d’atterrir et de repartir. Rester en vol dans du laminaire durant 1h ne t’aprends pas beaucoup plus que de “rentrer” dans des sensations floues de roulis et de tanguage, alors que revenir au déco pour comparer au sol tes sensations, tes impressions à celles que tu as vécu en vol t’aurais à mon sens apporté plus de bénéfice.
Tu te serais peut-être rendu compte que le vent se renforçait, ou bien qu’il tournait. Biensûr qu’en vol on peut le voir (moutons, bord plus rapide) mais les comparer au sol dans les premiers vols c’est utile.
et au final au lieu d’interpréter ton stress de ne pas redécoller comme un échec tu aurais juger ton idée comme une sage décision (ce qui pour moi semble le cas)
Ok, il y a le vol mais dans le parapente il y a aussi toute l’analyse qu’il y a autour et qui n’est pas négligeable.

aller mon grain de sel:

Ya 6 mois je vis une autorot avec 3 tours de twist en montagne. avec un passage de vrille et de décro maintenu malgré moi avec les twists… le gros bordel. Suffisamment de gaz pour prendre du -9 et tout se ré-ouvre après 10 secondes bien engagées.

Mais ce sont 10 s de trop… La réouverture se fait et la Maman je veux poser, direction l’attéro. oui mais la ville commence sa restit et pendant 30 min je me bat avec la peur au ventre. Ca monte partout,ça bouge et moi je veux absolument descendre.
Les oreilles mais le vario bib encore. Premier barreau ça bip, second, ça arrête. 15 min de décente inconfortable, dès que je relâche ça monte… Avec le coeur toujours a 200, pas possible de faire une oreille extérieure. Je veux pas revivre un autre vrac

Au final la nuit tombant, on pose ( on était 5 “bloqués” en l’air). Et la je relâche le stress en état de choc, larmes et rires mélangés :affraid: 1h50 de vol dont 40 dernière min de trouille
tr^ce GPS dispo
Le lendemain je me remets en vol malgré tout pour un plouf de 10 min et retrouver confiance.
Constat simple:
avant je partais avec une envie en moi, avec toujours une impatience en approchant du déco et en voyant du monde an l’air.
La, j’étais vraiment pas presser d’y arriver.
Une foi en l’air, je ne pilotais plus rien :expressionless: me contentant de garder un simple contact, mais pas foutu d’appuyer ou de freiner pour faire un virage. Bloqué.

J’ai insisté et sur les 3 vols suivants Eltamin était en l’air avec moi a me parler a la radio pour me déstresser. Mais j’ai plus eu la trouille et l’envie de poser rapido que de le suivre. :koi: Virage a 180 ° dans ma vision de la pratique, pas confiance, la trouille. Concentration pour poser.

Depuis 2 moi je revole en plaine, dans du laminaire et sur restit. Je reprends confiance en moi en repassant par la case début(ant) et en reprenant toute la progression initiale: premiers vol coooool, premières turbulances (volontaires) en s’approchant du relief. Mais toujours ce ptit pincement dans l’estomac avant de décoller et juste aprés dans la 2ieme minute de vol. Je vol 40 min max et j’ai l’impression d’avoir voler 2h comme avant

Ya 3 semaines je retrouve un thermique large et généreux, bien construit, qui m’emmène voir 2 collines plus loin et retour au premier barreau vent de cul :jump:

Hier, de passage dans les moné, personne. 14H00 le calme plat. 15h les thermiques sont la et les cycles constant et rapprochés. J’y vais. Je me bat en tenant ma voile, a l’écoute pour trouver l’endroit ou ça monte le plus en étant le plus calme possible. J’enroule en regardant l’'extérieure de ma voile en haut de mon chant de vision pendant 10 min. Pis la le coté intérieur deviens tout mou :lol: oups on rétabli le vol et ion arrête d’enrouler; petit tour d’horyzon: j’ai pris 200 m au dessu du déco :mdr: 8)

mais suis dans la déguelante. Je m’éloigne et la ça monte cool mais cool en + 2, partout :mrgreen:

heu oui mais joue pas au con rappel toi… :canape: suis je capable de redscendre “volontairement” ???

du coup a 1350 m je sors, retour vers le relief, grosse déguelante en -3.5 direct a l’attéro - passage au bar ou les autres se questionnent: Est ce que ça a volé? je leur montre le vario… :stuck_out_tongue:

Que du bonheur; et je retrouve cette envie du début de me remettre en l’air

conclusion*

Après mon vrac, je suis repassé par la case départ en reprenant toutes les bases. Petit a petit j’ai repris confiance en moi et 6 mois après je rebouffe du thermique avec plaisir*

:coucou:

Ma faible contribution à ce post intéressant qui a le mérite de démystifier la peur et ses raisons.
Perso +/- 15 ans d’activité aérienne dont 150 vols delta et 40 parapente.

Je ne dirais pas que plus je vol plus j’ai peur, mais aujourd’hui ca m’arrive quand même plus souvent qu’a mes débuts.
Je pense que la peur (à condition qu’elle ne soit pas irraisonnée) c’est avant tout avoir conscience du danger.
Après la combiner avec une bonne formation ou de bons gestes c’est l’assurance de bien se préparer et de se lancer quand c’est le bon moment.

Perso un accident léger (bras cassé) en Delta lié à une prise de risque çà m’a couté cher, impossible de reprendre l’activité sereinement pendant 4 ans. Maintenant parapente depuis 2 ans et il m’arrive encore régulièrement de stresser quand je monte dans la navette :lol:
Ou quand je me demande si c’est raisonnable de déco et qu’il n’y a pas beaucoup de plage en soaring mais que tous le monde est en l’air.

Bref mon remède perso toujours se considérer comme un débutant, prendre le temps de se préparer parfaitement, faire une prevol complète et à l’écart des copains, famille etc… Ne jamais voler seul et être humble et savoir remballer ou ne pas voler si ca le fait pas.
Une fois qu’on est prêt à y aller ben attendre encore un peu pour regarder et sentir le vent, la pente le site les nuages et comprendre ce qui se déroule à l’instant T.

et se tenir loin du cliché je sors de mon 4x4 avec les lunettes de soleil et je saute dans ma super voile pour faire du WAGA et me la péter auprès des spectateurs et mettre ma vidéo sur Youtube (précision : merci de pas forcement vous sentir visés ROTFL j’ai moi même un 4x4, des lunettes, parfois je filme mes vols et j’aimerai bien savoir faire du Waga… je parlais juste du cliché).

Je me force à faire du gonflage dés que je peux, j’essaye aussi d’éviter les soaring de 4 heures et de privilégier la multitude de deco/atterrissage bref me maintenir en apprentissage permanent.

Je me souviens de mes 2-3 premiers grands vols en parapente avec les abdos hyper tendus et bonjour les courbatures après :dent:
Maintenant je prend aussi un peut le temps d’essayer de me détendre et d’apprécier le paysage pendant quelques instants. C’est dommage d’avoir le regard bloqué sur la pente, l’esprit sur l’attero et la technique alors que nous avons accès à des panoramas magnifiques.

Et pour infos le SIV pour le moment non merci , mais je me dis que je m’en fais certainement une fausse idée, il faudrait que j’aille voir quand même sur place un de ces jours.

Une bonne solution pour certains d’entre vous peut consister en un bi peda avec un pro. J’en ai fait quelques uns dans ce but (demystifier, rassurer, comprendre…) y compris avec des pilotes confirmes ou des monits en formation et cela a toujours été bénéfique pour eux.

je ne suis pas insensible à ce sujet .Je reprend l’initiative (qui peut etre repris par d’autres d’ailleurs plus qualifiés que moi ) des récaps de jerome canaud qui synthétise les commentaires de contributeurs du forum avec une mise à jour depuis d’autres fils .
Reprendre ce fil plein de bon sens est un choix qui permet de s’appuyer sur le vécu des autres ( puis çà me fait un bien fou de poser les choses sur la table. )


RECAP SANS PRETENTION DE CE FIL :quelques pistes, solutions qui marchent - post de jerome Canaud + mise à jour

AVANT LE VOL

-choisir les lieux de vol pour éviter trop d’inconnues.

-visualiser mentalement les phases de vol qui font peur, sophrologie. (dans un endroit calme, s’imaginer voler haut et réagir positivement à un incident grâce à son pilotage adapté et sur).

-se former techniquement, théoriquement. Diminuer les lacunes en fonction de l’évolution de sa pratique. SIV - stage cross, perf- Brevet Pilote.

-regler sa sellette pour gagner en stabilité ou changer de sellette pour une plus inclinée dans le but d’avoir un meilleur confort visuel.

-etre sûr d’avoir confiance en soi et en son materiel

-ne pas griller les étapes psychologiques de la progression.

PENDANT LE VOL

-se mettre en situation régulièrement, se confronter à petite dose pour apprivoiser l’inconnu. L’inconnu va devenir le quotidien.

-se relâcher musculairement pendant le vol (épaules, machoire,abdos) respirer calmement par le ventre.Etre attentif à son état mental et musculaire.

-se donner des objectifs, des challenges. (monter au plafond et redescendre, enrouler tous les thermiques sur un parcours connu, …)

-positiver, voir ça comme un jeu, se détendre et profiter du vol, rester concentré.

-se parler à voix haute, verbaliser ce qui nous angoisse ,essayer de trouver les réponses de différentes sources (formation, messages différents)

-différence entre stress permettant de faire attention et la peur diminue les capacités du pilote .

-regarder l’horizon et nuages plutot qu’en bas

-se rassurer en regardant ses attaches solides : mousquetons , sellette , aile bien deployée au dessus de nous.

-rester actif et ne pas laisser la passivité s’installer si angoisse solitude : travailler les manoeuvres si haut en l’air 360, wings, , analyse des objectifs

autres fils de discussion
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/altitude-gaz-sous-les-pieds-t47783.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/avoir-peur-en-vol-t21550.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/recits/siv-pas-pour-moi-t18699.0.html

documentation
http://www.lespassagersduvent.com/wp-content/uploads/2014/04/ParapenteMag123_Peur.pdf