Mains basses c’est, je pense, trop dur à trouver dans l’urgence mais en pompant c’est beaucoup plus facile mais ce n’est peut-être que du parachutal transitoire (bon sur ma shaman, c’est super facile à trouver mains basses)
Pour les histoires d’incidences, je pense (comme thierry) qu’elle doit un peu diminuer : malgré l’augmentation générale de la trainée (celle du pilote augmente), le tout va, je pense, aller plus vite et sans augmentation de poids, faut que l’incidence diminue.
dimanche, à sion, il s’est produit un truc du genre: un parapentiste de très bon niveau arrivait pour se poser au déco aux oreilles face à du vent fort (assez rafaleux)…
il était à 7 ou 8 mètres sol et était en train de rouvrir ses oreilles quand il a dû se prendre un bon petit thermique qui venait du champ en contre-bas. resultat: décro!
la voile est partie en feuille morte en arrière et l’a tiré du meme coup, sans pour autant ralentir sa chute. il a donc chuter de cette hauteur sur le dos, à deux mètres cinquante de la table d’orientation… :vrac:
tout bougeait heuresement, aucune fracture a priori… mais un terrible mal de dos et un mal de cou tenace. les pompiers l’ont emmené et gardé en observation à l’hosto.
à part des douleurs au dos, il n’aurait rien.
je pense que d’ici une semaine, on le reverra en l’air.
bref, tout ca pour dire que le mélange “oreilles+thermique” semble sacrément détonnant . et ce qui a certainement été l’élément déclencheur, je pense que c’est la réouverture des oreilles. le tout cumulé= décro.
limite, (mais c’est une interprétation personnelle), il n’aurait pas dû rouvrir ses oreilles, mais bon, comment savoir qu’un thermique pointerait son nez à ce moment là?
est ce que le problème c’est de réouvrir les oreilles activement avec un petit coup de frein qui pose problème ou même sur une voile qui réouvre toute seule ses oreilles faut pas poser au oreilles?
ou alors on les gardent jusqu’au bout non ? arrivée un peu ferme mais avec un gros freinage a un mètre on stop tout ! :grat:
ben en même temps, oui et non pour les oreilles : j’ai deja vu (et eu l’explication) un BE poser en bi au sommet à la Seranne avec les oreilles. Il m’a expliqué qu’il les relachait en même temps que le coup de frein pour poser.
Y’en a marre de lire des conseils “expérimentaux”, genre 36 aux oreilles pour le pilote lambda (parce que ça centrifuge moins, que ça plombe plus, que ça sort plus facile, que l’énergie est plus facile à dissiper et j’en passe :grrr: ). Ils veulent nous envoyer au casse pipe ? Et je ne parle pas des misérables tests.
bah le mec en question a disons, entre 3 et 5 fois plus d’expérience que blue, donc, je me permet de penser que la question reste ouverte.
par ailleurs, réouvrir les oreilles plus tôt, ca voulait dire “ne pas se poser”. @blue: je repete ce que j’ai dis: sans ce thermique, il posait de la même facon qu’il avait posé plusieurs centaines de fois auparavant.
alors si il doit éventualiser ce thermique à chaque fois qu’il se pose, il réouvre ses oreilles à 30 mètres sol mais du coup, soit il descend pas, (site de soaring bien alimenté) soit il loupe le déco…et doit descendre à l’attero…
(pour info, sur ce site: tout le monde repose au déco)
si il y avait une solution évidente à la question qui est posée là, ca se saurait et personne ne se boiterait…
je me méfie comme de la peste des “solutions toutes trouvées”… surtout si, comme le souligne Man’s, la bible du parapentiste affirme le contraire…
3 à 5 fois plus d’expérience que moi … j’suis bien curieux de savoir comment tu connais mon “expérience” (pis au passage tu m’en donnera une définition ) :mdr: parce que tu m’as croisé une fois sur site (et encore pas en l’air mais au bar de l’atterro) ? tu t’estimes en mesure de savoir comment je vol, et ce que j’ai vécu sous mon aile parce qu’on à ensemble (je connais même pas la couleur de ton aile) ? t’es très fort toi :pouce:
maintenant la question reste bien évidemment ouverte (même si on en a déjà parlé sur un autre fil : celui-ci)
tu te souviens mal, blue
nous avons volé ensemble, premièrement. et si je me souviens bien, tu as dans les trois ans d’expérience.
ce qui coïncide avec l’estimation que j’ai faite, étant donné que le gonze vole depuis une quinzaine d’année et est l’un des meilleurs pilote du coin.
cela dit, si tu as, en 3 ou 4 ans, volé quelques milliers d’heures je veux bien remettre en cause ce que j’ai dit.
en attendant, faut éviter, je pense, de définir de façon trop brutale ce qu’il faut faire et ne pas faire. le parapente est une science inexacte, et il convient d’analyser toute situation dans son intégralité avant de balancer un avis aussi catégorique que le tien
du reste, comme je l’ai dis, le mec a toujours fait comme ca pour se poser lorsque ca soufflait bien et c’est la première fois apparement que ce genre de mésaventure lui arrive.
une gauffre sans conséquence tous les 15 ans, je sais pas pour toi, mais moi je signe
je me répète mais ton gars est un rescapé ! voila ce que j’en pense…
ensuite je connais des pilotes qui ont environ 3000 vols maintenant donc 2000 sur le même site (à coté de chez lui)… ben tu vois je suis pas certain qu’il est la même expérience qu’un pilote qui vol sur autant de site possible en quelques années…
Makumba, par rapport à ton histoire, je ne comprends pas pourquoi il rouvre les oreilles à 7-8m du sol ?
Le BE de la Seranne allait jusqu’au sol avec les oreilles sur son bi puisqu’il les relachait tout en faisant son freinage final …
Ca t’évite de martyriser ton profil au ras du sol non ?
Je connais pas mal de vieux pilotes. Certains ont gardé des habitudes incompatibles avec les ailes actuelles. Bref, il faut relativiser, même si avec les ailes actuelles, je trouve risqué de se poser ou approcher trop bas aux oreilles.
Sans conséquence, ok, mais d’après ta description c’est pas grâce à lui, mais plutôt à un gros coup de bol.
Moi je vais pas affirmer que c’est une connerie ce qu’il a fait, mais je te trouve rapide à faire appel à l’expérience d’un pilote (qui malgré ses 15 années de vol vient de se prendre une gaufre potentiellement handicapante à l’atterro) en fermant les yeux sur tous les autres pilotes, pros ou non, parfois bien plus expérimentés, qui préféreraient se passer de cette technique.
Pour moi, les oreilles, que ce soit au déco ou à l’atterro, c’est quand j’arrive pas à faire autrement. Pour la repose au déco par exemple, je préfère refaire un passage et poser proprement sans les oreilles. Les oreilles à l’atterro, c’est souvent pour éviter une fermeture. Sauf qu’on est moins stable, moins maniable, et surtout plus du tout réactif. Sans parler du risque accru de décro. Ca fait quand même beaucoup!
Dernier point: faire les oreilles pour poser et les rouvrir à 7m/sol environ, je suis pas sûr de bien voir l’intérêt…
rescapé, il l’est! c’est une certitude
la table d’orientation aurait pu tout changer. :?
du reste, si ca peut te rassurer, il est plus souvent dans les alpes, dans les vosges, que sur les sites de soaring de nancy et enfin, il est plus proche des 35 que des 50 berges.
autrement dit, niveau “mise à jour”, c’est pas le dernier…
je pense qu’il faut arreter de croire que ceux qui se croutent sont des guignols… cela arrive malheuresement encore assez frequemment comme reaction…
ca peut arriver du jour au lendemain, et ce n’importe qui…
enfin, bref… là n’est pas la question…
je n’ai pas dit que c’était une bonne technique, j’ai juste dis que la question était ouverte, et que l’on ne peut pas juger de cette technique en ignorant les conditions du moment: vent soutenu, thermique surprise, excellent pilote, réouverture tardive des oreilles, réouverture trop tot?
pour lui aussi, les oreilles c’est quand il ne peut pas faire autrment
je ne connais personne qui fasse les oreilles de manière systématique
mais quand on regarde la situation telle qu’elle était, je ne vois pas trop ce qu’il aurait pu faire d’autre pour atterir. et comme je l’ai dis, sans ce maudit thermique rabattu par le vent, tout se serait certainement bien fini. d’ou ma question: la faute à pas de chance? la faute à lui? parcequ’il aurait du anticiper la bulle et rester en l’air? c’est une question ouverte, à laquelle je n’ai pas forcément de réponse… à l’origine, je ne faisais que souligner ce cocktail détonnant que constituent les oreilles et le thermique.
perso, je ne pratique pas les oreilles proches du sol, donc je ne pourrais pas répondre à ta question.
d’après les témoins il arrivait d’une 50aine de mètres en voulant se poser parceque le vent forcissait. il a donc certainement voulu perdre du gaz pour se reposer au déco sans trop ravancer sinon il aurait loupé le déco. du coup, ca s’est bien passé, il est arrivé à environ 7 mètres et ne voulant pas d’un choc trop violent, a décidé de réouvrir ses oreilles, et là la petite bouffée d’air chaud a failli lui être fatale.
je pense qu’il a quand meme prit des risques, coincé entre le monument Barrès (10 mètres de pierre) et la table d’orientation il aurait certainement dû refaire un tour et arriver de plus loin par derrière, recentré sur le déco, pour poser sans les oreilles.
“théoriquement”, et c’est bien la le drame, ca aurait “dû” passer, comme c’est déja passé pour des centaines d’autres pilotes… :roll:
:coucou: benoit!
en fait, les conditions de dimanche étaient assez soutenues, il s’agit d’un site à soaring avec une foret dans la pente et un champ (interdit) en contre-bas. autrement, dit il est vivement conseillé de reposer au déco. par ailleurs, il ne s’agissait pas d’un attero “sans vent” ou t’arrive en courant à 20 kmh et ou tu décroches à 1 mètres du sol pour freiner. dimanche, il descendait quasiment à la verticale avec les oreilles. la douceur à l’attero est sans commune mesure avec le posé d’un bi par vent nul, ca veut dire chute à 3 mètres/s avec la possibilité de te faire embarquer par ta voile si tu fais un décrochage au moment de poser. de ce que j’ai compris, d’habitude, ce qui se passe, c’est que tu arrives à l’aplomb de là ou tu veux te poser (ou légèrement derrière) et tu commences à faire de la perte d’altitude (sans les oreilles) en pompant un peu pour casser la finesse et te poser sans avoir décroché, tout en douceur…
dans son cas, il aurait fait les oreilles pour faire sa perte d’altitude (vent plus fort que d’habitude) mais par la suite, il a dû vouloir faire pareil que d’habitude, à savoir un poser tout tranquille, un posé “gonflage” en touchant le sol à 10cm/s.
vous ne faite jamais ce genre d’attero? en sur-place? ou bien en gonflage? quand vous êtes soulevé de quelques cm, voire de qques metres et que vous vous reposez de la meme facon, les commandes à tirées au 1/3, juste pour être soulevé mais ni plus ni moins, sans faire de décro comme lors d’un posé banal?
cela dit, en lorraine, on n’a pas le dénivellé que vous avez alors on est obligé de faire des jeux de gonflages cons ROTFL
Non ce n’est pas uniquement transitoire (cas du cocon), si tu diminus la traînée en bas tu enlèves du couple (si je me souviens bien :grat: ) à piquer et l’ensemble se stabilise à une assiette plus “à plat”, pour l’incidence c’est plus dur à estimer (le plané étant généralement meilleur elle n’a pas forcément évoluée).
Après c’est un peu ce que je disai dans mon post, difficile d’en tirer des conclusions fiables pour l’incidence. idem (et même pire, avec thierry) aux oreilles.
Aux oreilles par contre avec autant de traînée en plus, on ralentit petit à petit la voile (cas du pilote qui est parti en décro en repose au déco, surement) si les oreilles ont été maintenues longtemps en vol droit stabilisé on est proche des limites basses de vitesse. Avant de réouvrir les oreilles pour être tranquile, il vaut mieux envoyer un virage à la selette (qui re alimente un peu l’extrados).
l’expérience en années ça ne veut rien dire… le titre de BE pas forcément plus…
ce qui compte c’est le nombre d’heures de vols total et par an, le nombre de sites pratiqués et le nombre d’ailes avec lesquelles tu a volé.
J’ai deux trés bon copain BE, l’un a commencé en même temps que moi et compte autant d’heures de vol, et l’autre n’a commencé qu’il y a 4 ans et n’as pas la moitié du nombre de mes heures.
Pro ou pas ils écoutent mes conseils sur ce qu’il pensent que je connais mieux qu’eux et j’écoute les leurs sur ce qu’ils connaissent, selon moi, mieux que moi.
Un pro qui pose aux oreilles en bi le fais peut-être dans des conditions trés particulières dont nous ne pouvons pas juger… ou fait peut-être une trés grave connerie sous la pression financière.
Un BE est un pilote expérimenté comme beaucoup d’autres qui s’est tapé des tonnes d’examens théoriques divers qui ne le mettent en rien à l’abri de merder gravement.
Le journaliste de PMmag n’est ni une bible ni une référence. Les essais de ce journal sont souvent totalement aberrants. Le gars essaye 15 ou 20 modèles par an, pas beaucoup plus que moi, et je conteste formelement une grande parte de ses conclusions sur les voiles que je connais et bien souvent je retrouve ici de larges consensus sur des conclusions bien plus proche des miennes.
Le fil sur l’attérissage aux oreilles à vu intervenir de nombreux pilotes de grandes expérience (et d’autres qui en ont moins mais ont le droit de participer au débat) dont des BE. Un tel consensus à INFINIMENT plus de valeur que celui du seul journaliste de PMag selon moi.
Sur ce forum les fils technique sont de haute qualité et les compétences et l’expérience rassemblée ici par de trés nombreux pilotes (dont je ne suis que le moindre) permet d’avoir des avis BEAUCOUP plus crédible que celui du seul pilote de PMag…
je comprend ton enthousiasme et le fais d’être dans la phase ou tu crois beaucoup savoir… je le dis avec bienveillance et sans aucun mépris (au contraire) mais je pense que quand tu aura 300 ou 400 h sous des voiles perfs, avec de vraies frayeurs et de vrais “exploits” (sur toi même) tu relira ce fil et tu te diras que bon… ton avis n’étais pas forcément le bon. Ou peut-être que c’est moi qui changerait d’avis… mais un tel consensus de tant de bons pilotes c’est selon moi une bonne réponse
Putain le Vautour, si tu enlève son côté fashion-victim à tout ce qui ressemble à un Mac et son aversion pour les Pyrénées Aragonnaises, il est pertinent comme gars…
Perso les oreilles c’est une manoeuvre que je fais de temps en temps, souvent couplée à l’accello quand j’ai envie de descendre tout en avançant, cas typique t’es à Castejon dans la restit ou un truc qui veut pas descendre, 1500m/sol et 20 de dérive, t’as pas envie d’envoyer les 360 pendant 1500m alors tu tires face au vent aux oreilles accéléré et tu laisses descendre, quand t’es assez avancé tu réouvres et tu envoie en 36 puis tu recommences. Mais pour poser, en approche jamais, tu perds toute possibilité de gérer le tangage et à peu près toute action rapide sur ta direction, près du sol j’accepte pas. Et si c’est pour reposer au déco ben ça fait sans les oreilles où ça pose en bas à l’attero, des reposes au déco avec chevilles en l’air parce que le gars a voulu forcer le truc j’en ai vu, tout ça parce que la bagnole est en haut et qu’il faut pas perdre 1/4 h. une bonne cheville bien foirée c’est mini un mois de perdu, ça vaut le coup de remonter à pied au pire pour éviter, non?