Canicule annoncée = Mont Blanc

Les conditions de vol, on en fait la quotation tous les jours, à postériori.
Quand je demande ce week-end à Mieussy comment étaient les conditions et que les pilotes expérimentés me répondent

  • pourri
    ou
  • pénible et fatigant
    et que les pilotes de compétition me disent
  • Rock’n Roll
    la quotation est faite.

Lorsque Niko vous dit :

la quotation du parcours est faite. C’est un vol engagé.

autant quand Niko explique ce qu’il veut dire derrière “engagé” je le comprends, autant si on me dit juste qu’un vol est “engagé”, je suis sûr de comprendre/interpréter assez différemment que celui qui le dit où qu’un autre pilote à coté de moi.
perso j’ai du mal à croire à une cotation d’un vol, sauf si c’est pour coter des éléments vraiment factuels (relief, absence de vache…).

Il suffit d’avoir fait pas mal de compétitions ou/et avoir été DE pour se rendre compte que la cotation est simple pour des conditions annoncées, pour un niveau de pilotes donné,… mais que cela devient vite complexe dès qu’il faut rajouter plusieurs paramètres.
Je crois qu’aujourd’hui il y a déjà suffisamment d’informations accessibles pour se rendre compte qu’un vol dans un environnement de caillasses et de glace, c’est chaud par définition… y rajouter l’altitude, le vent, l’inconnu,… et on se doute que ce n’est pas pour tous.
Je crois que si on n’est pas capable de prendre soit-même les infos pour ce genre de vols, c’est qu’il y a un manque d’expériences pour se lancer dans une telle aventure.

Mettre une cotation , c’est le même problème/débat que le drapeau vert-orange-rouge sur les sites de vol.


Un ami chamoniard m’a informé qu’on pouvait poser côté italien, sous réserve d’éviter le croisement de vallées qui comme on peut s’y attendre crée des turbulences!

L’optimiste va faire sa cotation en fonction de son interpretation des choses entendues ça et là.
S’il s’arrête à ça (au-dessus) pas sur qu’il mette ça dans la case engagée.

A peu près d’accord avec vos interventions.
Mais dire les choses comme ça, c’est simplement continuer à donner une vision de l’activité où tout est à la portée de tout le monde.
Mais maintenant quand on écrit sur un forum, on parle aussi potentiellement à tous les débutants de France ! Alors, peut-on dire “il y a des conditions où le tour du Mont Blanc c’est facile, donc on ne peut pas le coter.”

Relisez encore le post de Niko, il est parfait ! C’est le discours de quelqu’un qui a l’habitude d’analyser et qui est capable de mettre ses propos en perspective des pilotes “grand public” et pas seulement des supermen. Il y a des éléments incontournable ; il faut faire une analyse de texte ?

Sauf que pas mal de débutants (dont moi) rêvent de faire le mont blanc et les infos qui circulent principalement se résument à canicule = mt blanc = go comme en 2012 ou des pioupiou ont fait leur premier cross
Une cotation à l’avantage de donner un premier renseignement très clair avant de se plonger dans les méandres des forums et chercher des “topos” pour découvrir qu’il y en a un qui n’a pas apprécié le voyage car il n’avait pas le niveau…

Faire de la pub sur les corps de camarades décédés? Quelle pensée abjecte.

Puisqu’il faut une traduction: il est possible de vivre le parapente et de se faire plaisir sans réaliser d’exploit filmé en GoPro. Un simple vol est un bonheur.

En 2012, le samedi, j’ai fait demi-tour, les conditions étaient trop dures. Qui s’en souvient?

Pense à changer ton pseudo.

Victor,

Pourtant je suis certain qu’on t’a déjà répété à plusieurs reprises au cours de ta formation, qu’il faut progresser étape par étape, et ne rajouter qu’ un élément nouveau à chaque fois…

Combien, dans ce genre de vols, en comptes-tu?

Tu as dû mal comprendre les posts à ce sujet, il ne s’agit pas de coter les conditions mais des parcours. Mais je crois que quelqu’un t’en a déjà fait la remarque.
Alors, comment faites vous pour estimer que tel ou tel site est plus accessible à des débutants que tel autre et ne pas pouvoir vous projeter dans une démarche similaire pour coter des cross. Je connais bon nombre de pilotes qui font des aller retours sur la chartreuse les doigts ds le nez et qui sont pas foutu de faire plus de 30 bornes chez nous sur la voie classique en se sortant les doigts du q, c’est bien qu’un des 2 vols est plus facile non?

C’est à dire ?

Justement je serai bien incapable de dénombrer le nombre d’éléments nouveaux pour ce vol…

Pour ma part, je n’ai pas encore grillé d’étapes j’ai 68 vols, trois stages init’, autonomie et perf en aout et 2 SIV à mon quasi-actif
Les seuls cross que j’ai fait c’est montmin->dents de lanfons et semnoz->Revard avorté après la première transition

Et pourtant…

Les récits que je lis me font penser que le Mt blanc est accessible aux débutants… en plus je pense connaitre mon aile et ai plutot confiance dessous

Avec les évènements récents, ça me fait réfléchir et je vais relèguer mes rêves de mont blanc a des objectifs plus réalistes c’est sur.

Si j’ai bien compris, un certain nombre de plus ou moins débutants pourraient être dans ma situation en lisant le forum mais surtout en écoutant les pilotes à l’attéro, demain mt blanc !!!


Un ami chamoniard m’a informé qu’on pouvait poser côté italien, sous réserve d’éviter le croisement de vallées qui comme on peut s’y attendre crée des turbulences!

[/quote]
c’est ce que je me suis dis d’en haut mais n’ayant pas posé en personne je ne me suis pas permis de l’affirmer !

je pense que faire une belle rando jusqu’au pieds du mont brouillard pour choper ce thermique sans se prendre la tête au brevent et au miage serait une solution à creuser pour ceux qui ne veulent que se faire plaisir avec une jolie vue et un gros plaf
il faudrait retrouver la zone de décollage de maurer à la dernière xalps …

cela reste un terrain peu hospitalier mais ce thermique se détache pas mal du relief et monte très très haut ce qui nous éloigne du relief très vite

un vol à 4800 attirera toujours du monde , tant qu’a faire proposons des solutions les moins accidentogènes possible , plutot que décrire comment négocier le bionnassay ou le miage et comment gratter la face nord

karma+ pour niko

La majorité des récits occultent la partie sombre d’un vol, ce qui alimente les rêves de la plupart d’entre nous.
Ce n’est pas grave jusqu’à ce qu’un pilote cherche à réaliser son rêve trop tôt.

chérissons nos rêves inaccessibles : l’envie nous maintient en vie.

Il n’y a besoin que d’en dénombrer au moins 2 et c’est facile :

  • vol nouveau
  • hautes altitudes / hautes montagnes!

Déjà décollé du Brévent à l’heure là, ce n’est pas pour des débutants…

A un moment, il faut être responsable dans une telle activité.

Sauf que se suis responsable et sais bien évidemment reculer si les conditions ne me vont pas,

Mais, le décollage n’est pas non plus une difficulté insurmontable, l’inconnue serait le vol au dessus du glacier d’ou l’importance d’une cotation, point de vue que je défends ici.

Quoi qu’il en soit, il y a bien des débutants qui se sont élancés récemment, étaient ils bien renseignés ?

Ne serait il pas utile de profiter de l’analyse d’experts (du type celle de niko) pour déterminer le niveau de pilotage requis pour chaque cross et de la diffuser d’une manière plus officielle que sur un forum ?

Cela serait utile aux débutants mais aussi aux amateurs

article corrigé
http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/haute-savoie/chamonix/parapente-au-pays-du-mont-blanc-deces-de-trois-pratiquants-en-une-semaine-765006.html
c’est mieux :slight_smile:

Effectivement ils ont corrigé sous pression visiblement d’un groupuscule de parapentiste terroriste, le FNLP sans doute. :grat:

J’ai passé quelques soirées de franches rigolade avec l’une des victimes. Aujourd’hui il y a plus grave qu’une erreur de journaliste…je préfère retenir qu’ils ont corrigé.

Thomas.

Je m’autocite vckbm :

Je me répète mais le problème avec ta volonté de cotation, c’est que c’est très, (trop changeant). Alors tu peux me répondre qu’en montagne c’est pareil et que les conditions peuvent changer du tout au tout une course (exemple de cet hiver ou la quasi totalité de voies dans la face nord des grandes jorasses ont été parcourues par des cordées de niveau “modeste”). Sauf que quand ça pue, en montagne tu marques ton but, tu tires tes rappels et tu rentres te boire des bières au refuge. Si ça part vraiment cacahuète, t’as toujours en dernier recours d’appeler l’hélico.

En parapente, dans le cul lulu. T’es passé comme un cador au col de miage à 20 m sol et pan tu te fais défoncer côté italien et pas le choix faut continuer. Y’a plus grand chose à faire que serrer les fesses et essayer de se barrer de là le plus vite possible en essayant de rester entier… Et tu peux pas compter sur les retours des copains qui y sont allé la veille comme en alpi. Par exemple, le 19 aôut 2012 ou 150 gaziers posent au sommet dans quasi de l’huile et ou la veille c’est bien bien moisi et le lendemain bien bien craignos)…

Donc pour résumer, pour ce genre de vol, les impératifs :

  • être capable de faire soit même sa prévis (là ou Maurer va trouver ça impec, y’a de bonnes chances que moi je me fasse dessus)
  • avoir de très bonnes notions de l’aérologie en montagne, ça implique d’avoir déjà fait des bouts de vol dans ce genre d’environnement (exemple aller/retour Champex-Dolent)
  • avoir les compétences et le matériel pour se démerder posé au milieu d’un glacier ou du sommet du mont blanc si le déco n’est plus possible…
  • avoir les compétences en parapente pour ne surtout pas avoir à se démerder posé comme un couillon au milieu d’un glacier tout seul! :mrgreen:
  • avoir du bol d’être là au bon endroit au bon moment
  • avoir du bol quand on est au mauvais endroit au mauvais moment. Ça c’est pour dire que ce genre de vol, dans 99% des cas, demandent un minimum d’engagement…

Engagez vous, rengagez vous, qu’y disaient…

Bon, c’est curieux de remplacer par un terme valorisant ce que l’on pourrait facilement traduire par dangereux ou prise de risque…

Merci pour le random rappel sur les émagrammes…

demandent un minimum d’engagement … pourquoi ???
Parce qu’il y a des constantes, du genre pas d’attéro viable sur telle branche, du vol, x transitions, forte probabilité de thermiques puissants, haute altitude, fortes probabilité de turbulences (en général on décolle face au vent météo (entre deux cycles) qui ne bouge pas trop dans la journée et donc risque de zones sous le vent, de confluence), etc., etc.
Constantes qui peuvent être évidemment quantifiées…

Un exemple type, à Octeville sur mer, l’aller-retour à Antifer est simple comme bonjour, mais passer le port d’antifer change totalement la donne parce qu’il y a une transition a faire (un peu) face au vent à un moment ou un autre…