cascade dans les airs

Je n’y crois pas trop, le réflexe naturel est la position foetale.

Salut,

Je ne recherche pas spécialement des vidéos de ce type !
Mais je suis régulièrement l’activité du forum, et quand il y a pas mal de messages au sujet d’une vidéo (comme celle-ci par exemple), je la regarde bien sûr pour voir de quoi il s’agit.
Je n’ai pas une mentalité de “voyeur” pour essayer de trouver des vidéos de gros vracs non maitrisés par le pilote !

Mais il y a eu ces dernières années quand même pas mal de casse au sujet de pilotes que je connaissais (3 amis se sont tués en parapente au cours de ces 10 dernières années) et il est normal que je m’interroge un peu sur ma pratique.
Ma cohérence personnelle depuis plus de 30 ans est de voler en général sans secours (je me suis déjà longuement expliqué à ce sujet).
Et depuis que je vole avec l’Ultralite je n’ai jamais mis de secours avec, sauf pour mon stage encadré au Maroc car c’était obligatoire.
Je me pose des questions, voilà tout.
Ces réflexions sont en fait hors-sujet de ce fil.

:sors:

:trinq:

Marc

Ce pilote était probablement loin de s’imaginer un jour passer à travers ses suspentes. Ne vaut-il pas mieux savoir avant que cela est du domaine du possible ? Peut-être aurait-il écourté son vol. Sans en donner une importance jusqu’à paralyser de trouille un pilote ce genre de vidéo est intéressant et donne des infos sur la pratique réelle car là ce n’est pas de la simulation d’incidents de vol

Je suis toujours étonné dans toutes ces video, SIV ou pas, de l’énergie emmagasinée par la voile avant que ça ne parte en sucette. Par exemple ici, il n’y a pas de gros noirs, le vario ne s’affole pas … du vent ? Un cisaillement ? Le pilote était-il vraiment en état de viscosité mentale ? (je n’y crois pas vraiment)

A mon avis, c’est une situation qu’on peut rencontrer lors de tous les vols en conditions à cross.
A mon avis aussi, c’est un incident de vol que tout pilote qui a les compétences pour voler dans ces conditions, prévient à 100%.

Je vois quelqu’un qui a appris à voler selon la pédagogie “Tiens ta voile !”.
Quand ça bouge, je freine. Et si ça bouge encore ? Hé bé, je freine plus fort !
Il est en position de commandes à peu près figée avec pas mal de frein. Sur un profil actuel prévu pour être fortement stable bras hauts, ça s’avère inadapté car ça le déforme trop. Et une fois que c’est parti, toute la patate de l’aile se manifeste.

Toujours mon avis, ça ne lui aurait rien apporté de voir des vidéos similaires. Il n’a conscience de rien, il n’est pas formé à piloter, il ne se rend pas compte de ce dans quoi il vole, il est sourd et aveugle aux conditions de pratique de l’activité. (Bon, je me fais mon film, hein.)
On voit quoi ? Il est dans une zone aride, une journée où ça monte haut. Il se trouve où à votre avis au moment du vrac ? Pas loin du plafond. Et le plafond il a de bonnes chances d’avoir quelles caractéristiques ? Soit une inversion, soit une bonne couche de vent, soit les deux. Rien que des thermiques secs qui vont s’écraser sur une inversion balèze, ça remue bien bien, ça peut fermer sans problème. Ça vous est jamais arrivé ? Si en plus il y a un changement de régime du vent, c’est explosif. méchant cisaillement garanti.
Quelqu’un me disait une fois très justement : “Je ne comprends pas pourquoi les pilotes se relâchent en arrivant à proximité du plafond. Pourtant, c’est au plafond qu’on se cogne la tête !”.

Modif : ajout de la vidéo encapsulée pour plus de facilité
http://www.youtube.com/watch?v=XuknNi-F6es&feature=youtu.be

si si :twisted:
j’avais avoué être passé dans mon suspentage … dans des circonstances un peu différente (attaque oblique sur sortie de vrille volontaire avec ma bonanza. J’ai définitivement arrêté l’acrobatie après ça)

Salut

J’ai un ancien élève qui est passé dans son suspentage en sortie de décro involontaire avec une Element 2 d’Ozone (hors école hein, on est d’accord !)
Il est important de savoir que la sortie de décro non stabilisé est plus dangereuse avec une aile de type école (centrage du poids très avant) qu’avec une aile plus sportive.

A+
L

Ah ben tu vois, je ne savais pas :mdr: Une tentative d’hélico, quoi. Bon mais là ça vaut pas, c’est “volontaire”, un peu comme mon JP avec ses wings.

L’ ex-élève de Choucas en revanche, c’est encore autre chose…

:+1: à Vincent qui donne, il me semble, une analyse très fine et pertinente du sketch (qui ne fait pas rire) de la vidéo. Tous les ingrédients de la recette del vidéo me semble là.

Autour de moi, moins de décédés même si je connaissais et appréciais l’une des victimes de l’an dernier. Pour autant, je ne compte pas les abimés parmi ceux que je fréquente et je ne préfère pas réfléchir au nombre réel de ceux qui ne sont passé que par coup de bol à coté de la sanction.

Il me faut avouer mon incompréhension à ce que l’on puisse consciemment, donc être en cohérence avec ses action rapport à sa philosophie de vie, à ce que l’on puisse consciemment mettre son intégrité physique en danger au-delà d’un certain niveau de risque que l’on devrait, je pense, percevoir, intégrer pour en tenir compte et ainsi espérer être encore là le lendemain pour recommencer le jeu et trouver le plaisir toujours renouvelé de voler.

Dans un passé de plus lointain, depuis la fin de mon adolescence, mes passions ont toujours trouvé leurs cadres dans des activités sportives à risques potentiels certains ; Judo, moto, VTT, voile hauturière et maintenant depuis presque 20 ans, le parapente. Toutes ces activités, je les ai mené jusqu’à participer à de la compétition, dans aucune je n’ai été vraiment plus mauvais que les autres et dans certaines je me suis même plutôt mieux débrouillé que beaucoup.
Bien évidemment j’ai commis des erreurs qui m’ont couté plus ou moins cher en argent, émotions et même douleurs dont certaines se rappellent encore aujourd’hui à mes bons souvenirs. Mais jamais je ne suis vraiment aller jusqu’à sciemment risquer ma vie pour un plaisir/une gloire éphémère. Vous me direz : “Ben oui bouffon, t’es jamais devenu champion de quelque chose, pas même de ta rue !” C’est vrai, mais combien chaque année parmi tous ces accidentés du vol-libre ont été champion, serait-ce de leur rue ou même seulement avaient cette ambition d’être champion. Y en aurait-il vraiment tant parmi nous qui ne peuvent trouver le plaisir qu’en allant chercher dans le maximum et au-delà de leurs compétences l’émotion dans le fait de voler ?

Mon plaisir est de voler en conditions thermiques et si possible d’en profiter pour élargir dans la mesure de mes compétences mon horizon de vol. Mais si au déco déjà des signes perceptibles de l’existence de conditions trop toniques pour mon niveau du jour existent, je me mets en attente voire renonce. Si en l’air, le doute s’installe en moi que les conditions considérés comme jouables au déco et début de vol commence à évoluer vers une zone grise de mes compétences de pilote. Je m’efforce, m’applique à comprendre si c’est l’endroit et si je peux les fuir ou les conditions aéro en général ou moi en tant que pilote qui sont en cause et je prends ma décision en conséquences. Si c’est l’aérologie ou moi, je regarde pour retrouver le plancher des vaches au plus tôt.

Du coup, il n’y a dans les dix dernières années et un bon millier de vols et pratiquement autant d’heures, que deux sketchs d’importances dans mes souvenirs. Suis-je un pilote “normal” ou vraiment un pilote trop prudent qui finalement passe à coté de quelque chose voire du vrai plaisir du parapente. Un pilote lâche comme le pensaient/affirmaient certains de mes copains pilotes de mes débuts il y a presque 20 ans, qui… ont pour la plupart arrêter le vol libre avec quelques accidents corporels à la clef.

Comment faire pour ne pas se retrouver et aider les autres à ne pas s’y retrouver dans cette configuration que tu décris fort bien :

:trinq:

Pour passer au milieu du cône une explication aérologie est peu probable à elle seule sauf à voler dans un cyclone. Par contre en travaillant bien et avec une bonne synchro on réussit à trouver des gestes de pilotage qui permettent de faire plonger la voile très loin devant. Le comble c’est que certains arrivent à faire ces gestes sans faire exprès :mrgreen:
En général, ces grosses abatées dynamiques, on les voit sur frontale où le pilote a tendance à planter les commandes au moment de la fermeture provoquant une réouverture de BA mais aussi un décro dynamique plus ou moins important, et à ce moment les gens (dont l’attention est uniquement portée sur le BA) rendent la main alors que la voile est encore derrière, et là paf la voile sous les pieds.

Ce n’est aucunement une analyse du sketch, mais une mise en contexte.

Totalement raccord avec toi et cela démontre, dit autrement ; que de tel pilote ne sont pas encore prêt pour voler dans des conditions aérologiques de nature à leur provoquer des frontales qu’ils ne sont pas encore capable de gérer autant dans leurs compétences technique que de gestion de leurs mental de pilote. N’en sont-ils vraiment pas conscients ?

:grat:

Edit : @ Pingumotion, tu pense vraiment qu’ici l’essentiel est dans le choix entre “analyse” et “mise en contexte” de l’événement ? Perso le final ne me semble être que l’aboutissement d’un processus qui avait déjà commencé pour ce pilote bien avant son envol ce jour là et c’est cela qui me semble important et intéressant d’appréhender en ce qui me concerne et qui me semble t-il devrait interpeller plus largement.

Je ne pense rien, j’énonce un fait. La mise en contexte est très bien et utile, je ne reviens pas là dessus, mais ça n’en fait pas pour autant une “analyse très fine et pertinente du sketch”.

Excellente analyse d’Alpyr. Personne ne connaît le vent en altitude ce jour-la, mais cette notion de plafond est fondamentale lors de toute analyse aérologique. Indispensable avant de décoller ! Sinon, c’est voler à l’aveugle. Idem pour les vents selon les couches.

Je suis personnellement passé dans mon suspentage après avoir percuté le relief (mode gros boulet))

Concernant cette vidéo, elle est surprenante. En tout cas, ça me surprendra toujours que voir que l’on puisse acheter un tel matériel avec un niveau technique aussi Nul. aucune réaction, rappel aérodyne ajouté au rappel pendulaire, cris de peurs, il faut faire autre chose…

Holla

C est bizard. C est la deuxième yota qui vrac de la même manière !!! Le pilote est peu être passif mais il tient son aile avec un peu de frein . Au moment de la fermeture il reste bras haut … passif … un parfait pilote test pour air turquoise ! Par contre le comportement de l aile m interroge fortement . Autant ma m6 je sais à quoi m attendre car c est une D à 7 d allongement avec comme note du concepteur : maîtrise obligatoire de l aile hors domaine de vol !
Il me semble que le programme de la iota n est pas la même. J ai souvenir de ma nova factor 1 . AR de 6 , super maniable par contre elle ne m a jamais piégée . J ai tournée deux année en B pris toute sorte de fermetures et à chaque fois bras haut et l aile revolait sans problème.
Ou est l évolution ? Bientot pour piloter une aile B il faudra avoir 5 siv ? Pour ma part ces ailes sont vicieuses , autant aller sur des C genre delta 2 .

Je pense que le pilotage et l’analyse aérologique sont en cause, mais ces B ++ commencent à n’énerver. J’ai volé Iota 1 pour voir et me demande à quoi sert ce surplus de pseudo perf. J’avais une Sigma 4 (DHV 2-3) et aux moins je savais ce que j’avais sur la tête.

Hum, il aurait eu une autre voile, ç’aurait été pareil.

Peut-être mais pas certain. On est dans L.E. domaines des incertitudes.

Après la rumeur des sigma7 qui font des frontales en air calme, la rumeur des iotas qui font des tumbling en thermique :grat: