Casse mousqueton en vol et en biplace.

Où l’on parle de liaisons… “exotiques”. :grat:
Les acrobates, vous savez expliquer pourquoi il a ce type de liaisons? Mousquetons zicral, + “goupille?”, + connects (à part éventuellement pour baisser son centre de gravité par rapport aux élévateurs?).
http://www.youtube.com/watch?v=dOjvzd57F00

Non, c’est pour se mettre des tours dans la sellette sans que ces tours soient répercutés dans les élévateurs.

Entre le mousquif et le connect, il y a un gros émerillon géant qui encaisse les “back loop” dans la sellette qu’il fait lors de ses décros dynamiques …

La question est ; sont-ils déjà radiographiés neufs en sortie de production ?

Il ne faut pas non plus céder à la paranoïa.

Pour rappel aussi, dans tous les manuels d’utilisateur de parapente biplace que j’ai lu ; j’y ai vu que les manoeuvres extrêmes sont (formellement) déconseillées. Qui s’y tient sauf à ne pas savoir faire ?

:canape:

Bons sang mais c’est bien sûr! Merci!!!

Pour quelqu’un qui veut conserver les poulies, ça peut être un moyen d’augmenter le débatement (plus simple que de rallonger ou remonter les poulies).

Pour les voies d’une seule longueur donc, en escalade sportive. Les relais à demeure sont souvent équipés d’anneaux inox fermés (ou de tire bouchon) plutôt que de mousqueton. Pas de souci d’usure de fatigue lié à un jeu fonctionnel mais des problèmes d’usure par abrasion de l’acier par les multiples passages de corde.

En grande voie et alpinisme on utilise des mousquetons à vis au relais sur lequel nous sommes parfois pendu mais je n’ai vu d’exemple de rupture de fatigue. Ces mousquetons encaissent potentiellement des chutes facteur 2 en sortie de relais mais encore une fois ce n’est pas de la fatigue et bien souvent il y a plus fragile que le mousqueton…

En escalade/alpi il est conseillé de vérifier tous les ans l’ensemble de son matos. Pour les mousquetons ça passe par la vérification de la fermeture du doigt et par la recherche de microfissures visibles.

Une des différences qui m’a bcp surpris venant de l’escalade/alpi au parapente c’est la non redondance du matos. Mon secours étant sur mes maillons, si un casse ou est mal fermé je suis mort. En escalade on utilise toujours au minimum 2 points d’attache (2 points au relais, X dégaines en grimpant, 2 cabestans pour se vacher au relais, corde à double sur une arête…). M’enfin, on s’y fait.

Oui enfin le secours aux maillons principaux est sur deux points d’attaches, peu probable que les deux cassent en même temps. Avec un seul restant la balade sous secours risque d’être moyen confort, mais pas de raison que ça ne marche pas.

C’est vrai, je ne sais pas comment c’est dimensionné mais si ça tient ça fait un joker !

C’est pour ça que comme j’ai les élévateurs de la voile et du secours sur les mêmes maillons j’ai mis des rapides inox en 7mm, y a de la marge avant que ça casse!

Ouais c’est peut être le mieux mais comme je range sellette et secours sans la voile c’est fastidieux

Suite à tout ça, j’ai créé (vive la pluie !) un pdf pour transmettre à mon club.
Je vous le soumets pour améliorations tant sur le fond que sur la forme. Si vous voyez des choses à ajouter, à retirer, des erreurs manifestes ou des choses à dire autrement…
https://www.dropbox.com/s/mlk5pq0hpdyo628/RuptureMousquetons.pdf?dl=0

J’ai 2 beaux mousquetons Sup’Air noir et rouge assortis à ma sellette Fusion noire et rouge :lol: depuis 2 ans.

Par contre aucune indications sur la date de fabrication de ces mousquetons,il peuvent avoir 5 ans ou plus.

Merci Alpyr pour ton pdf :pouce:

Pas de panique, quand on dit 5 ans, c’est 5 ans d’utilisation. Les mousquetons aussi c’est le travail qui les fatigue ! :smiley:

Merci Alpyr pour ces simples rappels indispensables concernant les maillons rapides acier, mousquifs auto Alu et connect dynema.
je me permets qques remarques:

-je te sens frileux sur la préconisation des liens souples en dynema (connect). Pour les liaisons que tu ne surveilles pas souvent(secours/élévateurs) si tu ne souhaites pas faire une tête d’alouette, le connect reste un excellent produit adapté. (aussi en chute libre, bateau,…).
la méconnaissance de la résistance des matériaux fait que l’on aura plutôt tendance à préférer(être rassuré) par des gros trucs. N’oublions pas que les matériaux évoluent (plus léger, plus solides)

-les mousquetons en Alu(zicral) en utilisation classique durent longtemps sans problèmes. Il est bien si vous le souhaitez de suivre les recommandations constructeur(5ans). Il faut rajouter je pense c’est que ce n’est pas que l’utilisation (cycle charge décharge) qui les fragilise mais aussi une mauvaise utilisation (les utiliser pour tirer sa bagnole par exemple) ou en cas de choc (chute sur un sol dur tout simplement, l’alu n’aime pas le choc). Pour éviter cela attention lors d’un achat de mousquif d’occase !(on ne connait pas son utilisation réelle).
L’avantage des mousquetons automatiques c’est qu’ils sont jolis , qu’on est sur qu’ils ne s’ouvriront pas seuls et qu’ils limitent les mauvaises manips(VS visser un maillon rapide). par contre c’est parfois pas top en utilisation de neige, sable et il faut les changer.

-les maillons rapides sont en acier (ils rouillent) ou en acier inox(ne rouillent pas).Il y a sur les maillons rapides (à vis) un charge qui correspond à la limite élastique (à partir de cette charge le maillon se déforme, l’acier est élastique comparé à l’alu) et pour obtenir la charge de rupture (le maillon casse) il faut multiplier par 5 .C’est cette charge qui nous intéresse.

-quand on utilise des maillons rapides de faible diamètre , ils ont tendance à se déformer ouverts, donc bien les visser complétement . les maillons rapides de gros diametre se déforment peu ouverts , par contre peuvent se dévisser lors de vibrations ou si pas serrés.(solution les retourner pour que l’on visse vers le bas. OU un 1/4 de tour avec une clé).

-les voiles équipés de petits maillons rapides (élévateurs/suspentes) , ceux ci sont souvent montés avec un point de colle pour éviter qu’ils se dévissent seuls.Donc si vous avez besoin de changer des suspentes, ne pas hésiter à forcer pour dévisser et remettre un point de colle au remontage.

Bye :smiley:
jérôme

Alpyr,
j’ai oublié de rajouter que le mousquetons automatique en acier inox (celui que tu as mis en photo) reste alors le produit idéal pour les grosses liaisons .Il reste cependant lourd , pour une pratique où le poids est important. (solution connect oupetit maillon rapide acier).
bye
jérôme

Oui frileux je suis.
Non pas pour des questions de résistance ou de vieillissement, ces deux paramètres étant à mon avis excellents.
Mais pour des questions de mise en place et de gestion. J’ai par exemple la crainte psychologique qu’ils arrivent à se défaire lors des manipulations dans le sac ou sur tous les mouvements subis lorsqu’on trimballe une sellette ou une sellette avec son secours… Ensuite, si on est amené à manipuler souvent des Connects (par exemple un pro du matériel léger qui en change fréquemment), on va avoir parfaitement en tête leur schéma de montage, pas de souci. Mais pour l’utilisateur moyen qui les monte une fois et ne s’en préoccupe plus, s’il a besoin de refaire la manip’ pour une raison quelconque, il va flipper et augmenter ses risques de se tromper. Si c’est en plus sur un déco, en altitude, avec la fatigue ou avec la distraction d’autres pilotes, une urgence à décoller…Je ne suis pas confiant, non pas intrinsèquement à cause du matériel mais à cause de l’humain qui est derrière.

Si je prends mon exemple perso, je dirai même de ne jamais acheter (utiliser) de mousqueton d’occasion (en tout cas pas à moi), car je me souviens avoir une fois utilisé un mousqueton pour tirer un véhicule, mais je ne sais même plus lequel est-ce ni ce qu’il est devenu ! Haha :stuck_out_tongue:

Une chose importante est de bien étudier le lien donné par Cyrille74 en page 3 de ce post.
On peut y voir l’article de Finsterwalder concernant les résultats de test de rupture de maillons/mousquetons.
La conclusion est celle-ci :

“The steel karabiners that broke at relatively low oscillation loadings refute the opinion of many flying schools and the previous
opinion of the DHV, that steel karabiners are safer than aluminium karabiners. The fatigue strength of the karabiner is not a question of the material but rather of the construction”.

Donc, les mousquetons rapides en acier inox ne seraient pas plus safe que les versions en alu type zicral, ceci dans le domaine de la fatigue.
Un article très intéressant avec des résultats de test qui contredisent quelques idées reçues.

Personnellement, je vais revoir mon équipement pour des maillons rapides à vis.

Oui, j’avais vu ça aussi même si je pense qu’il faudrait faire plus d’études pour être catégorique.
En tout cas j’ai fait une dernière version du document en tenant compte des diverses remarques.

https://www.dropbox.com/s/gggkpxwm9b45k5t/RuptureMousquetons.pdf?dl=0

Bravo et merci Vincent!
Tu pourrais mentionner de “préférer” les mousquetons acier pour l’acro et les vols multipliant les contraintes et leur fréquence aussi? Ce que les pilotes savent souvent, mais bon.
Comme vous, je trouve la conclusion sur les mousquetons inox étonnante. Au delà de la conception et des dimensionnements, les alliages d’aluminium sont quand même connus pour être plus sensibles à la fatigue que les aciers au carbone. Me semble.

Ici on voit que sous un certain niveau de contrainte, même répétées, le nombre de cycles n’a plus d’influence sur l’acier, contrairement à un alliage d’aluminium.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/30/S-N_curves.PNG

Tiens il va falloir que j’aille regarder des vidéos de voltige pour voir ce que les pilotes utilisent comme maillons/mousquetons. J’imagine qu’ils y ont déjà pensé seuls.