Je rajouterai aussi que le nombre de fois ou une trace a été réalisée permet de mieux cerner la complexité du parcours (regarde les skyways sur http://thermal.kk7.ch/ ).
Si tu as une seule trace qui fait le tour de la chartreuse et une seule trace qui fait St hil - St eynard tu pourrais croire que c’est la même difficulté
Est-ce que l’essentiel ne serait pas de juste se faire plaisir. Le garçon qui hier à claqué +de 400 km à eu plaisir d’en déclarer d’autres de - de 20 km le mois dernier. Ou est le souci ?
Et si quelqu’un de son niveau n’est pas gêné de déclarer ses petits vols, pourquoi la grande majorité des pilotes, celle qui rêve encore de 100 Km devrait bouder le plaisir de voir son vol affiché pour la postérité même s’il ne fait pas 30 km.
Pourquoi le plaisir des uns dérange toujours quelquun d’autre ?
Le truc n’est pas de critiquer la démarche des autres, mais de donner une réponse à ce que l’on veut faire soit même. Chacun fixe ses intérêts là où il veut, ceux qui déclarent tout font ce qu’ils veulent mais j’ai cru lire au travers de ce fil que c’est plutôt ceux qui ne le font pas qui dérangent.
Si on veut être utile au collectif, il faut avant tout faire des récits de vol.
Des histoires honnêtes qui décrivent les aérologies de la journée et qui n’omettent pas de raconter :
les passages ou je me suis refait totalement par hasard
les erreurs que j’ai faites et les galères que j’aurais pu éviter
les endroits où je me suis chié dessus et où je me suis dit “tékontékontékon !”
la fatigue, les doutes et tout ce qui a été un peu limite
etc.
Il y a 20 ans, il y avait déjà de très gros vols réalisés. Et il y avait des récits de vol… mais qui ne contenaient rien de tout ça.
Moi je croyais que ces cross étaient de chouettes balades aériennes durant lesquelles il suffisait d’aller de thermique en thermique et d’avoir suffisamment de technique pour raccrocher… Je ne soupçonnais absolument pas que faire de la distance dans les Alpes était synonyme d’engagement élevé et de résistance mentale. Je n’avais par exemple pas pris conscience à l’époque que le simple fait d’enchaîner les faces Est du vercors et de la Chartreuse signifiait des conditions de vol globalement désagréables et beaucoup de stress pour un pilote tout venant.
Là lecture du fil me donnait l’impression que les deux comportements dérangeaient, autant celui de ceux qui ne déclaraient rien, que celui de ceux qui déclarait tout. On peut lire la même chose et tout de même comprendre autre chose comme on peut penser la même chose (ou presque) et tout de même ne pas se comprendre.
777 à raison, les récits donnent une vraie valeurs ajoutée aux déclarations. Lors de mes deux premières déclarations j’avais raconté mes (petits) vols puis c’est la peur du ridicule, la peur de se voir vu comme frimeur, qui m’a enlevé l’envie de parler de la réalisation de cross modestes même s’il me procurent toujours avec la meme euphorie durant et avec le même bonheur après.
Allez je me prends une bonne résolution des maintenant pour 2016, celle de rajouter de quelques commentaires à un vrai récit en fonction du vol à mes déclarations.
Si triple 7 à raison, alors on peut en conclure que la majorité des traces déposées ne servent à presque rien.
[quote]Lors de mes deux premières déclarations j’avais raconté mes (petits) vols puis c’est la peur du ridicule, la peur de se voir vu comme frimeur, qui m’a enlevé l’envie de parler de la réalisation de cross modestes
[/quote]
C’est pour les mêmes raisons bien compréhensibles que certains décident tout simplement de ne rien déclarer.
Si le gars aime les brocolis, c’est pas parce qu’il a claqué un record du monde que je vais me mettre à en manger.
Si pour certains, c’est un plaisir d’afficher un vol, tant mieux pour eux. Perso, si je déclare une trace, c’est pas pour me faire plaisir, c’est juste pour donner éventuellement un tuyo aux autres.
Entièrement d’accord, et je rajoute dans la liste:
-comparer les plafonds qui étaient prévus avec les plafonds réels, les vents prévus et les vents réels pour essayer de comprendre quand et pourquoi les prévis (de rasp par exemple) sont fiables ou non.
je ne m’estime pas un pilote extraordinaire et pour moi cet enchaînement ne présente (et n’a jamais présenté) la moindre difficulté (la seule difficulté étant de sortir du petit relief dont j’ai oublié le nom avant le col de l’arzelier).
Un récit est forcément subjectif … donc pas forcément très instructif.
Il a été dit que les vols réalisés à l’étranger n’étaient pas valides pour la CFD.
Mais on en trouve quand même certains.
Par exemple celui de Luc Armant au Texas (USA) réalisé le 2 août 2014.
Voir ici (cf. article dans Parapente+ n° 436 de septembre-octobre 2014) :
Distance réalisée : 460,3 km (2° meilleure performance mondiale à ce jour, avant les vols effectués récemment au Brésil !).
Cela peut peut-être donner des idées à certains ?
Il suffit d’y croire (et d’avoir la technique, le mental et la voile qui vont avec ).
Intéressant que tu évoques la performance de Record du Monde d’Honorin alors que tu ouvres le fil en expliquant que la compétition te repousse…
:canape:
Pour revenir au sujet, mon point de vue est, comme beaucoup ici, que la CFD apporte majoritairement une base de données énorme très intéressante qui sert à se renseigner, apprendre et progresser.
Après, tout est perfectible.
Il est vrai qu’une trace sans indication sur les conditions de vol ne permet pas de tout comprendre.
Il est vrai aussi que si on décide de voir la CFD uniquement comme une compétition, ça peut freiner qq pilotes à déclarer.
J’ai envie de raconter une petite histoire :
Il y a de longues années, dans mon petit club de Bourgogne (avec des petites conditions de vol), nous avions lancé un challenge dans le but d’encourager les pilotes à progresser en faisant des cross car nous volions majoritairement sur site, souvent simplement en soaring.
Le jeu a pris, un système de points s’est mis en place pour valoriser à bon escient les vols, allant jusqu’à donner des coefficients suivant les jours de la semaine en fonction des jobs de chacun et de la possibilité de voler ou non.
Beaucoup se prenaient au jeu et ceux qui ne volaient pas en cross suivaient sur le site web du club les performances des autres.
On en parlais aux apéros…
Les vols étaient ce qu’ils étaient, sans grande prétention mais c’était super.
Bref, nous avions fait notre petite CFD et l’esprit club faisait que même ceux qui ne participaient pas étaient intéressés.
Donc, prenons ce qui existe, utilisons le… Nous avons beaucoup de chance.
Moi, ce qui m’interpelle, c’est d’envoyer son mouflet faire un vol de 130 km dans un endroit ou il n’a jamais mis un bout d’aile auparavant. Et dans être fier.
Pour quelqu’un qui a une aversion pour les perf chiffrées…
Le mouflet (terme bien péjoratif) avait fait ses armes l’été précédent en environnement St André Dormillouse, en aérologie bien plus exigeante, donc je ne pense pas lui avoir proposé le casse pipe… d’autant qu’il est autonome et qu’il n’a jamais attendu que je l’accompagne pour faire ses cross en alpes/sud.
Mon post n’avait rien d’agressif, on ne peut pas en dire autant des réponses qui m’ont été faites…
Pour rebondir sur ce que dit TsiTsi, dans mon club (et l’ancien club de Plumevole) nous avons aussi une coupe de distance (à laquelle Plumevole participe d’ailleurs) qui a aussi eu / à encore des vertus pour motiver les pilotes à crosser. Quand j’ai commencé à voler, il restait encore de rares pilotes qui volaient dans le bocal… Maintenant je crois bien que tout le monde part en cross à la première occasion !