Chasse et parapente

T’en fais pas, je fais une différence. Je suis spéciste.

Pour ce qui est des différences entre végétaux et animaux, beaucoup d’études scientifiques actuelles (à la mode ?) tendraient à nous montrer qu’il n’y en a pas vraiment. Dans le règne de la vie, je ne vois aucune justification à tuer inutilement même s’il ne s’agit “que” des plantes.

Et que penses-tu de tuer ; mouches, moustiques et guêpes ou encore les souris et rats s’ils envahissent ton habitat ou tiens les taupes si c’est ton gazon qu’elles “perturbent”. Ou encore si pour des raisons écologiques tu élève des poules pour faire le ménage dans tes déchets comestibles ou pour leur oeuf et que buses, renards, belettes ou autres fouines vient s’en occuper et quid, des lapins ou sangliers qui vendraient se servir dans ton potager ???

Le fait est que l’on a tous et surtout chacun sa propre echelle de gradation des espèces et l’importance que l’on donne à leurs existences, vies et survies.

Seulement visiblement ici chacun pense que c’est sa seule vision qui est honorable.

Pfff, c’est dur dur d’être un humain. J’espère que les animaux en ont conscience.

Ha oui mais là que je le veuille ou non je ne choisis pas ce que le veux en faire, il y a aussi des chasseurs qui viennent se servir dans mon potager. :wink:

Il n’y a pas que la chasse ou la consommation industrielle il y a aussi des gens qui élèvent leurs animaux dans des conditions tout à fait convenable.
Un poulailler bien tenu avec un parcours suffisant pour le nombre de volaille ne m’a jamais choqué
Les bêtes y sont heureuse autant que des poules puissent l’être .
J’ai toujours eu de bons rapport avec mes poulets , voir même plus avec certaines poules .
C’est vrai que sacrifier un animal quand vient le moment n’est pas un acte annodin , le faire est bien plus difficile que de tuer un sauvage .

Peut-être est-ce aussi une façon d’assumer autant que faire se peut le fait de tuer un animal pour pouvoir vivre ?

Rajoute vite un Smiley genre " :mrgreen: " ou les spécialistes en premier degré du forum risquent de s’imaginer le pire !

sauf toi bien sûr :mrgreen:

Alpyr écrit : [quote]Pour ce qui est des différences entre végétaux et animaux, beaucoup d’études scientifiques actuelles (à la mode ?) tendraient à nous montrer qu’il n’y en a pas vraiment. Dans le règne de la vie, je ne vois aucune justification à tuer inutilement même s’il ne s’agit “que” des plantes.
[/quote]
Un système nerveux central est nécessaire à la sensation, de la douleur et de ses nuances et soulagements en particulier, à l’apprentissage de son évitement, et probablement au “projet d’avenir” (aussi modeste et de court terme fut-il) et à la peur de mourir qui va avec.

Pour ma part c’est sur cette base que je préfère de très loin manger des végétaux, des moules, des huitres (voire des escargots) plutôt que des poules, des anchois, des éléphants, des crevettes, des souris, des vaches, du beurre, des calamars, des chats, des homo sapiens, des loups… Quoique, concernant des chats, des loups, et beaucoup d’homo-sapiens, l’effet de les manger serait de diminuer le tort fait à beaucoup d’animaux.

Au fait : une espèce ne vit pas ni ne souffre ni ne jouit ni n’a peur, c’est confondre des individus avec cette abstraction rarement pertinente qu’est la notion d’espèce et qui n’existe pas vraiment. Nos origines (c’est à dire l’évolution) contredisent toute notion rigide d’espèce : je descends de bactéries. Et par exemple contrairement à ce qu’on s’acharne à vous prétendre par idéologie forcenée, certains descendants d’ânes et de juments sont fertiles à leur tour et sont en train de produire de nouvelles formes d’individus reproductibles en évolution.

Et concernant notre sujet initial, en effet comme quelque autres je trouve la chasse beaucoup moins problématique pour les animaux que l’élevage (fut-il laitier) et l’abattoir.
Pour autant je ne vois aucune excuse à un humain d’aujourd’hui pour être chasseur, moins encore pour s’en vanter ! Et moins encore pour en faire un argument d’abus de pouvoir et de priorité sur le non-chasseur !

Ah non beurk. Ceux là ils mangent n’importe quoi!

J’ai entendu des scientifiques dire que les plantes ressentent par des canaux différents, sont sensibles au toucher, à la coupure, cherchent à éviter leur détérioration, essaient de résoudre les problèmes de mal-être qu’elles ressentent, communiquent avec leurs congénères en particulier pour adopter des mesures défensives, ont des comportements collectifs et individuels et ainsi de suite.
A mon avis, de nombreuses attitudes dans nos comportements d’alimentation ne sont là que pour résoudre la dissonance cognitive face à l’insupportable : pour le moment, pour vivre l’être humain doit tuer (peut-être un jour une symbiose avec une algue verte nous apportera-t-elle la photosynthèse et une autre avec des champignons nous permettra-t-elle l’extraction des éléments indispensables à partir de minéraux et de substances déjà dégradées ?).

Je ne dis pas qu’une plante dont on surchauffe le bout d’une feuille ne l’enroule pas… Mais une feuille de plastique aussi…

La manifestation apparente d’une réaction à ce que nous projetons comme une éventuelle sensation de douleur ne suffit pas à prétendre qu’il y a douleur. Rappelons nous que la feuille de plastique qui pourrait nous évoquer ça n’est pas seulement sans douleur, elle n’est pas vivante !

Et les expressions “sensation” et “communication” peuvent être intéressante à utiliser y compris pour le monde végétal, mais à condition d’avoir fait le long chemin d’abstraction par rapport à nos références anthropo-centrées et animales qui permettrait d’en envisager des formes très distinctes (où notre notion animale de douleur et de projet n’a du coup plus de pertinance depuis longtemps).

Sinon bien que je ne laisse pas ma part quand des escargots sont au menu, je les ramasse de sur le trotoir ou la rue dans notre quartier les jours pour les remettres dans les jardins, histoire qu’ils ne se fassent pas écraser… Allez comprendre l’être humain.

Ce qui me paraît certain et compréhensible, c’est que pour espérer un résultat dans une négociation il faut du dialogue et il me semble peu probable qu’avec les positions intransigeantes/intolérantes voire dogmatique exprimées ici par certains, qu’un tel dialogue puisse seulement espérer voir le jour.

:trinq:

Edit :

Quid alors de nos parapente ? D’ailleurs il m’arrive même de lui parler, suis-je vraiment le seul ?

:sors:

:prof: :prof: il faut tuer pour vivre et non vivre pour tuer :prof: :prof:

Et c’est là où certains chasseurs me semblent avoir inversé les motivations.

Alors que dans le même cas, ma b*te, elle a plutôt tendance à se tendre. C’est fou la matière.

D’ailleurs, pour en revenir au sujet : A-t-elle une conscience ? A-t-elle peur de mourir ? Souffre-t-elle ? Est-ce éthique de la manger (alors là, c’est facile : pas de problème, mais faut me demander à moi avant, quand même).

Nous faisons fausse route, nous ne sommes qu’un élément issu d’une cosmogonie unique, nous ne sommes rien sans le tout, le tout n’est rien sans nous, nous sommes le tout.
(c’était la réponse à la question : suis-je moi si je n’ai plus ma b*te ? suis-je moi si je n’ai plus ma tête ? Suis-je moi si je n’ai plus mon corps ?)

Derob

Ils peuvent … :mrgreen: ROTFL

t’as une âme de chasseur, voilà tout. les chasseurs quand ils épargnent des animaux c’est pas par pitié c’est avec l’arrière pensée que l’année suivante ils seront plus gros donc le trophée plus intéressant…

Qu’est-ce qui te dis que ce que nous dénions aux plantes ne se traduit pas par un véritable drame horrible, à leur niveau et dans leur contexte ?
Par exemple, je peux concevoir que tout soit cohérent et en accord (donc sans souffrance) pour un fruit de se faire croquer. Puisque l’évolution l’a sélectionné pour ainsi disséminer les graines et qu’il est donc pleinement en accord avec sa fonction en se faisant bouffer. Mais je peux imaginer que c’est une horreur pour un panais de se faire arracher et finir en purée puisque la partie que nous consommons est en fait destinée à servir de stock énergétique à la plante et à son cycle de reproduction…
On pourrait d’ailleurs s’amuser à refaire ainsi notre régime alimentaire en fonction de son accord avec un pseudo-dessein de “mère nature” et sous-tendu par une philosophie bidon et arriver à lancer une mode lucrative à base d’ouvrages, de séminaires et de stages de cuisine !

Non, y’a pas à tortiller du cul pour chier droit, à mon avis toutes ces distinctions artificielles que nous faisons dans le buisson foisonnant du vivant n’est là que pour (appelle ça comme tu veux)
réduire la dissonance cognitive
se donner bonne conscience
ne pas assumer sa condition biologique
faire face à l’insupportable

Merci de m oublier wowo. Inutile de gaspiller ta sophistique à me répondre.

[t’avais mal placé la balise ‘quote’, tu vas te faire engueuler par Marc qui va devoir répéter une nouvelle fois que… alors que c’est pourtant très simple de…]
:slight_smile:

chuis démasqué ! Oups.

http://www.geo.fr/var/geo/storage/images/voyages/vos-voyages-de-reve/inde-des-ors-du-rajasthan-au-bidonville-des-artistes/le-pelerin-masque-a-jaisalmer-au-rajasthan/1274393-1-fre-FR/le-pelerin-masque-a-jaisalmer-au-rajasthan-0_620x465.jpg

Légende de la photo (issue de Géo) :
Ce dévot de Mahâvîra vient de prier au temple jaïn Chandrabrabhu du fort de Jaisalmer. Conformément aux enseignements de ce culte, il porte un masque en mousseline devant le visage pour protéger toute forme de vie de son souffle. La religion jaïniste comporte cinq règles : épargner strictement toute vie animale et humaine, demeurer chaste, dire la vérité, ne rien posséder et ne pas manger la nuit afin d’éviter d’avaler un insecte par inadvertance ! Le respect de ces règles strictes a forgé la réputation des jaïns, considérés comme respectables et dignes de confiance par les autres Indiens.

Déconné pas, apparemment, ça fait 30 siècles qu’on en parle !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Catégories_du_vivant

Derob