comparaison des perfs!.....

Les mesures en air calme ne sont pas représentatives des conditions dans lesquelles on vole. On a tous vu que des voiles “coincent” dès que cela brasse un peu.

Seule la comparaison est effective, elle nécessite de faire plusieurs transitions, une compétition est un excellent cadre surtout si on vole avec le même groupe. Au bout de plusieurs transitions, on a vite une idée de ceux qui planent le mieux… et où on se situe dans le groupe. Cela ne donne qu’une évaluation de l’ensemble voile-sellette-réglage-pilote.

Je dirai même plus, une masse d’air calme globalement est parcourue de plein de petits mouvements. Tu le vois bien aux variations de vitesse car le système pendulaire “remarque” par amplification (mini-variation de vitesse de l’aile, plus forte variation du pendule du pilote 7m plus bas, encore plus pour la sonde 1,5 m sous la sellette) ces mouvements que le pilote ne sent même pas. J’ai fortement lesté ma sonde pour amortir un peu tout ça.
C’est pourquoi la méthode des 100m, qui est déjà une moyenne en soi, donne une approximation plus fiable.

Et alors, ça te parait insurmontable ?

Un pilote dans sa sellette attaché sur la galerie sur un véhicule (tiens, une CX pour la suspension), les capteurs, un ordi portable, un aérodrome (Luchon)… Y’a d’autres difficultés ?
C’est bien moins difficile et contraignant que d’installer une tyrolienne dans les clous pour une école de parapente !
Bon projet pour un labo fédéral dynamique (on peut rêver…) qui pourrait proposer ainsi contre paiement des mesures de perf aux constructeurs en plus de l’homologation…

Je reviens sur le principe que j’ai exposé en vol treuillé.
Point besoin de calculs compliqués ni de nombreux capteurs. un seul dynamomètre, et éventuellement un ordi ou un enregistreur de données portable (data logger en jargon).
Comme je suis désoeuvré ce dimanche après-midi, je vous ai fait un petit crobard pour démontrer la simplicité de la mesure.
On voit qu’en vol tracté horizontal, la force de traction est exactement égale à la trainée. Connaissant le PTV, il est aisé d’en déduire la finesse.

[Fichier joint supprimé par l’administrateur]

Ça a l’air sympa ton histoire.
Donc si j’ai bien compris faut tenir le palier.
Faudrait treuiller le gars à une cinquantaine de mètres pour avoir une altitude de sécurité ; le pilote fige sa position de mains, le treuilleur tient le palier durant la durée de la mesure (disons 20 secondes) et l’ordi enregistre et sort la valeur moyennée sur 20 secondes.
On recommence à différentes vitesses.
Je vois une difficulté majeure, c’est de tenir le palier précisément (à 1m près). Il faudrait que le treuilleur ait accès aux données du vario du pilote. Tu aurais une idée de solution ?

Tenir un palier au radada en pilotant le treuil, c’est ce qu’on fait faire aux élèves treuilleurs. On y arrive à quelques mètres près avec un peu d’expérience et de doigté. En visuel, on garde le pilote à quelques mètres du sol durant tout le vol.
Il peut y avoir des variations de quelques mètres, et des variations pendulaires, d’où l’utilité de faire un enregistrement sur une durée significative pour l’exploiter ensuite. Une fois l’enregistrement obtenu, on peut le moyenner, choisir un ou des points qui semblent significatifs ou autres traitements. Je pense que si on moyenne sur un parcours d’1km au radada, la différence d’altitude et d’énergie cinétique entre le début et la fin de la mesure devient négligeable sur l’ensemble de la mesure.
J’ai déjà utilisé un dynamomètre emprunté à mon boulot, mais pour des mesures en statique uniquement. Je pense le réemprunter un jour ou l’autre pour faire des mesures en vol réel, en fourrant mon ordi portable bien enveloppé dans la poche dorsale.

Ah oui mais là, avec aussi peu de précision on entre dans les mêmes approximations que lors de mesures en vol…
En plus, le palier au radada bofbof pour les mesures à vitesse max. A 55 à l’heure à deux mètres du sol, ça me semble moyen question sécurité…

Rien n’est parfait, et le dispositif a ses limites.
Sur la précision, si on fait une erreur de 10m sur 1000m, ça fait 1% d’erreur d’altitude, ce qui me semble très honorable.
Sur le vol treuillé en rase-mottes, on le fait bras hauts sans accélérer, ce qui ne pose aucun problème.
Il en irait tout autrement si l’on essayait de taquiner les vitesses mini et maxi.
Donc, ce n’est pas adapté pour explorer toute la polaire d’une voile. Seulement une mesure à des allures de vol raisonnablement éloignées des extrêmes. Intéressant techniquement mais certainement pas la panacée.

Oui mais ton croquis comporte une approximation, la traction n’est pas horizontale mais inclinée vers le bas du fait du poids du câble et de la différence d’altitude entre le treuil et le pilote donc elle ne fait pas que compenser la traînée ce qui complique le calcul à mon avis?

C’est vrai, c’est une approximation.
Le câble fait un “ventre” et donc la traction est en réalité légèrement déviée vers le bas.
(disons une dizaine de degrés d’angle au pifomètre).
Il faudrait refaire le calcul en tenant compte de cet angle.
Je dirais que composante horizontale de la traction est égale à cos (angle)xTraction
,et que la composante verticale, qui s’ajoute au PTV, est égale à sin(angle)xTraction.
A vos calculettes !
Bon, j’ai un sanglier sur le feu et je m’en tiendrai là pour le moment.

sur la photo je compte trois rangées? intox ouinfo ?

[quote]Je dirais que composante horizontale de la traction est égale à cos (angle)xTraction
,et que la composante verticale, qui s’ajoute au PTV, est égale à sin(angle)xTraction.
[/quote]
D’acc avec ça Marcus, y a plus qu’à essayer!

Slt
Je reviens à la charge avec le débat sur les performance réelles et annoncées.*
J’ai parlé dans un autre topic de l’exemple de la hike.
Je continue avec la nouvelle Aspen 3.
La première était donnée à 8.5, la seconde à 8.6 et la troisième à 9.25 :shock:
Si la première Aspen bénéficiait déjà d’un petit coup de pouce pour mieux vendre, qu’en est-il de la troisiemme ?
Combien a t’elle en plus que la finesse réelle ?
1 point ? plus ? moins ?
Il faudrait quand même trouver un système pour vérifier les mesures des constructeurs el les mesures complices des journaux.

Le système existe déjà:
ne faire confiance qu’aux constructeurs qui n’indiquent pas de valeurs de finesse, arrêter de lire les journaux et essayer les ailes qu’on veut acheter!

Moi je sais … lire para2000 … :mrgreen: :mrgreen:

:canape: :sors:

ROTFL

Salut,
je continue ma lecture de ce forum.
Voici un sujet bien intéressant.

A- pour information, La façon de nous procédons chez Ozone :

1- on ne fait de mesure qu’en comparatif (à 2 ou 3 voiles) en air calme avec GPS à altitude barométrique (Compeo+). Avoir strictement la même sellette, le même poids (très important), la même combi ou speed arm, la même position des bras. glisser côte à côte, à la même vitesse (si y’a une voile plus lente, faut lui mettre juste ce qu’il faut d’accelo pour avoir la vitesse de l’autre). Surtout ne pas se mettre en retrait d’une aile (effet de sillage positif ou négatif selon si on est derrière mais décalé ou juste derrière) ni au dessus (effet d’accélération sur l’intrados de la voile du dessous), mais vraiment côte à côte. Ensuite trouver le bon air calme est très difficile mais on en trouve, parfois le matin, parfois le soir. Le bon air calme, c’est quand la voile ne bronche pas (et celle du voisin non plus) et que les voiles s’éloignent (verticalement) très progressivement l’une par rapport à l’autre. Ce différentiel de vitesse vertical n’est jamais super spectaculaire (sauf voile école contre R10!). C’est bien d’essayer de l’estimer pour consolider ensuite avec l’analyse des traces. Exemple: bras haut, si on voit le stabilo du voisin “couler” progressivement à environ 10cm/s ça équivaut à environ 1 point de finesse d’écart.
2- On analyse ensuite les traces en isolant la partie la plus lisse, la plus régulière. Attention, la précision des GPS non barométrique est faible. je dirais guère mieux que + ou - 0.2 pts de finesse à cause du “brouillage”. Pas de problème avec le Compeo ou Compeo+, la trace déchargé par défaut inclue l’altitude barométrique (faut juste faire gaffe à bien se caler avant de décoller).
3- On répète le comparatif en air calme plusieurs fois en échangeant les voiles, pour être sûr, et on ne conclu que si on retrouve les mêmes valeurs.
4- On fait ensuite des comparatif en air « normal », en conditions thermiques, en simulant des situation de compétition (transition ½ accéléré en air calme, transition face vent, vent arrière, le long du relief), et en échangeant les voiles. Cette dernière partie demande vraiment beaucoup de vol avant de pouvoir isoler une vraie tendance statistique (pff, c’est pas une vie, on est obligé d’aller voler presque tous les jours !). ça permet dans le même temps de comparer les voiles en thermiques (mania, taux de chute, pilotage) et le ressenti, le confort en transition ou la plume dans la falaise.
Notez qu’on ne fait pas de mesures en air agité, c’est déjà assez compliqué en air calme. Pour les R10, on aurait du mal à être crédible en annonçant des valeurs air agités ! on obtient un différentiel de finesse beaucoup plus gros en air agité qu’en air calme !
5- dernière étape sur ordi : on se sert des mesures comparatives pour affiner nos coefficients théoriques de calcul de polaire absolue. Avec les années de mesures, ces coefficients finissent par se stabiliser, mais il faut parfois les remettre en cause avec l’arrivée de nouvelle techno, nouveaux profils, etc. ça permet au final de pouvoir prédir de façon vraiment fine les perfos d’un projet sur le papier et perdre moins de temps et d’argent dans les protos.
6- l’étape ultime, c’est le comparatif le plus important, en situation réelle de compétition avec des dizaines de voiles autours. Une saison de compet est incroyablement riche en enseignements. Il me tarde d’attaquer 2010 !

B- mon conseil pour vos comparatifs en vue de l’achat d’une voile :

Essayer de comparer avec une voile reconnue par la communauté de la compétition (ou de la CFD) comme étant une valeure sûre en utilisant la technique décrite ci-dessus en air calme. Puis, si possible, en air agité.
Ne chercher surtout pas à obtenir des valeurs absolues, c’est un peu illusoire et vous allez perdre votre temps.
Idéalement, essayer de vous faire prêter une voile pour le temps d’une manche (pas facile du tout !).
Ne pas comparer que les perfos, mais aussi votre confort en l’air, le sentiment de confiance que la voile vous procure en appuyant sur le barreau ou en thermiquant, la sensation de fatigue après le vol.

Et pour ce qui est des comparatifs entre propriétaires de voile : c’est quasi toujours du pipo, chacun affirmant souvent avoir la meilleure aile quoi qu’il arrive. Le mieux, pour ça, ce sont les résultats de compétition ou de cross !

A+
Luc

Tout à fait d’accord sur la procédure…
D’ailleurs y a un test que se prépare chez nous, ma M3 énerve un peu quelques copains, y en a un qui fait venir un truc de chez Gin pour faire un petit plume dans plume…
Faut dire qu’il est vacciné Gin depuis sa première boum, le pauvre…
Encore un qui va être déçu!

Salut Pat,
pas de problème de mon côté pour me joindre à ta série de tests avec la S7 !
histoire de voir des choses.
A+

Moi aussi je viens!!!..qd j’aurai recu ma RRRRRR!! :vol: :vol:

J’attends que B.R. m’appelle et on se la fait cette finesse.
Benoit tu décolles 200m plus bas…
Sylvain tu décolles 200m plus haut…