coupe du monde de parapente-Talloires-12 au 19 mai 2012

Tu prends le vent à quelle altitude?
Celui de quelle balise? Ou de quel modèle de prévision?
Et si ça change en cours de journée?

… et si on arrêtait de vouloir décider à la place des gens qui connaissent les sites par coeur, qui ont de l’expérience (150 vols en mojo et tu veux décider des règles de compet PWC???), qui sont de bons pilotes et fin stratèges?

Je ne pense pas que le fait de figer des règles de ce type soit très productif pour le vol libre et la compétition. On sait tous qu’en parapente, si on veut faire de beaux vols ET être en sécurité, le maître mot c’est l’adaptabilité…

Ah bah évidemment, si l’enjeu c’est l’éternel souci de se retrouver chez Claire Chazal, de devoir expliquer à sa famille qu’on n’est pas un inconscient et de devoir éventuellement s’attendre à un potentiel et hypothétique durcissement réglementaire, là y a plus rien à dire. Même si on sait que 20 km/h seront dangereux à un endroit et normal à un autre, je vois pas comment cet argument pourrait être opposé à l’inquiétude désormais très répandue chez les non-compétiteurs de “payer” pour les fautes des compétiteurs.

Désolé de le prendre sur ce ton mais j’hallucine toujours de voir autant de pilotes exprimer des avis aussi péremptoires sur une pratique qui ne les concerne que très indirectement. Pour ma part, je n’ai pas pour habitude de voler par 20km/h de vent, mais je ne suis pas choqué de laisser les organisateurs et compétiteurs de la PWC gérer ça eux-mêmes. Ils sont grands, compétents et à mon avis globalement plus responsables que vous semblez le penser.

EDIT: tout pareil que Laurent en somme!

coincoin, j’avais fait la meme remarque que toi, …
Cependant, sur un parcours de 103 km, il n’y a pas le “vent” partout, ni même au même moment, …

Le vent, s’il est objectif, n’est pas universel sur une compète, …

Avec 15km/h de brise et 5 km/h de météo, tu peux ponctuellement trouver du 20 à 30 km/h en rafales, …

Pas aussi trivial que ça, malheureusement, …

Pour revenir aux vérités annoncées :
Didier identifie les possibilités pour faire la balise nord en fonction des conditions probables de fin de manche :
Vent Faible + Plafonds Haut
Vent Fort + Plafonds Haut
Vent Faible + Plafonds Bas
Vent Fort + Plafonds Bas

Libre aux pilotes de faire leur vol, …

Pour le coup de lancer une manche dans du vent fort : la manche a été lancée avec une prévision faiblissante et 10/15 km/h de vent à l’ouverture de la fenetre !!!
L’évolution météo a été anticipée : c’est pour cela qu’on fait une longue branche vers le sud !!!

Pour ceux qui croient que le Lachat de Thones etait “évident” : Luc Armant, juste derriere le groupe caron/cazaux, essayera par 3 fois de passer le verrou du lachat !!! 3 fois il s’y cassera les dents. A chaque nouvelle fois, il repart de plus haut et c’est de plus en plus fort, …

Les niveaux 3 sont annoncés vers 17h10, à cet instant, il y a déjà eu 2 secours au moins.
A partir de ce moment, le Pierre Naville et Joel Favre n’ont eu de cesse d’obtenir des informations sur les conditions rencontrées dans les différents endroits.
A 17h20 la manche est stoppée.

Bref, …

La manche a eu lieu en conditions très musclées par endroit et par moment. Pour pouvoir éviter cela il y a juste 2 possibilités :

  • avoir des prévisions fiables (impossible par définition)
  • améliorer la prise d’information sur les conditions rencontrées.

On aimerait tous être dans l’idéal, on n’est que dans l’améliorable, …
Pour mémoire, les conditions de vol ont été les plus fortes jamais rencontrées en PWC mais déjà été rencontrée, ponctuellement, en cross (sans pression liée au circuit ni aux 99 autres pilotes de la grappe :p)

A mon sens, cela a permis aux pilotes de PWC de mettre à jour leur curseurs et de remettre en cause les mécanismes de remontée d’information.
Il est clair qu’il aura fallu 4 secours et des os brisés pour cela, mais ça c’est déjà du passé :frowning:

Évidemment, sauf qu’en laissant le libre arbitre à une seul personne qui se retrouve juge et partie, tu seras toujours sous le coup d’un abus de confiance qui mettra des compétiteurs tiers en danger.

Et je ne veux rien décider à la place de quiconque au bout de 150 223 vols ( :wink: ), je dis juste qu’on prend le risque de perdre notre liberté en refusant de vouloir la gérer collectivement.

Le jours où il faudra une autorisation annuelle pour voler, les mêmes qui m’expliquent qu’il n’y a pas d’autres alternatives que de laissez faire viendront expliquer que c’est la faute de “2 ou 3 inconscients”.

De toute façon, je m’excuse d’avoir utilisé cet argument. Les avis des uns et des autres sont toujours bons à prendre, qu’on ait 200 vols ou 2000.

Mais concernant la compétition, encore une fois, il serait bon d’aller voir (ou de participer à) une compet avant de prendre les compétiteurs pour des débrancheurs de cerveau et les organisateurs pour des inconscients. Par contre, un système plus évolué que celui consistant à annoncer les niveaux de vol en radio me semblerait une très bonne chose. Tout le monde sait qu’un niveau 3 (et parfois même un niveau 2) est super dur à annoncer, pour les raisons évoquées plus haut, mais aussi parce que quand ça tabasse dur, c’est vraiment casse-gueule de parler dans la radio!! (expérience perso: j’annonce un niveau 2 et je prends 2/3 d’aile sur la gueule)

Alors c’est OK pour moi, faisons confiance à la nature humaine, et tant pis pour ceux qu’on envoie au casse-pipe, ils n’avaient qu’a pas avoir confiance.

Après tout, ça serait quand même dommage de retarder une manche de 3 jours tout ça parce qu’il y a un risque de broyer quelques bassins.

Chacun pour soi et dieu pour moi aussi

Ce que je voulais dire en parlant de claire chazal, c’est que quand on va faire les gros titres, c’est pas un gars qui a 200 vols qui va choisir pour vous… et il sera trop tard pour se dire “si on avais su”

Et a ce titre je pensais que l’épisode des VNH aurait servi de leçon sur la rapadité à laquelle les événement peuvent s’enchainer.

De mon point de vue, dans notre société actuel, le vol libre est déjà en sursit, alors je suis prêt à retarder une manche même si y’a que des killers en l’air et qu’il ne se passe rien de grave.
Retarder une manche juste pour pouvoir dire “on est responsable, et tout à été mis en oeuvre pour éviter les accidents”

Tout, et pas seulement le doigt mouillé du super DE super compétent

Bon, c’était “fort” mardi mais volable, sinon la manche n’aurait pas été lancée.
Les biplaceurs volaient, les stagiaires du stage cross des Passagers, animé par Vincent, se faisaient un peu remuer mais pas plus que ça, tous purent aller au Roux et continuer.
Les stagiaires SIV de David étaient en attente, puis ce fut trop fort en bas et le stage fut stoppé. Je bavardais avec Laurent Caetano, qui n’est pas une brèle, et selon lui les conditions étaient volables mais dures.
Il y a eu quelques sketchs sous le vent et un Polonais s’est mis au tas vilain sous la Margeriaz. Dragon l’a récupéré mais ce matin il fallut une enquête serrée de Joël pour trouver où était la voile, 1200m séparant la position donnée par Dragon de la position donnée par le tracker. Ils avaient bien crapahuté pour essayer de trouver la voile, sous la neige puis sous une pluie battante.
La forêt sous les falaises de la Margeriaz n’est pas un parc de loisirs.
Ceux qui se sont fait démâter au Parmelan avec du nord fort ont commis une erreur que les locaux ne commettent jamais. Quant à s’écarter, là c’était de la folie : “à la cabane des chasseurs tu vois ta peur, à la tête à Turpin tu vois ta fin”. Le dicton n’a pas menti. Il fallait passer par le Lachat de Thônes et là, sans être de l’huile, ce n’était pas du niveau 3.

Ce matin, c’était tout bâché avec des rafales de nord fortes et glaciales, briefing à midi pour annuler, tout le monde s’y attendait. Un bus fut mis à disposition pour Montmin, pour si des fois des pilotes avaient envie de se faire essorer. La suggestion rencontra un succès d’estime.
Pas un seul planfaitard en l’air cet après-midi. Même Mme POB, planfaitarde d’opérette à court de temps de vol, n’a eu aucune envie d’aller voir si c’était moins mauvais en l’air qu’au sol. Il y a des conditions, parfois, qui donnent beaucoup d’attrait au plancher des vaches et à une petite bière.

Cela devrait voler demain. On annonce du nord faiblissant, puis tournant peu à peu au SW, avec risque d’orage en soirée et dégradation progressive jusqu’à dimanche. Je sens que Joël concoctera un parcours très sélectif mais faisable.

Bons vols à tous*

Coincoin… On a compris ton message! (Tu vas finir devenir lourd même… :grrr2: )

Mais fais une ou deux compètes régionale, ou assiste juste à une manche… Tu constateras par toi même que c’est loin de ce que tu pense!
Les Briefings sont très instructifs et on y apprend beaucoup… Après il y a les gus devant qui font la course à la gagne et les autres qui se font un beau vol juste pour le plaisir.

Regarde aussi les sat. des accidents en PWC et le nombre de vols qui y sont réaliser… Tu veras vite que tu es loin de bandes de oufs que tu nous décris!

Ben moi ce que je voulais dire en te répondant avec Claire Chazal, c’est que cet argument de la menace imminente nous est servi depuis des années pour justifier notre autorégulation, sans qu’il se soit jamais concrétisé à mon avis. Tu cites l’exemple des VNH, mais là encore il s’agit d’autorégulation (un peu stupide àmha), et pas d’une contrainte extérieure au milieu du parapente.

Après, concernant le fait de laisser les compétiteurs se prendre en charge, il me semble que jusqu’ici, toutes les mesures efficaces qui ont été mises en place pour améliorer la sécurité en compète l’ont été par les compétiteurs, et pas par des pilotes extérieurs qui venaient donner leur avis ô combien précieux sur ce que devraient faire les compétiteurs.

Et si une partie de la solution venait à réduire le nombre de participants ?

Ça écrémerait les moins expérimentés (même si ils le sont 1000 fois + que moi), réduirait l’effet de groupe au niveau des prises de décision de vol, et les pilotes courraient moins stressés dans de modestement plus petites grappes. Et statistiquement, ça réduirait le nombre d’incidents de vols.

Vu de très loin comme mon point de vue me l’autorise, j’ai du mal à saisir la justification de 130 pilotes : ce nombre grand ferrait selon moi qu’on oublie complètement toute personne en dessous de la 50ème position. Vous allez me dire l’important c’est de participer blablabla. Mouai. Moi ce que je veux voir c’est des gens qui volent vite et bien. En somme il me faut le “top du top” DU “top du top” mondial haha :mrgreen:

Salut tout le monde,

Une petite vidéo que j’ai faite durant la première manche. J’espère que nous pourrons faire la deuxième manche demain.

Bons vols à tous.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=q5WeAvG8Ud8

(Re) salut et fraternité POB! Ne sois pas si catégorique, il y a des locaux qui sont passés par le Parmelan dans cette manche. D’après les infos, Yann Martail, pas vraiment un étranger non plus, y est allé aussi et c’est là qu’il décide avec lucidité que trop c’est trop. Le post de Nico explique bien que le Lachat n’était pas simple non plus. Moi je scrutais le Parmelan depuis ma terrasse, on voyait que le thermique du Col du Pertuis était hyper fort et qu’ensuite les pilotes se prenaient un vrai mur de vent. Je me sentais vraiment mieux sur ma chaise avec une bière.

Je m’excuse d’être lourd, mais je pense que j’aurais pas besoin de me répéter si vous preniez le temps de me lire… où ai-je décris des oufs ???

super film
merci ! et bravo (changer d’angles de prise de vue dans ces conditions avec une enzo …)

La manche vue sous un autre angle :
https://www.youtube.com/v/WcJPjsTQf74?version=3&hl=fr_FR&rel=0

Coicoin,

La société actuelle est malade, ce n’est pas la peine de vouloir sauter dans le trou avec pour suivre les désidératas des biens-pensants.
D’ailleurs, jusqu’à présent, personne (ministère,…) ne nous a mis en garde sur notre accidentologie.

La compet française présente n’avait plus eu de morts depuis 2005… juste avec de l’auto-régulation, elle a un niveau de sécurité équivalent au vol loisir!

Si vous voulez être productif, travailler le sujet de la sécurité, le débat des VNH a montré les idées préconçues de certains étaient totalement inefficaces, voire négatives, il n’est pas interdit de s’informer, c’est même un devoir lorsqu’on veut s’occuper de la sécurité des autres.

Mauvaise idée… le DE et le comité de pilotes définissent généralement une manche en fonction des + faibles (et en tenant compte de la difficulté à piloter leur matos). Si tu montes le niveau général, les manches pourront probablement être + ambitieuses, lancées dans des conditions + limites, avoir des options + risquées (suppression d’une balise de contournement pour éviter un endroit dangereux),…

Ouaip, en poussant la sélection à son paroxysme y a plus que Chrigel inscrit, vu ses réalisations à la Xalp y aura plus jamais de manche annulée. En plus pas besoin de prévoir de navettes, il monte en courant!
Tout bénef pour l’organisateur!
En plus pour définir la manche tu te fais pas chier, le père Maurer décolle et le but c’est là où il pose, de toute façon y avait pas moyen de faire plus ce jour là…
Bon si vraiment tu veux garder un peu de suspense tu acceptes aussi l’inscription d’un roumain coureur, s’il pleut pendant une semaine il peut assurer 100 bornes par jour, inespéré pour une compet dézalpes du chnord n’est-il pas?

trop cooool ! merci pour les 2 vidéos !
on se rend un peu mieux compte de ce que c’était. J’ai suivi presque les 2 tiers en direct sur google earth, c’était super intéressant de voir le déroulement ultra rapide de tout ça, les options que chacun prenait. Les images du coup sont un vrai plus !
Si yen a d’autres moins synthétiques n’hésitez pas !
Même essayer de comprendre ce qu’il se passe et suivre les traces de la globalité des pilotes est à peine faisable en direct track, alors un directeur de courses qui a la responsabilité de tout ça, il doit serrer les fesses…