Débuts hazardeux

Salut,

Déjà pour commencer je voudrais te dire que c’est normal de douter un peu de toi après tout ça , et le fait de poster prouve que tu te remets en question et c’est une très bonne chose car ça montre que tu veux t’améliorer.

Déjà premier point, décoller dans beaucoup de neige, c’est vraiment pas évident, même pour quelqu’un qui sait très bien décoller. Les situations que tu décris ne sont pas faciles…
Vu que tu es débutant, essaye peut être de choisir des terrains plus adaptés (je sais, c’est pas toujours évident en vol rando).

Pour le déco à ski, pourquoi pas, mais commence sur un décollage facile, il est préférable de savoir bien maitriser sans ski avant de se lancer la dedans :wink:

A propos de la voile qui te tire d’un côté, pense bien à te recentrer et à ne jamais forcer CONTRE ton aile, si elle te tire à gauche, tu cours a gauche pour te replacer dessous. Essaye de bosser ça en faisant du gonflage et en faisant des levées volontairement asymétriques, essaye de bien schématiser le re-centrage dans ta tête juste avant de décoller (ok si elle m’entraine la bas, je me recentre dessous, le vent vient de telle ou telle direction donc c’est la partie gauche ou droite qui levera en premier, si elle m’entraine coté barre rocheuse, je stop tout, etc etc, tu peux déjà anticiper toutes ces petites choses).

Attention parfois aux quelques personnes (sur ce forum et dans la vraie vie ), qui peuvent te faire perdre confiance en toi en te faisant comprendre que tu es un danger. Je ne sais pas si tu décolles souvent sur des sites connus mais sur ce genre de sites, beaucoup t’observent, il suffit de rater un ou deux décollages pour qu’ils te fassent douter , que tu te sentes jugé, avec des petites réflexions pas toujours sympathiques , au lieu d’aider les débutants. Bref tout ça pour dire que le FACTEUR CONFIANCE joue un gros rôle dans tout ça, que ça soit toi, ou les autres.

Mon dernier conseil, certains risquent de ne pas être d’accord du tout, mais pour ce qui est de retourner vers une école, pourquoi pas, si tu en es encore au stade ou tu ne comprends rien sous ta voile et que tu la subis, fonce!
MAIS, parfois (ce n’est peut être pas applicable à toi), certaines personnes perdent tous leurs moyens quand elles ne sont plus encadrées. Pour ce genre de personnes, bouffer du gonflage par vent nul/moyen et fort, dos voile et face voile, est la meilleure école qu’ils puissent avoir (à conditions de bien savoir faire son approche et d’être autonome à l’atterrissage).
C’est un peu le cas des Allemands qui volent beaucoup en école, et qui une fois sortis du bocal, sont complétement perdus…
Attention je n’en fais pas une généralité.

Bref, beaucoup ont déjà répondus plus ou moins les mêmes choses, mais dès que tu as le moindre doute, il faut se remettre en question.
Reste prudent et bons vols :slight_smile:

EDIT; je n’ai pas abordé la question météo, mais elle est tout aussi importante que la partie pilotage

@ Hyppo, salut,

PeneAir donne une explication très pertinente des raisons “mécanique” pourquoi ton vol a, probablement, tourné court.

Toi même tu apporte une réponse, certes un peu dure mais pour autant très intelligente de sincérité et d’humilité ; … plus la neige, plus le manque d’expérience, je me sent très bête. Ce qui est bien avec la bêtise personnelle, c’est que dès que l’on a pris conscience de notre bétise, on est au début du changement, de l’amélioration et de la progression

Quand on commence à voler, 75 vols peuvent déjà sembler représenter un monde d’expérience et pourtant… si tu parcours ce forum tu pourras trouver des fils qui te démontreront que l’Expérience, celle qui te permet d’avoir un sens aigu des dangers qui existent de par le simple fait de voler, que pour acquérir cette Expérience, même 1000 vols et plus peuvent ne pas suffire si on a pas conscience de tous ce que l’on ne sait pas encore. Et en avoir conscience est le premier élément qui permet de s’en prémunir en veillant à ne pas transformer ces dangers en risques par trop d’optimisme, trop d’engagement, etc.

Ce qui nous fait courir des risques, ce n’est pas ce que l’on ne sait pas faire. Ce qui nous fait courir des risques, c’est de ne pas tenir compte de ce que l’on ne sait pas faire.

Choucas et Patrick te donne une première piste pour reprendre confiance et en même conscience de ce que tu sais ou ne sais pas faire ; décoller, analyse météo, etc.
Le plus simple est de (re)commencer par le début…

:trinq:

Tout a été dit mais neige croutée, pas de vent (donc si ça se trouve léger catabatique…) et falaise 20 m devant c’est chaud comme déco même pour un pilote expérimenté…
Le vol rando c’est très formateur (déco pas balisé, conditions à analyser…) mais au début AMHA il faut jouer au plus simple, jolie pente en herbe, pas d’obstacle et atterro officiel si possible !
Après quelques stages j’ai pas mal volé tout seul en vol rando et j’en ai tiré comme conclusion qu’il faut être humble dans ses choix.

il ya quelques semaines j’ai fait la connerie je voulais pas marcher 15 minutes pour aller au déco normal, j’ai déco sur une petite butte avec vent très faible neige mi-cheville, pas de place pour bien préparer ma bâche, 3 pas d’élan, forte pente puis falaise. Bien évidemment, dans le doute j’ai hésité lors de la montée de la voile, du coup elle n’a pas bien pris, j’étais dans la forte pente neigeuse, interrompu le déco, fini la cuisse ouverte sur le seul granit dans la pente, la voile pendue en bas devant moi.
bonne leçon.
ma vieille koyot2 d’hiver n’est pas la pi2 19 qui venait de déco 3 minutes avant moi
la fainéantise ça se paie dans mon cas avec un fute goretex à 400 balles réparé au gaffer
dans le doute dans un déco comme ça il y a deux choix: renoncer, ou au contraire tout donner pour que ça marche sans faille mais l’entre-deux est rarement payant

T’as pas à te sentir bête, si j’avais posté toutes me conneries parapentistes sur un internet depuis le début, j’aurai un forum dédié :mrgreen: Heureusement il y avait pas internet,

Pëtite précision, j’ai fais une réponse ‘‘technique’’ parceque les autres éléments avaient à mon avis bien été abordés avant et que Hyppo a redemandé une piste d’explication.

bons vols :wink:

… peut être pas tout…

:sweat_smile: et de relancer le sujet sur l’accidentologie des pilotes approchant les 60-70 vols et / ou un excès de confiance

De demander si tu t’es approché du club local et de son site FB chocards air lines ?
De te conseiller de monter en ce moment au prorel pour voler avec les locaux, avec l’idée que si tu es seul à voler ce n’est peut être pas anodin…
Je rejoins flying Tom dans ses propos. Hier conditions pas données à tout le monde deux bi pro et une aile en l’air seulement. Ça doit aiguiser ta curiosité. Ici lorsque ça vole en l’air ça se voit et quand on est novice et en recherche de confiance il faut simplifier son vol.
Pour ce qui est de ta démarche il faut te féliciter car si cela peut te sembler “bête” ce que tu fais dans ce fil est loin d’être une bêtise c’est bien la preuve que tu ne cherche pas à oublier ta mésaventure mais à en retirer un enseignement.
Bonne reprise en douceur et au plaisir de te rencontrer

Bonjour Hadrianpara,
Le soucis avec l’excès de confiance c’est que tant que ca se passe bien on ne sent pas concerné. :tomate: Je me disais aussi de ne pas négliger les moments ou je pouvais voler, me disant que plus j’effectuerai de ploufs, plus je progresserai et plus vite je me serai en sécurité. Un porblème majeur qui me vient à l’esprit que j’ai totalement occulté de prendre en compte la qualité de la niege comme élément sur mon déco: j’avais réussi dans soucis a décoller sur de la neige dammée, de la poudreuse légère au dessus des genous… donc dans ma tête la neige c’était ok! L’idée que la course d’élan serait compliquée au vu de La pénibilité à progresser hier en dehors des traces dans cette neige croutée ne pas même pas effleurée :grat:
hier j’ai efféctué mon décollage avant 9h du matin, ayant vu que les conditions serai peu favorables par la suite. La neige ne levait pas encore sur les crètes, et je n’ai pas eu un souffle d’air pendant la descente, je ne me serai evidement pas lancé avec les conditions qu’il y a eu le reste de la journée.
J’ai effectivement vu il y a deja quelques mois, que les chocard’airlines avaient une page FB, (le site internet ne semble plus fréquenté (?)), je n’était pas allé plus loin, n’ayant pas FB, je vais donc y remedier,
merci des conseils

Je suis remonté ce matin pour mieux voir ce qui c’était passé. donc:

Course d’élan:
-sur une quinzaine de mètres
-grande enjambées tout au long

  • changement de cap sur la gauche sur les 5-6 derniers pas ( l’inflexion de la trace à droite et visuelle, due à la forme du terrain)
    -dernière trace de pas visible sur le rebord
    -le cap de sortie donne une direction légèrement sur la droite du rocher du rocher

après le décollage:
-impact des jambes sur la partie inférieure du rocher
-je suis fortement déporté à droite et fais un tour complet sous ma voile, je reste ainsi jusqu’au sol (quelques secondes).
-je ne maitrise pas ma voile qui m’entraine en contrebas sur ma droite.

Je pense que nous avons fait le tour des questions sur l’attitude et les mesures à prendre, je vous remercie pour vos conseils :trinq:

[HS]

Je vois vraiment pas à qui tu fais allusion :mrgreen:
[/HS]

@Hyppo
Merci pour ton témoignage. Il y a plein de retours intéressants pour toi, mais aussi pour les autres. Enfin moi, ça m’intéresse bien :pouce:

Je me permets d’ajouter qq remarques :

  • je n’ai pas une grande expérience mais j’ai qd même volé/testé une dizaine de voiles différentes. La Pi2 est la plus facile de toutes à manier au sol (et de loin en comparaison de certaines autres). Donc, comme tu as des pb au déco, c’est qu’il te faut bouffer de la pente, si possible avec des conseils et regards extérieurs (école, copains de clubs)…

  • à mes débuts, je me suis fait reprendre par un pote parce que je parlais de vol-rando. “Non, non, c’est pas du vol-rando, c’est de la rando-vol, le vol est en option”.
    Il a raison. Quand on monte à pied, il faut bien avoir à l’esprit que la proba de redescendre à pied est non négligeable et il faut l’accepter, avec plaisir. Sinon, on court le risque de forcer la décision de voler, ce qui met en danger.

  • sur la carte topo ign, je vois que le site que tu utilises est orienté S-O. Sans préjugé des conditions du jour (pas de balise en état de marche dans la vallée de la Guisane), je dirais donc que ce n’est pas un site du matin, en tout cas pour un débutant.

  • comme déjà dit par certains, décoller dans la neige est compliqué : pas facile de se recentrer, appuis difficiles, risque d’entorse accru, suspentes qui se prennent dans les “arêtes” de neige givrée, voile qui a du mal à rester en place… Là aussi je dirais, à éviter pour un débutant, en tout cas pour un débutant seul. Ce n’est pas parce que c’est passé qq fois que ça passera tout le temps.

  • d’une façon général, la rando-vol c’est plus compliqué que le vol sur site (lapalissade). Analyse des conditions sur place, choix du déco, détermination d’un plan de vol et des éventuels pièges aérologiques, tout ça n’a rien d’évident. C’est déjà pas facile sur site, encore moins dans la nature. Sur site, tu as des panneaux et des locaux qui peuvent te renseigner/confirmer/dissuader. S’il n’y a pas de pilote local, c’est mauvais signe. [HS]Enfin pour la plupart des pilotes…[/HS].
    Je suis personnellement très heureux d’avoir trouvé des clubs qui m’accompagnent dans ma progression, et notamment me permettent de faire de la rando-vol en profitant de la grande expérience de pilotes chevronnés.
    À la lecture de ces lignes, tu auras compris que je suis très raisonnable et que je n’ai jamais fais de connerie en parapente :tomate:
    Encore merci pour le partage. Bonne progression et bons en vols en sécurité :trinq:

salut, merci pour les photos.
Les commentaires sont constructifs.
je rajoute le miens suite aux photos: je trouve qu’il est trés trés difficile de faire une course d’élan dans le la neige profonde et croûtée.
Avec mon recul sur l’activité, je me serais abstenu.

bonne suite dans l’activité, ça va le faire.

Qui n’a jamais fait de connerie en parapente ? Bravo à toi pour le courage de venir rapporter les faits sur le forum et essayer de trouver des réponses. Tout a été dit, alors bonne reprise sur de meilleures bases avec une autre école, d’autres moniteurs qui te donneront d’autres versions de leur ressenti et d’autres visions. On n’arrête jamais d’apprendre, peu importe le nombre de vols ou d’années d’expérience. Ce qui te disent le contraire sont des hypocrites derrière leur clavier. On apprend à tout âge, sur tout vol et surtout quand ça se passe mal. Bonne continuation et bon long apprentissage à toi ! :ppte:

Il est clair qu’il est délicat de courir dans de la neige un peu épaisse et/ou croûtée.
Une bonne solution consiste à prendre un peu de temps pour damer avec ses pieds (de façon à “tasser” la neige) une “piste de décollage” pour faciliter la course initiale.

On peut d’ailleurs monter à un décollage enneigé en raquettes et tasser la neige avec celles-ci : c’est plus efficace et cela va plus vite ! :grat:

Avec mes amis nous avons fait pas mal de vols rando en hiver ou au printemps en montant en raquettes et en redescendant en volant : c’est super sympa ! :vol:

Marc

Salut
je découvre ton fil.
Tu es le troisième débutant à venir raconter une anecdote au décollage (qui se termine bien).
Faut il s’inquiéter ? Ou alors les langues commencent à se délier ?
Le gros soucis que je constate c’est que vous volez seul à vos débuts ?
C’est une connerie tu ne crois pas ?

L’avantage de voler en groupe c’est de pourvoir discuter des conditions météos, de choisir le bon site, de faire des analyses sur le déco, de faire des observations, de discuter par la suite du pourquoi, d’alerter les secours en cas de pépin, de raconter son vol autour d’une bière, de faire du convoiturage …

Même si tu choisis de refaire de la pente école, de faire un stage, ne fais pas la même erreur.
Vol en club ou avec des potes (peut être que le chant du vario peut t’aider à raconter des volants, mais je suis sur que tu peux trouver un club ?).
Tu verras que tu progressera bien plus vite que seul.
Puis ce sera plus sympa et motivant pour toi.
Bon vol

Je crois qu’on a tous fait des anneries…

Pour ma part, mon premier vol après les 5 vols du stage d’initiation s’est passé à Longeagne et en groupe.

Déco très alimenté, 4 personnes me tiennent la voile au sol en position dos voile puisqu’à l’époque je ne savais faire que ça, pas d’accélérateur, ben la suite est facile à deviner. Quand ils ont lâché la voile, je me suis fait arracher en marche arrière, j’en ai juste entendu un me crier “bras hauts” et je suis parti comme un bouchon de Champagne dans le ciel; il s’en ai fallu de très peu pour ne pas que je passe derrière la crête…

Donc pour dire que ça dépend du groupe, pour ce coup là c’était des jeunots, heureusement ça s’est bien fini, mais j’avoue que je préfère voler seul ou alors avec des personnes qui tiennent la route…

Non pas moi :sors:

En ce qui me concerne c’était une autre époque (août 1987) et les voiles étaient très différentes de celles d’aujourd’hui : elles ne pouvaient pratiquement jamais fermer (avec l’épaisseur des caissons, l’allongement de moins de 4 et leur finesse inférieure à 4…) !

La formation était accélérée (c’est le moins que l’on puisse dire) :

  • lundi matin : étalage d’un parapente au sol (je n’en avais vu qu’en photo dans les magazines) ;
  • lundi après-midi : une heure de pente-école très douce avec quelques “mini vols” à 1 m/sol environ (pas plus haut) !
  • mardi matin : 1er grand vol au “Décollage Bouilloux” au Sapenay : 20 m de pente régulière pour décoller avant une falaise de 400 m de haut et 600 m de dénivelée pour ce tout 1er vol ! :grat:

J’ai effectué 10 vols encadrés du mardi au samedi, puis 9 vols encadrés supplémentaires lors de deux “week-ends de perfectionnement”.

Achat de la voile dans la foulée (une Edelweiss Evasion 25 comme celle avec laquelle j’avais appris) et tout 1er vol autonome non encadré (le 20e donc !) en vol rando absolument tout seul à partir d’une belle pente d’herbe où j’étais déjà allé en rando à pied (500 m de dénivelée).
Il n’y avait aucun autre pilote au déco (site bien sûr non officiel) et aucun randonneur pour me voir décoller !
Tout s’est bien passé, mais je ne pense pas que ce soit la bonne méthode aujourd’hui ! :grrr:

:trinq:

Marc

Le souci avec cette philosophie, c’est qu’il y a un certain nombre pour qui cela s’est mal passer et qui malheureusement n’apprendront plus jamais rien et d’autres plus chanceux (façon de voir les choses) qui au mieux apprendront, peut-être, un jour à marcher à nouveau…

:canape:

Sinon oui, il n’y a sans doute aucun pilote qui n’aura jamais fait de “conneries” et sans doute même qui n’en refera pas. Pour autant, chaque erreur commise devrait alimenter notre expérience pour nous permettre de ne pas la reproduire. Et même toute “connerie”, commise par quelqu’un d’autre mais qui aujourd’hui grâce à tous nos médias de communication nous est connue, devrait enrichir notre expérience et permettre à notre réflexion d’aller puiser les bonnes décisions qui nous permettront de voler dans le cadre le plus sûr possible.

Histoire d’être encore tous là dans 10 ans et + pour nous raconter nos “conneries” de notre dernier vol en attendant de faire le plus beau… le suivant !

:trinq:

ça pourrait, mais probablement pas pour tout le monde

On sait qu’il ne faut pas conduire vite, on sait qu’il faut conduire avec ses sens éveillés, pas fatigués, avec une voiture en bon état, on sait quelles tragédies la route peut engendrer : les conditions météos, la circulation, les distances de sécurité, le respect de chaque autre usager de la route. Et pourtant toujours plus de 3000 morts par an en France.

On sait que les armes tuent et pourtant plus de 30.000 morts pas an aux USA.

On sait que la cigarette tue à petit feu, que l’alcool peut ronger jusqu’à la dernière goutte.

Etc etc… donc malgré toute la réflexion et malgré toutes les mises en garde et les moyens de communication modernes, on continue à mourir bêtement.

Je suis d’accord avec toi su un point, le plus beau vol est le prochain, mais je préfère vivre à fond plutôt que penser à dans 10 ans. Vivre le moment présent intensément, seul gage du bonheur.

:frowning: