Décollage twisté

Il y a plusieurs techniques de gonflage par vent fort, notamment, le “cobra” qui est un gonflage asymétrique (en bord de fenêtre). Mais monter l’aile doucement et en avançant vers elle, ça marche très bien aussi.
Le plus important dans ces conditions, c’est de savoir affaler son aile si ça part en sucette, et pour ça, le plus efficace c’est le tirer les élévateurs arrières (ou les C) pour casser le profil.

Voilà pour la réponse technique.

Cela dit, tu prétends que “si ça va bien à 20km/h, il faut essayer à 30”. Je ne suis pas de cet avis. Non seulement ce n’est pas très amusant de gonfler par vent fort, mais en plus on n’apprend pas grand-chose: il y a plein d’exercices plus sympathiques à faire avec moins de zeph (donc peut-être simplement plus bas dans la pente): remonter la pente en bord de fenêtre, provoquer des fermetures et récupérer, maintenir l’aile stabilisée à 1m/sol pendant que ton pote fait du limbo sous le bord de fuite, etc etc.

Et si par manque de maîtrise on se fait arracher, on pense d’abord à gérer la voile (cap et incidence) et ensuite à se détwister, ce qui, comme dit plus haut, se fait tout seul.

Voilà, moi aussi j’ai donné mes 5 minutes.

[quote]Au début, j’avais comme objectif de faire mon premier cross de 200 bornes au bout de 2 ans… J’ai appris qu’il me faudrait plutôt 10 ans pour cela compte tenu de mes contraintes socio-professionnelles. Depuis que j’ai intégré ca, je suis plus serein et me pose moins de questions (même s’il y en a). Et au final je me suis rendu compte qu’une majorité de pilotes avaient aussi les mêmes contraintes de temps que moi et que les saisons de 15 à 20h de vols sont au final courantes et plus courantes qu’on pense même…
[/quote]
Salut,

Moi je me suis même dis que c’est pas 10 ans qu’il me faudrait mais surement tout une vie… Les pilotes qui font des cross de 200 bornes sont l’élite du parapente, et doivent être moins d’une cinquantaine. Vouloir imiter ces gens là est une bêtise si l’on est pas capable de voler des centaines d’heures par an !

Comme tu le dis, la grand majorité des pilotes font entre 30 et 50 vols par an, avec à peu près autant d’heures… Personnellement, 35h l’an passé, une semaine de boulot passée en l’air, c’est déjà bien cool ! :canape: :jump:

@Matthieu : en fait, tu dois connaître l’histoire du carré de la vitesse de machin chose (que j’ai oublié).

Cela signifie que plus l’augmentation des “problèmes” augmente exponentiellement avec la vitesse. A 100km/h on met pas deux fois plus de distance pour s’arrêter qu’à 50km/h, mais 4 ou 5 fois plus…

En l’air c’est pareil, c’est pas parce qu’à 20km/h ça se passe bien qu’à 25 ou 30km/h ça va être “juste” un peu plus dur. Ces 10km/h la font une très grosse différence.
Ce qui s’apparente à du jeu plaisant par une brise de 20km/h, devient un vrai jeu dangereux à 30km/h…

Ton raisonnement est une fois de plus un peu poussif.

Enfin, JDCJDR, tu te débrouilles…

:prof: d’après ma lecture des posts de M@tthieu, il est prof de physique, il doit donc connaître !

J’ai récemment découvert et survolé quelques-uns de tes posts, sans y participer, et là je crois que je viens de comprendre pourquoi: on n’a pas la même logique.

Ce que tu écris, c’est logique si tu es dans la perspective d’aller tout de suite vers le “plus fort”, donc vers l’incident. La progressivité, ce n’est pas ça. C’est, comme le soulignait Thibault, de gérer à peu près à 100% avant de passer à l’étape suivante.

Donc si tout se passe bien à 20 km/h, bah profite de ces conditions optimales pour du gonflage, bouffes-en, amuse-toi… Tu progresseras, tu gagneras en confiance et tu acquerras bien vite tout seul une maîtrise suffisante pour décoller twisté (ce qui, soit dit en passant, me paraît plutôt dangereux et inutile si ce n’est pour épater la galerie) et bien plus encore. Et du coup, tu n’auras pas besoin de poser ce genre de questions, avec des réponses qui te décevront forcément toujours.

Bon, personne le dit alors je rajoute : pour gonfler par vent fort, quelle que soit la technique employée, plier les genoux, jusqu’à baisser le centre de gravité (ou plutôt le c*l) au ras du sol.

Parfaitement illustré par Dav Dagaut dans le DVD “techniques de gonflage”.

Bonsoir,

Que faire en cas de décollage twisté ?

Réponse de Gérald Delorme dans l’article qu’il publie sur les décollages face voile dans le n° de Parapente Mag que j’ai reçu au courrier ce matin : ne pas chercher à détwister près du relief, s’éloigner en pilotant la voile et attendre d’être assez éloigné du relief pour tranquillement se détwister.

Il explique pourquoi chercher à se détwister de suite après le déco est potentiellement dangereux.

A+ Marc Lassalle

Je voulais déjà tous vous remercier pour les nombreuses réponses complètes, techniques et les conseils que vous avez apportés. Merci aussi à ceux qui ont rédigé de longues réponses auxquelles je vais essayer de répondre petit à petit (début partiels en ce moment)

D’accord :wink: mais comme l’ont précisé certains sur les vitesses de ma voile, je ne pense pas que le vent était plus fort que 30, donc il restait de la marge (8-10 km/h environ); c’est plus ce qui a été dit plus bas : mauvaise coordination gestuelle et certainement affolement de me retrouver dans une position pas naturelle…

Oui je lis les réponses (après les comprendre… :sors:) mais j’ai certainement paniqué, j’ai réussi à me détwister les deux fois - j’aurais du le faire sans effort comme c’est précisé mais j’ai du sur-réagir en voulant m’équilibrer avec les commandes :grrr: et vlan par terre…

Je vais penser à la balançoire :wink:

Oui je savais qu’en haut de la pente ça allait ronfler plus fort mais je me suis dit que c’était le bon endroit pour tester après avoir vu que je validais le milieu de pente. Et comme je n’aime pas quand ça résiste, je me suis certainement trop entêté car je déteste l’échec…
donc moi barge ? ROTFL peut-être !

Pas de nouvelle de Yuki :frowning: elle doit être trop occupée en Argentine !

Je vais penser à plier les jambes (mais alors je vais ramper…vue ma taille ! :mdr: ) en cas de vent fort.

Merci pour tous ces conseils. :pouce: c’est vrai que j’ai plutôt tendance à croire - certainement à tort - que je peux sauter de 5 en 5 km/h. Mes gonflages à 15-20 s’étant bien passés trois jours avant sur la même pente, avec des traversées de gauche à droite et de droite à gauche, des descentes et des remontées vers le haut en face et en dos voile (il n’y avait que le bord de fenêtre en face voile que je n’arrivais pas à faire sur une longue distance, la voile retombait à terre comme un accordéon), j’ai cru que de 20 à 25 km/h, ce ne serait pas plus compliqué (un défaut de motard où sur un circuit, on essaie de passer de plus en plus vite dans certains virages “difficiles”. Donc samedi, je me suis dit, c’était bon au milieu, je passe un peu plus haut. J’ai regardé la forme de la pente, mais pas vraiment de forme propice à l’accélération… et pourtant :grat: je l’ai senti…
Pour l’arrachage c’était tout le temps du même côté, dans la direction du vent et le sketche des décos dont tu parles ça me fait froid dans le dos…ce que j’ai envie d’éviter sur un vrai déco (heureusement le bruit du vent dans les arbres est assez impressionnant pour me dissuader de tenter; il faudrait peut-être que j’investisse dans un anémomètre mobile !)

Merci pour ce long post qui dit pratiquement tout et mieux (de manière plus posée que moi) ce qu’il s’est réellement passé. Je crois - car je sais réfléchir (malgré les apparences). Je crois aussi que de voir les 4 pilotes en l’air (ayant décollé de plus bas), ça m’a tellement fait envie, que je n’avais qu’une envie réussir à les imiter… un jour. Omnibulé par la force du vent, j’ai sur-réagi de manière négative en m’affolant ou en m’excitant car je ne réussissais pas ce que je croyais pouvoir faire. Que le vent était trop fort pour mes compétences, c’est indéniable (Choucas va être content de cet aveu !:slight_smile: sinon j’aurais bien gonflé et peut-être même volé ! :ppte: Mais je me disais aussi q’uil fallait que je me frotte à du “dur” pour progresser et que savoir gonfler au bas de la pente ne m’aurait rien apporté de plus (à part la tranquillité d’esprit que je pouvais maîtriser). Mais cette exigence que j’ai je l’ai dans la vie de tous les jours : toujours faire mieux, être insatisfait. C’est pour cela que je ne reconnais que rarement mes erreurs d’appréciation : ça passe ou ça casse. Je sais c’est stupide de dire ça car je serais le premier à en pâtir et je ne suis pas complètement abruti. Pas envie de me refaire un genou. :frowning:
Alors quand les esprits taquins me titillent, je réagis mal, car ce n’est pas que j’ai de l’ego mal placé, c’est juste que parfois je ne supporte pas mes limites, alors je les repousse sans arrêt. Ou j’essaie. D’où parfois des mésaventures parapentistes accumulées en quelques 100 vols. Car je ne renonce pas facilement quand une difficulté surgit. c’est comme si c’était un défi. N’allez pas croire que je sois taré. Je suis assez peureux pour ne pas me jeter d’un site inconnu avec du vent qui décoiffe et qui m’empêche ne serait-ce que de placer ma voile au sol correctement. Là rien que le bruit du tissu qui se froisse, je remballe.
Alors si certains essaient de me rendre raison, ce n’est pas que je veux ignorer leurs remarques, c’est que mon mode de fonctionnement refuse l’échec simple et mon mode de fonctionnement n’est pas de progresser par l’erreur mais par des barres que je place de plus en plus haut (c’est pour ça que j’aimais le golf, car la progression était quantifiée par un chiffre, idem pour l’escalade où je suis arrivé à grimper en tête à vue en 6a/ 6a+ en falaise (écho au post de Julien F) en moins de deux ans. Puis j’ai éprouvé trop de difficulté - malgré mon acharnement à aller aux entraînements (en salle) à passer du 6b après travail. Une voie dans le Verdon en 6a dalle en horizontal autour d’un caillou rond avec 100m de gaz m’a achevé mentalement. J’avais atteint ma limite technique et mentale et comme pas de dalle pour travailler en intérieur…j’ai su que je cherchais autre chose !

Alors 53 kgs nu et une ENA… faut que je courre chercher une ENC et manger du Nutella :sors: blague mise à part, cela fait certainement partie d’une des raisons de mes échecs samedi (en plus de la vitesse du vent inadaptée à mon niveau)

Je crois avoir compris nos différences de mode de pensée et de fonctionnement :wink: je ne cherche pas à attirer l’attention, ni à m’attirer les foudres des confirmés. Je sais être humble (ceux qui m’ont côtoyé en vrai le savent) et je respecte énormément les conseils (après les mettre en pratique… :lol: vu que j’aime tenter des trucs…
Mais cette histoire de m’amuser avec des exercices que je maîtrise à 20 km/h, c’est comme les ploufs dont je déclarais (trop péremptoirement pour certains) qu’ils ne me servaient à rien car je voulais du mouvement, de l’adrénaline… alors oui on peut croire que j’essaie de brûler les étapes car je suis impatient d’aller plus haut plus loin (dans le bocal encore); mais je voudrais dire que si je multiplie les stages et journées perfs, les demandes de conseils (même si je ne semble pas toujours les écouter), c’est bien une preuve que je ne suis pas un taré, fier de ses bêtises (il n’y a qu’à voir avec quelle facilité et rapidité les potes se mettent en l’air pour que je sois plus que humble, un nullard - c’est ce que je dis après coup). Mais c’est vrai que je n’ai pas peur de me frotter à l’étape supérieure. Produit du rêve américain (grimper…)

Faut que je vois ce dvd :wink:

Merci pour cette info. :pouce:

Oui, pour le raisonnement erroné de la montée des km/h mais ça c’est la moto… on retarde le freinage de 10m en 10m, on coupe les gaz plus atrd, donc la vitesse augmente régulièrement avant de saisir la poignée de freins etc…
Par contre ne connaissant qu’un mode de progression (par le défi permanent…) ça va être dur de changer !!

Je m’aperçois que j’ai répondu à tous les messages de la page 3 et qu’en même temps que tous les tuyaux techniques que j’ai à ingurgiter, vous me faites réfléchir sur le “moi”, putaing que c’est chiant !! ROTFL mais bon ça doit faire partie de l’art de parapenter : en apprendre plus sur soi et ses capacités, ses limites et ses ignorances. Ce devait être un fil technico-technique et cela devient psycho-mental… :bang: :grrr:

Mon avis tout perso ; LE PARAPENTE EST AVANT TOUT UN SPORT SPYCHO-MENTAL…

ça dépend si tu commence par une montée à pied au déco et qu’arrivé ça ne vol pas, dans ce cas c’est purement physique ! :grrr2:

Ouaip! comme la baise ROTFL (surtout si tu vole pas)

Euh… et aussi de résistance à l’impact !
Nystao devrai en dire davantage sur un de mes décos twisté… :lol:

Bises à toutes de Nouméa.

L’JeuMeu

Vraiment M@tthieu, tu ne peux pas prendre la progression en parapente comme en saut à la perche.
En saut à la perche, on sait qu’on a monté la barre trop haut quand on la fait tomber, c’est pas grave, c’est comme ça que ça marche (c’est d’ailleurs un des rares sports où, par construction, on termine sur un “échec”, mais bon, c’est HS).
En parapente, on sait qu’on a monté la barre trop haut quand ON TOMBE SOI MEME. Et là, c’est pas dans un bac à mousse.

Tu ne peux pas augmenter la difficulté jusqu’à l’échec, sur le mode “jusqu’ici tout va bien”.

Et ca me fait tellement de peine cette comparaison moto-parapente… A peu pres autant de peine que de lire “la pente n’avait pas une forme propice a l’acceleration…”
Non, on ne progresse pas en moto en retardant un freinage cm par cm, jamais, il y a aussi de la théorie en moto, de l’adaptation permanente aux conditions,…

D’ailleurs, qu’est ce qui t’a fait arrêter la moto ? T’as atteint, comme en escalade, un niveau tellement haut en un an que tu t’es lassé ?

Désolé d’intervenir sur ce fil…

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Hello M@thieu.

Comment ne pas se faire décoller twister? En gonflant dans des conditions à son niveau.

Tu vas me ressortir ton discours de liberté et de progression. Je ne te dirais qu’une chose: en 8 ans de vol plus que régulier, en plaine donc sur vent fort, je ne me suis JAMAIS fait arraché. De même que je ne me suis jamais blessé en parapente. Il est donc tout à fait possible d’y arriver avec une progression prudente (merci aux potes du club qui m’ont accompagné dans ma progression). Et pour toi qui rêve de voler vite et fort, mes 8 années de vols m’ont vu passer la QBi et la qualif’ Hand’Icare. Si j’ai pu progresser vite et sans me mettre dans le rouge, il devrait t’être possible de faire de même.

Plus terre à terre (et non pas plus utile) que le Xième avertissement de sécurité que tu n’écouteras pas. Tu dis que tu t’es fait arraché en gonflant plus haut que les autres dans la pente. Normal! En situation ventilée, plus tu montes dans la pente, plus le vent sera fort. Il n’est donc pas étonnant qu’un jeune pilote moins fin techniquement et gonflant sur du vent plus fort se fasse correctionner…
Le placement dans la masse d’air et sur le relief est plus important que la technique pour survivre en parapente. Et souvent plus difficile et plus long à acquérir que la technique pure.

Oui je vais méditer sur ça… :wink: en tout cas merci de ne pas me donner de leçon de morale (ras le bol des donneurs de leçons, jusque dans les plus hauts niveaux de l’état…) mais de me faire voir d’une perspective différente

[MODE HS ON] Désolé, je ne sais pas quel niveau tu as en moto mais je n’ai pas arrêté la moto, c’est ma première passion, une bonne quinzaine de motos et une Hayabusa en ce moment (sinon S1000RR, 1098S, GSXR 1000 etc…). Je fais régulièrement du circuit (roulages uniquement question argent), mais pour progresser sur le chrono (le mois dernier deux jours à Magny Cours GP), il y a des repères au sol (sans compter les panneaux annonçant les distances 150 m / 100 m hé bien, on essaie de reculer au maximum ses repères de freinage, et on avance au maximum ses repères d’accélération, pour être vraiment en mode ON / OFF. C’est tout au feeling (sentir la moto, la trajectoire, ne faire qu’un avec sa moto) mais c’est mental aussi et se faire violence pour repousser ses limites, ça fait partie du jeu. Je ne suis qu’un modeste motard qui sait faire frotter le genou en catégorie moyenne mais deuxième d’un challenge national vitesse 125 et deux courses Promosports 125 avant d’arrêter la course faute de budget.
Après j’ai les comparaisons que je peux avoir… Pas fait cinquante sports non plus. Mais si tu fait fais aprtie des pilotes confirmés sur circuit et que tu roules en 1’50 à Magny Cours ou en 1.25 à Dijon, alors oui je suis preneur de tous les conseils qui me feront encore progresser (si j’ai les c…)[Mode HS OFF]

Si si j’écoute malgré tout, je fais le tri… Ce que je ne veux pas c’est avoir peur au décollage et en l’air. Sinon je ne vole pas… Pour la correction, j’en suis bien conscient qu’il ne fallait pas que j’aille jusqu’en haut de la pente mais c’était mon truc d’aller essayer et voir ce que ça faisait. J’ai vu. Quelques roulés plus tard :wink: vive le casque !

Mais pourquoi tu veux que je delationne ton deco twisté au Ventoux, ce qui a permis de confirme ta resistance moyenne à l’impact dans les cailloux apres 30s de vol en mode “pas dans le bon sens”.

Surtout que du coup tu m’as niqué mon vol, pour lequel tu me dois toujours une rot’ … et que cette rot’ au ventoux j’vais pouvoir m’asseoir dessus vu que maintenant tu sniffes des alizés à l’autre bout du globe