décro tout seul

effectivement, ca fait un peut peur, mais laisser voler quand la voile est derrière c’est vraiment pas une bonne idée :affraid: .
avant de faire des décro tout seul, faut repérer la position de la voile dans l’espace, le tangage classique ou 360 sortie chandelle, sont de très bonne exercice pour savoir donner le coup de frein au bon moment, surtout avec de bonne chandelle en sortie de 360 et une tempo au mauvais moment et c’est la frontal assurer, avec de bonne base on élimine pas mal de problème.

pour le coup des voile école plus dangereuse en décro :grat: j’ai eu une sky brontes et le décro était une formalité, je préfère une voile qui shoot, plutôt qu’une cravate ou des twiste (le problème des voile perf)
c’est pour ca que la tempo y a que ca de vrais.

Il y a deux notions totalement différentes :

  • Le rappel pendulaire du au profil. Une voile école est conçue autour d’un profil très stable qui a tendance à ramener plus violemment la voile en cas de tangage. De plus, une voile école reprend vite sa forme ce qui lui permet de plonger plus loin vers l’avant. Avec une voile “performance”, le profil ne se reconstruit pas aussi vite et un profil “en vrac” frottera plus. La trainée engendrée empêche la voile de plonger trop loin.

  • Le suspentage plus court des voiles écoles qui créé un équilibre pendulaire moins fort. Imaginez un saucisson suspendu à une ficelle plus ou moins longue. Plus on est bas sous la voile, plus on est stable.

Pour Tanga, je ne parle que du risque d’abatée importante et de chute dans la voile, pas de cravates ou d’autres trucs "exotiques qui sont effectivement plus faciles a gérer sous une voile à faibles allongement.

Mais, sur la vidéo c’est juste l’abattée qui est mal arrêtée ou bien il a fait une erreur avant ?

Le pilote loupe les deux premières sorties et maintient sa voile en décrochage non stabilisé. Au troisième décrochages, il part violemment en arrière sur une espèce de décrochage dynamique, il relève les mains au pire moment (ou se fait soulever les mains par l’à-coup). L’abattée qui s’en suit est violente et quasi irrécupérable car les suspentes sont détendues.

C’est pourquoi il est important de relever légèrement les mains quand la voile à fini son premier décrochage. Cela permet une reconstruction du profil à la verticale du pilote et évite les à-coups qui peuvent mener à une abatée irréversible comme sur la vidéo.

ok merci je vois un peu mieux. (j’ai jamais fait de décro) La première sortie c’en est quand même pas vraiment une la voile est à peine reconstruite et surtout encore en tangage. la deuxième idem. Par la mauvaise qualité de la vidéo je pensais que le mec gardais toujours les bras en bas jusq’au 3eme mouvement et là il rate la gestion de l’abatée.

Bref, sinon je pense qu’aujourd’hui il y a tellement de moyens de s’informer autres qu’en école (revues, vidéos comme celle ci ou d’acro, forums) que l’on peut tout à fait réunir tout les bagages (théo et pratique) pour faire son truc tout seul. Reste le choix à faire de le réaliser ou non en milieu adapté sécurisé :

C’est comme pour une marche d’approche au pied d’une grande voie d’escalade. On a le casque à portée de main car on est pas encore tout équipé, mais des pierres peuvent tomber du haut. Certains ne mettent pas le casque (“on est pas en train de grimper”), d’autres choisissent la sécu.

les article sur internet, ne remplacerons pas un moniteur surtout pour les novices, bon nombre de pilote en stage ne savent pas gérer l’axe de tangage, freine souvent trop tôt, et sont persuadé de connaitre parfaitement le bon moment de la tempos, la vidéo montre souvent le contraire. Le nombre trop important d’accident en est le résultat. je pense que la rubrique accident du forum parle d’elle même.
un stage coute cher, n’est pas un remède a tout les mots, mais aide a progresser plus proprement et de limiter les risques.
depuis que je vole 4 ans environs, j’ai vu trop de cartons, et des amis que je ne reverrais plus, chaque année y a un enterrement. ( ca m’a fait réfléchir a ma façon de pratiquer, et prendre de la marge en plus)

oui oui je suis d’accord avec toi, et je ne parlais pas des novices encore un peu inconscients car pas encore assez informés, mais de ceux qui commencent à être dans le milieu, qui réfléchissent à leur progression. C’est dur de rester objectif et humble c’est sûr ! Mais moi ça fait aussi 4 ans que je vole tout seul et je commence à avoir fait le tour de ma voile, j’ai pas encore le fric pour un stage siv mais à force de lire des articles de presse, analyser des vidéos, fait des gonflages voile en marche arrière etc, je suis vraiment convaincu d’avoir le nécessaire pour, mais je pense que je ne le ferai quand même pas tout seul, vu qu’il y a un ustensile de sécurité adapté pas loin : le stage.

Mouais ce que les videos montrent pas forcément c’est comment ca secoue avant de passer en marche arrière de sécurité… Et là, ben soit tu gaines, t’arrives à pas avoir une remonté dissymétrique et ça se passe pas trop mal, soit y’a un truc qui merde et le sketch commence. Faut se gaffer entre l’impression de savoir faire et la réalité. Dans mon fauteuil c’est débile, anodin et ça fait pas peur le décro. En plus en regardant les videos tu te dis que le gars qui se croute c’est un manche, qu’il a mal géré et tu sais de suite pourquoi. Mais c’est bizarre, à chaque fois que je suis dans le bout de transition pour me foutre au dessus du lac juste avant d’envoyer la sauce, ben je serre un peu les fesses quand même :mrgreen:

exact c’est tous des nuls ! :prof: :mdr: :trinq:

Allez, un an et de mi après, je vais vous raconter ce qui s’est passé.

C’est moi qui ai démarré ce fil, parce que j’avais envie de faire des décros dans mon coin, comme j’avais toujours fait pour le reste (360 face planète, fermetures,…). J’ai bien lu tous les conseils, notamment celui de faire mes premiers décrochages en SIV. J’ai bien pesé le pour et le contre, et pour finir j’ai décidé de tenter le coup, un jour où je le sentirais.

Ce jour est venu. C’était lors d’un vol du soir à Agy, j’avais pleiiiin de gaz, je le “sentais”. Je me suis avancé dans un box qui me permettait d’avoir du gaz, de la marge par rapport au relief, mais de ne pas finir dans Cluses si ça n’allait pas. J’étais en vol avec deux amis. J’ai décroché mais mal, pas symétrique. En plus, ma sellette était mal réglée: le support dorsal, qui fait l’objet d’une boucle supplémentaire sur la Vamp, n’était pas connecté aux maillons (faut dire, dans le mode d’emploi, sup’air ne dit pas à quoi ça sert cette petite boucle… il faut la connecter au maillon, mais ce n’est pas mentionné, et je croyais qye c’était pour attacher le cocon en option - bref, je suis idiot).

Enfin bon ça ne s’est pas bien passé du tout, et je me suis retrouvé twist-twist-twist-twisté à mort en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. La suite est prévisible: après beaucoup de gaz consommé à essayer de me remettre en vol, je fais secours.
La brise me ramène sur le Chevran, dans les arbres, où je ne me fais pas mal du tout. Quelqu’un dans Cluses m’a vu tomber et a appelé les secours, si bien que l’hélico est là bien avant que mes amis aient pu me rejoindre pour m’aider à descendre de l’arbre (j’étais à 18 mètres du sol, pas question de descendre tout seul). Du coup, on va manger des diots et boire du vin blanc chez une amie à Cluses.

Le lendemain, nous sommes allés chercher mon aile. Il y avait un pote (un de ceux qui étaient en l’air avec moi), l’amie de Cluses, un élagueur-guide, et un chasseur, qui connaît bien le Chevran. Parce qu’il faut savoir que sur le Chevran, il n’y a pas de sentiers de rando… le chasseur a été bien utile et hyper sympa.
On trouve rapidement mon matos, l’élagueur récupère l’aile en 10 minutes, et on va boire un coup chez le père du chasseur (il est 11h…). L’aile n’a rien, le secours non plus.

Je suis passé dans le journal, où il était écrit que j’avais été emmené à l’hôpital mais que “selon un 1er diagnostic, mes blessures n’étaient pas graves”, ce qui est drôle parce que je n’avais pas une égratignure et que, comme je l’ai écrit, au lieu de l’hôpital j’ai mangé des diots. Mais j’ai appris par la suite que le Daubé est obligé d’écrire que j’ai été à l’hosto car normalement les secours ont l’obligation d’y emmener les secourus, ce qu’ils n’avaient bien sûr pas fait car il était évident que je n’avais rien du tout (hereusement qu’ils ne m’ont pas privé de diots, vindieu!).

Au final on s’est bien amusés, c’était l’aventure pour récupérer l’aile. Deux semaines plus tard, je faisais d’autres décros… en SIV à Annecy ;-). Ca a continué à mal se passer jusqu’à ce que je règle ma sellette comme il faut, mais je n’ai plus fait secours.

J’ai perdu le fil de discussion de vue, mais je vois qu’il est toujours actif, c’est drôle!

Maintenant, j’ai une bonne grosse centaine de décros à mon actif, et je me porte bien de ce côté- là.

interessant ton témoignage Laurent!
Je me suis posé la question aussi à plusieurs reprises. Tout seul ou pas tout seul?
Un jour, perché à 2200 m en plaine, soit 1800m de gaz, avec l’usport, au dessus de la plaine, et puis non, je ne me suis pas lancé, (en plus c’était perdre du gaz inutilement en cours de cross :lol: )
Et puis un jour à Passy, j’avais la montana d’un pote et arrivé avec 400m de gaz au dessus de l’attéro, j’ai débranché le cerveau et mis les mains au cul. ca s’est plutôt bien passé, malgré une légère dissymétrie qui 'ma fais faire 1/4 de tour à droite.
Mais pour l’usport, je me tate encore… elle ne shoot pas fort, enfin si mais elle prévient tôt… mais le risque de cravate fait réfléchir.
Donc je verrai si un jour au dessus de saint hil avec du gaz cet hiver, je débranche le cerveau. :bu:

Je ne comprends pas : c’est encore plus dur d’aller le faire une paire de fois en SIV ou bien ?

Nan mais c’est une paire de fois plus cher :mrgreen:

:coucou:

Pour moi, avec le recul, la question ne se pose même plus. C’est évidemment faisable de le tenter tout seul, mais je pense que dans la très grande majorité des cas, au mieux ça ne sert à rien. Parce qu’on va pouvoir faire des décros mais généralement, ça ne permet pas de comprendre suffisamment la figure. Et du coup, on finit quand même par le faire en SIV.

Je me trompe peut-être, j’aimerais bien avoir l’avis de pilotes qui ont parfaitement maîtrisé le décro tout seuls, sans jamais avoir besoin de le faire en SIV. Mais tous ceux que j’ai croisés jusqu’ici (moi y compris) ont dû le faire en SIV pour bien le maîtriser.

Moi je trouve ça très courageux (pour pas dire autre chose dans certain cas) de se lancer seul. Souvent ça marche pas trop mal. Mais si je regarde dans ma bulle parapente, les statistiques ne sont pas trop en faveur des apprentis qui font ça dans leur coin. C’est peut être un biais de mes observations, ou c’est peut être la sélection naturelle :D.
Ce que je ne comprend pas trop, c’est l’intérêt de la “figure”. Je trouve le décro vraiment pas agréable, moche et rarement utile (même si des fois, oui, ça peut l’être) [en dehors du décro dynamique]. Si le sujet était “le mac twists tout seul” ou “l’hélico tout seul”, je pourrais mieux comprendre. Mais le décro ? Pour certains ici, je vois (notamment ceux qui s’éclatent en FS2 :frowning: ), mais les autres, c’est pour enchaîner sur de l’acro ou juste pour la beauté de la chose ? Si c’est pour enchaîner sur de l’acro, c’est aussi pour le faire seul dans son coin ?

Pour rajouter mon expérience aux stats, j’ai fait 6 ou 7 SIV, à chacun j’ai fait plusieurs décros (et d’autres trucs), et le plus gros vrac qui me soit arrivé, c’est un demi-tour de twist (sur mon avatar). Ce qui bizarrement me freine un peu à essayer seul de mon côté, car je n’ai jamais eu à gérer de véritable vrac. Quelqu’un a déjà essayé de forcer une autorot twistée en SIV ?

Eh bien l’intérêt, c’est juste… la curiosité. Pour moi, il est utile de connaître toutes les situations possibles en parapente, ou en tout cas un max. Ca augmente mon nombre d’outils de survie. En plus, le décrochage est la voie obligée pour la voltige!

Et contrairement à toi, je trouve qu’un décro, même statique, ça peut être joli. Les goûts et les couleurs…

Mais c’est vrai qu’en Aspen ça a l’air particulièrement inconfortable! Mes premiers décros c’était sous ma Rush 2, et avec une sellette bien réglée ça se passe très bien. J’ai dû y prendre goût. Tu verras, avec la FS2 :wink:

Mais maintenant je déconseille aux débutants-en-décro de faire leurs premiers essais hors SIV, pour les mêmes raisons que Mathieu.

Sur le fond, je suis d’accord. Mais quand l’apprentissage te fait beaucoup réduire tes marges, est-ce un bon calcul ? “Je me met dans le rouge pour être un peu plus dans le vert après” :grat: Si le véritable but c’est la sécurité, tu peux aller faire un stage… Si le but c’est de s’amuser par contre, c’est autre chose évidemment !

Je relativise un tout petit peu sur le côté “en stage c’est en sécurité”.
C’est sur que le bateau et la flotte c’est toujours mieux que seul au dessus des arbres. Mais bon, en stage on est quand même tout seul dans la sellette.
T’as bien un gars qui te dis des trucs dans l’oreillette, mais en cas de sketch, l’utilité est réduite et ça sert surtout à te confirmer qu’il faut tirer le secours au bout d’un moment. Je touche du bois (je suis jamais allé jusqu’à l’eau), mais en cas de pépins dans mes SIV, j’ai jamais attendu que le gazier me dise quoi faire pour essayer de sortir du bordel.
Pour mon cas personnel, le fait de faire ça en stage c’est uniquement pour la motivation. J’ai payé pour envoyer, donc faut-y aller. Par contre je suis persuadé qu’une fois que je suis dans mon truc, le gars à la radio il me sert à rien. Par contre le retour extérieur une fois posé est lui très intéressant.

“en stage c’est en sécurité” => rien n’est absolu et c’est certainement pas ce que je pense. Par contre “en stage, c’est plus en sécurité”, j’y crois (moniteur en radio, debrief entre chaque vol, debrief vidéo entre chaque journée). Ça serait faux pour le gars qui penserait être dans une bulle grâce au moniteur en radio et qui déposerait le cerveau.

Ben en stage, t’as:

  • le cadre sécurisé
  • l’encadrement avec les conseils qui vont biens et qui te donnent les bons réflexes (vérification matos, explications de la figure, erreurs à éviter)
  • le suivi en direct par l’oreillette.

Et ça c’est juste pour l’aspect sécurité! Mais pour l’aspect progression, t’as aussi le débriefing, la vidéo, etc.

Sinon, Marc, concernant l’intérêt du décro, pour moi la question ne se pose pas vraiment. D’une part c’est incontournable pour qui veut tâter un peu de voltige, mais je trouve que ça fait aussi partie du bagage général à avoir pour être un pilote “complet”, c’est-à-dire capable de s’adapter à un maximum de situations (y compris vrac). Ca te donne à la fois confiance et précision en dehors du domaine de vol, ce qui peut être utile même à un pilote de cross.

Perso, je me poserais plutôt la question de l’intérêt de la SAT, qui n’apprend pas grand-chose, ne fait pas bcp de bien à la voile et n’est pas la plus “jouissive” des figures (à mon goût). Bon, à la rigueur ça fait joli… :mrgreen: Les figures dynamiques (wings et inversions) et les décros sont à la fois plus difficiles, plus utiles et surtout plus jouissifs.