Je me désole à la lecture de nos revues parapente machin et parapente truc, il y a trop rarement des articles vraiment techniques bien intelligemment vulgarisés . On doit etre trop con pour comprendre l’aerodynamisme de nos ailes et ça éviterait nos certitudes parfois délirantes. J’ai bien les 2 livres d’Aupetit, mais la ce sont des pavés et en les ouvrant c’est la machine à remonter le temps.
Je te rejoins bien la-dessus.
Mais quand on est passionné, ce qui est le cas de tous, on cherche toujours à comprendre les technologies et moyens mis en œuvre qui font que nos machines volent mieux.
Ca peut, éventuellement, aussi aider au choix de la voile sur certains critères (tissus, reflex, joncs, coutures, suspentes, …). A tout le moins produire un petit effet placebo
La mécanique de nos engins “mou” est très spécifique. Les seules personnes capables de nous répondre sur les critères aérodynamiques (profils, charge alaire, surfaces, vitesse, incidences, tensions, etc…) sont bien les concepteurs eux-même.
Ce qui ne nous empêche pas de constater, par analogie, par comparaison ou essai direct, qu’il y des éléments qui font la différence ou qui font progresser le domaine.
Je ne sais pas s’il y en a ici qui ont lu le Parapente + (n°453) de l’interview de Ozone sur leur D3, mais j’ai été un peu déçu… A croire que la D2 serait mieux car homologuée avant l’interdiction des lignes de pliage, donc avec un profil bien solide.
Franchement cette norme avec les lignes de pliage est ridicule. Je trouve même qu’on fait un pas en arrière. c’est bien dommage pour l’évolution de nos ailes
L’allongement d’une D me fait un peu peur oui (même si j’ai déjà essayé et trouvé ça génial…). Mais j’ai pas envie d’acheter une C dont le profil a été modifié (affaibli/bridé) pour rentrer dans une norme débile. Autant acheter une Delta 2. J’essaie la D3 demain, ça me donnera une première idée…
Quand on est concentré sur le marketing comme l’est Ozone, on n’est pas à l’abri de commencer la numérotation des prototypes à 44 (et de laisser fuiter par mégarde une photo estampillée n°45).
En tous cas, s’il reste une chose qui me mette à l’abri de rémunérer Ozone pour une voile neuve, c’est que je ne me fais pas à l’idée de financer aussi du gros travail d’image de marque, du brassage d’air. D’ici à dire que ça me rendrait l’ascendance moins saine…
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Airsinge, je n’ai aucune action chez Ozone, certes j’ai acheté une Mojo 4 et une M6, la première parce que c’est mon école qui me l’a conseillée (et bien conseillé), la deuxième parce que je voulais voleter sous une D et c’était la seule à accepter mon petit PTV de 67/74 (selon sellette et eau etc…).
Aucun regret car à chaque fois, le plaisir était bien là. Après je n’ai pas essayé tant de voiles que ça. Mais ai volé sous Sigma 9 et Artik 4 donc je ne suis pas un produit “Ozone” et je recommande ces C-là également. A ma connaissance, seul Ziad est celui qui a une telle base de comparaisons non mercantiles
Man’s cite Honorin Hamard. Et je plussoie.
J’ai vu les gars d’Ozone au décollage de Gourdon faire des figures (principalement fermetures et décrochages), atterrir au déco, prendre des notes et inlassablement, remonter, refaire des figures, voler vers Cavillore, poser à Cavillore, re-décoller etc…
Je ne les connaissais pas à cette époque, et la première fois que j’y ai volé j’avais remarqué cette voile verte qui faisait des fermetures, droite, gauche sans arrêt. Et là je me suis dit, purée, ou la masse d’air est très forte :grat: , ou le pilote ne tient pas sa voile :sors: mais du coup j’ai attendu que d’autres pilotes viennent et ils m’ont expliqué
Puis un autre jour j’ai pu discuter avec Luc Armant et Honorin Hamard qui m’ont expliqué que le plus clair de leur travail c’était de voler et de faire de la couture. Après leurs vols et exercices du matin, ils partent à l’atelier, et à partir de leurs notes, cousent, décousent des pièces à l’intérieur des prototypes et puis repartent voler le lendemain, valider ou invalider des ajouts ou retraits de “voilages internes”. Cela m’avait impressionné la minutie des prises de notes, du ressenti qu’il fallait avoir pour quelques cm2 de tissu en plus ou en moins. Mais c’était leur boulot. Honorin avait rigolé en disant qu’avant de rentrer chez Ozone, il n’avait pas des dons de couturière…c’est lui-même qui avait dû s’y mettre. Voilà pour les multiples essais. Je suppose que Triple Seven confirmera pour ses voiles.
En ce qui concerne les 45 prototypes de la Delta 3, cela ne m’étonne guère, vu le travail accompli pendant des mois et des mois…Tu ne peux pas me taxer encore une fois de pro-Ozone, je n’ai essayé ni de Delta 2, ni de Delta 3.
Je sais seulement qu’on avait eu cette conversation dont Man’s s’est aussi fait écho, avec Honorin (mais Man’s n’était pas là), selon laquelle la Delta 3 était prête (c’était en juin 2016 cette conversation), mais qu’elle était tellement solide que quand ça fermait les réactions étaient celles d’une D et Ozone voulait que ça soit une vraie C (pas comme la Carrera fausse B). Donc Honorin disait qu’ils avaient dû tout revoir, tout refaire pour (le comble) qu’elle soit moins solide et fermer moins “violemment” (c’est mon terme, pas celui d’Honorin), que cela faisait partie du boulot de concevoir et mettre une point une aile respectant un cahier des charges et un programme de tests d’homologation. Après on avait parlé de ses préférences de mettre au point des futures C, D ou CCC (future Enzo 3 à l’époque).
Donc Airsinge, avant d’être ironique (ou de mauvaise foi), renseigne toi. :fume:
Avec ma toute petite expérience et parce qu’en ce moment je vole en alternance avec la M6 et l’Artik 4, je sais ce que bord d’attaque “mou” et “tendu” veulent dire quand je compare… Plus envie de quitter la M6 mais c’est un autre débat.
Ozone a rarement sorti une daube et ses voiles font leur boulot (et bien), je ne parle même pas de leurs CCC qui trustent les podiums et font la quasi unanimité même chez les revendeurs Niviuk
Petit essai de la D3 hier à St Hilaire où ça ne volait qu’en local. Il fallait tenir son aile, j’ai vu plusieurs de voiles se faire chahuter
Je ne l’ai essayé que 50 min dans le bocal, donc mon retour est limité.
Delta 3 en S pour un PTV de 79kg, sellette Advance Lightness 2.
Pour résumer, je n’ai pas trouvé de différences fondamentales avec ma Rush 4. Une petite comparaison ci-dessous.
Au déco, j’ai été très surpris du temps de prise en charge : je n’ai jamais autant rasé le sol de la pente… surface plus petite ? conditions du jour ? besoin de plus de vitesse ? je ne saurais dire… A ré-essayer, mais c’est un point négatif.
En vol, c’est plus vif, un peu plus précis, les bouts d’ailes attaquent un peu plus, un peu plus rapide (j’ai pas pu vérifier de combien sur ce type de vol). Pas plus de roulis, pas de tendance au tangage intempestif non plus.
Elle a plus d’énergie que la Rush, c’est certain.
Ca tourne très facilement avec un beau virage homogène sans trop incliner, et qu’on peut resserrer à volonté. Par contre j’ai eu l’impression que les commandes n’étaient pas très linéaires sur la force à appliquer en fonction de la course. Les commandes restent assez fermes.
Difficile de conclure sur la solidité de la voile, en tout cas je n’ai pas fermé une seule fois dans les petits thermiques teigneux du jour.
Le “plus” que j’ai noté par rapport à ma Rush, c’est la facilité à sentir le thermique : non seulement la voile dit bien où il se trouve (à gauche, à droite, devant), mais elle va direct dedans. Les autres voiles (dont une sigma 10) n’avaient peut-être pas l’objectif d’être au plus haut, mais en tout cas moi j’y étais . Elle monte un peu plus fort que la Rush (qui est top dans ce domaine), et j’ai eu l’impression qu’elle cabrait moins en entrée de thermique, ce qui permet de bien visser le thermique sans attendre 3h que l’aile repasse au-dessus de la tête (ça doit limiter aussi le risque de départs en négatif en amorçant le virage).
Pour résumer mon court essai, je dirais que c’est une Rush 4 à 6 d’allongement, avec ce que ça implique en terme de sensation : ça flotte et ça renifle le thermique, par contre c’est un peu moins confortable pour qui, comme moi, sort d’une B.
Ca bouge pas plus qu’une Rush 4 (peut-être un tout petit peu plus), mais ça a plus d’énergie.
C’est un peu mieux partout, mais c’est pas une révolution non plus.
Il y a de toute façon un temps d’adaptation à chaque voile.
Je m’y suis senti bien (en étant bien concentré quand même assez rapidement.
Après faut voir ce que ça donne quand ça ferme…
Un point négatif à ajouter : les joncs sont très longs (80% de la corde de l’aile !), assez pénible pour le pliage puisque Ozone fournit un gros boudin en mousse pour éviter de plier les joncs. Le boudin rentrait à peine dans ma lightness. On doit pouvoir le remplacer par un coussin gonflable.
J’aimerais bien refaire un vol pour confirmer tout ça (notamment l’histoire des commandes), et voir ce que ça donne dans la baston.
Bizarrement, je ne me suis pas dit en touchant le sol “je vais l’acheter tout de suite”. J’ai eu le sentiment que le gros coût en plus (4300€ tout de même) n’allait pas m’apporter énormément plus que ma Rush.
J’aurais peut-être pas dû lire cette histoire de ligne de pliage la veille…
S’il y en a qui ont pu comparer avec la Delta 2, je suis curieux de voir s’il y a un vrai gain.
Amha, tu vas un peu vite en besogne pour dire que c’est un point négatif de la voile, d’autant que tu supposes (bien) que ça peut être les conditions du jour : j’étais hier aussi à St Hil, et c’était bien cyclique sur le déco Sud où j’étais, et une fois en l’air, j’ai vu que c’était pareil sur la moquette en passant juste devant.
On faisait des bi avec un pote, et il a décollé avant moi ; je comptais lui emboîter le pas, mais je n’ai pas pu car le cycle s’est coupé aussitôt qu’il a décollé, c’est passé léger cul et lui aussi a rasé la pente un long moment. Et on peut pas dire que c’était une problème de surface, il était sous un 42m² correctement chargé, donc pas de problème de vitesse non plus… Je pense que ça aurait été pareil avec n’importe quel voile, tu as peut-être également décollé en fin de cycle, d’autant qu’ils étaient courts.
Tu as essayé de cheminer au 1/3 ou 1/2 de barreau ? Si c’est comme la S10, c’est surtout là qu’on sent une différence significative.
Tant mieux si c’est bien les conditions, mais ça m’a bien surpris. Ca m’avait fait la même chose l’année dernière en essayant une Artik 4, du coup je me suis dit hier que c’est peut-être parce que ces voiles ont besoin de plus de vitesse pour créer de la portance. Tant mieux si ça n’est pas ça.
Et non malheureusement je n’ai pas pu essayer le barreau (j’avais oublié ma petite drisse de raccord de l’accélérateur sur ma rush…). Mais tu as sans doute raison : le moniteur de Prevol m’a dit exactement la même chose que toi.
j’ai un peu plus de 50 heures dessous en toutes conditions, j’ai jamais eu ce sentiment de retard dans la prise en charge de la voile
pour la solidité pour moi c’est pareil que la D2 ,
pour les perfos au premier barreau c’est similaire en vitesse et plané avec la M6 de mon pote
en thermique ca marche bien pas de soucis particulier , mais le thermique c’est surtout un affaire de pilotage et de ressenti avec la masse d’air du jour
pas d’autre référence ni d’autre comparatif et pas adepte du full barreau
c’est certainement pas une révolution par rapport à la D2 mais bien une évolution dans tous les domaines
dom
Je teste actuellement la Delta 3 XS … je suis pour le moment très déçue : beaucoup trop de roulis…
Quelqu’un a t-il ressenti ce problème ou est-ce juste lié à la XS
Je vole depuis 2011 sous Delta 1 et Delta 2 et n’ai jamais ressenti ça sur les précédentes … :?
merci de votre retour
Ça va faire maintenant une petite dizaine d’heures que je vole sous ma D3 ms et je n’ai jamais ressenti les même sensations a chaque vol. Elle est beaucoup plus vivante que la d2. Et en thermique je suis pas mal ballotté. Est ce que ça viendrait de mon ptv? Je vole à 87 88 kg. Est ce qu’en la chargeant un peu plus elle bougerait moins? Vous êtes comment en ptv et en ressenti avec la vôtre ? Je me souviens pas si c’était pareil quand g eu ma 2. J’attends vos réactions