Le seul problème c’est que les médias dominants proposent toujours des experts qui vont dans le même sens (plus de libre échange, moins de charge pour les entreprises, le protectionnisme est un renfermement sur soi, il faut plus de flexibilité pour être de meilleurs concurrents blablabla) et donc quand un débat commence, celui qui a un point de vue différent part avec un sacré désavantage.
Aller un petit documentaire (The four horsemen) sur la politique de lobbying des banque, l’économie basée sur la dette etc… qui donne un point de vue un peu différent de ce qu’on voit à la télé :
En gros, tout est discutable sans fin, tout est justifiable.
Du coup, tout est possible après tou, même pour un fonctionnaire de boursicoter avec ses revenus (ou bien son patrimoine ?) garantis à vie par l’état. Pourquoi pas ? Pas de limites dans les comportements, la finance c’est le règne de la désinhibition.
Morale de vainqueurs. Car ce sont bien des visions et des conceptions morales du monde qui s’opposent au long de cette discussion.
Ceux qui ont de par leur naissance été placés en position d’être des numéros gagnants, ou même simplement “non perdants” ne voient rien à remettre en cause.
Les autres n’ont pas les moyens de s’exprimer ici.
Tous ceux qui vivent bien dans cette économie n’en sont pas pour autant satisfaits. C’est bien d’un point de vue moral qu’ils voudraient changer, pas au motif de leur confort personnel.
Car le système creuse les inégalités et à cela, on réagit de différente manière en fonction de son émotionnalité. Pour certains, c’est toujours choquant de constater que d’autres n’en ont rien à foutre. Ou alors que la machine idéologique de l’inégalitarisme met le faux nez du brassage des égoïsmes sensé engendrer le bien public.
Choquant aussi de voir que tant de personnes sont persuadées que c’est l’appât du gain matériel qui motive tout le monde. Et ne pas se poser la question de la souffrance des perdants, ni même envisager qu’un jour leurs propres enfants pourraient se trouver à la mauvaise place.
Tout ceci débouche fatalement sur une logique d’affrontement. Ceux qui voient la distance s’accroitre sans cesse entre des richesses faramineuses et leur quotidien fait de difficultés matérielles, utilisent forcément ce qui leur reste à disposition pour se faire entendre. Faut pas s’étonner si le monde est plein de conflits. Face à ça, à chacun de voir si sa propre morale c’est Vae Victis (et s’il est d’accord qu’on l’applique à sa famille le cas échéant).
non … même sur ce sujet, certains ont des opinions différents. http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Piketty pour citer quelqu’un plutot orienté à gauche démontre à l’aide d’études statistiques que les inégalités vont plutôt en diminuant (et je pourrais te citer des articles plutot de droite qui démontrent que Piketty se trompe ^^ )
En revanche, ça moi je le regrette profondément : chercher la solution à un problème (la pauvreté) n’est pas trouver un bouc émissaire (les “riches”) qu’il faudrait condamner … enfin -moi- je ne vois pas le rapport.
Intellectuellement, tout est justifiable, tout est discutable. Ceci est un processus qui au final ne sert que ceux qui vivent bien du monde tel qu’il est.
Tout simplement, moi quand je regarde la situation des gens les plus pauvres du monde et la situation des plus riches, je trouve ça insupportable, intolérable.
D’autres trouvent ça très bien, d’autres encore s’en foutent.
Et ce que je perçois, que ce soit avec mes tripes ou avec mon cerveau, c’est que la misère (qui est la souffrance dans la pauvreté) vient du fait que certains savent détourner à leur profit la richesse plutôt que de l’utiliser à améliorer le sort de tous.
D’expérience, c’est une vision très répandue dans les classes populaires ; étrange, non ?
Bonjour,
Je suis vraiment très étonné par une telle affirmation.
J’ai lu intégralement le nouveau bouquin de Piketty (Le capital au XXI° siècle) et il affirme exactement le contraire.
Suite aux 2 guerres mondiales (qui ont détruit beaucoup de capital appartenant aux “riches”) et aux 30 glorieuses (pendant lesquelles le rendement du travail dû à l’inflation forte est resté élevé) l’inégalité a effectivement eu tendance à décroître, mais il démontre, chiffres à l’appui, que depuis, les inégalités ne cessent d’augmenter et qu’actuellement elles rejoignent les plus grandes inégalités de l’histoire (qui étaient extrêmement fortes vers la fin du 19° siècle et au début du 20°).
Et tous les graphiques qu’il publie (qui se basent sur des quantités de données considérables) montrent que le phénomène augmente rapidement et que l’inégalité des richesses (entre les 1 % les plus riches et les 50 % les plus modestes par exemple) va atteindre un niveau tel qu’il n’est pas certain que l’équilibre de la société puisse le supporter si on ne met pas en place des mesures correctrices (fiscales en particulier).
Le taux de rendement actuel du travail (1 à 2 % maximum) est bien inférieur à celui du capital (qui peut atteindre 6 à 8 % si on a de gros capitaux à placer et si on fait appel à des compétences pointues pour les gérer de façon efficace) et les plus grosses fortunes (qui doublent en gros tous les 10 ans !) sont à présent liées principalement à des patrimoines en capital très élevés (bien immobiliers et placements financiers).
Il vaut beaucoup mieux être détenteur d’un gros capital (suite à un héritage par exemple) que travailler : c’est beaucoup plus rentable !
Exemple : Mme Bettemcourt n’a jamais travaillé, mais elle confie son capital énorme reçu par héritage à des spécialistes des placements financiers, y compris fortement spéculatifs.
Et tous les matins en se réveillant, sa fortune a augmenté de plusieurs dizaines de milliers d’euros dans la nuit pendant qu’elle dormait.
On peut trouver cela normal, logique, moral, utile à la société… ou pas !
[quote]qui peut atteindre 6 à 8 % si on a de gros capitaux à placer et si on fait appel à des compétences pointues pour les gérer de façon efficace)
[/quote]
Yo, je dois être vachement pointu parce que je fais mieux que ça moyenné sur 10 ans!
Sinon les inégalités augmentent peut-être mais est-ce le plus important? La population mondiale s’accroît de façon vertigineuse depuis 50 ans, ça doit vouloir dire que les gens vivent mieux dans l’ensemble, y compris les plus pauvres, ou du moins que leurs conditions sanitaires ont progressé.
Je suis totalement d’accord avec toi et tous ceux qui sont dans la même pensée humaniste ; La misère de certains est intolérable et plus encore au su de la richesse d’autres.
Ce qui me dérange après, c’est ou et par qui fixer le seuil de la misère intolérable et de l’autre coté celui de la richesse intolérable ?
Pour un SDF Somalien, un SDF Marocain est riche et pour ce SDF Marocain, un SDF Français est riche et que dire du SDF Suisse…
Pour nous tous (probablement) l’Alsacien qui à gagné 73 millions d’euros à l’€millions est définitivement riche et pourtant vous pensez qu’il est considéré ainsi par ceux qui comptent leurs patrimoines en milliard d’euros…
Faire un procès aux riches est un faux procès car plus ou moins on y aspire ou du moins on y rêve tous. D’accord il existe certainement quelques rares exceptions, ceux qui confirment la règle… Sinon combien d’entre nous qui rêve à être miséreux… ne levez pas tous les doigts en même temps.
Vous pensez vraiment que les chose se sont dégradées (ou améliorées) depuis l’avenue de l’Homo Sapiens Sapiens ? Des Pharaons d’Égypte en passant par les Ducs et Princes pour en arriver aux Poutine(s) et autres Milliardaires d’aujourd’hui vous pensez vraiment y trouver des destructeurs de misère (de miséreux certainement) Le Monde est ce que nous humains en avons fait. Et aucune révolution du prolétariat à empêche la misère, les exemple ne manque pas (Russie, Chine, Cuba et la France pas mieux…)
Je blalblate et je n’ai absolument rien à proposer…
…surtout qu’à lire Piketty au-travers du post à Marc (faut que je sois honnête, je ne connais pas Piketty et je ne pense pas que j’arriverais à lire un de ses bouquin intégralement) J’ai l’impression d’entendre mon papa disparu et ses beaux-frères (tout aussi disparus) lors des repas de famille dans les années 80 (ou tout n’allait pas encore aussi mal, moins de chômeurs, moins de dettes, moins de …) Qu’il faudrait une bonne guerre, cinquante millions de morts (peut-être + aujourd’hui ?) pour remettre les choses à plat, donner du boulot (et un salaire) à tous le monde, etc, etc… Pas sur que j’ai envie que la misère (sans doute plus les miséreux que la misère d’ailleurs) se voit éliminer ainsi du paysage humain surtout que les expériences l’ont prouvées, cela ne fonctionne pas, la misère renait toujours.
Allez stop ! là j’arréte pour du bon, je suis en train de me ruiner le moral pour la… soirée.
C’est dingue de lire des choses comme ça !
La vaste majorité des gens que je fréquente n’en a rien à foutre de devenir riche.
OK, dans ce monde-ci, on est des loosers et les loosers n’ont pas la parole. L’histoire est écrite par les vainqueurs.
Le discours d’Obama a relevé ce point.
Quand je compare la difficulté que rencontre aujourd’hui les smicards avec ceux des années 70 ou 80, je me dis que cela a empiré.
Ce n’est pas un procès aux riches, mais au système qui est coupable de la misère d’une grande partie du monde.
Il suffit de le simuler via le jeu du Monopoly, ou encore d’imaginer la vie en autarcie d’une petite communauté. Si l’équilibre est rompu, alors rapidement, les autres deviennent les “esclaves” du possédant.
c’est (le doublement du capital tous les 10 ans) est largement accessible à tous ceux qui veulent se donner les moyens de chercher un peu de conseil, quelque soit la situation familiale, professionnelle ou autre
(ceci dit, oui je suis d’accord, doubler 50€ n’a pas tout a fait le même impact que doubler 50 millions d’euro).
En tout cas, à ce jeu là, les seuls perdants sont ceux remettent à demain la décision de faire quelque chose (je me remémore la signature de laurentGEDM : les procrastinateurs sont les leaders de demain ?)
La vaste majorité aimerait bien avoir un revenu confortable pour leur “standard de vie”, et sans doute un petit capital pour faire face aux coups durs (pour ça que beaucoup, s’ils le peuvent, préfèrent être propriétaires de leur logement). Ca devient de plus en plus dur, me semble-t-il, pour une grosse proportion de la population française, et reste carrément utopique pour d’autres populations.
Mais clairement, je te rejoins, la plupart ne rêvent absolument pas d’être immensément riches (à la Bettencourt & co.).
Ba quand même! Vous le dites vous mêmes, quand vous achetez à un bon prix, c’est qu’en face ya un clampin qui vend à un mauvais prix. Si les observatoires constatent une forte augmentation des inégalités, c’est bien que le blé qui ce retrouve dans les poches des uns a quitté celles des autres. Il y aurait ptet bien un petit rapport comeme.
Mais bien sûr. Tout le monde peut boursicoter. Quelle que soit la situation.
Surtout ceux qui malgré (ou à cause de ?) leur honnêteté sont systématiquement à découvert. Ou ceux qui sont sans revenus, à la rue, aux Restos du Coeur, etc. Bref…
Surtout que tu ne considères pas qu’énormément de gens n’ont même pas la notion de faire fructifier l’argent ? Que tout le monde n’a pas le capital intellectuel pour prendre ces choses en compte. Ni le capital social (les contacts, les manières de s’adresser à, la connaissance des personnes ou des fonctions qui existent…) nécessaire.
Si on va un peu plus loin que ça, personnellement je vois beaucoup de gens qui aimeraient avant tout avoir une existence qui donne un peu de sens, qui les tire vers le haut en termes de buts et de valeurs, qui voudraient avoir une vie sociale épanouie (sans parler d’une vie sexuelle riche), des interactions agréables avec des gens de tous milieux, qui voudraient passer des bons moments avec des amis nombreux, qui aimeraient être considérés et regardés avec bienveillance, etc.