Des reines déchues... Des balles de guerre aujourd'hui enterrées


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Nota : là où vous trouverez Pierre Bouilloux, vous trouverez immanquablement un harmonica - In memoriam Didier - :rando:


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NB : que vous partiez seul ou accompagné, en vol bivouac, s’il vous plait, suivez le conseil de Pierre : ne faites pas l’économie de l’achat d’une PLB !

< C’est là : http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/plb-quelle-balise-de-detresse-personnelle-t32984.0.html;msg421418#msg421418 >

Et n’oubliez pas votre secours… On fait de supers modèles légers maintenant :ange:

merci paul pour ces articles karma+

http://www.parapentiste.info/forum/les-sondages/culture-et-vol-libre-anatomie-dun-chaos-t33553.0.html;msg432069#msg432069

Si Pierre BOUILLOUX a été l’apôtre du vol bivouac, héritier de Didier FABRE “crucifié” sous le Delka qu’il aimait tant, Olivier PEREZ a incarné une nouvelle frange de compétiteurs que des heures d’attente et des manches étriquées ne satisfaisaient plus.

A l’image de Xavier REMOND qui fut sanctionné par la FFVL pour être partie en distance au beau milieu d’une compétition internationale (après avoir prévenu l’organisation espagnole), l’appel de nouveaux horizons était pour eux le plus fort, dans la tradition de l’alpinisme, de “la conquête de l’inutile” : simplement parce que les montagnes et les plaines étaient là sous leurs pieds… et qu’il leur fallait donc les parcourir! :rando:

Un temps exilé volontaire dans un galetas luchonnais, Olivier traversa les ciels pyrénéens comme une comète, ne transportant avec lui que son sourire carnassier, sa gouaille et son amour de la vie et de la fête.
Ses copains se souviennent encore de sa récup après un nouveau vol d’anthologie qui l’avait conduit en Andorre où ils l’avaient retrouvé en pistant ses traces dans les bars où il avait fêté sa journée jusque tard dans… la matinée suivante! La veille, pourtant, il somnolait encore à midi près d’une radio allumée sur la fréquence FFVL. Quand il m’entendit annoncer “plus de 3 000” à la verticale de Luchon -j’assurais un train d’escargot sur un A/R de 50 km au départ du Mourtis- il m’interpela pas un laconique “Et t’es qui - toi à 3000 ?”. Une fois mon identité et (surtout) le plafond du jour confirmés, il me répondit sobrement : “Je monte - ça va fumer…”

“… Et pourquoi pas ?” : telle semblait être sa devise… Comme le jour ou il s’acharna à réaliser des atterrissages à contre-pente… en parapente, pour faire comme Didier FABRE ! - enchainant les “boîtes” dans la pelouse du déco de Superbagnères, devant des touristes médusés : “ça passait, c’était beau…” :diable:

Vivre toujours plus haut, sans contraintes… tellement haut… trop haut “Olive” : il nous a quitté récemment lors d’un cross, un vol qui n’était pas forcément plus engagé que les centaines d’autres accomplis toujours à bride abattue, excepté quand il volait avec ses amis, tout à la contemplation de la beauté de la nature et comblé du bonheur de la partager avec eux… :ange:

Salut Olivier - on ne t’oublie pas non plus - comme Laurent, Yann et quelques autres “performers” moins connus dont nous parlerons sans doute plus tard sur ce fil

[i]PS : “M’enfin…” les copains… merde… faites un peu gaffe!

Ou est-ce pour nous “pourrir” une dernière fois dans l’ascendance que vous vous êtes transformés en “légendes”, nous laissant tous comme des cons, bien seuls en bas… ? :cry:

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Au printemps 1991, les performances des “chiffons” commence à challenger celles des “tubes”. Ce n’est qu’un début…

Claire… LE casque !

Et Thierry BARBOUX ne va pas tarder à nous “pêter un plomb” à essayer de déchiffrer les déclarations de distance de Delorme… Quelle belle époque !

Elie Hannoteau repousse les bornes de son jardin de Chamonix et son amitié avec le patron d’Edel va lui permettre de “piquer” la représentation d’Edel à Air Bulle (qui s’en remettra en assurant pendant 20 ans la prospérité d’APCO en France - Elie va malheureusement disparaître quelques années plus tard…

Mais pour l’instant, l’arme en distance est la ZX Bucher - ici croquée par Budillon - 6.5 de finesse à 34 km/h et des basses vitesses… “dingues” qui vont faire manger leur chapeau à certains incrédules

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ATTENTION = ESSAI CULTE !

Quand Noël annonce une vitesse de décrochage inférieure à 10 km/h avec une charge alaire de 3.24 kg/m², on s’étouffe… et pas seulement dans le petit monde du parapente !

Et pourtant… comme une nuée de papillons, les ZX allaient patiner toutes les ascendances et décorer les plafonds de tous les sites en vue de la planète de leurs grands éventails multicolores :soleil:

Mais leurs limites allaient vite être démontrées en compé…

UP Katana FR puis Flash, NOVA Phantom, ADVANCE Omega, etc. faisaient ronfler les accélérateurs et allaient rapidement devenir… les reines des abeilles !

Il faut dire que cela commençait à se “fritter” grave dans les grappes, en attendant le start en tournant au frein à main…


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Avec son bel air de Voodoo qui aurait pris de l’envergure… Qui est-elle ? :wink:


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Luba Onyx
Pilote Pascal B… Et son chien

Trop fort Laurent… :bravo:

C’est bien une LUCIEN BAUGNON, de l’ancien sous-traitant d’EDELWEISS, ici photographié par J.-J. CRANCE - Jolie photo ! -

Salut

J’ignorais ce détail sur Lucien Baugnon. Je me rappel du surnom d’un certain “H.P.”, qui vole toujours d’ailleurs. Je l’ai toujours vu faire des réglages au déco ou sur pente école sur les Luba. Ca te dit queqlque chose ?

Et je rappel que ce genre de photo en HD m’intéresse carrément.
A+
L

La mémoire… Ok Laurent, on va replonger dans les vieux mag poussiéreux!

Autre aile contemporaine qui m’a marqué et dont je cherche des photos depuis que j’ai ouvert ce fil, c’est le magnifique proto “home made” réalisé pour la britannique Alison SYRETT (elle-même universitaire et je crois me souvenir experte en aérodynamique) par Thierry BARBOUX, après qu’il ait été débarqué de FIREBIRD <période Robbie Whitall/ Ulli Weismeier http://uliwiesmeier.com/de/ > - avant sa courte aventure chez Ailes De K -

Cette aile était hallucinante de fini et d’esthétisme alors qu’elle avait été… cousue dans une cuisine ! Chapeau bas M. BARBOUX :pouce:

Quelqu’un aurait-il des doc et/ou des témoignages sur cette aile qui a dû être construite en deux ou trois exemplaires ?

Le proto ARBIZON du mondial 91 de SAINT-ANDRE
<Le modèle de série marchait… moins bien…>


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La ZX dépassée, les sud-coréens allaient bien sûr réagir : la RACER était née pour combattre l’armada européenne - avec dans ses rangs, les pilotes français de l’importateur AirBulle -

Instantanés de pilotes : RIchaaaaard (hi!!!) & Patriiiiiick…
Wouaouh les sourires carnassiers et … les coupes de cheveux 8)


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Trop fort

Encore !!!

A+
L

En pleine ascension hégémonique, EDEL allait être foudroyée

Deux affaires coup sur coup allaient discréditer la marque auprès d’une clientèle de plus en plus exigeante et informée

Ces affaires allaient aussi révéler le rôle que les labo joueraient dans les années à venir, prix au piège d’enjeux commerciaux devenus très importants et d’un marché de la certification qu’ils avaient eux-mêmes créé, ils deviendraient les otages consentants des luttes d’influence et du marketing des marques leaders.

Ceci n’a pas changé depuis…


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Notez la disposition du suspentage en “quinconce” et non pas en lignes.
Ce qui devait certainement poser des problèmes pour accélérer puisque l’essai indique une vitesse maxi de… 39 km/h !

Quelque part dans l’espace/temps ; coordonnées temporelles… imprécises mais printanières selon la référence hémisphère Nord d’une certaine planète Terre, coordonnées géographiques mieux définies puisqu’il s’agit du Col de la Core.
On vole depuis déjà… un moment… seuls… et nous finissons par ressentir certaines lacunes qui nous ont poussé à nous inscrire à ce stage de perfectionnement. En ce même lieu, le Col de la Core, ma compagne avait fait l’année précédente, en totale autonomie son premier grand vol. Sans radio, sans assistance, sans analyse météo, sans connaitre le site et en décollant dans le rouleau créé par la brise dominante de la vallée de derrière… Nickel !

Ce milieu de stage, le printemps est donc… Pyrénéen et le décollage n’est pas loin du nuage lorsque nous arrivons sous le crachin. Une aile est en l’air. Youpi ! Ca vole ! Alors que les moniteurs n’y croient pas je saute de la navette et empoigne mon sac pendant que plus de 30 km/h de vent glacé me fouettent le visage. “Pas la peine de prendre les sacs !” me dit-on. Mais pourquoi puisque ça vole, on va voler ?!!
On monte d’abord s’asseoir au décollage pour observer.
C’est Laurent Combes qui fait des réglages sur un proto Arbizon tout blanc. Il décolle, avance, revient, se repose, bidouille et repart. Ca vole, je vous dis ! Et c’est fastoche !
Il est accompagné d’un gars de Saint-Girons, deux fois plus lourd que lui. A l’occasion d’une repose, celui-ci lui demande : “Je peux voir ce que ça donne ?” et Laurent lui prête le proto. Le gars s’harnache sous l’aile blanche qui flappe dans la pente, se retourne face à la voile, sollicite gentiment les avants… et l’aile violemment gonflée en effet spi le catapulte vers l’arrière, le traine au sol à Mach 12 dans le sens de la montée ! Il passe lancé comme une balle à quelques centimètres de notre petit groupe et l’espace d’un instant, tous les spectateurs impuissants l’imaginent avec horreur propulsé en perdition sous le vent du col, sur son versant nettement plus raide et rocailleux !
En fait, une seconde plus tard l’extrados de l’Arbizon se prend sur toute son envergure sur le fil de fer de la clôture qui marque la limite très exacte de la crête. L’aile se plie en deux longitudinalement, se dégonfle et la course folle s’interrompt, sans bobo ; ça ne tenait qu’à un fil disposé par des éleveurs…

Le matériel est redescendu en vrac dans la pente. Laurent Combes remet de l’ordre, démêle et redécolle avec toujours autant d’aisance. Il s’amuse à aller poser les pieds sur les cimes des sapins sur le flanc de la vallée.
Finalement non, ça ne vole pas me dis-je. Ce fut une sorte de choc pour moi, me rendre compte comment on peut être totalement aveugle à ce qu’on n’a même pas les moyens d’imaginer. A l’époque, si j’avais été seul, j’aurais en toute naïveté tenté de me mettre en l’air…

La pluie arrive, on se rapatrie à la navette et on prend la route qui descend vers la plaine. Sous les gouttes de plus en plus denses, Laurent guide dans les rafales sa belle Arbizon blanche vers l’atterrissage.

Merci Vincent

Du partage de ce souvenir saisissant (on imagine bien!)… et de la qualité d’écriture aussi…

On y est… on adore ça… :bisous:

PS 1 : “génial ce fil… qui a eu la bonne idée de le lancer ?” :wink:
PS 2 : les amateurs d’histoire sont invités à sauvegarder ces pages… ce message s’autodétruira <peut-être> dans cinq secondes…


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Une suggestion Paul.
Une encyclopédie du parapente, c’est bien. Mais intégrer et débrieffer, c’est mieux.
Laisser le temps aux témoignages et expériences d’arriver sur le forum serait une bonne chose. Je crois qu’il y a plein de gens qui ont des choses à dire sur ces ailes… mais qui n’ont pas le temps sous l’avalanche ininterrompue de documents.
Le document brut ok. S’il est enrichi d’analyse, de synthèses et de réflexions, je préfère.

Pas plus d’un sujet par 48h me paraîtrait un bon rythme.