Des reines déchues... Des balles de guerre aujourd'hui enterrées

Je me souviens en 89-90 de ma Voyager (Brindazur), lattée, ouvertures de BA résillées, trims, accéléro. A l’examen de moniteur fédéral FFP un juge à l’atterro me demande ce que c’est que ce “baton”!!!(l’accéléro) et puis aussi les discussions d’après manche de compet où on échangeait sur les comportements de la voile pour essayer de tout comprendre! Mais la plus vieille c’était une voile de parachutisme la GR27 (Parachutes de France), avec elle mon record de durée à St Hil vers 87-88, un peu plus d’une heure dans un vent à décorner les boeufs!

Celle qui m’impressionnait le plus, c’était la P4 de Paratech en 1992. (pas volé avec)
Un profil super plat qui la faisait ressembler à un vrai lame.
Elle avait, parait-il, un virage exceptionnel mais à réserver aux pilotes experts.

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J’ai retrouvé la photo!
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Pour la P4… Respect. Je la préférais orange.
Pour revenir au thème, effectivement la Trekking Corniche mérite d’être dedans. Celle avec les lattes.

http://www.fifou06.fr/jAlbum%20parapente/Mon%20historique/slides/Histo%201992071.jpg

A+
Laurent

C’est simple Laurent: l’Omega 2 de Maître Robert Graham, c’est celle qui ressemble le plus à la Storm 401 du grand Sylvain… avec les ailettes en plus au dessus des stabilos - A moins que ce ne soit l’inverse ?


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En 25 ans, les règles de la compétition entre les concepteurs n’ont pas changé : il n’y en a pas !

Et pour les marques qui se sont mis dans le vent ou veulent progresser rapidement, la meilleure façon de rétablir la situation est de

  • OPTION 1: revoir sa copie,

  • OPTION 2: revoir celle des autres,

  • OPTION 3: embaucher le concepteur du concurrent,

  • OPTION 4: les trois à la fois (mais là, faut les moyens…)

  • OPTION 5: la rumeur (on en reparlera avec Edel Europe)

Oui… Enfin pour avoir volé avec les 2, il suffit pas que l’une (en l’occurrence la 401 ressemble à l’oméga) pour dire que c’est une copie. Ou alors ratée.
Remarque l’histoire d’US voile a commencé avec la copie de l’athlète

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Par la storm :

http://www.para2000.org/wings/photos/usvoiles-storm.jpg

Bon encore une fois quand on dit copie… On va plutôt dire inspiration

ouah, le vario a 6000F, soit environ 900 euros, ramene tout ca au debut des annees 90 (je sais pas trop, mais en argent actuel ca ferait sans doute un bon 1500 euros) :affraid:

ca coutait un bras le parapente a cette epoque, ou c’etait juste l’electronique qui faisait mal au porte-monnaie???

Un grand cru, resté dans les mémoires des pyrénéens et des vosgiens qui avaient fait irruption dans cette finale grâce à l’implosion du système de sélection (du fait d’une météo très peu coopérative) - Peu de choses ont changé depuis dans la gestion de cette sélection -

Du côté des pilotes, ils ont… pris un peu de poids !

Tous… non!

Un petit toulousain irréductible se maintient sur les rails (photo page 7) contre vent et marées - Petit par la taille mais grand par le professionnalisme - Salut Marc !

Une grosse pensée aussi - cette fois douloureuse - pour Laurent Combes, leader généreux, cathare et charismatique qui est resté intact… dans nos mémoires - Bons là haut vols Laurent en nous attendant ! -


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Ouah, la moquette de St Hil… sans la moquette ! :shock:
Remarque, c’est un peu comme en ce moment ! :mrgreen:

moi j’aimais bien surveiller les sectors 1 il n’ y avait qu’a regarder ses plumes pour savoir ou tourner. :mdr: :mdr:

hein phiphi ?
guy

Avec la North Sails Revolution, Robert Graham, voilier expérimenté mais aussi compétiteur parapente, initiait une famille d’ailes dont l’assemblage et les qualités de vol confirmait l’adage : “ce qui est beau vole bien”

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Il n’y avait qu’à regarder au sol le soucis avec lequel était conçu les assemblages, l’absence des plis grossiers qui boudinaient ces contemporaines et surtout LA maniabilité qui fit la réputation d’ADVANCE. Il faut dire que Robert Graham n’a jamais sorti une voile dans la précipitation, peaufinant, comparant, testant dans toutes sortes d’aérologies pour obtenir des compromis touchant presque la perfection

Presque parce que depuis la Revolution de 1988 jusqu’à la Sigma 2 de 92 et ses énormes renforts de Dacron ourlés de Mylar, le gonflage était… “technique”
En clair, sans brise, vent ou pente soutenue, ça gonflait mal!


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Cette paresse se retrouvait à basse vitesse où les ailes s’enfonçaient irrémédiablement (surpris par un gradient, il valait mieux se préparer à une bonne roulade avant)
Mais une fois amenées à leur bon régime de vol, elles ont incarné de véritables surfs dansant dans la masse d’air, réagissant avec précision à la moindre sollicitation des commandes, se positionnant à la demande en roulis comme en tangage, comme suivant la volonté du pilote qui progressait à grand pas s’il acceptait de se mettre au tempo de sa partenaire de danse
Dans le cas contrainte, maintenue à trop basse vitesse ou pour une charge alaire trop faible, elles devenaient rétives, les bouts d’aile des Sigma se chiffonnaient sans cesse, le bord d’attaque des Omega flappait et les ailes “saluaient” les erreurs de pilotage des pilotes pas au niveau de leur destrier

Effet collatéral : on ne s’endormaient pas sous ces ailes qui n’étaient pas des bêtes de somme à soaring interminables mais des chasseuses de thermiques !
Alors que la majorité des pilotes "bourrinaient en accroissant leur masse musculaire au fil des vol (Athlete!), les ailes de Robert Graham étaient conçues pour être pilotées du bout des doigts - Pas étonnant que ces ailes aient été si appréciées par nos féminines : Elizabeth KNAFF, Nanou BERGER pouvaient rester en l’air autant que leur vessie le leur permettait pendant que l’acide lactique rongeaient les bras musclés de ces Messieurs !

Ces voiles étaient bien équipées. L’accélérateur à plaquette des Sigma était un joli montage d’aluminium permettant de bénéficier d’un bonne plage de vitesse que l’on pouvait associer aux oreilles pour descendre rapidement si cela était nécessaire et d’autres manœuvres nouvelles.


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Xavier Remond dont ont été médiatisés par Ushuaia les exploits en Namibie, dans son duel à distance avec Ulli Weismeier pour la quête du record mondial de distance en parapente

Mais paradoxalement, ce n’est pas vraiment un souvenir de vol qui est le plus vif dans ma mémoire mais plutôt l’apprentissage de l’impact qu’a ce sport sur notre entourage qui est bien plus grand que le cercle de nos proches.

Ce beau dimanche d’été, j’achevais un beau vol thermique en montagne dans un vallon sauvage sur le versant nord des Pyrénées. Parvenu vers 13h00 haut au dessus du village où ma mère avait été institutrice, plein de confiance, je m’essayais à une toute nouvelle figure que je n’avais jamais vu faire ailleurs que dans les magazines spécialisés : la descente aux “B”

Après un premier essai timide, j’y allai franchement et répétai la manœuvre en pleine confiance. Comment pouvais-je penser alors que des dizaines d’œils suivaient émerveillés à la jumelle puis… totalement angoissés mes évolutions, me voyant dégringoler du ciel, s’attendant à ce que je m’écrase d’un instant à l’autre… Un premier m’avait aperçu et identifié (lors d’un précédent vol) et c’était ainsi un groupe d’amis qui m’ont accueilli au sol…

Il leur a fallu pas mal de self contrôle pour se retenir de ne pas me mettre des coups de pied au cul quand je leur ai expliqué que tout cela était volontaire !

La Sigma a ainsi été la voile la plus formatrice que j’ai piloté, autant techniquement qu’humainement. Et je n’ai jamais oublié cette leçon: on n’est rarement seul dans le ciel et nous devons nous y comporter avec humilité et respect, pas comme des “trompe-la-mort”.

Mais ça c’était avant…

Avant l’acro et les siv improvisés tous les dimanche et jours de fêtes sur tous les sites en vue

Aujourd’hui, qui se préoccuperait d’une voile en vrac ou encore sur la tranche à quelques dizaines de mètres du sol ?

Évolution ?

Nônooon !
=> REVOLUTION ! :mrgreen:

:speedy: 'Tain Man’s j’allais la faire…

Quand Nova sort la Nova Phantom, le temps parait déjà loin où Hannes Papesh traçait dans sa cuisine le bord d’attaque de sa première aile autour d’une assiette !

Même si quelques designers de renom allaient quelque temps faire de la résistance, l’avenir était là : concevoir plus rapidement une aile et prédire de plus en plus précisément les caractéristiques allaient être les objectifs des “geek” du parapente.

Avec son esthétique unique, nous entrions de plein pied dans l’ère de la conception assistée par ordinateur.

Mais nous allions aussi bien vite toucher du doigt les effets de l’élévation des allongements et l’augmentation des surfaces concourraient à une inertie accrue en virage, un maniement au sol délicat, des réouvertures difficiles - Avec l’aide de ses pilotes metteurs au point Toni BENDER et de Hurs Haari, Hannes allait réussir a en contenir les effets, grâce notamment le choix de matériaux de pointe : tissu légers et suspentes Dyneema de très faibles diamètres

Ceci n’alla pas sans hypothéquer la durabilité, d’autant plus qu’un calage de profil très cabré (pour tempérer les abattées et amortir les départs en autorotation) la rendait sensible au parachutage, en particulier quand il s’agissait de reconstruire l’aile après une fermeture importante : le contre à la commande était prohibé près du sol si l’on ne voulait pas se retrouver par terre ou dans les arbres faute de jamais pouvoir réouvrir l’aile

La bonne attitude en thermique était de garder de la vitesse en virage et maintenir toujours un pied sur l’accélérateur, les performances exceptionnels en taux de chute permettant de moyenner efficacement en conduisant de grands huit le long de la pente jusqu’à ce que l’on soit bien dégagé du relief - là seulement, on pouvait enrouler en sécurité -
Mais là où la Phantom surpassait toutes les autres voiles contemporaines (CX2, ZX, Voodoo, etc.), c’est sur sa plage de vitesse
D’autant que l’accélérateur permettait en tirant les “B” avant d’abaisser les “A” de passer d’un profil très porteur à un profil biconvexe - une modification simple à effectuer permettait d’accroitre encore ce potentiel vitesse en abaissant ensuite les “C” à 50% des “A & B” ensembles

Restait seulement à améliorer le roulis pour pouvoir centrer les thermiques les plus rugueux, dans lesquels il n’était pas rare de décrocher la plume, voire de monter carrément en parachutal :o
Ce fut solutionné de deux manières :

  • la première option fut celle que l’on retrouvera ensuite sur la Phoenix, intermédiaire performante du même constructeur : monter une ligne courte entre la première patte d’oie de cuillère (en plume) et un ancrage des “A”. La triangulation ainsi formée permettre d’attaquer fort en plume tout en empêchant de freiner à l’excès l’extrémité de l’aile (en bloquant l’action de la commande sur cette zone), le volet médian continuant à se déployer avec l’abaissement de la commande - Elle est illustrée dans cette vidéo : http://vimeo.com/67464421

  • la seconde option était de réduire la taille des grands stabilos triangulaires qui achevaient si élégamment l’ellipse parfaite que formait la Phantom

C’est cette seconde option que Hannes conseilla à Andrew Smith et Alex Louw pour affronter le championnat du monde de Saint-André des Alpes : ils les supprimèrent carrément et battirent ainsi l’hiver suivant le record mondial de distance en parapente, avec des protos Nova… qui n’en étaient pas !

NB : A.Smith & A. Louw, tandem sud-africain de chasseurs de record, firent ensuite les beaux jours d’Apco (Alex deviendra le pilote de développement et de test d’Apco), deux personnages d’apparence si différente (A. Smith, homme d’affaire international, A. Louw un roc sud-africain) mais soudés par une indéfectible volonté de pousser leurs ailes à leur maximum, en altitude comme en distance - J’espère que nous reparlerons avec la trilogie des Astra, Supra & Xtra


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Un parapente de 6 d’allongement (considérable pour l’époque!) ambitionnait de révolutionner les étalons en matière de sécurité passive par l’application d’une innovation pour le moins étonnante dans une période ou nombre de constructeurs avaient des problèmes de vieillissement : un tissu… poreux à l’état neuf!


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Replacé dans son contexte, le tissu osmotique a été une remarquable démonstration de ce qu’une tête bien faite peut amener au parapente mais aussi des limites d’une démarche menée à contre sens de la demande du marché : contemporaine des Nova Phantom, Up Flash, Apco Supra ou Challenger C, l’Osmose Course, sortie après plus de deux ans de laborieuses démarches en propriété intellectuelle et en homologation, prenait dès sa mise sur le marché un train de retard en matière de performances et d’esthétique.

Elle avait aussi eu le tort d’avoir voulu avoir raison contre la surenchère en matière de performance et de vouloir prescrire au ventre mou des pratiquants de loisir un produit singulier, un comportement déroutant dans certaines phases du vol, le prix à payer pour bénéficier des caractéristiques du tissu osmotique : sûr, amorti et prédictible, surtout par rapport aux rodéos subis par les pilotes de test sur pas mal de machines de sport de l’époque. Ce fut rédhibitoire du point de vue commercial.

Merci Paul karma+

Je me régale :forum:

guy

elles sont pas dans l’ordre crono mais je les est vraiment aimées

J’ai eu aussi la Rainbow, une taille malheureusement un peu trop grosse pour moi, et je me suis aussi régalé sous la XXX, une voile qui nécessitait d’être confiant tout en étant vigilant, avec un pilotage mesuré.

Prisma, alors… raconte nous…


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[i]A SUIVRE : LES AILES GÉANTES (FALHAWK APEX MESH & X, EDEL ZX BUCHER, UP KATANA FR, Etc.)

A vos cassettes ![/i]