emport du parachute de secours en vol rando?

Bonjour,

On peut peut-être se tutoyer, c’est plus facile sur ce forum…

En matière d’âge, il est vrai que j’ai changé de dizaine pas plus tard qu’hier et que cela fait quand même un drôle d’effet.
Mais il vaut mieux y arriver et comme la santé va (de nouveau) bien, je ne vais pas me plaindre ! :dent:

:trinq:

Marc

[quote]http://www.samzed.com/Parapente/MontBLanc2010Index.htm
[/quote]
C’est vrai que c’est un truc à l’ancienne, il y a 70 ans de ça les Palois partaient grimper au dessus de Gourette à vélo de Pau jusqu’à Gourette (un truc qui s’appelle l’Aubisque avec les treuils de l’époque et le matos de grimpe sur le dos…)
Ledormeur (qui portait mal son nom) est connu pour faire le Balaïtous à pied en partant… d’Argelès Gazost 2800 de déniv sans compter les km. Un des vieux challenges pyrénéens c’est en partant de Gavarnie enchaîner mont Perdu, Vignemale et Balaïtous en moins de 24h et sans hélico ni voiture, ça serait d’ailleurs un joli challenge (bien plus facile qu’à pieds) à faire en vol rando.

Non, non. Ce n’est pas ça le truc.
Le truc c’est que ces foules de sportifs, en plus de leur travail salarié, en plus de leurs autres activités et en plus de s’être nourris par eux-mêmes et à leurs frais, consacrent beaucoup de temps à dégrader de l’énergie. C’est donc sur ces moments d’activité sportive volontaire qu’il faudrait pouvoir brancher des dynamos… En ville, dans les salles de sport ça se conçoit, non ? En revanche pour tous ceux qui marchent, courent, nagent, grimpent, portent du poids dans la nature, je ne vois pas trop… Moi ça me peine toute cette énergie qui part en chaleur qui ne peut même pas être utilisée à chauffer des logements !

Pour rejoindre ce que dis Marc, ce qui me choque, c’est de devoir d’enquiller autant de dénivelé pour trouver un départ de cross sérieux permettant de dérouler des kilomètres…

A part cas extrême l’été où les basses couches sont super stables et qu’il faut monter par exemple au dessus de 1000-1500m pour espérer partir en XC, je vois pas bien l’intérêt.
Par exemple, ce serait monter à la Dent de Crolles depuis Lumbin, soit 1800m de D+, avec du matos de XC sur le dos…
Y’en a qui le font… Mais la plupart font de la navette jusqu’au Col du Coq.
Tu peux faire 2000m de D+ en partant de Grenoble pour monter à la Croix de Chamrousse, mais à quoi bon ? Vu que l’on peut reposer aisément à Chamrousse même, autant aller s’y garer… Le défi sportif à ses limites, quand il devient un exercice qui tourne au grotesque.

Je n’ai fait qu’une fois la dent depuis le bas, c’est affreusement long, il m’avait fallu près de 4h de mémoire avec du matos réversible et une aile allégée (environ 10-11kg de matériel). Des copains traileurs mettent moins de 3h pour les 1800m.

J’ai conscience de ma médiocrité sportive je vous rassure, mais je reste quand même dubitatif sur les chiffres avancés par certains. Et surtout le fait que ce soit très fréquent qu’on ait à fait 1000 ou 2000m de D+ pour partir en XC… La majorité des gusses que je connais et qui aime crosser depuis des décos sauvages le font après une marche moyenne entre 500 et 1000m de D+ maxi…

Boaf ben chacun son truc, perso je trouve intéressant de faire un effort pour “payer” son vol.
Tu trouves ça grotesque, ben pas tellement plus que se faire amener sur un deco en navette, preparer la exoceat et la lame et faire le tour du lac d’annecy…

Je sais bien que monter des gros dénivelés ne sert à rien, mais qu’est-ce qui sert au final?
En outre, quand je pars sur une belle journée marche et “beauvol”, j’utilise les transports publics, le départ de marche dépend un peu de l’arret de train ou de bus. Avec ce moyen, j’apprecie en plus d’avoir une faible empreinte. Les raleurs diront que je produis davantage de co2 en marchant :wink:

Et puis on peut aimer bouffer du D+ pour le plaisir de bouffer du D+ comme on peut aimer pêcher la truite à la mouche alors qu’à l’eau de javel c’est bien plus efficace!

Sans parler des explosifs, un boum = truites au BBQ pour 10 ! :clown:

Moi aussi je comprend tout à fait cette envie de faire une bonne balade avec du D+ et ensuite tenter un peu de distance. Ça fait deux activités dans la même journée et ça met un peu de sport dans cette activité de feignasse :pouce: c’est pour ça que la Diamir existe d’ailleurs :bisous:

[quote]Sans parler des explosifs, un boum = truites au BBQ pour 10 !
[/quote]
Ouais mais question discrétion y a mieux!

hello,

Pour revenir à la question posée, j’ai répondu non car je n’emporte pas de secours, pour les vols rando. Les raisons ont déjà été présentés par d’autres.

C’est vrai aussi que, pour l’instant je n’ai pas investi pour équiper ma sellette Easiness2 sur laquelle j’ai l’air-bag avec tiroir pour le secours (utilisée avec la PI2).
J’ai pris cette option plus dans l’option de pouvoir aussi utiliser ce matériel pour les voyages, surtout si je prends l’avion, où je ferai aussi des vols sites avec d’autres pilotes et, pourquoi pas … , un peu de distance. Donc pas dans les mêmes conditions météo que les vols rando.

A+

merci Maurice de recentrer le débat :wink:
bon vol !

EQuipement Vol rando, Vol bocal:

Aile Jomo ozone 3.8 kg
Sellette gin yéti réversible 1.1 kg
Air bag GIn 0,3 kg
Secour Angel ozone et container Néo 1,5 kg

Une aile safe , une sellette tres confort (vol de de 10’ à 3 heures), et deux éléments de sécu, pour un ensemble de vol de 6,7 kg.
Un casque montagne, le camelbag, trois OVOMALTINE et la plume+goretex
… :ppte: :ppte: :ppte:

Ce sont des poids réels pesés ou les poids constructeur annoncés ?

Car on est toujours surpris du poids réel du sac complet, alors que sur le papier on a calculé nettement moins.

Petit jeu du jour, vu qu’il pleut, peser tout le matos et comparer !

La Pi2 23m² en élévateurs standard est annoncé à 2,9kg (+/- 100g dixit advance).

En réalité elle fait 2950g, sauf que c’est l’aile seule. Si tu ajoutes son petit sac de compression c’est 100g de plus et le petit sac des élévateurs (franchement inutile à emporter) c’est encore 18g de plus :clown: . Donc au total j’emporte 3050g.

Les gens pèsent souvent la sellette nue.

Ma radical 3 + sac en taille S/M est pesée à 1774g annoncé à 830g (sellette) + 960g (sac airbag) soit 1790g. C’est 16g de moins en réel.

Seulement cela ne comprend pas ce qu’on y ajoute dessus, élévateurs de secours, accélerateur, éventuellement un cale pied…

Sur mon Escape 2, je me suis quand même rendu compte qu’en plus de la sellette nue, je portais :

  • Elévateurs secours + 2 maillons rapides aux épaules : 240g
  • Cale-pied (indispensable dans mon cas pour bien rentrer dans l’escape qui était un peu étroite) : 130g
  • Accélérateur simple barreau alu, avec de la cordelette assez épaisse : 82g

Soit un surplus de 450g que je n’avais pas imaginé !

Actuellement je considère donc :

  • Aile avec son sac de compression : 3050g
  • Radical 3 avec airbag : 1774g
  • Secours Turnpoint Incase avec container ventral et un maillon rapide : 1379g
  • Elevateurs secours dyneema : 60g
  • Accélérateur light de la pi2 : 38g

Soit au total 6301g réel.

J’avais été surpris de constater un gros écart entre mon ancien matos pesé et calculé. Cela ne tenait pas compte de tout ce qu’on embarque à coté et qu’on pèse jamais (une sangle de voile, un accélérateur un peu lourd, des maillons…). Un simple maillon rapide carré de 5mm c’est 40g !

Bon alors on peut en rire et ironiser sur ces quelques grammes grappillés par ci par là, mais c’est comme sur un budget. C’est toujours par des petites économies qu’on fini par avoir plus à la fin du mois et pour le poids c’est idem.
Si l’on commence à négliger le poids des petites choses, on fini vite avec un sac de 15 kilos en randonnée. Idem sur un vélo ou par négligence on garde des pièces lourdes pour un pseudo confort à l’usage !

Vive le light ! :slight_smile:

Une anecdote véridique
Un groupe de camarades de club monte à pied vers les crêtes d’une station de ski en sommeil avant les premières cutes de neige

Le sujet de discussion, pour ceux qui arrivent à garder leur souffle tourne autour du développement d’ascendances en cettecfin octobre ou pas un souffle d’air ne se manifeste

A un moment, la discussion s’oriente vers l’utilité du parachute sur une telle sortie
Certains l’ont, d’autres pas
Les premiers parce qu’il ne leur est pas venue à l’esprit de le demonter de le séparer de leur sellette et de leur voile performante
Les seconds parce qu’il ne le prennent que rarement sous leur voile montagne
On en était là quand nous commencions à cheminer en crête pour nous diriger vers le Tuc de l’Etang

Quand tout à coup… un chuintement… puis comme une explosion suivi d’un déchirement dans l’air jusque la si calme

A quelque centaines devant nous, un énorme ventre sombre porteur de deux gros appendices défilait devant nos yeux écarquillés… un delta en virage aux grands angles

Cet aprés midi là, nous ne décollerions finalement qu’une heure plus tard, le temps d’oublier le passage du Mirage IV

Et nous avons changé de sujet de discussion

PS : les Mirage IV ont été retirés du service - mais je pourrais aussi vous citer l’A400 enchainant sauts de crêtes et plongeons en vallée sur le piémont pyrénéen

Ou aussi la Patrouille de France passée devant et un peu en dessous de moi dont un ailier m’a honoré d’un 360 façon “j’ai cru voir un gros minet…”

Et pour être plus explicite, retenez -si vous ne le savez déjà- que la trainée d’un avion fortement chargée génére pendant de longues minutes des turbulences qui peuvent être très dangereuses

viens t’amuser en valais, c’est un meeting aérien toute la semaine avec f5, f18, des puma… des fois ils passent très près c’est magique :pouce:

Oui le Valais c’est magique , en plus avec un peu de chance on peut y apercevoir un rhonasson en train de courir. …

On a parfaitement le droit d’emporter en vol rando le matériel LOURD qu’on utilise sur site et en cross, on a parfaitement le droit de se dauber les jambes, le dos et le palpitant, et moi j’ai parfaitement le droit de dire que je trouve ça extrêmement con.
Et réciproquement.

J’ai fait environ 400 vols-rando / paralpinisme et je n’ai IAMAIS emporté de trucs lourds, encombrants et inutiles qui ne servent à rien, par exemple de la bouffe, un secours, un casque, une radio, des instruments de vol etc.
Même pas à mes débuts, avec le matos lourd que j’avais pour voler.

Le Raid Chamois en 2008 m’a convaincue de l’impérieuse nécessité de m’équiper en matériel léger et d’appliquer la méthode que j’utilisais quand je gonflais des motos pour la compète : tout ce qui n’est pas absolument indispensable est inutile et facteur de ralentissement, de fatigue et donc de danger potentiel.
Qui prend une bouée pour passer un pont ?
Qui descend de voiture à un stop pour chouffer avec des jumelles afin de repérer un éventuel pégreleux qui radinerait à l’horizon ?
Il ne faut pas déconner.

En montagne, aller vite est un important facteur de sécurité. Aller vite permet de raccourcir les temps de montée et de descente, donc de moins s’exposer à des changements de conditions atmosphériques ou de neige, de minimiser les risques éventuels de devoir bivouaquer et se geler les noix, voire les pieds, de s’exposer à la faim, la soif, la fatigue excessive, bref il faut pouvoir aller vite.
Cela permet aussi de se ménager des moments contemplatifs quand la vue est magnifique.

C’était la philosophie de Lachenal et j’y ai souscrit dès mes tout débuts d’alpiniste. A l’époque, je cavalais, la charge à porter m’importait peu. En prenant de l’âge, avec donc une moindre faculté d’aller vite, l’absolue nécessité de m’alléger devint évidente… d’autant plus en ayant pris du gras, parce qu’il faut le monter, ce gras !

Ma référence : le sac que je vais porter pour un vol-rando, je dois pouvoir le tenir sans faiblir sur le petit-doigt bras tendu à l’horizontale… et j’ai des grands bras.
En 2017 j’ai même éliminé l’appareil photo.

Cela va même jusqu’à marcher avec des chaussures légères (les lourdes sont épuisantes) mais je ne sacrifie pas la sécurité, donc il me faut des semelles vibram et une tige qui tienne bien la cheville. Pas de “baskets” donc mais des grolles de rando. On peut devoir poser n’importe où et ce n’est pas toujours dans un pré confortable et spacieux. Ce serait vraiment ballot de se faire une entorse (ou pire) et de pourrir une saison.

Dans ma jeunesse d’alpiniste, j’emportais toujours un sac de couchage ultra-léger, un réchaud équipé et une gamelle pour faire fondre de la neige, dès que le topo indiquait 8h ou plus, tant il est évident qu’avec des conditions devenues défavorables on pouvait doubler l’horaire, donc faire un bivouac. Pour le Mont Blanc, j’ajoutais un sac Zdarsky et les instruments de navigation pour le raid à skis (carte préparée, boussole et altimètre). Maintenant, la météo est mieux connue et il y a les voiles ultra-légères pour descendre, facteur de sécurité important.
Il faut vivre avec son temps.

En vol-rando, on part le matin et on va voler en air calme, avec une voile facile le plus souvent de classe A. Je voudrais bien qu’on m’explique quels dangers on pourrait courir en l’air.
Quand les conditions sont très stables et qu’on monte décoller en altitude, là je reconnais qu’emporter un secours avec une sellette-cocon soit envisageable, mais ce n’est plus du vol-rando.

A ce propos je vais mettre en vente ma petite U-Turn (21m² / 2,6kg) pour passer à une mono-surface UFO (16m² / 1,4kg). J’ai appris à voler avec et surtout à la poser en sécurité, qui emporterait un secours plus lourd que la voile ?
:trinq:

De l’art de ressortir les marronniers; en même temps c’est de saison.

Ou on apprend que jusq’en 2017 l’appareil photo était absolument indispensable.
Après on ne sait pas pourquoi, cela a changé. Peut-être que les bras ont grandi ?

Il est vrai qu’il vaut mieux tirer le portrait que tirer le secours :slight_smile:

Il y a des contributeurs sans qui ce forum n’aurait pas la même saveur.

:mdr: :mdr:

De mon cote, apres avoir passe ces 5 dernieres annees a faire mes randos avec un sac a 3kg en ultralight 16m2, je suis repasse a un sac 7.5kg qui comporte tout mon equipement cross, c’est a dire sellette cocon skype + secours carre independance + voile Mentor 4 light 26m2.
Certes, 4/5 kg en plus, et comme je n’ai pas la meme caisse que dans le passe, ma progression n’est pas vraiment la meme, mais bon, pas de questions a me poser pour ce qui concerne le choix du matos, et si ca thermique, je peux déposer les copains et partir en cross :slight_smile:

Salut flaille ! :coucou:

Faut-il rappeler (une nouvelle fois !) que tu volais avec une Ultralite d’Ozone de 16 m² et non pas avec une ultralight ?
L’Ultralite est bien une voile ultralight (= ultra légère), mais il en existe maintenant beaucoup d’autres ! :pouce:

:trinq:

Marc

Pour ajouter un petit truc à ce sujet de discussion, avec les possibilités du matériel il y a plusieurs manière de voir le vol rando : Pour ma part je trouve des endroits où la montée est facile, inférieure à 800m de dénivelé. Je me donne le temps de monter tranquille, mon matos est light mais pas ultramégalight, j’aime prendre des photos, regarder la nature… Puis en vol, si ça monte j’en profite et je reste parfois 1h en l’air. Du coup j’emmène mon secours parce que sur une petite randonnée le kilo en plus ne sent pas vraiment, j’ai encore peu d’expérience, et qu’il est arrivé que ça secoue un peu. :vrac: Ce qui m’intéresse surtout : c’est de monter pour pouvoir voler

En revanche un type qui m’a doublé un jour avec un équipement tenant dans un petit sac qui ressemblait à celui que j’avais en allant au collège (et moins lourd en plus) qui avance vite dans une démarche sportive, pour rejoindre un déco bien au-dessus de celui où j’allais - et qui finalement fera un vol balistique sous sa petite Skin - m’a salué chaleureusement en disant un truc du genre “Tiens, je suis pas le seul à faire du vol rando” :speedy:

Voilà tout ça pour dire que déjà sur le principe de “rando” on est pas tous aux mêmes niveau d’exigence, de pratique, d’attentes, sachant qu’on peut aussi voir aussi le “vol” différement. Ce dernier n’étant pas forcément une priorité.