Ouaip, monter décoller en altitude quand c’est hyper-stable en bas n’a rien à voir avec un vol rando, c’est pour rester en l’air, au moins, et faire un cross si possible.
On ne part faire pas ce genre de vol avec une voile montagne (ou mono-surface) et une sellette string, on fait ça avec le matos habituel, y compris donc le casque, le secours, les instruments et tutti quanti.
Moi comme les autres, évidemment.
Ne mélangeons pas deux genres de vols qui n’ont pas grand chose à voir et qu’on ne fait pas au même moment de la journée, ni avec le même matériel du moins quand on est équipé pour ces deux types de vols.
Quand on n’a qu’une seule voile et une seule sellette (avec secours, donc) ce qui est le cas d’une grande majorité de pilotes, le démonter pour aller faire un vol rando de temps en temps n’aurait pas grand sens. Il vaut mieux alors, quitte à utiliser la même voile, acquérir une sellette ultra-légère qu’il ne sera pas utile d’équiper d’un secours.
Il y a aussi des pilotes taillés en hercules qui se foutent complètement de porter des charges lourdes.
Il m’arrive parfois de monter au col des Frêtes dans l’après-midi pour faire du soaring quand les conditions le permettent. C’est pour pouvoir faire aussi des vols de ce genre que j’ai pris la U-Turn (un avion) plutôt que la Masala pour mes vols-rando.
Et je n’ai JAMAIS pris une moindre fermeture sur plus de 400 vols-rando, à partir d’une bonne quarantaine de sites différents et pas toujours avant midi.
Il faut raison garder. Prendre une fermeture en vol de l’après-midi est extrêmement banal et il est bien rare que cela dégénère en sketch parce qu’on fait ce qu’il faut au bon moment. Ceux qui ont peur de ce genre d’incident tireront grand profit de quelques stages SIV, après quoi ils relativiseront beaucoup.
Prendre la voile sur la gueule voire sur les genoux dans un cisaillement féroce n’arrive pas tous les jours, et JAMAIS en vol-rando.
Oh et puis zut, j’en ai marre de ce sujet, marre d’écrire pour le roi de Prusse. La peur est irrationnelle et céder à la peur finit par faire abandonner l’activité. Je suis fatiguée de prêcher dans le désert.
