Encadrement et sécurité, message important !

Mais j’ai justement signalé dans mon message que, contrairement à la position que Laurent et moi avions affirmée (existence d’une enquête fédérale systématique en cas d’accident mortel), tu connaissais un contre-exemple (accident mortel sans véritable enquête fédérale).

J’en ai pris acte et je l’ai dit dans mon message.
On va s’arrêter là sur ce point précis.

Marc

Moi ça fait longtemps que j’ai arrêté !
Le passé c’est le passé et le sujet du post est, me semble-t-il plus important.

A+
L

Bonsoir,
je vais d’abord répondre à Marc.
Ce coup-ci j’espère bien me faire comprendre et je ne veux surtout pas que çà parte en prise de tête car j’aimerai vraiment que les accidents qui peuvent être évités le soit, et ceci quel que soit les opinions ou les convictions de chacun. J’essaie donc de participer avec intelligence.
Je vais exposer dans le détail ma façon de voir les choses en espérant qu’elles puissent servir à des pilotes en augmentant leur “expérience virtuelle”.
D’abord la qbi; je l’avais déjà écrit sur ce forum ; j’ai appris beaucoup, j’ai appris très bien, j’ai engrangé des objectifs et des méthodes pour continuer à progresser et je m’en sert encore aujourd’hui. De plus j’ai eu la chance d’avoir un formateur qui est un fignoleur, un puriste méme, pour tout ce qui concerne la technique, donc super la qbi pour la propulsion de mon niveau vers le haut.
Par contre, pour la prévention d’accidents et bien je trouve que c’est très faible. (Le seul point positif c’est qu’on m’a mis dans des situations que je ressentais comme au-delà de mes capacités et çà m’a fait ressentir “la facilité” avec laquelle on peut se faire bien mal en bi-place pour juste une petite co…ie. Cela m’a donc, bien sûr, incité à être très prudent), mais franchement je n’ai pas aimé.
Donc la formation qbi que j’ai faite allait dans le sens d’une augmentation de la compétence technique, ce qui est très bien et nécessaire, mais cela ne suffit pas pour baisser le risque.
A une époque, ceux qui tentaient le K2 en technique alpine avaient une chance sur quatre d’y laisser la peau. Et pourtant, crois-tu que ceux qui le tentaient étaient des touristes incompétents qui partaient le faire avec des tongs ?

C’est bien là qu’il faut que m’explique, sur l’approche du biplace associatif.

Je n’ai pas la même approche que les personnes qui m’ont formé pour la qbi. Monter le niveau technique n’évite pas les accidents. Ce qui évite les accidents c’est avoir conscience de son niveau au jour J, avoir conscience des conditions ou plutôt de l’environnement au sen large, en déduire sa marge et par là même le niveau de risque encouru en cas de vol… et c’est tout. Comme c’est complétement subjectif, que c’est difficile à faire pour un pilote (je pense que certains n’y arrive jamais) et encore bien plus difficile pour un juge qui doit évaluer la situation dans laquelle se trouve le dit pilote, le juge en question note le niveau. En effet comment pourrait-il faire autrement ? Il faut bien qu’il s’accroche à des critères objectifs sous peine de se faire accuser de ségrégation arbitraire.
La qbi valide donc un niveau technique ou guère plus et un pilote normalement constitué psychologiquement va peu -être se servir de ce niveau pour faire la démarche que j’ai décrite plus haut, peut-être seulement, s’il la fait il peut aussi se tromper vu le caractère particulièrement subjectif du problème. Il peut aussi se dire le jour ou il à la trouille mais qu’il ne veut surtout pas l’avouer à son passager encore moins vaillant que lui, que s’il a la qbi c’est qu’il est capable, qu’il est fort, que des gens compétents lui ont confirmé son aptitude, au lieu d’essayer tout connement de comprendre pourquoi il a peur.
Donc, après avoir fait des biplace dans « le cadre ou on me l’avait appris », j’ai conservé toute la technique au sens large mais j’ai profondément modifié la manière dont je pratique le biplace, et surtout la manière d’appréhender l’activité.

Première chose ; Le biplace associatif, c’est pour faire voler ses amis et sa famille non ? Pourquoi faire voler des personnes que l’on connait que moyennement ou parce que c’est le copain du copain ? il y a les bi pro pour çà !

Deuxième chose ; C’est des personnes pour lesquelles on a de l’estime, pourquoi ne pas être complétement honnête et tout leur dire. Tu penses que c’est le cas ? Alors pourquoi on me rabâche qu’il a des choses à éviter de dire à son passager, qu’il ne faut pas montrer son inquiétude et gna gna gna et gna gna gna. C’est certainement la pratique de l’escalade qui m’a appris à avoir des relations saines ; ceux qui ont fait des grandes voies engagées savent bien que ce qui compte dans une cordée c’est la qualité des relations, bien plus que l’écart de niveau.
Alors le vol bi avec un(e) ami(e) ou un parent je le prépare, j’explique d’abord que je ne fais pas faire un tour de manège et que si c’est cela qui l’intéresse je lui offre un vol pro. je prends en compte que ce ne sera pas demain et je fais comprendre qu’il y a des choses à faire en amont. Après j’explique que si je le fais voler c’est pour lui faire partager ma passion et que plus il saura de choses plus le vol lui plaira, plus il comprendra de choses et plus il en profitera (et c’est vraiment comme çà que çà se passe !).Après j’explique les rudiments du parapente, que voler c’est difficile, que çà peut-être très dangereux si on ne maitrise pas les choses mais que c’est sûr si on pratique dans les règles de l’art. Qu’il ne faut rien rater du vol parce que c’est un truc merveilleux et rare.

Bref, je bande l’arc, et çà marche à merveille.

Petit à petit j’amène mon passager au gonflage. J’ai établis un document de 2 pages pour la formation des passagers. Tous ceux que j’ai fait voler avec cette méthode l’on lu et relu (chose que je n’aurai vraiment pas cru si on me l’avait dit …) Suivant le passager je fais la séance de gonflage avant ou après la transmission du doc. Une autre chose que je n’avais pas prévu ; presque tous les passagers prennent beaucoup de plaisir à faire des gonflages, du coup çà m’amuse pas mal moi aussi, au point d’en faire plusieurs avant le vol, pas pour monter le niveau mais simplement pour s’amuser.
Il y a des choses que j’impose et auxquelles je ne déroge plus comme par exemple le vol ne sera jamais le même jour quelque-soit les circonstances (une nuit pour intégrer c’est un minimum), et je ne fais plus voler un pote ou une jolie fille sans la séance de gonflage (sauf si c’est un pilote bien sûr, mais dans ce cas c’est une autre activité).
Dans la pratique, j’ai un voile solo un peu usagée dédiée spécifiquement à cette activité de gonflage et j’ai confectionné des élévateurs en corde qui me permettent d’ajuster les longueurs. Je règle court à très court pour le passager de manière à ce qu’il soit pris en charge par l’aile et court pour moi pour qu’on se marche dessus, ceci pour travailler la syncro des déplacements et particulièrement le recentrage qui est faisable en bi à la condition de s’y entrainer. Le recentrage peut rattraper un incident, ce qui constitue un atout pour la sécurité. je règle long pour moi long si je veux que mon passager ne ressente que la voile. J’ai mis aussi des rallonges + deux autres ganses sur les commandes.
J’apprends à mon passager à mettre sa sellette seul et à s’attacher aux écarteurs lorsque je tends la boucle (je fais un contrôle bien entendu et je lui dis, comme en escalade, que le double contrôle est toujours plus sûr), j’explique qu’il y a un moment de vulnérabilité lorsqu’un seul des mousquetons est connecté et pourquoi.
Il m’est même arrivé de donner un secteur angulaire pour le cap et de demander à mon passager de courir dans la direction perpendiculaire à l’aile après mon top et suivant la capacité de mon passager et les conditions météo, ce qui fait halluciner les parapentistes environnants quand ils voient le passager lever la tête pour regarder l’aile.

Donc Marc, comme tu peux le constater :

  • je n’applique pas ce qui m’a été enseigné ou plutôt je n’applique pas que ce qui m’a été enseigné lors de ma formation biplace (et je prends des libertés qui me seront reprochées en cas de carton). De plus je suis complétement hors cadre. Quand je vois des biplaceurs associatifs faire voler des personnes qu’ils connaissent à peine et que je constate une communication quasi inexistante ; quand tu poses une question au passager sur le vol il ne se rappelle de rien sauf que c’était bien et qu’il a réussi à le faire (?..!), je suis bien content de ne pas participer à ce truc et je n’en comprends pas l’intérêt.
    -Je pense être seul mettre en œuvre ces méthode car je n’ai jamais vu faire comme moi ni entendu qu’un autre biplaceur faisait comme moi ou simplement penser comme moi.
    -j’affirme, avec le recul que je peux avoir, que mes pratiques en bi associatif sont sécuritaires sur les bases suivantes :
    1 J’ai beaucoup, mais alors vraiment beaucoup moins de ces petites alertes qu’on a et auxquelles on doit être attentif sous peine qu’il se passe quelque chose de plus grave si on ne veut pas les voir.
    2 Je n’ai plus d’appréhension avant de voler en bi, et n’ai que rarement de surprises entre ce que j’avais prévu et ce qui se passe.
    3 Je fais toujours des déco biens maitrisés, contrairement à ceux que je faisais quand j’avais un passager aux réactions non prévues et non synchronisées.
    4 Mes passager me font parfois remarquer des choses que j’aurai du voir ou prévoir (et là çà commence à être grave, si ça continue c’est eux qui vont piloter…).
    5 Je vole avec des passagers qui ont plus de ressources que les passagers « classiques » ce qui constitue, en cas de d’imprévus, un atout que les bi placeurs ont tort de sous-estimer (décharger l’aile, sortir le train etc…)
    6 je prends énormément de plaisir à pratiquer ainsi. Et être dans de bonnes conditions psychiques augmente nettement les capacités psychomotrices, ceux qui ont passé le plateau du permis motos après 2013 le savent bien.
    Ensuite je ne mets pas en doute la formation biplace pour le contenu formation technique, mais c’est vrai, je me pose des questions sur sa capacité à réduire les accidents et c’est pour cela que j’ai « divergé ».
    Seulement je suis tout seul à faire comme çà, alors pour une étude statistique, seule valide pour convaincre, (et surtout pour convaincre des assureurs), je reconnais que mes arguments manquent de poids, mais j’ai vraiment l’impression de prendre moins de risques.
    Ttoff :
    J’ai partiellement répondu dans ce qui est ci-dessus.
    Je transmettrai les détails, mais pour ce soir, je vais aller me coucher car çà commence à faire tard.

@ La Cigale, si je ne volais pas déjà, c’est avec toi que je voudrais faire un Bi. (ou avec une superbe déesse)

Des le postulat il y a une méprise qui explique la suite de ton raisonnement, la qualification biplace associatif n’est pas une qualif “biplace copain” ou “biplace famille”, l’objectif est de faire découvrir à des quidams.
Tu ne connaitra jamais le plaisir de rencontrer un promeneur qui vient te voir avec des étoiles dans les yeux et à qui tu va dire "voulez vous faire un vol ? ", c’est un choix mais c’est dans ce but que la formation bi est prévue, pas pour faire voler uniquement belle-maman :wink:

Quand aux pro, si ce promeneur n’a pas l’argent pour se le payer ou mieux si c’est un autochtone d’un pays défavorisé c’est encore plus gratifiant.

Ha pas du tout. Ca ça relève de ta vie privée et familiale, pas besoin de passer par l’associatif pour ça.

Pour le reste, lire brandi ci-dessus qui résume bien la chose.

@ La Cigale, je suis totalement d’accord avec toi quand tu écrits :

[quote]Ce qui évite les accidents c’est avoir conscience de son niveau au jour J, avoir conscience des conditions ou plutôt de l’environnement au sen large, en déduire sa marge et par là même le niveau de risque encouru en cas de vol…
[/quote]
Pour le reste je suis plus dubitatif.

Non pas que ta façon de faire ne soit pas efficace dans le cadre que tu re fixe, au contraire je crois volontier que tu "décolle"plus en sécurité que nombre de biplaceur. Mais car il y a un mais ; Ce cadre n’est définitivement pas celui dans lequel la très grande majorité des biplaceurs associatifs souhaitent pratiquer et cela me semble tout à fait normal. Et évidemment ce cadre très contraignant et de fait restrictif ne peut en aucun cas répondre à la demande des biplaceurs-Pro. Il y des réalités économiques qui si elles ne doivent pas devenir des sources d’insécurité, se justifient pleinement.

Mais Brandi le resumer déjà très bien.

Enfin si ta “methode” génère un plus en fiabilité/sécurité au décollage, cela ne règle en rien la question de tous les accidents qui arrivent après le décollage, en vol voire à l’atterrissage.

Pour autant tu est totalement dans le juste et tu as certainement une pratique biplace très sécuritaire si en tout lieu et tout moment ; tu t’applique à respecter ta réflexion cité plus haut ; Ce qui évite les accidents c’est avoir conscience de son niveau au jour J, avoir conscience des conditions ou plutôt de l’environnement au sen large, en déduire sa marge et par là même le niveau de risque encouru en cas de vol…

Perso j’essaye, je dis essaye car force m’est d’avouer que j’ai connu mes dérives/loupés heureusement sans conséquences, de me contraindre à cela ; de mener avant chaque vol, une reflexion intérieure sur quel pilote suis-je aujourd’hui et comment se situe t-il au vu des conditions du jour et de son ambition.

J’essaye de le faire autant pour mes vols solos que pour mes vols biplace et pour ces derniers, je rajoute une inconnue supplémentaire dans l’équation : le pasager.

Entrainer sa “conscience” (et avec elle tous les facteurs humains/non-techniques) à bien travailler et aussi voire certainement plus important que d’entraîner nos capacités techniques.

J’ai assisté ce weekend à Millau à une réunion sécurité organisé par le CDVL de l’Aveyron sous l’égide de son Président Jean-Jacques Cantagrel et ou Alain Dedieu et Jean-Jacques Dousset, tous deux CTN à la fédé, sont intervenus. Ce dernier nous a présenté une information intitulée : “3 cerveaux, 1 accident”.
Et je peux vous assurer que dans l’assemblée cela a, au-delà de l’intérêt pour une intervention très intéressante et sympathique, suscité des réflexions de chacun sur soi-même et sa manière personelle d’aborder le vol.

Bravo et merci à eux ! :bravo:

Je ne peux que vous conseiller si une telle réunion se tient près de chez vous, d’y aller. On y apprend des choses intéressantes et très utile et on y apprend surtout sur soi-même. Bref comme un SIV sans risque de se mouiller sauf s’il pleut et qu’il faille rentrer à la maison à pieds (ce ne fût pas le cas)

:trinq:

mmmmmh Pas tout à fait !
Quelque soit l’appareil volant (en vol libre), il faut avoir une assurance en RCA qui couvre la pratique… du biplace dans ce cas-ci.
Le fait de voler avec la famille ne dispense pas d’avoir une assurance.

En revanche aucune qualif n’est obligatoire pour autant qu’on ait une RCA.

A+
L

la cigale, je suis heureux que ta qbi est été formateur techniquement mais il est clair que ce n’ai vraiment pas toujours le cas !!!
la ou j’ai fait ma qbi, beaucoup sont d’accord avec moi, mise a part profiter des navettes, on a pas appris grand chose, d’ailleurs il n’y a pas eu un cours de théorique seulement des enchainement de vol ou en plus je devais venir avec mes passagés…
pour la technique je l’ai clairement fait seul!
maintenant le système de qbi a changé, je peux pas te dire si maintenant c’est mieux avec ce moniteur.
par contre j’ai fait un recyclage bi, et j’en referais un surement car c’est toujours interessant a faire !

Ben je ne disais pas le contraire.

Juste pour me faire une idée tu fais combien de bi par an la cigale?

Merci à La cigale pour son message long et détaillé.
Comme je ne fais pas de vols biplace je n’ai pas de remarques précises à apporter à son intéressant message concernant la façon dont il pratique l’activité.

Le mot “biplace associatif” (bénévole et sans rémunération) est signalé pour le distinguer du “biplace professionnel” (avec rémunération).
Il n’implique pas automatiquement une activité associative au sein d’un club par exemple.
Un pilote qualifié bi peut acheter une voile biplace et ne voler qu’avec des membres de sa famille et des amis proches ; il s’agit bien (dans les statistiques fédérales) de “biplace associatif” !

Exact, mais encore faut-il trouver une assurance RC biplace qui ne demande pas au pilote de posséder la Qbi fédérale FFVL ! :grat:

Par exemple la FFCAM et la FELA l’exigent pour assurer les vols biplace.
Pour “Le Vieux Campeur”, je ne sais pas…

Il n’est vraiment pas certain (?) que l’on puisse trouver un assureur qui couvre la RC biplace parapente sans demander de vérifier la compétence du pilote pour cette pratique et la qualification biplace FFVL est la seule référence en France permettant d’assurer que le pilote a bien suivi (et obtenu) la formation nécessaire.

Je crois vraiment (mais je me trompe peut-être ?) que de fait la RC biplace et la possession de la Qbi fédérale FFVL sont indissociables (même si les textes n’imposent que la possession de la RC biplace).

:trinq:

Marc

Exact
Désola, après relecture, ça s’adressait à La cigale

A+
L

Ben y’a s’autres fédés.
D’autres qualifs

Je pense qu’un anglais pourrait voler en France avec sa qualif et son assurance… Par exemple

A+
L

Exact !
Je faisais allusion dans mon message aux pilotes français.
Existe-t-il en France une autre qualification biplace que celle de la FFVL ?

Marc

A ma connaissance oui, mais je ne veux pas militer pour !
A+
L

Bonjour,

En qualification biplace il y a aussi celle de la FFP (fédération française de parachutisme), qui semble plus longue à obtenir car son obtention est en formation continue, et révisable si le biplaceur ne fait pas suffisamment de vol.

A+
Eric

Je ne savais pas que la FFP proposait une qualification biplace !
Merci pour le renseignement, mais j’imagine que l’immense majorité des parapentistes n’est pas concernée dans la mesure où je crois qu’il existe peu de parapentistes licenciés à la FFP.

Il ne faudrait pas que ce fil se concentre sur ce point.
Je rappelle qu’il est dédié à la lettre aux encadrants envoyée par la FFVL.
Ce document essaye de voir comment on pourrait faire baisser l’accidentalité dans les pratiques encadrées (vols biplace et aussi autres pratiques).

Marc

Bonsoir à tous,

Brandi ; oui l’objectif qbi associatif de la Fédé est peut-être un poil ambitieux et c’est entièrement vrai, je ne connaîtrais jamais la joie de faire voler un inconnu qui me le demande, je n’en prendrai jamais le risque et pour cela d’ailleurs je suis extrêmement content de ne pas faire partie des pro qui eux, parfois, sont obligés de le faire sans en avoir envie. Ma personnalité est comme çà c’est un fait.
Ensuite si le cas m’arrivait, que la personne est vraiment désireuse et sans argent, je partirai peut-être à l’envers et on deviendrait peut-être amis et donc je le ferai voler avec un plaisir encore plus grand pour chacun. Mais dans tous les cas je prendrai mon temps.
Ça pourrait d’ailleurs bien m’arriver pour un enfant ou un ado.

Wowo ; Dans cet échange j’avais commencé par dire que pour les bi- pro je n’ai rien a proposer ; justement je sais très bien que leur contraintes financières sont lourdes à porter, j’ai déjà vu un jeune biplaceur pro être obligé de se cacher pendant plusieurs dizaines de minute pour arriver à se calmer après une gaufre pour pouvoir faire voler la suite de la clientèle qui attendait ; ce jour-là j’ai apprécié l’immense liberté que j’avais.
Sinon, pour moi, bi-placeur associatif et libre faisant découvrir son activité à ses potes à ses copines, à ses frères et autres proches c’est pas du tout contraignant, toi tu le vois comme quelque chose de contraignant parce que tu es pilote, mais je t’assure que ce n’est pas du tout contraignant pour moi parce que çà m’amuse beaucoup de faire comme çà ! En tous cas beaucoup plus que la méthode « habituelle » et pour le passager ça ne l’est pas non plus parce-qu’ il n’a pas d’apriori, il n’a pas ce truc qu’on a tous, les pilotes, à vouloir le maximum de tps de vol et le minimum de tout le reste. Pour lui tout est bon à prendre !
En plus, comme je l’ai dit, ils profitent dix fois plus du vol ! Après, oui je m’applique à évaluer du mieux que je peux et respecter une marge de sécurité. Je le fais aussi pour le solo, la différence, c’est qu’en bi je la prends plus grande et je conserve tjrs la même valeur alors qu’en solo je module suivant les enjeux et ou mes envies. Ceci dit, je peux me planter comme tout le monde et le résultat est là ; j’ai déjà pris des gaufres « limites » en solos, et jamais en bi ; je pleure à l’idée que çà puisse m’arriver. Y’a aussi la statistique du nb de vol …

Entre parenthèse, le passager, justement, fait partie « de l’environnement au sens large » et c’est notamment parce que ce n’est pas une « inconnue supplémentaire » pour moi que quand je fais un bi je n’ai plus/pas cette inquiétude en plus (par rapport au solo) que beaucoup de biplaceurs ont au font de leur tête.

Julien ; je viens de contrôler ; je fais une dizaine et quinzaine maxi de bi par an, c’est certainement très peu, j’ai la sensation d’en faire beaucoup plus, mais non… je ne peux donc pas compter sur le maintien du niveau par les heures de pratique; raison de plus pour assurer…(Le problème c’est aussi que j’adore voler en solo et qu’entre temps il faut aussi que j’aille bosser). A ce sujet je tiens un livre d’or sur lequel mes passagers et moi écrivons nos ressentis. Ce cahier est très précieux pour moi du point de vue affectif et pour les infos qui me permettent d’évoluer. Cà aussi c’est un truc à faire, et çà augmente encore la sécurité des vols à venir. Il y a aussi les vols que je fais avec mon fils qui ne sont plus comptés car il n’aime pas écrire et donc je ne les compte plus, et que c’est plus « du vol à deux pilotes » c’est de l’ordre de 3 ou 4 par ans.

Dès que j’aurai un peu de temps je ferai un truc un peu plus synthétique ;(pour finir de répondre à Ttoff) j’ai quelque petits trucs pour la phase vol et l’attero mais c’est vrai que le principal est sur la phase déco (pour laquelle j’ai d’ailleurs encore oublié des choses).

…Et merci à Charognard.

A bientôt.

Merci de ce que tu as déjà exposé, j’y trouve des pistes intéressantes à explorer.