On est d’accord que dans la masse d’air un virage régulier reste un virage régulier.
Je pense cependant qu’il est souvent nécessaire de resserrer son virage vent de cul, et de l’élargir face au vent (on me l’a enseigné, je l’ai souvent lu, et je l’ai expérimenté): en effet, un thermique dérive, mais pas à la même vitesse que la masse d’air. Plus un thermique est puissant, moins il est couchö (pour une vitesse de vent donnée). Quand je perds un thermique, ou que je sens que je ne suis plus centré, c’est quasi systématiquement en me décalant au vent que je le retrouve.
Alors ok, cette ovalisation ne doit pas être excessive, mais elle doit exister.
Donc je vais regarder (ca na pas volé hier ) mon histoire de repère, mais probablement que mon pb n’est pas franchement un pb de virage.
Donc une autre question me vient. Dans ce cas, dans la branche vent de cul, vous les serrez vous vos virages ?
Car c’est peut être pour ca que je sort aussi souvent des thermiques en cas de vent ? à force de forcer mes virage vent de cul, je me décentre peut être trop ?
Du n’importe quoi, je sais pas, mais ça ne se passe pas d’explications.
La trajectoire du parapentiste figurée là-dedans est par rapport au sol. Visuellement, on a l’impression que la branche “vent arrière” (vent-sol arrière) est plus longue que la branche vent debout.
Mais en fait, par rapport à la masse d’air (l’axe du thermique), la trajectoire EST circulaire et symétrique.
(tout ceci, dans un thermique théorique, lui-même cylindrique homogène et symétrique, bien sûr)
Il y a bien une petite inexactitude qui est (il me semble) que le gain en altitude de chaque branche devrait etre egal … Or sur le dessin la branche vent de cul monte plus. Bref la pente dans le referentiel sol (celui adopte ici) devrait etre plus faible que vent de face. Mais bon … c’est un detail.
Quelques détails concernant ma compréhension du schéma.
Le cylindre jaune correspond à un thermique couché par le vent. Le trait bleu correspond à la trajectoire air du parapente à l’intérieur du thermique (et non par rapport au sol). La trajectoire du parapente est descendante ! Attention à ne prend prendre le schéma à l’envers.
Je trouve que ce schéma met bien en évidence que la branche vent de face est plus longue que la branche vent arrière, et qu’il est nécessaire d’ovaliser pour rester dans un thermique couché.
Pas d’accord. Ca n’aurait pas de sens de figurer une trajectoire air en la superposant à un dessin de thermique positionné par rapport au sol.
Le mieux serait ptêt que Piwaille nous dise ce qu’il a vraiment voulu figurer par ce schéma, qu’on puisse le tailler en pièces de façon appropriée et pas juste complètement au hasard… :mrgreen:
C’est pour moi parfaitement clair. Le referentiel est le sol. La ligne bleue est la trajectoire du parapente. Le cylindre jaune est l’ensemble des trajectoire des particules d’air dans le thermique.
Ou est le probleme ?
[quote]La trajectoire du parapentiste figurée là-dedans est par rapport au sol. Visuellement, on a l’impression que la branche “vent arrière” (vent-sol arrière) est plus longue que la branche vent debout.
[/quote]
Et elle l’est parfaitement (plus longue) dans le referentiel choisi … celui du sol.
[quote]Mais en fait, par rapport à la masse d’air (l’axe du thermique), la trajectoire EST circulaire et symétrique.
[/quote]
Ce dont on se fout completement ici puisque le dessin a pour referentiel evident : le sol.
[quote]Pas d’accord. Ca n’aurait pas de sens de figurer une trajectoire air en la superposant à un dessin de thermique positionné par rapport au sol.
[/quote]
C’est bien pour ca que la trajectoire bleue est bien la trajectoire du parapentiste dans le thermique dans le referentiel sol … conformement a la convention de la figure.
[quote]le thermique part du sol (donc “ancré”) et après la colonne est poussée par le vent (donc vue du sol elle est inclinée)
En revanche les histoires d’ovalisation c’est du au fait que le parapente descend dans le thermique qui est ovalisé.
je rappelle le (superbe mort de rire ) dessin que j’avais fais à l’époque :
jaune = thermique
trait = trajectoire du parapente dans le thermique
[/quote]
Je pense que Piwaille a voulu montrer un parapente qui “descend”.
Piwaille
Ce dont on se fout completement ici puisque le dessin a pour referentiel evident : le sol.
[/quote]
Tout à fait d’accord, Akira.
Mais le problème semble être que certains interprètent ce schéma pour justifier qu’on devrait piloter de façon non-circulaire par rapport à la masse d’air.
Ou alors, c’est moi qui ai encore rien comprite, c’est parfaitement possible aussi…
De toute manière, à force moi c’est pareil je ne comprends plus rien et ces schémas finissent par m’embrouiller et je ne sais qu’est-ce qui pose problème à qui et pourquoi…
Alors ça m’a fait repenser à un vol caractéristique de l’enroulage dans le vent et dont la trace est sur la CFD : http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2009/vol/20092442
Ouvrez le dans Google Earth et positionnez-vous du côté de Sauveterre de Comminges et traversez la vallée de la Garonne en compagnie de la pilote qui enroule un thermique faible dans du vent marqué… Sa trajectoire air était quasi régulière et regardez comme sa trajectoire sol est étirée, déformée. Assez parlant, non ?
A chaque “boucle” la petite pointe qui se dessine représente la partie face au vent (vent d’Est) et la longue trace entre deux pointes c’est le passage vent de cul.
Mais je ne sais pas si ça peut aider en fait … :oops:
Extrême!
Le truc auquel il ne faut pas se laisser prendre, c’est qu’en regardant cette trace dans le repère “terre” (par rapport au sol), on a l’impression qu’à peine face au vent elle a vite tourné à gauche pour repartir à la chasse du thermique fuyant vers l’ouest. En fait, sa branche vent debout dure probablement à peu près autant que sa branche vent arrière, et procure le même gain.
Mmmmmhhhh, en écrivant ça, je me dis que c’est un peu plus subtil, probablement.
Je reprends donc ma démonstration matheuse “avec les mains”, toujours dans mon cas de thermique théorique parfaitement homogène, sous forme de cylindre incliné par le vent.
Les particules d’air chaud composant le thermique ont une certaine vitesse ascensionnelle. Composée avec la vitesse du vent météo, cela leur induit une dérive sous le vent qui donne l’angle d’inclinaison du thermique.
SI le parapentiste avait la même vitesse ascensionnelle, alors il aurait la même dérive, donc pour rester centré, il devrait enrouler de façon parfaitement circulaire autour du noyau (et sa trajectoire sol serait déformée sous forme d’un truc ressemblant à une cycloïde comme dans cette trace réelle de vol).
MAIS le parapentiste ne monte pas avec la même vitesse que le thermique (hélas). Il a son taux de chute propre, qui se soustrait de la vitesse ascensionnelle du thermique. Du coup, sa dérive est plus forte que celle du thermique, sa trajectoire plus inclinée vers le côté sous le vent. S’il enroule de façon circulaire par rapport à la masse d’air, il va ressortir par en-dessous du côté sous le vent.
DONC pour éviter cela, il est amené à chaque tour à regagner vers le vent, en prolongeant sa trajectoire dans la branche vent debout et en raccourcissant sa branche vent arrière. Ou bien en resserrant son virage vent de cul (le sujet de ce fil) pour passer moins de temps dans cette phase.
[b][Mode POB activé]
[i]A part quelques intervenants très pédagogiques et pleins de bon sens (merci P.Samoëns et El Bombier), j’ai lu pas mal d’élucubrations de gens qui n’ont pas bien compris les principes de la relativité galiléenne, donc dans des repères galiléens.
Ce qui ne dira rien aux brèles en physique.
Personne n’a évoqué des phénomènes bien plus importants :
1 - La rotation de la Terre, de 1 tour/24h, qui ajoute un vecteur vitesse non négligeable dépendant de la latitude ;
2 - La vitesse orbitale de la Terre (30km/s) autour du soleil ;
3 - La vitesse orbitale du système solaire dans la Galaxie (1 tour /250 millions d’années) ;
4 - La vitesse de la Galaxie dans l’amas Local (dit “Amas de la Vierge” - je ne parle pas pour moi) ;
On peut continuer comme ça mais plus très longtemps, bref j’espère que la fable du poisson dans le TGV ou de la vache qui le regarde passer vous feront mieux comprendre ce qu’est un repère galiléen, sinon vous pouvez cliquer sur le lien suivant : http://www.techno-science.net/?onglet=articles&article=39&page=2
Bref le pilote en air libre se place dans un repère galiléen lié à sa masse d’air, dans lequel sa trajectoire en courbe est un cercle. La trajectoire/sol, dans un repère galiléen lié au sol, ne fera que l’enduire d’erreur mais il faut quand même en tenir compte en arrière-plan parce qu’elle permet d’apprécier la dérive.
Les yeux fermés, on ne sent pas plus la dérive dans la masse d’air que le skipper en pleine mer ne sent le courant… qu’il sent par contre très bien près de la côte, dans un repère galiléen non plus “mobile” (la masse d’eau) mais fixe (le sol).
On peut évidemment négliger la vitesse angulaire de la Terre et la force de Coriolis (que les skieurs de haute montagne connaissent bien puisqu’elle fait dériver vers l’Equateur) ainsi que sa vitesse orbitale et celle du système solaire qui n’apporteraient que des corrections inférieures à epsilon (rien à voir avec les voiles Advance).[/i]
[Mode POB désactivé][/b]
Voilà, vous savez tout. Avouez que je vous gâte, non ?