Fermeture asymétrique près du sol....

Bonjour à tous,

Hier après midi, 15/20 de nord à Luc en Diois à la balise, hop je décide d’aller y faire un petit vol. Surprise au déco, il y a déjà 5 ou 6 pilotes locaux, très sympas, on discute 2mn, certains sont déjà en l’air, et vu les bonnes conditions je décolle. Je trouve que ça monte bien, je me retrouve rapidement à 200m sur le déco, ça vole dans du velours mais il fait très froid.
Après 30 mn de vol je ne sent plus mes mains et décide de rejoindre l’attero; comme d’habitude je regarde la manche à air qui n’est pas très alimentée mais qui change sans arrêt de sens et ça ne me plait pas du tout.
Plus je descend, plus je me fais secouer, au moment de faire la finale le vent passe ouest et du coup je choisi un hors terrain dans un champ labouré non semé et là je me prend une fermeture coté gauche à 6 ou 8 m du sol; ça a passé trop vite, je revoit la voile devant moi à gauche et comme un con je n’ai rien fait, totalement figé.
Rotation à gauche, je me rappelle avoir dit “merde” et impact avec la planète.
Je reste sonné quelques instants, j’ai mal aux cotes, quelques contusions mais rien de bien grave mais conscient que cela aurait put l’être bien plus.
Après analyse avec les pilotes du coin, ils m’ont expliqué que quand c’est péteux en approche il faut sortir de la sellette plus tôt ce qui stabilise un peu plus la voile et surtout j’aurais du freiner du coté ouvert et contrer pour garder le cap.
Le problème c’est que c’est allé trop vite et que je n’ai pas réagi. En l’air je n’avais jamais fait de fermeture importante et je n’aurais jamais cru que ma brave Alpha 5 me ferait ce coup là pendant la finale.
Je vais y retourner dès que possible et en tirer des enseignements mais j’avoue que j’aurais surement une boule au ventre.
Merci aux pilotes locaux pour leur aide et leurs conseils, ce site de Luc est vraiment magnifique.
D’après ces pilotes (des bons avec BE) ils avaient rarement vu des conditions aussi pourries au niveau de l’attero.
Merci aussi à ce grand champ bien mou détrempé par les pluies de la veille.
Je me rappellerais de mon 217 ème vol…

Content pour toi que ce soit rien de grave.

Sortir de la sellette trop tot en approche si c’est turbulent, bofbof, perso je suis bien plus efficace à piloter en étant équilibré dans la sellette que pendu par les couilles…

Par contre, garder le cap, ben ouais, c’est la priorité n°1 en approche, mais faut gérer et ne pas bouriner la commande coté ouvert pour ne pas finir de décrocher ce qui vol. M’enfin avec une alpha tu dois avoir un peu de marge de ce coté la.

Au lieu de chercher une solution de pilotage pour corriger la fermeture, il serait peut être plus efficace de revoir l’analyse aérologique pour ne pas se mettre dans ce type de conditions ?

à 6m /8 m tu n’es plus en approche, tu es en finale.
Et s’il y a un fort gradient ? C’est un coup à finir sur le cul

D’autre part, piloter debout sorti de la selette ce 'est pas contre productif. Ca se fait très bien et ça s’apprend. Les repères changent donc il est bon de s’entraîner. Tiens ! Les exercices de gonflage on les fait dans quel position ?

les derniers que j’ai fait était couché et assis, mais ça compte pas c’était pour le fun :mrgreen:

Va falloir que le DHV refasse un Safety-test avec l’Alpha 5… ROTFL quoique…

Plus serieux,

:prof: :pouce:

Pourquoi ne pas faire les deux ? Je ne connais pas pascalou05 mais c’est peut être quelqu’un de très prudent qui n’a fait qu’une seule erreur de jugement d’aérologie en 217 vols.

Patrik et wowo, on attend que vous! On a un sérieux déficit d’analyse aérologique par chez nous. Faut dire les gars du coin sont tous des bras cassés. Venez on a besoin de mecs qui sont trop forts et bien sûrs d’eux…comme vous!

Tu es totalement à coté de tes pompes sur ce coup ! :wink:

Les seuls pilotes qui soient vraiment en danger sont ceux qui ont des certitudes. En proposant de chercher du coté de l’analyse aérologique en complément de la technique de pilotage, je propose une piste de progression.

Il faut vraiment être chatouilleux pour y voir une critique sur le niveau d’analyse des pilotes locaux !

http://www.parapentiste.info/forum/sellettes-et-autre-materiel/renforcement-de-sellette-t44010.0.html;msg557523#msg557523

Pour répondre à Patrick, je ne suis pas sûr que l’analyse aérologique a été mal faite mais je reconnais mon erreur: ne pas avoir chercher à garder le cap. Je ne m’attendais pas à cette fermeture et ça a été tellement rapide…
Il faut quand même savoir que l’attero est souvent turbulent car sous le vent d’une petite bute.
Plus qu’une chose à faire: y retourner dès que possible…
Plumocum, ravi d’avoir fait ta connaissance hier.

Je suis peut être à côté de mes pompes sur ma façon d’interpréter ton message. En premier lieu il m’a inspiré ça

Mais en fait si j’y vois une critique de l’analyse des pilotes locaux c’est que ton message exprime ça aussi. Chatouilleux peut être, mais ton message est assurément maladroit.
J’étais bien dans mes pompes au déco (pas posé en bas), mais une chose est sûre c’est que ce qui c’est passé hier est arrivé très subitement et surpris même des gars qui connaissent très très bien leur coin (et qui y ont eu une école pendant longtemps).
Vu ton dernier message je comprends qu’on a des petits problèmes de communication via le forum. Vu que tu proposait une approche par le biais de l’analyse, je peux te répondre que sur ce coup c’eut été peut être possible, mais à condition d’être vraiment très très doué, fort d’une grosse expérience d’analyse mais aussi du terrain. Peut être pas vraiment adapté au niveau actuel de Pascalou.

Le concernant, c’est la première fois que je le rencontre mais je confirme que le gars a très bien gérer son déco et son vol. Il semble plus qu’il a été surpris par les conditions en phase d’approche générant de stress et que sa prise de décision et reaction à une gestion d’incident de vol en a été altérée. Peut être une autre piste.

Je connais la balise de St André qui va dans tous les sens car le terrain d’atterrissage est un carrefour de 3 vallées qui viennent se réunir à cet endroit.
Du coup, il est possible que 3 balises indiquent des sens différents.
Le tout formant un bouillon assez désagréable qui peu perdurer après le coucher de soleil (les plus optimistes diront une confluence).

Pour ce qui est de Luc en Diois que je ne connais pas je serai intéressé de connaitre la raison de la biroute folle.

On n’est pas dans le bon fil pour parler de ça et faire tout un topo sur l’aérologie de l’atterro de Clam. Pour faire court, cette situation chaotique s’explique généralement par une rentrée du vent météo soutenue de nord en basse couche (comme l’a indiqué Pascalou, ce terrain est situé sous le vent d’un serre qui se situe en aval). C’est un phénomène connu et banal par situation de mistral modéré à fort en haute vallée du Rhône, ce qui n’était pas le cas ce jour là.

Tout pareil, désolé que ça se soit finit comme ça :cry:

@ Plumocum, salut,

Tout comme Patrick à propos de son message que je plussoie. Je n’étais pas dans une démarche “critique gratuite” mais bien dans l’idée que pour Pascalou05 (puisque c’est bien à lui et non à l’emsemble des pilotes locaux que l’on s’adressait) Que donc pour Pascalou05, une meilleure capacité d’analyse météo aurait pu possiblement, même une fois déjà en vol et approche de l’attérro, aurait pu lui permettre de mieux analyser la situation, peut-être envisager une autre alternative et surtout, sans doute éviter une part du stress qui éventuellement est responsable d’un peu de viscosité mentale qui l’a handicapé dans la prévenance et sinon la gestion de l’incident.

C’est sur qu’un post dans un fil de discussion ne vaudra jamais un échange de vive voix… meme au bar de l’attérro. :trinq:

salut!
Si l’atterro est turbulent: je suis debout dans ma skypper à 6-ou 8 metres sol, et même bien avant! Ca me permet d’amortir un eventuel choc et ça me permet de VOIR sous moi!

Heureux que tu t’en tire bien. Un champ fraîchement labouré permet d’amortir un peu l’impact…

hier ça à volé à courtet et à laffrey, conditions étonnantes pour un mois de novembre! très forte instabilité avec “peu” de vent au nuage.
A posteriori: l’entrée de nord + brise + déclenchement en basse couche me parait une bonne expliquation… En décalage avec la saison…

bonsoir

moi aussi j’ai peur des fermetures.
si ça bouge en approche et en finale, j’ai tendance à garder le contact avec les freins. et d’ être “bras haut” pas trop longtemps (ou pas du tout)
pour éviter la fermeture à une hauteur où on a le temps de rien faire.

(j’ai dit le contact, un bon 400g… pas les mains aux maillons hein!)

:coucou:
bruno

Salut wowo,
Ça n’est pas ce que je lis dans le post de Patrick (c’est pourquoi je recolle l’ensemble en citation).
Dans ce cas précis, c’est justement la lecture aerologique qui cachait un piège. Au déco le vent était modeste et les copains ont passé plusieurs heures à faire les cons au déco (voir vidéo là http://www.parapentiste.info/forum/videos/le-diois-dans-la-drome-luc-en-diois-classe-dans-les-plus-beaux-site-de-france-t45961.0.html).
Quand il y a du nord un peu soutenu chez nous, ça fait bouchon directe en sortie de déco, ça fait pas le gloglo comme ça. Rien ne laissait prévoir ce qui c’est passé à l’atterro. Peu de temps avant ce terrain était encore fréquentable pour des petits niveaux. Un pote nous a fait parvenir un message radio pour nous indiquer ce qu’il se passait en bas mais malheureusement Pascal était déjà en vol.
Je pense surtout qu’une fois dans cette situation, c’est surtout le manque de gestion de l’incident de vol (absence de contre et conservation du cap proche du sol) qui devrait être l’élément au centre de la discussion.
:trinq: désolé auprès de vous deux pour mon intervention effectivement un peu agressive.

Pas de soucis Plumocum, la discussion en différé et avec chacun son vocabulaire tout personnel ne facilite pas toujours la compréhension.

À la lecture du récit de Pascalou05, je n’émet aucun doute qu’au moment de décoller toutes les conditions semblaient réunis pour un vol sympa et cela même dans l’esprit des locaux les plus compétents.

Et c’est possible (pas certain) qu’un contre approprié aurait peut-être pu éviter l’impact ou à minima l’adoucire. Mais il est tout autant imaginable que justement cette capacité à contrer s’est vu impactée négativement par le stress de se retrouver dans une situation incompréhensible.

Je cite pour cela ci-après Pascalou05 ;

[quote] Après 30 mn de vol je ne sent plus mes mains et décide de rejoindre l’attero; comme d’habitude je regarde la manche à air qui n’est pas très alimentée mais qui change sans arrêt de sens et ça ne me plait pas du tout. Plus je descend, plus je me fais secouer, au moment de faire la finale le vent passe ouest et du coup je choisi un hors terrain dans un champ labouré non semé et là je me prend une fermeture coté gauche à 6 ou 8 m du sol; ça a passé trop vite, je revoit la voile devant moi à gauche et comme un con je n’ai rien fait, totalement figé.
[/quote]
Après, le froid aussi a pu jouer, comme la “certitude” que son Alpha 5 ne pourrait pas être capable d’une telle réaction.

Un accident est le plus souvent non pas le fait d’une unique “cause” mais bien la combinaison de plusieurs ou l’évitement de l’une seule d’entre toutes pourrait potentiellement éviter l’accident.

Il est vrai aussi et là en partie, il me faut bien admettre que sans doute la formulation de Patrick et mon soutien ne sont pas totalement pertinent. Car cette compréhension de l’aerologie pour laquelle on plaide comme éventuelle parade à ce type d’accident ne peut évidemment pas s’apprendre qu’au travers de la théorie, elle a aussi besoin d’expérience pour transformer la connaissance en compétence.

Et si on n’a pas cette compétence (au niveau pour…) au moment de decoller, surtout que rien ne semble indiquer qu’elle soit nécessaires pour le vol envisagé et même de l’avis des pilotes d’expériences présents, alors effectivement il n’y pas beaucoup de solutions une fois arrivé dans la situation compliquée et à fort potentiel de risques.

Heureux que cela se soit plutôt bien terminé.

Bonne soirée,

http://archives.meteo60.fr/analyse_bracknell/2016/semestre2/analyse_20161107-16h00.gif

Des conditions aussi chaotiques sont souvent associées au passage d’un front froid
Il semble que ce soit ici le cas

J’engage chacun à retenir que voler devant un front froid, même atténué, c’est prendre le risque de tels événements
Idem pour les fronds d’advection

Un risque qui ne vaut pas la peine d’être pris

Un danger que vous pouvez erradiquer en 30 secondes

Par la simple consultation d’une carte isobare comportant la frontologie telle que celle du Metoffice (surface pressue charts), pour éviter de se faire peur… ou bien pire…

Cf. sur ce fofo le fil-sondage intitulé “M’ENFIN… MER… FRONT FROID !”