Fermeture asymétrique près du sol....

:coucou:
Je voudrais rappeler que le site de Clamontard à Luc en Diois n’est vraiment pas un site accidentogène. Nous avons eu à y déplorer un décès sur les 20 dernières années dont la cause est un désuspentage en vol. Pour le reste, il y a très peu d’accidents sur ce site : de mémoire, une vertèbre suite à 360 trop près du sol et un bi au déco (avec blessures mais sans séquelles graves), le reste c’est des petits bobos. Je ne dirais pas la même chose de la montagne du Puy à Lesches en Diois. Clamontard est d’ailleurs un site choisi par des écoles itinérantes car il permet de faire voler des débutants les matin et de faire des vols le soir dans une restite d’huile.

Pour ce qui c’est passé ce jour, je rappelle

Ben je vais l’faire qd même

Concernant passage d’un éventuel front froid. Je partage les mises en garde de Paul au sujet des fronts froids, mais il ne semble pas que l’explication se trouve là pour ce cas précis. A noter entre autre que le ciel, bien qu’instable ne présentait pas les caractéristiques propres aux fronts froids (mais en météo, l’observation peut facilement prêter à confusion dans son interprétation). Pour ceux qui ont suivi la discussion, il y a bien une dépression sur le golf de Gène mais l’on peut suivre son évolution sur les liens suivants : cette dernière s’évacue vers l’Italie du sud et ses deux lignes de front (chaud et froid) ne passent pas sur la france :
07/11 à 12hutc http://archives.meteo60.fr/analyse_bracknell/2016/semestre2/analyse_20161107-10h00.gif
08/11 à 12hutc http://archives.meteo60.fr/analyse_bracknell/2016/semestre2/analyse_20161108-10h00.gif

Je reste sur ma première interprétation : rentré du météo en basse couche.
Un phénomène banal chez nous est l’atténuation jusqu’à disparition du mistral la nuit. Ce phénomène s’explique par le refroidissement de la basse couche qui forme un couvercle de protection durant la nuit. Le matin, le temps que la basse couche se réchauffe laisse un petit répit permettant même de voler. Mais prudence avec le réchauffement diurne, car quand ça commence à rentrer (en général entre 11 et 12h) ça ne va que de mal en pire. Et l’attérro devient alors très pourri.

Cet atterrissage est effectivement sous le vent d’un serre et peut devenir très difficile en condition de forte brise+thermiques les chauds après midi d’été(on trouve rarement de petits niveaux dans ces conditions) et vent météo en basse couche. Le pire étant le météo (c’est l’expérience qui parle). C’est néanmoins grâce à ce serre qui forme une petite marmite avec pleins de bons ingrédients permettant un bon échauffement juste au pied du site que malgré son orientation nord, ce site peux nous gratifier d’excellentes conditions thermiques dés le printemps jusqu’à tard dans la saison. En conditions de vol ‘normales’ sans vent météo et sans brise forte, cet atterro ne présente aucune difficultés majeur.

L’historique de la balise de Recoubeau (merci Thierry) indique du vent faible de secteur sud ouest durant une partie de la journée. Pour info, ça faisait quelques nuits que nous avions des valeurs de températures négatives et les sols étaient froids. Les valeurs de la balise indiquent de l’air pas trop agité et descendant la vallée et une modification soudaine de la direction indiquant une rentrée…de nord (le météo du jour) durant une petite heure. A noter une corrélation entre ce changement brutal de direction et un pic non négligeable d’air sec dans l’indice humidité relative.

D’une façon générale, lorsque l’on vole à clamontard, si durant la descente on se retrouve scotché aux alentours des 150M/sol, il faut s’attendre à un atterrissage turbulent. Il faut se concentrer et ne pas se laisser dépasser par les évènement. La situation peut être stressante mais pas critique, je l’ai fait plein de fois. Le mieux étant bien sûr de ne pas y décoller en plein moi de juillet caniculaire à 14h si on n’a pas le niveau, et en cas de mistral annoncé, de ne pas attendre la partie de scotch pour décider d’aller se poser.

Ce catabatique est bien connu par chez nous, il vient d’ouest et pas de SO, depuis la montagne d’Ocelon à l’ouest. Il est appuyé de surcroit par une forte brise d’ouest venant de la vallée de la Roanne. C’est ce phénomène qui est certainement à l’origine des conditions magiques de restitution qui font la réputation de ce site.

Et enfin, si je peux donner un conseil à Pascalou :
La prochaine fois, viens avec une radio, ou si tu en avais une signale le et n’hésite pas à te mettre sur la fréquence poulets (on te la donnera sur place) :wink:

Merci Plumocum,
J’avais la radio mais branchée sur la fédé car j’aime bien écouter les balises vol, c’est mon coté prudent même si je vole souvent seul…
Dès que j’ai reçu mon Alpha 6, je te contacte pour refaire un vol à Luc, j’aimerais bien que quelqu’un soit avec moi pour la “reprise” pour le premier vol…
Je sais qu’il faut que je revole rapidement, ça me passionne trop pour arrêter…

:grat:
est ce que retorspectivement tu pourrais nous dire comment c’est possible ?

il y a de jolies theories qui disent, que c’est du déni, une affaire d’état d’esprit
http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/homeostasie-t45822.0.html
ou d’hormones
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/accidentologie-2016-t43668.0.html;msg566662

qu’en est-il dans ce cas ?

Du déni… Je revoit la voile s’affaissant à gauche devant et moi amorcer une rotation de ce coté; après ça a été très (trop) vite l’impact.
L’idéal aurait été d’être filmé…
J’ai recherché sur youtube a peu près ce qui m’est arrivé et j’ai trouvé cette vidéo.
Je n’ai pas réussi à copier le lien donc il suffit de taper ça sur le moteur de recherche:
“fermeture parapente azerrat”

(@) Pascalou05, salut,

Il me semble que lorsque “speudo-over-auteur4” parle de déni, il fait reference à ta phrase ; “… mais comme en 217 vols ça ne m’est jamais arrivé, je n’aurais jamais cru qu’elle puisse me faire ça près du sol.

Ce n’est pas parce que quelques chose n’est pas encore arrivé que cela n’arrivera jamais ET on ne peut vraiment pas dire que l’on ne savait pas que toute aile peut fermer si on lit le fofo depuis quelques temps, les exemples ne manquent pas et les discussions autour des safety-tests du DHV et autres réactions de la PMA et d’Advance sont autant de rappel.

Sur la vidéo (très courte) dont tu mets l’adresse, on peut supposer que le pilote pose dans une cuvette situé sous le vent d’un plateau et que probablement la raison de sa fermeture est à chercher là. Dans pareille situation pourvu qu’il y un peu de vent, les alternatives ne peuvent qu’être ou gradient de vent important ou turbulences. Ici c’est… on peut douter mais après réflexion, je pencherai pour le gradient au vu de cette façon relativement tranquille de l’aile qui se plie et déplie, comme quoi on ne peut pas faire d’un exemple un modèle tout en sachant que sous une forme ou l’autre cet exemple peut s’appliquer à tous les modèles… de voiles.

Bonne journée,