Bonjour,
“Je ne vois pas pourquoi tu dis ca, René - chaque fois qu’on a vu une cage sur un déco, c’est surtout de la curiosité que j’ai ressenti parmi les autres pilotes, pas du tout un concurrent ou adversaire. C’est un autre engin volant, tout comme le delta, le rigide, le paramoteur, le planeur, l’ulm etc… il en faut pour tous les gouts, certains aimeront (et accrocheront peut-etre après un essai ou une journée découverte - au fait des biplaces cagés, ca existe ?), d’autres pas, chacun pour ses raisons.”
C’est très bien, et je partage ce que tu dis, mais tout le monde n’a pas ce comportement
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“Et c’est quoi donc, ce message que vous avez tant de mal à faire passer depuis 15 ans ?”[/i]
Hé bien tout ce qu’on dit : que les fermetures ne sont pas pires que celles d’un parapente, que ça ré-ouvre plus facilement très simplement par action naturelle du pilote, qu’elles sont moins rare sans doute qu’en parapente car la géométrie de la cage fait que l’aéronef s’adapte à l’aérologie (il faudrait explique ça, c’est essentiel), qu’on a toutes les informations dans les mains, que ce n’est pas compliqué à mettre en oeuvre malgré les apparences, que c’est très confortable en vol car on n’est pas agité en tous sens dans la baston, ce qui est un élément de sécurité en limitant le stress, que le virage est un rêve, que le contrôle du tangage et du roulis devient instinctif, comme on conduit son vélo, que c’est une pratique différente, qu’on ne fait pas de montagne ni de biplace et qu si on le regrette, on fait avec. Que le poids est un argument, mais bien des pilotes de parapentes portent un sac de 20 kg et on cherche des solutions pour alléger (la vieillerie fait son oeuvre…).
Bref, je pourrais continuer, mais chaque fois qu’on avance un argument, on a le sentiment qu’on ne nous crois pas, ou pire on ressent de la mauvaise foi en face.
Par exemple, j’ai eu un débat par forum interposé, il y a quelques temps avec un bonhomme qui disait qu’on parapente, on sent tout ce qui se passe dans l’aile dans les mains parce que l’élévateur est directement lié à l’aile, alors qu’en Cage tout est filtré par la cage. Mais c’est tout le contraire et il serait très intéressant de l’expliquer, sauf que l’autre ne veut pas l’entendre et persiste dans son erreur, alors on baisse les bras…
Finalement, le cagiste se replie sur lui même, et ne pense plus qu’à son plaisir de voler avec son engin, mais dès qu’on se pointe sur un déco, les sarcasmes fusent encore et soit on se referme, soit on se défend.
Le problème, c’est qu’on a le sentiment qu’on est attendu au virage, et que la moindre faute (un déco raté par exemple) sera la preuve que l’engin est nul. On a d’ailleurs eu ici, dans ce fil, ce type de réaction: “Moi, la seule cage que j’ai vue a fermé, le gars à fini à l’hosto, donc la Cage c’est dangereux…”.
On a donc une pression qui n’est pas bonne et risque de provoquer des incidents.
Par exemple, il y a deux ans, à Foi, j’allais décoller et l’école est arrivée, et les réflexions ont commencé. Résultat, j’ai loupé deux décos et fait un tas, alors que je venais de passer une semaine dans l’aérologie pour le moins compliquée d’Ager, sans souci majeur.
Je ne sais pas si tous ça répond à la question de ce qu’on ne parvient pas à faire passer. Il faudrait seulement un peu de tolérance, de curiosité et chercher à comprendre pourquoi il y a encore des pilotes qui volent avec ce si bizarre engin. Ce n’est sans doute pas pour rien…
René