Finale PWC Valle

Et bizarrement, je trouve ça déjà moins acceptable, alors que c’est le même chiffre.

Bonjour,
Je n’arrive pas à comprendre comment on peut banaliser à ce point le fait de faire secours !
Pour moi je pense que cela doit rester tout simplement exceptionnel…

Dans une finale de la PWC on trouve les 100 meilleurs pilotes du monde, il y a plus d’un jeté de secours par jour et certains pilotes trouvent cette statistique “raisonnable”.
J’avoue ne pas comprendre.
Certes il s’agit de compétition de haut niveau (donc avec une certaine prise de risque) et avec des voiles perfo sensibles de haut niveau, donc délicates à piloter, mais quand même !

Tout jeté de secours correspond soit à une faute de pilotage, soit à une difficulté intrinsèque à la voile à se remettre dans son domaine de vol…
Et il s’agit quand même des 100 meilleurs pilotes du monde, alors je me demande d’où vient le problème ?
Quelle image donne-t-on de l’activité ?

De plus une descente sous secours est toujours loin d’être anodine et banale, on ne sait jamais comment elle va se terminer…

Alors voiles VNH ou non, 1 secours ou plus par jour dans ce type de compétition, cela me choque !

A+ Marc Lassalle

Combien de sortie de route par GP de F1 ou en rally ?

C’est moi qui l’ait dit le prems !

Marc,

Tu regardes la compétition avec ton oeil de parapentistes de tous les jours, mais si tu regardes ses compétiteurs comme d’autres sportifs qui s’engagent, alors cela te semblera acceptable.

Acceptes-tu de voir un skieur de Coupe du Monde chuter? un cycliste tomber? un voilier chavirer? …

Le sport, c’est s’approcher des limites pour les apprivoiser, comme nous apprivoisons l’atome, la construction d’infrastructures,… avec parfois des erreurs.

c’est vrai que l’usage du secours se rapproche de plus en plus de l’airbag.

je pense que si on avait une description/un debrief plus clair(e) des causes, ca permettrait de faire la part des choses entre “choquant” et “sportif”.
est ce que vraiment c’etait des vracs en recherche des limites du matos et des conditions ?
(qqun a vu un doc “officiel” pwc ?)

Pour reprendre l’exemple des “jupes” en F1, qui transformaient la compet en roulette russe dans les annees 80, elles ont fini par être interdites. Et bien sur d’autres astuces tentent d’y revenir, mais moins dangereusement.

Tu peux aborder le problème de beaucoup de manières, il semblerait que c’est la diminution de choix qui forcent le pilote à pousser à l’extrême son matériel pour distancer ou suivre les autres.

Si la course se faisait en EN-A, les pilotes seraient “condamnés” à voler près des cailloux, sous le vent,…

Autre point: avant il y avait 3 ou 4 pilotes qui sprintaient pour la manche, maintenant c’est 40. Si la probalité de faire secours sous un vrac à fond d’accélo est la même qu’avant, on comprend pourquoi les secours sur les rentrées au goal sont + fréquents qu’avant. C’est peut-être la conséquence du nivellement par le haut…

Moi je le crois en tout cas… Et du coup, je m’étonne que les manches proposées n’évoluent pas plus que ça (en distance, difficulté, ouverture…), surtout que le matos aussi a évolué, et pas qu’un peu!

Du coup, ça donne des manches comme la dernière de la superfinale, qui n’était pas minable mais sans vouloir cracher dans la soupe, j’imagine que le niveau général et les conditions aérologiques auraient permis une course un peu plus prenante.

Le nivellement par le haut ou resserrement des perfs des pilotes c’est juste la preuve que le parapente est en train de devenir un sport mature!

En F1, GP et aussi un peu en Rally le pourtour est sécurisé.
Ce n’est pas le cas du tout en parapente.
Comme le dit Marc le secours doit rester une exception.
Je dirais qu’un pilote dans sa vie ne devrait pas à avoir à l’utiliser et si il a déjàs fait secours une fois, c’est déjà beaucoup. Sauf voltige et SIV bien sûr.

Je me demande quand même quelle est la proportion des secours qui a eu lieu dans les rentrées au goal.

D’après les commentaires dans le fichier tenu à jour par Emile van wyk sur pgforum, il y en a eu au moins trois qui ont eu lieu indépendamment de la rentré au goal: une Icepeak 6 qui fait secours avant la première manche, L. Donini qui a à priori mal cadencé un wing sous enzo, et le secours de la manche 4 qui a eu lieu près du déco. Pour les 9 autres secours il n’est pas évident de savoir s’ils ont eu lieu lors de la rentré au goal ou non…

Perso je trouve assez bizarre la manière dont on banalise le secours en voltige et dont, à l’inverse, on commence à pointer le doigt vers les secours en compétition de distance. Au fond, est-ce que c’est justifié? Est-ce qu’un pilote qui se retrouve sous secours en acro, après être parfois tombé dans sa voile, c’est moins choquant qu’un secours en distance?

pourquoi la voltige bénéficerait-elle d’un traitement de faveur?
Mon avis, c’est que dans l’esprit commun, on s’identifie d’avantage (à tort ou à raison) à un compétiteur de PWC qu’à un voltigeur. Pourquoi? Peut-être parceque la grosse majorité des parapentistes rêve de cross, de distance, de plané qu’à mettre la voile en chiffon au dessus de la tête.

Du coup, on en arrive à tolérer ce qui se passe dans une discipline à laquelle on s’identifie peu et à se montrer intransigeant avec ce que l’on (croit) connaitre.

La vérité, c’est que l’acrobatie ou les coupes du monde sont deux manières de pousser à fond cette discipline, la première en se mettant la voile sous les pieds quitte à retomber dedans, la seconde en jouant avec l’incidence mini que l’on peut faire prendre à l’aile avant de se la prendre sur le museau. C 'est exactement pareil.

C’est donc le même traitement de faveur qui doit s’appliquer aux deux. Ensuite à chacun de placer le curseur. Pour ma part, ca n’a rien de choquant de faire secours en concours de voltige ou en PWC. La quête du titre de champion du monde n’est jamais sans heurts.

Il faut parvenir à comprendre que ces pilotes de PWC n’ont pas grand chose à voir avec nous, (même si nos pratiques se ressemblent: planer) et cesser de s’identifier à eux car visiblement nos motivations ne sont pas les mêmes. Les uns jouent la gagne en considérant le secours comme un accesoire de vol à part entière, les autres sont contents d’être en l’air et de boucler quelques dizaines de km en regardant le paysage.

Tu retrouves ces comportements dans tous les sports du monde, pour être le meilleur, faut avoir une motivation qui n’est pas habituelle. Beaucoup claquent tout leur fric, voire négligent leur famille, leur vie sociale. En sommes nous là? alors un minimum de détachement et de relativisme pour ce monde que l’on ne connait.

Les parralèles avec les autres sports sont vraiment frappants, je ne comprend pas que l’on ne s’en aperçoive pas.

EDIT: grilled by Mathieu…

c est pas forcement une “faveur”.
c est aussi/surtout, en F1 tu n’as pas le droit de couper les chicanes, meme si les chassis modernes le tolerent assez bien.

parce que justement, le parapente “normal” c’est avoir la voile volant au dessus de la tete.
concernant l’acro, on banalise le secours, deja parce qu’ils ont 2 secours … la discipline c’est clairement de jouer autant DANS que HORS du domaine de vol.
on peut plus faciement s’identifier à schumacher ou loeb, et moins a remi julienne.

hum.
la question c’est surtout quelle forme on veut que ce sport prenne.
on pourrait par exemple mettre des pénalités pour les “secours”. (griller un discard par exemple); les competiteurs joueraient tj a la limite, peut etre avec un peu plus de doigté …
si tant est qu’ils aient suffisamment de marge de secu pour prevenir un “secours” ?

Désolé, ma phrase est mal rédigée, je voulais dire SIV et voltige en milieu sécurisé. C’est à dire: eau + bateau.
Et même dans ces cas, faire secours doit rester une dernière chance et non pas un outil pour prendre des raccourcis dans la progression.

[quote]on pourrait par exemple mettre des pénalités pour les “secours”. (griller un discard par exemple); les competiteurs joueraient tj a la limite, peut etre avec un peu plus de doigté …
[/quote]
Ben en général le gars qui tire le secours ne boucle pas, vu le nombre moyen de gars au but la pénalité c’est qu’il marque que dalle à la manche!

Cela fait longtemps qu’il y a des gens qui réfléchissent à la question… et il n’y a aucune solution de valable pour le moment.

Schmoker est mort alors qu’il avait le temps de tirer le secours… pénaliser davantage un pilote pour jet de secours l’encouragera à ne pas le jeter.

J’ai fait un parallèle avec les autres sports (ski, vtt, rallye, F1, moto,…), ils n’ont trouvé que des infrastructures à opposer (+ rester dans les limites des capacités humaines pour l’effet de sol).
Nous , nous ne pouvons pas mettre de telles infrastructures : dégagement, filet, pneus, bac à sable,… nos dégagements c’est notre espace avec le sol!
Reste à inventer la cellule de survie du parapentiste.

pas solution magique c’est sur. on parle bien de faire evoluer/encadrer la pratique.
le retour au VH est un pas. (me faites pas dire dans quel sens, j’ai pas d’avis!)

pas si clair si on en croit : http://www.xcmag.com/2009/01/stefan-schmoker/

mais je vois ton point; effectivement des gars serait tenté d’essayer de faire revoler des vracs indemmerdables … ?
hum; je crois pas que les gars jouent leur vie a ce pt dans les compets !?

<parenthese_on>je suis pas sûr que c’etait les capacités humaines la dessus. c’est surtout que sur une deformation de la piste ou un debris qui traine, ca provoquait litteralement des decollages.
</parenthese_off>

mais comme avec les discards, ca permet de cacher la misere, en plus tu lui enleves un discard.

Euh… Py il y a un truc que je comprends pas dans ta proposition de punir les secours. Tu crois que les types font ça exprès, pour rigoler?!? Ou qu’ils vont se faire poudrer par le copain sans broncher de crainte de perdre un discard en cas de secours?

Et tout ça pour quoi au juste?