Je suis totalement d’accord avec ; “ON NE S’INVENTE PAS BI-PLACEUR !!! même pour 1 vol…” et il me semble qu’il n’y a rien à redire sur le niveau de compétence fixé comme pré-requis pour prétendre à la Qbi. Après il me semble que cela devrait être le BPC qui fixe ce pré-requis à l’entrée en formation Qbi. Alors la question du type de voile devrait déjà se poser au moment de passer le BPC, non ?
Maintenant autant je suis d’accord qu’il faut vraiment être stricye avec l’évaluation du niveau de competence pour donner la Qbi, je ne peux pas accepter de lire sans réagir ; “Beaucoup de bi-placeur associatif shinte un peu vite (à mon goût) l’idée qu’ils ont la vie d’une personne entre leur jambe !!! Il suffit parfois de pas grand chose pour que les choses deviennent dramatiques.” Je ne crois pas que c’est le statut de biplaceur associatif qui est le facteur aggravant dans la dé-responsabilisation car pour autant que je me rappelle la grande majorité des accidents biplaces aux conséquences graves de ces dernière années est le fait de “pas grand chose” oublié par des biplaceurs au statut de Pro dont la compétence technique n’est pas à mettre en cause mais qui peuvent être amené à faire des erreurs d’inattention (de manque de rigueur) à l’identique du premier pilote de EN-A à En-D venu. Bien sûr que le nombre de biplace effectué ne joue pas en faveur des Pro mais… On ne va pas commencer une polémique débile mais je réfute l’idée que ce ne sont que des biplaceurs-asso qui ferait courir un danger à leurs passagers.
Il est certain qu’un Bi même le plus safe est autrement plus exigeant dans et plus encore, en dehors du domaine de vol que n’importe quelle aile EN-A, EN-B (même hight-normal) et que pas mal de EN-C. Mon Magnum me réclame bien plus de présence physique et mentale que mon Artic-2.
Alors oui acceptons et soyons exigeant mais n’usons pas de mauvais procès d’intention pour étayer nos argumentations.
Personnellement, je pense que la Qbi devrait inclure un module de formation sur la psychologie du biplaceur et au-travers de tests (jeux de rôle, questions ouvertes, etc.) se voire noté/jugé avec une éventuelle note éliminatoire si un personnage visiblement n’a pas la maturité, l’intelligence, le mental adapté à être un pilote biplaceur (Associatif ou Pro d’ailleurs) car au-delà du niveau de compétence minimum requis, ce qui fait la sécurité ou dangerosité d’un pilote c’est sa réflexion en fonction des situations.
C’est sûr que cela n’est pas facile à mettre en place et à faire accepter…
C’est le cas. C’est une des connaissance qui est évaluée. mais encore une fois c’est un tout. On oeut avoir un BPC avec une EN B ACCESS. Si on note une aisance du pilote dans l’ensemble des compétences demandées.
Permets moi de ne pas être d’accord avec ça. Pour moi, faire du biplace demande une certaine aisance technique, et les “wing over propres” sont révélateurs d’un bon timing de pilotage qui pourra t’être utile dans d’autres situations.
Parce que… quand tout se passe bien, n’importe qui peut être biplaceur. Mais en cas d’un incident, quel qu’il soit, avec une voile plus grosse et plus physique et un passager à gérer, le stress en plus… c’est pas la même.
Bref, je trouve normal qu’il y ait un niveau d’exigence assez sérieux (faut pas non plus déconner, c’est loin d’être inabordable) pour obtenir la QBi.
Pour la 2ü$me partie en gras: si tu ne me donnes pas le niveau technique du papa en question, je ne peux pas te répondre. Si les 2 ont le niveau technique requis, et sont capables de m’emmener en sécurité… peu m’importe.
Je connais plusieurs excellents pilotes qui ne font jamais de wing parce que “ça fout les jetons”. Par contre pour ce qui est des qualités de pilotage ce sont des monstres. Il me semble que le critère de savoir faire des wings (par wing je sous entends “over”) ne doit absolument pas être un pré-requis pour une formation quelle qu’elle soit (bon, peut-être pas pour le BE quand même!)… Pas plus que de savoir faire un décrochage!
Encore une fois, vous affabulez complétement sur le contenu des formations et des évaluations. On parle bien de wings (ou inversions de virages pour les anglophiles), les formateurs ne te demanderons jamais de passer au dessus de ta voile. Ca c’est pour les stages de pilotage avancé et sur demande des pilotes énervés :dent: .
A l’époque de mon BPC, je volais déjà depuis un an sous EN-C. Encore un an plus tard pour la Qbi, on nous a demandé de montrer notre facilité sous voile solo avant de passer sous Bi. Mais c’était avant tout, en nous demandant après un 1er vol sans consignes (à faire comme on l’entendait pour prouver notre facilité) dont faire un second voire un troisième pour certain avec des consignes précises à tenter de respecter au niveau du décollage, plan de vol et surtout construction et finalisation de l’atterrissage.
On n’a pas eu à proprement d’exercices de tangage, roulis ou autres à exécuter mais comme cette 1ère journée de Préfo s’est vue faite avec une aérologie… vivante, je pense que les formateurs pouvaient en tirer des conclusions quant au niveau de pilotage de chacun. Tous ça pour dire que même si parler des voiles sous lesquelles on volait les uns et les autres était normal et fréquent dans nos échanges entre stagiaires mais aussi avec les formateurs. La question ne s’est jamais posé de sous quelle voile solo il fallait voler pour être préparé à voler sous Bi. [En aparté, je le répète, je considère mon Magnum bien plus exigeant que mon Artic 2, le nombre de vol y jouant sans aucun doute aussi un rôle]
Notre groupe était très hétérogènes allant de la jeune fille convaincue de 19 ans originaire d’un site de référence des alpes au retraité prudent de 67 ans en passant par un crosseur “+ de 100 bornard régulier” Les neuf jours passés ensemble ont permis à chacun de progresser, de réduire ses faiblesse et d’obtenir la sacro-sainte Qbi espérée. Il est évident que si l’un ou l’autre d’entre nous avait été “formateur” alors l’un ou l’autre d’entre nous se serait peut-être vu refuser sa Qbi. Car nos référentiels de jugement personnels auraient vu chez l’un ou l’autre peut-être trop d’assurance ou pas assez, des faiblesses ici ou la, une mentalité trop extravertie ou à l’opposé trop introvertie. Bref, sur 8 stagiaires il y avait 8 pilotes différents avec leurs qualités et défauts mais qui tous les 8 entraient en fin de formation dans le cadre de compétence et de comportement attendu par nos formateur. Cadre qui devait être suffisamment exigeant puisque 4 ans après je n’ai aucune connaissance qu’à l’un d’entre nous, il soit arrivé malheur sous Bi… ou solo.
Je me pose la question de qu’est-ce qui empêche un pilote qui vole sous EN-A ou B soft de se faire prêter une voile “un peu” plus pointue (EN-C gentille) pour se présenter à un stage “BPC” ou Qbi. Il n’y a que au travers de véritables exercices en visu que l’on peut juger des capacités gestuelles d’un pilote. Après et même si on ne doit pas accepter la médiocrité il ne faut pas placer la barre plus haut qu’il n’est nécessaire dans un domaine le pilotage proprement dit, au risque d’occulter d’autres domaines tout aussi important comme justement les facteurs humains.
J’ai le souvenir de l’été dernier, d’un élève-moniteur-Pro vu et revu sur les déco fréquentés. Qui visiblement était très mal à l’aise sous Bi quand les conditions aérologiques étaient vraiment toniques ou limite moisies (pour le commun des pilotes). Mais bon, il fallait bien qu’il gagne sa croute et accessoirement celle de l’école ou il œuvrait dans le cadre de sa formation et cette dernière comme d’autres ne se voyait pas, ne pas essayer d’assurer les biplaces commerciaux déjà vendus. Attention, ne me faite pas dire ce que je ne dis pas.
Les conditions aéro n’étaient pas intrinsèquement dangereuses, non, elles étaient que toniques, désagréables… Bref de nature à rendre un vol autrement que facile et agréable. Des conditions ou il faut en permanence tenir son aile. On en a eu quelques journées de ce type l’été dernier et souvent les W.E. quand les touristes candidats à un vol en biplace sont légion alors que l’activité pédagogique des école est au minimum.
Notre aprenti-moniteur-Pro s’est fait peur devant moi sans vouloir/pouvoir bien sur le reconnaitre, il a essayé de se trouver des excuses bidons pour échapper à son rôle de biplaceur-Pro (java de la veille (ça n’a pas vraiment, qui en doute, bien passé chez son DTE) Gastro le W.E. d’après, etc.) Il faisait peine et en même temps agaçait par son attitude à faire les vols prévus puisqu’il n’arrivait pas a y échapper mais en, ont faisant des vols bâclés et indignes parce que son appréhension était trop forte.
Alors Sandrine, penses-tu vraiment, que le passager entre les cuisses de cet biplaceur-Pro était vraiment en plus grande sécurité qu’entre celles de la grande majorité des biplaceur-associatifs ? Ne crois tu pas qu’il existe un réel risque que ce biplaceur-Pro, s’il n’arrive pas gérer son appréhension en biplace en conditions sévères ou à arriver à dire non, qu’il finisse pas oublier, faute au stress, à la pression qu’il se met lui-même, un “quelque chose” qui fera de son dernier vol biplace un événement dramatique.
Je crois que la FFVL et nombre de ses acteurs pédagogiques ont une grande conscience de l’aspect psychologique de notre activité mais que la philosophie de la pédagogie encore grandement en oeuvre reste toujours encore de juger les compétence d’un pilote au-travers d’éléments plus facile à visualiser/qualifier (réglementation, méca-vol, aérologie, pilotage, etc…) qui sont tous, il va sans dire, important MAIS qui ne garantisse pas du comportement mental d’un pilote suivant les situations qui peuvent survenir ou qu’il induit.
Vous me direz la sécurité routière ne fait pas autrement et je pense qu’il n’y a que dans les “métiers” tels que pilotes de ligne (de chasse) de TGV, etc. que ces aspects spycho sont vraiment pris en compte. Et cela n’a pas empêche des catastrophes… Et non plus, ne faut t’il pas inclure chauffeurs de bus et de taxi ou de poids-lourds, etc.
Je ne dis pas qu’il faudrait passer en analyse pour avoir le droit de piloter mais je pense que toute la formation dès la base devrait comporter plus de réflexion sur les facteurs humains et permettre un recul personnel de chacun sur ses propres comportements.
Bonne après-midi,
P.S.: Je rejoint Lololo qui dit :
Je suis plutôt mauvais en Wing-Over et pas vraiment bon en Wing (appuyés quand même) mais suis tout de même de piloter une fermeture importante voire un décrochage et aussi descendre à plus de 16 m/s en 3.6 et en sortir proprement.
Pour le reste je pense avoir compris que des moniteurs sérieux, compétent et honnête (la très grande majorité) jugeront le niveau du candidat sur un tout et pas seulement sur un éventuel élément “négatif” comme le choix de l’aile de tous les jours. mais comme il fait moche presque partout le fil nous permets de passer l’après-midi en faisant du parapente… virtuel.
J’ai pas dit qu’il fallait aller au BPC avec une EN C pour avoir plus de chances de l’avoir. J’ai dit que l’expérience de plusieurs voiles et plus particulièrement B+ voir C était un facteur positif pour la validation.
Pourquoi ne pas se faire prêter de temps en temps l’aile du copain pour se faire un peu la main sur une autre aile que la sienne… Personne n’y a pensé dans ce post ? C’est bizarre.
Je n’en suis pas encore à 29, mais… à 15 tout de même, soit ; 1 mini-voile, 8 solo, et 6 biplaces différents et c’est vrai que c’est intéressant et instructif au niveau ressentis.
Le hic, c’est qu’avec mon presque quintal de poids de forme, il n’y a pas trop de copains ayant des voiles avec la bonne fourchette de PTV. :roll:
Il m’est arrivé de tester les mêmes voiles dans des PTV différents (jusqu’à parfois exploser le PTV de 30 Kgs).
Pour le biplace, je trouve ça intéressant pour aider à comprendre les modifications de comportement en fonction de la charge alaire sur un même profil.