Forte PLUIE en Vol : quelle impact sur la voile ?!

Vous êtes des grands malades :lol: personnellement, j’essaierais même pas ! déjà que c’est compliqué de voler quand c’est sec :sors:

L’incidence “normale” est généralement considérée à ~8° +/-1 en vol mains aux poulies, l’incidence mini est prévue à 4 voire 5°, au-delà cela ferme irrémédiablement, alors…

Question de pure curiosité, peut on concevoir une voile qui permette de voler sous la pluie ?
On peut ainsi envisager l’usage à des périodes de l’année ou dans des zones habituellement négligées. On pourrait même voler à la dune dans les dépressions d’ouest, certaines journées de stage pourraient ne pas être reportées, les jours de soaring en bord de mer seraient plus nombreuses, car le crachin ne serait plus un problème.
Bien sûr, j’occulte tous les problèmes inhérents à l’humidité, tenue vestimentaire digne d’un pêcheur de morue sur les Grands Bancs, électronique étanche ( et superflue ?), parachute de secours, lui aussi adapté aux conditions météo, désagrément de l’eau qui coule le long des avants bras, ou s’accumule au fond de la sellette pour finir par tremper le fondement :), etc…

NB: Quand je dis “voler sous la pluie”, je veux dire voler en conditions normales mais avoir la possibilité de le faire sans risque sous une averse.

En refaisant régulièrement le traitement du tissu c’est peut-être possible, mais je préfère ne pas penser au coût annuel de la manip… Mais pourquoi pas avec des nouvelles techno à l’avenir

Bah … une bonne veille APCO en Gelvenor sa doit le faire … :taupe:

Amusante l’idée d’un parapente conçu spécifiquement pour pouvoir voler sous la pluie. Pourquoi pas voler sous la pluie en dynamique dans des vents faibles en effet ?
Mais ça parait difficilement réalisable car ça va à l’encontre d’autres critères :

  • on considère que plus un parapente est performant, plus il est sensible à la pluie (le profil perfo étant “laminaire” sur une plus grande partie de la corde, la perturbation apportée par la surface mouillée lui confère une aérodynamique catastrophique et en plus souvent ce sont des profils qui atteignent le décrochage à vitesse plus élevée). Pour voler sous la pluie, il faudrait donc un bon vieux profil de parachute hyper-tolérant.
  • on constate souvent que plus un parapente est neuf, plus il est sensible à l’averse (le tissu neuf fortement déperlant fait que l’eau ne forme pas un film mais des grosses gouttes, ce qui perturbe encore plus le flux d’air). Il faudrait donc faire un tel type de parapente en tissu éponge, mais on se retrouverait très vite avec la problématique du poids du tissu lui-même, imbibé d’eau.

Pour info en aviation on trouve des écrits de ce genre :
“3) L’impact sur l’aérodynamique de l’avion :
Plus encore que l’accroissement de la masse, bien étudié en cas de gel mais existant également avec les fortes pluies, c’est au niveau de l’aérodynamique que les perturbations sont le plus nuisibles au vol.
En effet, comme la portance est créée par le flux d’air autour de l’aile, toute modification de la surface de celle-ci, comme des bords d’attaque, perturbe cet écoulement et le rend par conséquent moins moins efficace.
Même une pluie légère peut contaminer le flux d’air proche de l’aile, créant ainsi un brouillard d’air et d’eau qui va ralentir le vent relatif et dégrader la portance. Ce phénomène st plus sensible sur les avions en composite et sur les planeurs, mais aussi sur les appareils à formule canard.
Si la pluie s’intensifie (une pluie modérée pouvant suffire), une fine couche d’eau peut se créer sur la surface de l’aile, réduisant la portance et augmentant la traînée. Les gouttes d’eau touchant cette surface vont ensuite amplifier le phénomène, cet effet augmentant aussi avec l’angle d’attaque et la sortie des volets hypersustentateurs. Dans ce cas, la baisse de portance peut atteindre 18% tandis que l’augmentation de traînée peut aller jusqu’à 40%. Ce qui va alors entraîner une augmentation importante de la vitesse de décrochage.”

http://home.nordnet.fr/dmorieux/vol_precipitations.htm#S3

Faut voler avec une aile de kite ! :stuck_out_tongue:

et une visi supérieure à 1500m !!! :averse:

:coucou:
bruno

Merci 777 pour les explications claires.
Treuze, le problème c’est moins l’imperméabilité du tissu, mais plutôt la capacité de la voile à stocker de l’eau dans le bord de fuite et les plumes, car comme l’explique 777, la déperlance du tissu accentue les méfaits de la pluie sur le profil et augmente la vitesse de décrochage.
La solution serait peut être, “vieux” parachute, ouvertures en plume et en bord de fuite et tissu hyper poreux. Tous à vos greniers et à vos ciseaux ! :slight_smile:

la mono-surface! :pouce:

Pas sûr qu’une voile poreuse ça soit terrible au niveau du poids… Après, pouvoir voler sous la pluie c’est cool, mais faut avoir envie. Personnellement je passe mon tour

j’ai vu récemment des videos de Mini (Littlle could Gooze) ou les gars volent sous la pluies sur la dune et envoient de gros virages.
Ca avait l’air de bien se passer .

Mais bon… comme tu dis je passe mon tour !

Bah si !
Plus y a de trous, plus c’est moins lourd !
:sors:

[quote=“wowo,post:42,topic:57898”]

Alors quoi?
Je suis pas sur que les termes (assiette/ incidence/ 3 a 5 voir 8 degré) soit très à propos pour dire ou l’eau à l’intérieur de l’aile va aller.

L’eau cherche naturellement à couler vers le point le plus bas.
Ho le physicien :prof:

L’image de Triple Seven montre un intrados quasi parallèle à l’horizontal et les images sur le net de profil parapente montrent des bords de fuite relevé.

J’émets l’hypothèse que ceux qui rapporte avoir vu leur bord de fuite s’abaisser par le poids d’une (flaque) d’eau volaient avec une certaine quantité d’eau dans l’aile au niveau des À ou B et qu’à un moment donné, un abaissement des commandes de frein à lui seul ou conjugué à un mouvement de cabrage pour n’importe qu’elle raison à causé la migration de l’eau vers le bord de fuite.
Une fois le mal fait, l’eau qui continue d’entrer dans l’aile ne peut que couler vers le point le plus bas donc continuer d’alimenter le bord de fuite déjà abaissé par l’eau.

Peut-être que la seule façon de se débarrasser de ce poid mort accumulé dans le bord de fuite réside dans un beau 360 face planète. (Supposition)

Sinon, expliquez moi pourquoi l’eau pourrait aller dans mon bord de fuite sans que je lui donne un coup de main?

Le diagramme de suspentage de ma Kaîlash small indique pour la portion centrale de l’envergure
A 494
B 486
C 491
D 504

Donc l’intrados au niveau des B devrais en toute logique récolter l’eau en premier et la laisser couler vers les plumes.

Une fois accéléré à fond.
A 470,5
B 467,5
C 485
D 504

Donc, une fois accéléré, si l’eau à envie de déborder des B, elle ira d’abord vers les A au lieu des C.

Je pense que ceux (même compétiteur ultra entraîné) qui ont fait l’expérience d’un bord de fuite remplie d’eau la doivent à une erreur de pilotage en fonction des circonstances. Personne ne s’entraîne même en SIV à voler avec une aile en train de se remplir d’eau donc bien sur, chacun improvise comme il pense.

Aaaahhhhhh
Ami forumiste, chômeur, retraité, saisonnier, intermittent ou en inter-contrat, le premier qui trouve l’assiette de sa Kailash small, gagne une tringle à rideau !
Un indice, chez vous : on va supposer que l’intrados est plat dans le sens de la corde.
Allez zou, à vos stylos, le vanuatu surveille !
(Tiens Sagamartha, si tu veux te tester pour voir si tu as toujours le niveau brevet poussiéreux à l’ancienne des collèges, c’est parfait :stuck_out_tongue: [je taquine])

Merci Charognard pour le jeu :slight_smile: . Sinon, j’ai l’impression que tu as fait le rapprochement trop rapide : distance la plus courte = point le plus bas sur la corde.

Tu a le droit de me prouver le contraire.

Prouver, je ne vais pas le faire. L’illustrer, je vais essayer.
On reprend le parapente en coupe donné avant :

http://rocherbleu.com/parapente/theorie/mecavol/images/angles1.png

Mets un parapentiste dessous. Il va se situer approximativement à la verticale de l’endroit ou les droites se croisent sur ce dessin (plutôt vers l’avant du parapente donc) si je ne me trompe pas. Et si tu regardes la distance du parapentiste à l’aile pour chaque ligne A, B, C et D, la distance la plus longue est pour les D. Pourtant, le bord de fuite, sur cette illustration, est plus bas que le point d’attache des B.
Ce que je viens d’écrire ne prouve rien du tout. C’est juste qu’il me semble me souvenir que le point d’application des forces est vertical pilote et se situe dans les environs du tiers avant de la corde.
Je pourrais aller vérifier plutôt que d’écrire des croyances, mais comme je renonce à passer le BPC, et du coup au rêve de voler un jour avec mon père en bi, je ne vais pas me faire chier.

Ceci dit, la Kailash est un peu ancienne de conception, avec tout le respect que je lui dois, et il est possible que son profil soit piqueur (?)

Derob