GIN GLIDERS Carrera

en conditions calmes, fais toi plaiz, essaye une M6 :vol:

Salut Tartifli,

Je n’ai jamais essayé de Nevada, je ne pourrait donc pas de donner mon avis comparatif.
Pour moi même avec le Kit + la Carrera reste une EN C dont il faut s’occuper en conditions fortes.
Le classement des voiles reste une indication comme les autres permettant d’aiguiller son choix mais ne remplace pas un essai en conditions et on se doute bien qu’avec un allongement à 6.2 on ne va pas être sous une EN A…
Bon choix à toi :wink:
A+

Et un kit C+ d’occase peu volé, vous avez ça? :slight_smile:

Plus sérieusement, j’aimerai bien avoir le retour des pilotes de Carrera sur leur expérience avec leur aile. Cela pour objectiver un peu la reputation sulfureuse de la Carrera, sur toutes ces videos que l 'on voit circuler de fermetures impromptues (mais et les autres ailes? ), et sur la part de responsabilité du classement “B” de cette aile et donc de son usage par des pilotes n’ayant pas le niveau dans ladite réputation . Et décider s’il est opportun ou non de changer pour ce fameux et couteux suspentage de la + qui assagit l’aile sans pour autant en faire une tonnelle de jardin.

Mon expérience personnelle : 70h de vol, printemps été 2015, Carrera L chargée à 110, principalement sur le site d’Arbas pres de chez moi, conditions douces a fortes ( +5 ), extractions sous le vent et vols par NO ou O, qui met le site en relative turbulence. Au total quelques bouts d aile, un bon gros tiers d’aile mérité, avec réouverture sans changement de cap par contre selette, et une frontale en haut d un thermique, sans consequences.
Gonflage : la voile est rapide, et même avec peu de brise il y a nécessité d’une vraie bonne tempo. Quand j’ai vole avec de la brise soutenue au déco, (Gensac pour ceux qui connaissent) je l’ai laissée en boule au gonflage… et j’avoue appréhender un peu les decos par vent fort. La prise en charge est pour moi parfaite, en quelques pas.
En l’air, que du bonheur, commande légére, virage parfait, centrage intuitif, par contre pas mal de mouvements de lacet et tangage en turbulence et thermique, et autant d’informations recueillies, on s’habitue bien, d’autant que l’aile supporte d’être bridée si necessaire , sans flirter avec le décro. En haut de thermique il m’est arrivé une fois de prendre un bouchon d’être expulsé de l’ascendance , et de retrouver l’aile devant moi en train de frontaliser, le tout tres rapidement. Une action commande a réglée le probleme, mais ceci témoigne bien de la vivacité de l’aile. Les petites fermetures ne réouvrent pas tj seules, parfois un enfonçage de commande ample et bref est necessaire. Accéleration tres puissante, avec meilleure finesse au premier barreau, c’estce qui m’as le plus surpris par rapport à mon ancienne antea.
A l’aterro, posé precis et simple, par contre la voile a tendance (encore) à dépasser sur aterro non venté, meme en gardant les mains sous les fesses et en courant…
Voila en bref et de maniere non exhaustive. Merci de vos retours d 'expérience.

Bien d’accord avec toi markhovich lorsque tu dis “… et j’avoue appréhender un peu les décos par vent fort.
Je vole en général à Douelle (Cahors) pas très loin de chez toi. Historique similaire.

Après de multiples décos arraché twisté malgré diverses techniques de temporisation avec ma Carrera L j’ai frôlé la catastrophe en finissant dans un arbre après 1 seconde de vol, pardon d’éjection!
Si bien que ce jour là j’ai décidé que trop était trop et décidé de ne plus voler tant que la voile ne serait pas transformée en Carrera +.
Ce comportement catastrophique au décollage par vent soutenu est tout simplement inadmissible et dangereux. Le constructeur sait très bien tout cela. La preuve, il change le suspentage au bout d’un an! “mise à jour technologique” dit-il!
J’ai tout essayé et tout entendu de la part de copains conseilleurs qui se gardent bien d’exécuter leur théories. Cette voile est incontrôlable au déco par vent soutenu. Peu de pilotes de Carrera l’admettent. Ils ont peut-être la chance de pouvoir décoller toujours dans des conditions paisibles.
Moi aussi j’ai fait des décollages impeccables dans des conditions soutenues, mais uniquement parce-que j’avais eu la chance de décoller dans une molle. Sinon, catapultage ou déco avorté à cause de trop de tempo.

A part le décollage problématique la voile a le comportement que tu décris markhovich. Les qualités et les défauts d’une voile pointue. Pas de commentaires la-dessus.

Donc après beaucoup d’exaspération j’ai commandé un kit Carrera+ et le reste du cône complet car lors du dernier déco twisté dans un arbre j’avais cassé 4 suspentes du haut.
Très mécontent d’avoir à payer une fortune pour remplacer un suspentage défectueux dès le départ.
Le parapente n’est pas la voiture! On ne rappelle pas 100 voiles lorsqu’il y a un défaut dangereux. C’est inadmissible.

Au bout de 6 semaines de commande j’attends toujours mon nouveau cône! Il est fabriqué en Corée me dit-on. Et alors. Je viens de commander en Chine des boucles de ceinture d’avion. Je les ai reçues au bout de 10 jours.

En plus pour retourner le couteau dans la plaie Gin France brade maintenant son stock de Carrera+. Résultat des courses, j’aurai payé ma Carrera et cône Carrera+ plus de 1000 Euros de plus que celles bradées!!!

En attendant le nouveau cône j’ai repris ma vielle Omega 6 de 11 ans d’âge. Très instructif.
Traumatisé par les décos fusée de la Carrera j’ai eu un peu de peine avec l’Omega au déco. Je la bridais beaucoup trop. En fait c’est une merveille. Elle monte et reste là. Elle ne shoote pas comme l’autre folle. Et en vol elle se défend encore fort bien. Très instructif vraiment de reprendre une ancienne voile de 11 ans!
Mais maintenant j’apréhende un peu le premier vol avec ma Carrera+ resuspentée. Sera-t-elle à la hauteur?

Je crois que Soaring a Luchon dispose du suspentage, en stock.
Si tu a pas encore payé…

Au fai tu tu voles quelle Carrera? et a quel ptv? les plus petites etant reputees plus vives…

Bon perso j’ai une Xs plus de 180 heures dessous, effectivement voile vive et ayant de l’énergie, je vole avec une sellette gin race et personnellement je trouve que ça marche super bien, c’est vif mais ça donne plein d’infos, très bon plané, excellent placement en thermique et transition. Concernant les décos faut pas poussé c’est franc mais très facilement gérable( pourtant je fréquente des décos bien alimenté style Ager, Tourmalet)

C+simple tu n’envisages pas la possibilité d’une inadéquation entre cette voile et le niveau technique du pilote ?

La carrera est puissante au décollage, mais c’est loin d’être ingérable. À mon avis tu seras déçu par le comportement de la version + car si le comportement en vol est adouci, le calage du centre et donc la puissance du gonflage reste inchangé.

J’admire les gens qui peuvent faire 180 heures sous une voile d’une année et ceux qui ont 25000 vols.
Il faut le faire. Vraiment.
Après 26 ans de pratique je suis loin, très loin de tels chiffres.
Heureusement que les pilotes qui vendent leur voile n’ont que des parapentes ayant “peu volé en parfait état”!

Pour revenir à la Carrera+ je persiste et signe. Ma Carrera L, la mienne en tout cas, est complètement inadaptée au décollage par vent au-dessus de 10 km/h, 25 km/h.
On peut s’amuser à suggérer que peut-être mon niveau de pilotage, etc… etc…, pourrait peut-être expliquer ceci ou cela. La vérité vraie, c’est que mon aile en PTV 105 kg shoote terriblement au déco.

En vol, oui, elle vole bien.

On me dit, Gin me dit, que la Carrera+ sera beaucoup plus douce. Je veux espérer que ce n’est pas juste pour me faire ouvrir mon porte-monnaie.
Un bon constructeur m’aurait prété une Carrera+ d’essais… ce n’est pas le cas.

Hello,
Quelques infos de ma part, qui, sait on jamais, permettront peut être d’améliorer le rapport signal bruit sur la machine. :wink:
Après 70h, dessous, en toutes conditions choisies (notion complexe, je l’admets, pour moi les conditions choisies sont celles qui me permettent d’atteindre certains objectifs sur des parcours qd même classiques des alpes du nord entre 60 et 110km
Taille S chargé à 85kg+ avec une Kama2Cocon.
Pilote volant depuis 12ans, et cumulant entre 50 et 70h/ans les 3 dernières années, entre solo et bi.
Ce que je retiens: je n’ai jamais été trahi par le comportement de cette aile, j’ai du essuyer quelques 2-3 fermetures de max 30%, qui chaque fois ont été annoncées, et sans aucune conséquence (pas de gros changement de cap ni inclinaison).
Pour moi, elle requiert un pilotage bien actif et précis, mais elle reste une fois maitrisée, super confortable, personnellement c’est la premiere voile qui m’a autorisé d’envisager des vols de plus de 6h.
Concernant ses caractéristiques au décollage, elle ne me semble pas plus difficile à gérer que d’autres voiles, j’ai en référence l’Axis Vega3 qui pour moi était nettement plus vive à cet endroit, et je trouve elle réagit très bien à la décharge associée à un déplacement vers la voile. (en référence, le décollage d’Aiguebelette quand ça souffle un peu).
L’une des qualités que je lui trouve et qui me plait beaucoup, c’est sa capacité à se mettre en attente, en ne perdant que le minimum dans les plus petits appuis à la brise, ou le thermique tout mou, en attendant les gros cycles qui vous satellisent.
Encore un fois, cet avis n’est que subjectivité, et peut être que s’il ne fallait retenir que le principal, ce serait as usual “conditions choisies” et “pilotage actif”, et dans ces domaines la voile finalement influe peu.
Sans doute que c’est le “moi rationnel” qui veut choisir une voile, c’est probablement le “moi rationnel” qui assure la sécurité par les actions de pilotage adaptées, c’est à dire le pilotage actif, mais le plaisir, et peut être même la performance, j’ai quelques indices qui m’incitent à penser que c’est le “moi-émotionnel” qui nous y guide, certainement pas la voile, tout au moins dans cette catégorie.
A+

merci pour ta franchise :pouce:
mais peut-etre tu peux nous en dire un peu plus sur " tout essayé et tout entendu " :grat:
combien (d’heures) de gonflages tu as fait avec ta carrera pour t’entrainer ?
peut-etre une petite video d’exemple ?

ce qui semble du bon sens :pouce: :wink:

Le problème de cette voile pour moi au déco ce n’est pas la montée. Que ce soit normal 2 élévateurs dans une main, un élévateur dans chaque main, deux suspentes A du milieu seulement, en boule, cobra, aux C, aux oreilles, en avançant vers la voile, en courant vers la voile, en freinant un peu, beaucoup, pas du tout, en se déplaçant latéralement et j’en oublie, la voile monte bien, même très bien. C’est le dernier mètre ou les derniers 50 cm qui posent problème! Là en une très petite fraction de seconde tout s’emballe.
Si pas assez de frein ou de déplacement vers la voile. Shoot et frontale.
Si trop de frein ou de déplacement vers la voile ou les deux. Déco raté, voile en tire-bouchon. Frustrant.
Si catapulté twisté en l’air et trajectoire droite pas de bobos. Très amusant de détwister en l’air. Tout va bien.
Catapulté et retombé sur le dos. Désagréable, mais la mousse de ma Delight2 absorbe bien.
Par contre catapulté twisté et trajectoire aléatoire. Très, très mauvais. Cela peut très mal finir.

Loin de moi l’idée de porter un jugement sur tes qualités/capacités de pilote. Je me permets juste de relater ma propre expérience et qui au moins pour le comportement au déco de la voile est comparable.

Cela remonte aux années 2002/2003, pour la voile il s’agit d’une ITV Polaris V2 28 m² chargé en haut de fourchette. Pendant très longtemps, cette voile me l’a joué… pénible, avec sa tendance à shooter et d’autant plus que la brise était bien présente. En vol et pour poser, je n’avais rien à lui reprocher.
Faut bien que j’admette que je n’étais pas le plus assidu pour le travail au sol…
Le stress intense que mon incapacité à être fiable dans mes gonflage/décollage provoquait, n’arrangeait évidemment en rien mes capacités…

En fait je n’avais réussi que partiellement à la maitriser au déco quand en 2009 et après environ 250 vols, je me suis offert l’Artic 2 29 m² (ce qui me mettait en milieu de fourchette). Ce fut une révélation pour moi au niveau gonflage/décollage et bien sur aussi en vol, etc. (mais c’est une autre histoire)

Mais là ou l’histoire devient vraiment intéressante pour moi. C’est que ayant gardé la V2 pour l’hiver et/ou le Maroc, je me suis rendu compte que je la maitrisais bien mieux depuis que j’avais rajouté, disons environ, 150 vols avec l’Artic. En fait la facilité de cette dernière, la mise ne confiance qu’elle m’avait apporté,etc., avait provoqué un déclic psychologique et changé quelque chose dans ma façon d’aborder le gonflage/décollage.
Oh, je ne suis pas plus courageux pour le travail au sol et sans doute pas vraiment meilleur dans ma gestuelle MAIS quelque part je suis plus serein et du coup plus juste “malgré moi” dans ma technique.

Actuellement avec ma nouvelle Sigma 9 que je trouve encore plus facile que l’Artic 2, j’ai l’impression de revivre la même expérience. Pourtant je me suis fait arracher aussi une fois avec cette dernière mais après coup il me parait évident que cela était totalement du à mon manque de sérénité au moment de la montée de la voile.

Réfléchis voir sur ton état d’esprit au moment de gonfler. Si tes échecs passés occupent ton esprit, tu à déjà faux à 50, 60 voire + %. Si la majorité arrive à décoller proprement avec la même voile alors il est probable que le problème tient au pilote. Car même si 6,2 d’allongement ne sont pas anodin, que devraient dire ceux qui vole avec presque 7 d’allongement.

Après si tu es convaincu de tes capacité de pilote et de la justesse de ta gestuelle, peut être que cela vaudrait le coup de faire vérifier le calage de ton aile.

Dans tous les cas, te faire filmer sur plusieurs gonflages/décollages par brise soutenue serait certainement instructif.

wowo,
Intéressant ton message. Très juste. Il est certain que appréhension bloque les neurones.
Je ne fais pas exception.
Après plusieurs décos bien réussis la confiance s’installe. Tout va bien. Et puis vlan! Voilà que ça recommence et la confiance est perdue.
Avant la Carrera j’avais une Sigma 8. Bonne voile. Beaux vols. Mais elle m’ennuyait un peu…

Je ne décollerai plus avec ma Carrera tant que je n’aurai pas changé le cône (qui n’est toujours pas là, toujours pas annoncé, rien. Le vide, malgré des mails à Gin en Corée et en France).
Donc malheureusement pas de vidéo de décollage à montrer.

Comme souvent la plupart des pilotes défendent bec et ongle leur cher parapente et considèrent sacrilège de lui trouver des défauts.
Mais indéniablement la Carrera pose problème.
Le fait que ce thread est parmi les très vus et discutés le démontre.
Le fait que le constructeur change le cône au bout d’un an le démontre.
Pour ma part encore une fois ses qualités de vol ne sont pas en cause. Une voile de 6.2 d’allongement ne peut pas être une voile école.
Par contre je m’insurge contre cette vitesse supersonique en fin de montée au gonflage.
Je me suis fabriqué une mono-surface qui monte un peu comme ça, mais au moins elle stoppe avec un peu de freinage avant de dépasser.
Le calage de la Carrera qui lui permet d’attaquer le thermique très efficacement est un gros défaut au sol.

Encore une petite couche…
Quelqu’un sait-il si le processus d’homologation tient compte du gonflage/décollage?

Bien sûr, mais peut être pas comme tu l’attends : ils ne font pas des gonflages par 40 km/h de brise sur différents angles de pente et tout et tout. Tu peux te référer à ce doc http://para2000.org/wings/technical/cen_01.html

Tu as une video explicative pour chaque manœuvre ici : http://www.para-test.com/index.php?option=com_content&task=view&id=125&Itemid=40

Mon petit grain de sel
Je vole avec une carrera M depuis cette année (au chaud dans une Skypper), PTV autour de 98-100, plus de 50 hres avec la voile en conditions variées (bord de mer, plaine, treuil, moyenne montagne). Avant j’avais une Tribe et j’ai encore une Mcc Insinia. C’est ma première voile “allongée”. La prise en main initiale était un peu surprenante, il fallait gérer l’allongement au gonflage, mais c’est venu assez vite. En l’air elle cause certes mais ce n’est pas pire que l’Insinia :wink: J’ai mis un certain temps à adapter mon pilotage en thermique, elle a une tendance spontanée au virage à plat, c’est déstabilisant dans du petit teigneux :wink:
La voile est solide, elle accepte des angles d’abattée importants sans sourciller, le point de décrochage est éloigné, les basses vitesses académiques. J’ai eu mon petit lot d’arrachages au décollage, au-delà de 20-25 km/h le levé de voile devient technique, mais avec un bon timing dans la séquence levée, rapprochement +/- tempo et retournement j’y arrive. Le fait de manier que les 2 avants centraux aide à limiter la force de la voile, et une fois que c’est parti il ne faut plus hésiter :-)) Le plané est magique, même si elle n’a pas la pénétration face au vent d’une M6 ou d’une icepeak; pour ma pomme c’est une aile de cross très homogène dont la jeunesse a été polluée par des pilotes qui n’avaient pas trouvé tous les boutons… Il y a de l’énergie à canaliser, il faut un peu de temps et de bouteille pour connaitre la belle :ange:

J’ai été voir vos références concernant la procédure d’homologation pour le décollage.
J’ai cherché sur Parapente 2000 une vitesse de vent. Pas trouvé.
Sur la vidéo de Zozo (cotoyé il y a bien longtemps) à Sonchaux la manche est verticale. Décollage face à la pente. Pas de vent.
Conclusion, à moins que je me trompe, les voiles ne sont pas testées en décollage en vent soutenu.

Il est amusant de constater aussi qu’en grattant un peu on constate que la plupart des pilotes de Carrera se sont fait arracher un jour, mais… juste un peu…!