Je pense que selon les conditions, on s’est tous fait arracher, avec toutes nos voiles, à un moment. Moi il y a pas si longtemps a Saint Antonin, en Antea, par exemple. La Carrera est vive au gonflage, mais selon plusieurs témoignages ici, un travail au sol, avec déchargement de l’aile et course vers elle, semble porter ses fruits pour un decollage gerable… et sinon tu peut essayer ma methode, en boule propre, avec les deux oreilles legerement sorties quand même.
markhovich, au risque de me répéter, la montée de la Carrera au gonflage n’est pas le problème. C’est la toute fin qui l’est. Si tu as la chance d’avoir juste la petite petite baisse de régime de vent quand ta voile arrive en haut, tout baigne. Tu décolles nickel chrome et tu bombes le torse.
Si malheureusement tu as juste une petite hausse de la vitesse du vent quand ta voile arrive en haut.
Et bien soit tu temporises trop et tu restes au sol avec un tas de Nylon, soit tu es malgré toi en l’air et sans contrôle.
Le départ en boule retarde le moment fatidique, mais celui-ci arrive malgré tout en fin de processus si le vent est assez fort.
J’ai possédé et essayé de nombreuses voiles. Aucune n’avait ce comportement aussi marqué de shoot au décollage.
Les super voiles à 7+ d’allongement que je croise des fois sur un déco ont l’air plutôt molles et tortilleuses plutôt que violentes comme la Carrera. Super pilotes bien entendu…
Le shark nose de la Carrera combiné à un calage particulier et des raidisseurs un peu partout doivent générer ce comportement.
La marge de progression pour les constructeur est maintenant faible. Ils ont exploré toutes les zones possibles de gain de performance. Ils exploitent maintenant au mieux les normes d’homologation.
Les architectes navals connaissent bien ce tripatouillage de jauge. Cela fait partie du jeux.
Petite astuce, perso je l’accompagne tout doux avec seulement les A du centre, je compense avec le déplacement et je fait une grosse tempo bien avant d’être à 90° pour casser l’accélération et l’énergie puis je relache bien mains hautes et là prise en charge est sooft !
J’ai personnellement plus de 130 h. sous Carrera et quand je me suis fais arracher, ça m’est arrivé, c’est quand je l’ai bourrinée en oubliant d’avancer vers elle.
Je rajouterai que j’ai assisté à un sacré paquet de décollage de Carrera dans des conditions variées et je ne pense pas qu’on puisse dire que le déco de cette voile pose problème.
Je trouve que Taupe dis très bien quelle est l’attitude à adopter :
Peut-être ta voile a-t-elle un problème particulier ?
Pour info, ma voile sort de révision, après 180h de vol (mai 2014 à aujourd’hui) elle est presque comme neuve, excellente pour le test rupture de suspente résistance(170/230), porosité top, un changement d’une A, basse (Moins 2cm par rapport au plan gin, très étonnant, j’étais présent a la mesure), un petit recalage au petit oignons,( valeur max d’écart avant recalage 14mm)(valeur max après recalage 8MM). Je la soigne, bien rangée, déco en herbe, et pourtant 36, wing, et stage SIV! je vais la garder encore longtemps
Perso, je trouve que par vent fort la montée ne pose pas de problèmes particuliers en avançant vers elle mais le timing de la tempo doit être super précis, rapide et pas timide si on ne veut pas se faire arracher (Comme pas mal d’autres, ça m’est arrivé aussi…). Pas de déco par vent fort après montage du Kit+ (sur une S chargée à 93Kg / 100hrs) pour faire un comparatif.
Au final, l’homologation B de cette voile l’a desservie. Sur une C, je pense qu’il y aurais eut beaucoup moins de discutions…Il y a un monde entre une Atlas et une Carrera (même une +), toutes les deux en B…
J’ai abordé le sujet à la coupe Icare avec Mr GIN, pour eux (aussi) c’est bien une C… :sors: :mrgreen:
Pendant la très longue attente de commande du cône complet de suspentage de ma Carrera pour la transformer en Carrera+ j’ai volé pendant 2 mois avec mon ancienne Omega 6 d’Advance. Eh bien on faisait de superbes voiles qui volaient fort honorablement il y a 11 ans et qui gonflaient et décollaient impeccablement…!
Donc après plus de 2 mois d’attente et des mails sans réponses à Gin sur toute la planète j’ai fini par recevoir mes suspentes avec les élévateurs Carrera+ pour 535€ (prix d’ami…). Très belle finition, excellent étiquetage avec même les longueurs, jolies couleurs, gainage pour les bas et manchons de protection de friction sur les manilles.
Curieusement le diamètre des bas de C sont légèrement plus gros que les bas de A.
Petit bémol cependant, le plan de suspentage du mode d’emploi de la Carrera + est un peu faux pour les C puisqu’il n’y a que des C et pas de D alors que les étiquettes ont, à juste titre, des D. Ce sont les étiquettes qui sont justes.
Les poignées de frein ont une couture pour bloquer le tuyau à l’intérieur de la gaine. Par contre il n’y a pas d’émerillons.
Entre temps j’avais appris par mail publicitaire que Gin France bradait ses Carrera+ à 2550€.
Ce qui fait qu’après l’achat l’année dernière (à prix d’ami…) de ma Carrera j’ai payé finalement plus de 1000€ de plus que les Carrera+ bradées actuellement.
J’ai appris aussi dernièrement par une interview de Gin Seok Song soi-même à St Hilaire que Gin avait au catalogue une C, la Carrera+. Ah bon, Gin nous avait bassiné que c’était une B? Quelqu’un se prend les pieds dans le tapis…
Mais nous avons appris aussi dans ce forum que l’homologation d’une voile pour le décollage se faisait par vent nul ou négligeable. On comprend donc mieux qu’un constructeur ait avantage à caler certaines de ses voiles pour de la performance en vol plutôt que de la facilité au sol. Par vent fort pas de test d’homologation, donc aucun risque de mauvaise note dans ce cas de figure…
Par vent nul ou très faible n’importe quelle voile est gentille!
L’actualité dans l’industrie automobile illustre bien qu’une norme peut être trompeuse…
Bref j’ai resuspenté ma voile et commencé à voler avec cette Carrera+ L.
Le premier gonflage et décollage avec un léger zéphyr s’est bien entendu passé à merveille.
Pour le second par vent un peu soutenu j’ai laissé la voile faire pour voir. Elle est monté, monté, et elle a dépassé… et je me suis retrouvé sur le derrière après arrachage.
Pour le troisième dans les mêmes conditions j’ai temporisé et avancé vers la voile et le décollage s’est bien passé.
Donc avec de la méthode coué et une bonne gestuelle il est possible que la Carrera + arrache un peu moins. On reste cependant dans la catégorie des voiles à allongement marqué.
Donc, sans doute, la Carrera+ arrache moins intempestivement que la Carrera d’origine.
En vol je n’ai pas trouvé de changement notable. Elle vole superbement.
Et comme je ne suis pas un fin pilote capable de vous faire un rapport patte de mouche, grosso modo elle vole pareil.
Comme avant, bien tenir sa monture et ne pas la laisser sans contrôle.
La Carrera L était donnée pour 95-115kg. La Carrera+ L est donnée pour 95-120kg. Pour mon PTV de 107kg la L semble encore acceptable.
Moralité de tout cela à l’attention des constructeurs. Si l’une de vos voiles a une lacune de comportement lors des essais, n’essayez pas de gommer le problème artificiellement. Réglez-le. Sinon tôt ou tard il ressortira avec effet boomerang garanti. La sécurité de pilotes est en jeu et les répercussions sur votre entreprise peuvent être graves.
Et s’il-vous-plait même si l’homologation se fiche du décollage par vent fort ne faites pas l’autruche. Soit vous annoncez clair et fort qu’elle shoote, soit vous la calez plus gentille.
Je t’invite à relire attentivement le descriptif de la carrera sur le site GIN, il est clairement indiqué que c’est la remplaçante de la Tribe (voile homologuée EN C) et qu’elle s’adresse aux pilotes expérimentés. L’importateur a un discours parfaitement clair, c’est une voile de performance loin d’une voile de sortie d’école.
Lit les premiers posts de ce fil, il est marqué que l’homologation en B est un problème et risque de faire croire aux pilotes naïfs que cette voile est plus accessible qu’elle ne l’est en réalité. On ne peux pas accuser un constructeurs quand le client lit de travers et ne retient que ce qui l’intéresse.
Pour le gonflage, tu le dits toi même, il suffit d’appliquer la méthode préconisée pour ne pas avoir de problème.
Au final, il reste que la Carrera est une superbe voile de performance. Le rapport facilité / performance est très positif et personnellement j’aime beaucoup ce style de machine.
Son seul défaut ? Son homologation qui ne correspond pas à son niveau d’accessibilité. Mais c’est le rôle des tests qu’il faut remettre en cause, pas cette voile.
Est-ce un défaut qu’une voile ait de bons résultats aux tests d’homologation? Pour moi c’est clairement un atout!
Il me semble que le défaut est dans l’œil de l’acheteur qui ne sait comprendre la différence entre l’homologation et le programme d’une voile!
Non
le défaut est le protocole du test d’homologation, qui ne reflète pas la réalité, mais ça, on le sait depuis le début.
une simulation d’incident est et restera toujours une simulation.
Moui, m’enfin ça discute. Si l’argument est officiel et annoncé sur le site, l’est il tout autant sur toute la chaine de distribution et de revente. J’en doute. Qu’en est il des revendeurs? Je doute que certains n’aient pas été tentés d’utiliser l’argument de l’homologation pour vanter les qualités sécuritaires de cette voile. En fonction du client à qui cette mauvaise soupe est servie, le fait que l’homologation ne corresponde pas au programme peut devenir une tare commerciale. Si en plus on constate un nombre important d’accidents avec cette machine, ça devient un leurre si rien n’est fait pour corriger le tir.
J’ai toujours pas compris pourquoi ils font changer tous les cônes.
Juste une réflexion que j’ai toujours eu à propos de la Carrera: si Gin voulait que son l’homologation soit vraiment classée en C, il suffisait juste de raccourcir le débattement des commandes pour au moins avoir un C. Et là plus de souci d’ambiguïté dans le discours et pour son classement bien qu’il est clairement dit sur le site de Gin qu’elle remplace la Tribe
On sait que ça ne reflète pas la réalité en air turbulent, mais ainsi les tests sont reproductibles, pour toutes les voiles, et donc reflètent la réalité des comportement en air calme. L’aérologie turbulente n’est pas reproductible en effet.
Tu dis “mauvaise soupe” mais pour moi ils ont toujours été clair sur le programme. Où est-ce marqué que l’homologation doit être adaptée au programme?
Faut arrêter de choisir son aile en regardant 1 lettre… et si c’est le cas alors ne prendre que des A…
Que va-t-il se passer le jour où les progrès technologiques vont nous pondre une Carerra5++ qui passera EN A?