gonflage par vent fort !

par bise, sur certain site des préaple en basse couche “bute a wagga”, on peut avoir du vent laminaire. malheureusement les locaux ne veulent pas qu’on dévoile leurs sites, vu qu’il est en sursis, suite a la mort d’une vache.

Un grain de sel en passant,

Quand le vent est fort, il faut diminuer la surface de voile. Pour ce faire, certains la montent en cobra, d’autres avec les B, d’autres avec les oreilles, et certains petits malins ont investi dans une petite voile genre Awak 18m².
Avec une voile de taille standard, on ne la sort même pas par vent fort, on attend que cela mollisse ou on rentre à la maison. Quand on s’est pastillé des heures et des heures de montée, on n’a pas envie de redescendre à pied, d’où la nécessité d’avoir une petite surface en vol rando ou paralpinisme, d’autant que les “décollages” qu’on peut trouver sont rarement spacieux et encore plus rarement propices à l’erreur.

C’est comme ça qu’étant montée au col des Frêtes un matin d’octobre 2009 avec un moniteur qui voulait faire voler son môme en biplace - le plan étant de sécuriser son décollage à cause du vent fort - je lui ai prêté mon Ultralite 19m² : même avec une personne pour le tenir, il n’osait pas tenter le coup en bi avec une voile de 24m² !
Même avec 19m², je n’aurais pas tenté de décoller dans un tel vent (un bon 35 avec rafales à 40-45), je n’ai donc pas été frustrée de redescendre à pied et j’ai rendu service à un copain, permis à un gamin de 9 ans de prendre son pied, ce fut une bonne matinée.

:prof: Le parapentiste avisé a donc une voile standard pour voler par temps volable, une mini pour voler par vent fort, une hyper-légère pour voler en montagne, il peut aussi avoir une voile de speed pour faire joujou skis aux pieds et même un biplace, une voile d’acro et je dois en oublier.
Faute de posséder le matériel adéquat quand les conditions de vol l’exigent, il faut avoir une bonne mobilité du coude pour écluser des bières en regardant galérer les copains qui sont en l’air.
:trinq:
Burp !

Une ch’tite question complémentaire au gonflage par vent soutenu.

Ce qui me pose le plus de soucis en fait, ce n’est ni le gonflage propement dit ni le décollage avec ma modeste surface.

C’est bien avant lorsque je prépare ma voile, dépliage, vérification du suspentage, démellage, fixation des élévateurs à la sellette, enfin la prévol quoi. C’est une phase qui me semble cruciale à faire au calme et dans de bonnes condition avant d’aller me positionner sur le déco lui même et sans devoir y passer trop de temps à devoir gerer cela en plein vent avec la queue qui attend derrière. Comme ça je peux me concentrer ensuite sur le gonflage, contrôle et déco.

Or, je dois reconnaitre que s’il y a du vent fort lors de cette prévol que je souhaite méticuleuse, j’ai du mal à garder ma voile proprement étalée au sol.

Peut-être que je devrais plier ma voile sans la décrocher de la sellete pour éviter les tours et de devoir la manipuler sans y être attachée ensuite ?

Il est possible aussi que je doivent modifier mon pliage pour pouvoir sortir la voile “depuis ma sellette” , ou pour quelle se déplie sans “prendre l’air” prématurément ?

Avez vous expériementés des truc et astuces ?

Le truc de ses jours-ci ventés pour moi.

  • Ne pas détacher la voile de la sellette (perso j’ai du mal avec ça parce que j’ai pris l’habitude de la détacher), ce qui implique le pliage adéquate.
  • Pré-gonfler la voile avec les A dans une main, les C dans l’autre, tu verras tout et tu empêches la voile de monter.
  • Tu gonfles et contrôle encore
  • Tu décolles

Tout ça prend 5 minutes si t’es bien rodé donc tu fais chier personne et tu ne te stresses pas.

Ou mieux tu vas voler sur un site ou tu peux prendre ton temps pour faire une prévol correctement, un prégonflage, un décollage sain…

A mon avis la précipitation, notamment à cause des gens qui attendent, est source d’accidents.

Pas forcément simple, mais bon y’a quand même des heures et des sites ou c’est gérable et ou y’a pas un ticket à prendre pour décoller.

Merci, mais je crains de n’avoir pas été top clair : le gonflage va bien… et puis pour espérer tenir avec un p’tit chiffon, faut que cela soit un peu aéré. :wink:

C’est principalement au moment d’étaler la voile au sol lorsque quelle n’est pas encore fixée à la sellette et moi pas raccorder au tout, que le vent passe de temps à autre sous le bord de fuite le soulève, et là… :grrr2:

Ce soir j’ai essayer un nouveau pliage à la maison avec la voile et la sellette déjà solidarisés, je verrais à la prochaine montée au déco si cela me permet de maintenir plus facilement la voile au sol pendant que je la déplie sans me retrouver avec des tours de sellette involontaires.

Une autre solution serait probablement que je travail un pliage permettant , un dépliage/prégonflage par le centre en m’étant au préalable installé dans la sellette. Comme quand j’ai pus préparer ma voile en boule proprement auparavant.

Une autre piste : aller préparer ma voile ailleurs à l’abri et peinard. :lol:

Je plussoie pour le prédémêlage en gonflagant aux A et C.

En retombant la voile “écrase” le bord de fuite, ce qui diminue la probabilité qu’il se soulève. Par contre, la voile n’est pas parfaitement étalée: il faut finir le démêlage en prêtant une attention particulière aux suspentes arrières. Et cela sans trop étaler la voile, sinon le vent va à coup sûr s’engouffrer par dessous.

[quote]Une autre piste : aller préparer ma voile ailleurs à l’abri et peinard. Rigole
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si le site le permet, c’est une bonne option, style st andré déco ouest, préparer peinard sous le vent derrière le déco, s’anarcher et prendre la voile en boule. il suffit de déposer la boule en contrebas de la pente et de continuer a decendre pour mettre les suspentes en tension. prise de commandes on saisis les A et monte directement la voile en boule au dessus de la tête. ceci a pour effet de limiter l’effet spy. (attention toutefois aux voiles sujettes aux clefs).

si le site le permet, c’est une bonne option, style st andré déco ouest, préparer peinard sous le vent derrière le déco, s’anarcher et prendre la voile en boule. il suffit de déposer la boule en contrebas de la pente et de continuer a decendre pour mettre les suspentes en tension. prise de commandes on saisis les A et monte directement la voile en boule au dessus de la tête. ceci a pour effet de limiter l’effet spy. (attention toutefois aux voiles sujettes aux clefs).
[/quote]
salut thierry
c’est quoi “l’effet spy” ?

l’effet spy est une position de l’aile a un angle d’environ 45° ou la portance de l’aile a tendance a tirer dans l’axe de ces 45°soit vers l’arrière et légèrement vers le haut, un peu comme une voile de spy sur un bateau, a ce moment la traction est la plus forte et l’adhérence des pieds du pilote est la plus faible, tu peut l’expérimenter avec un simple cerf-volant par vent fort tu constatera qu’il y a toute une zone “fenêtre” ou la traction est maximale.

:prof: au passage, ca s’écrit “spi”, contraction de spinnaker (la voile avant d’un voilier).

Apres une séance de gonflage par vent fort je déterre la sujet, cette aprem en me baladant la voile au dessus de la tete à certain moment j’étais limite à me faire soulevé.
Avez vous une technique pour éviter cela?

On en cause un peu par là :

http://www.parapentiste.info/forum/instruments-de-vol/appuis-ventral-et-instruments-en-cockpit-t45634.0.html

Mais bon pas super constructif, Patrick disant que “le poulet” ne sert à rien mais sans aller au bout de la démarche. Bref, encore des choses à expérimenter en pente école, et ca c’est toujours bon.

merci je n’avais pas vu

Rectification, la position du poulet est utile pour charger la ventrale et bloquer les mains du pilote à une position moyenne.

L’important pour ‘charger’ sa voile au sol est de lui appliquer le maximum de poids et de garder un bon contact avec le sol. Pour cela le plus efficace est de ‘se faire lourd’ en baissant les fesses et en gardant les pieds à plat au sol.

Je vois très souvent les pilotes ‘faire la danseuse’ avec du vent fort, ils se retrouvent sur la pointe des pieds. Dans cette position ils se font trimballer joyeusement par leur voile alors que leurs voisins restent stables.

On peut aussi utiliser la plage parachutale de la voile pour garder l’aile au sol. En freinant fort (juste avant le point de décrochage), la voile ayant un gros taux de chute soulève beaucoup moins le pilote. Cela demande un bon touché car la limite entre beaucoup et trop de freins est fine.

Bien sur toute technique à ses limites, quand les rafales sont trop fortes et soulèvent effectivement le pilote à seule bonne technique est de laisser la voile dans le sac !

Ps : Si je ne vais pas au bout de certaines discutions c’est volontairement pour ne pas répondre à certains membres du forums qui ne sont là que pour critiquer gratuitement. :wink:

Il y a quelque chose que je ne comprend pas : si on freine la voile à mort (parachutale ou pas) et que le pilote ne bouge pas, la voile ira moins vite que le vent et donc va reculer et donc va descendre et se mettre en “effet spi” non ? J’ai l’impression que c’est ce que j’observe : vent fort avec la voile au dessus de la tête, si je freine, je me fais arracher. Je n’ai jamais essayé de chercher la parachutale cependant.

J’ai déjà posté sur ce sujet il y a quelques temps et je vais y remettre un grain de sel.
Un ami suisse, guide de haute montagne, emporte toujours un biplace petit et léger, avec des sellettes minimalistes, tant les descentes sont interminables et épuisantes depuis les 4000 valaisans. Quand le vent est fort, il a une technique assez subtile, qu’il m’a exposée et que j’ai travaillée au sol avant de l’appliquer - avec succès - au col des Frêtes et à l’Aiguille du Midi.

On n’étale pas la voile, surtout si elle est en tissu très léger. Une fois la prévol effectuée, on met la voile en corolle et on n’ouvre que les caissons centraux.
Pour limiter la vitesse de montée, on tire 50cm d’arrières et cela bloque la voile au sol. Avec les voiles légères, il est inutile de prendre les A pour gonfler, un coup de fesses dans la sellette avec un pas en arrière vont suffire. On couple ce mouvement avec un relâchement de la traction sur les arrières (les C pour les voiles modernes, et aussi les C pour les 4-lignes), c’est relativement athlétique mais la voile monte doucement sans arracher. Une fois qu’elle est au-dessus de la tête, tempo / retournement / et hop !

Il faut vraiment travailler au sol, cela ne s’improvise pas dans du 25/30km/h sur un déco court, surtout quand on est seul.
:trinq:

C cool quand viviane elle retrouve le net :bravo:

J ai déjà lu ca, mais a peaufiner a l occase.

Et sinon la Diamir 2 ? :mrgreen:

Un moniteur à Nazaré m’a aussi montré deux choses quand le vent souffle à 25-30 : avoir les jambes fléchies devant la voile et dès que le bord de fuite décolle du sol de 10 cms, avancer en même temps vers la voile sans attendre pour ne pas être arraché. Il faut travailler ça pour ne pas être “inquiet” lors d’un vrai déco. Ca a marché :wink:

C’est bien connu dès le stage init, quand on enseigne au sol les rudiments du face voile : si la voile se met en spi, on avance vers elle pour rapprocher le point de pivotement et lui permettre de monter au-dessus de la tête, sinon on part dans un sketch potentiellement accidentogène. Quand on l’affale, on avance vers elle pour la décharger.
Rien de nouveau là-dedans.
Sur un déco très court, ce qui est fréquent en (haute) montagne, avancer vers la voile au gonflage, au risque de partir de l’autre côté, n’est pas forcément judicieux et cela doit être assez croquignol sur terrain rocheux ou avec les crampons aux pieds. “Notre” col des Frêtes est un déco tout à fait débonnaire mais je n’en dirai pas autant des 4000 valaisans, de l’Aiguille d’Argentière ou de l’Aiguille Verte (un vieux projet que je ne mettrai peut-être jamais à exécution).

A mon sens - et c’est une question de pratique - le coup de fesses dans la sellette remplace avantageusement la traction classique sur les A. Cela marche aussi bien au sol que sur un déco, et même par vent faible. Piloter la montée de la voile avec les C n’est pas évidente, cela se travaille.
Quand ma copine d’Auxerre (qui débute) m’a fait essayer sa Masala 2 toute neuve à Planfait, je lui ai montré le truc et elle en a été baba. Je l’ai aussi montré au sol à un copain avec sa Mentor 4 “light”, il en a bavé des ronds de flan et il a essayé mais il n’a pas maîtrisé la voile une fois au-dessus de sa tête, il ne sait pas gonfler en face voile et le seul fait de n’avoir pas les A en main l’avait perturbé.

Il faut toujours travailler au sol le plus possible, il n’y a rien de tel pour bien sentir sa voile et affiner sa gestuelle, et il y a tant d’exercices possibles que ce n’est jamais ennuyeux.
:trinq: