ben non, s’il y a des clubs avec non-volants, qu’est-ce que c’est que ces clubs qui ne prennent que des membres à partir d’un certain niveau de brevet ?
J’ai compris que ce club n’acceptait des “membres volants” que s’ils possédaient le brevet initial.
Ce club n’a rien dit au sujet des “membres non-volants” (il est clair qu’on ne leur demande, nulle part, de posséder un quelconque brevet de pilote !).
La littérature sur le droit des associations est abondante et une des données de base est que le président est le représentant légal de l’association. Partant de là, il y a plein de jurisprudences sur ses responsabilités dans l’organisation d’activités, notamment dans les sports dits de nature.
Certes, mais un président de club ne peut pas être tenu pour responsable (heureusement d’ailleurs !) des éventuels accidents survenant à des pilotes participant à des sorties organisées par le club !
Sinon plus personne n’organiserait des sorties de ce genre !
Des clubs responsables qui ne souhaitent pas mettre en danger des débutants et qui ne souhaitent pas assumer la responsabilité du début de progression d’un apprenti pilote ?
De nombreux clubs ne mettent aucune restriction à l’adhésion mais bloquent l’accès aux sorties club à un niveau minimal. Les deux clubs que je fréquente n’ont pas ce soucis, nous avons toujours quelques brevets d’état dans la sortie et nous encadrons tous les niveaux bénévolement. Dans un club avec un moniteur fédéral il en va de même, dans un club avec un accompagnateur c’est brevet initial minimum, dans un club sans encadrement c’est souvent brevet de pilote.
Quand je vois la responsabilité endossée par les encadrants, je comprend aisément qu’un pilote lambda n’ai pas envie d’assumer cela dans son cadre de loisir.
Il n’y a pas que la responsabilité légale envers les assurances ou les éventuels plaignants. Voir un pilote tomber devant soi quand il participe à une de vos sorties est un cauchemar.
Il arrive ici à Sainte-Victoire (pas en sortie club donc, mais vol sur site géré par le club) que l’on trouve au décollage des pilotes (que nous ne connaissons pas) qui nous informent qu’ils ont réalisé une dizaine de vols (seulement) encadrés en école et qu’ils souhaitent voler.
Je ne leur demande pas s’ils possèdent ou non tel ou tel brevet.
Selon les conditions aérologiques du moment, il m’arrive de leur signaler qu’il serait très imprudent pour eux de vouloir voler avec si peu d’expérience et je leur conseille alors de renoncer.
Si les conditions sont très douces et calmes, j’accepte de leur donner des conseils sur le plan de vol et sur la prise de terrain en finale.
Mais quand certains me demandent de les prendre en radio pour être rassurés et guidés (cela m’est arrivé deux ou trois fois), je leur réponds qu’il n’en est absolument pas question : je n’ai en effet aucune qualification pour cela (je ne suis ni accompagnateur, ni initiateur, ni moniteur fédéral).
Je veux bien leur donner quelques conseils au décollage, mais après c’est à eux d’assurer ou pas leur vol s’ils décident de voler.
Voir un pilote tomber devant soi est un cauchemar, qu’il participe ou non à une sortie.
Je ne connais aucun club irresponsable qui souhaite mettre la vie des débutants en danger. Et donc, on leur interdit l’accès aux sites tout court alors.
Je connais 1 ou 2 pilotes qui n’ont ni le Bi ni le Bp et qui ont sans pb le niveau de l’obtenir. L’un d’entre eux nous suit même en cross. Alors, en tant que président d’un club responsable je devrais lui refuser et l’acces au club et les contacts radios ? Je vais commencer par lui demander de me rendre le vario que je lui ai prêté (humour).
En revanche il y a 1 pilote breveté dans mon club qui est capable de se mettre en l’air au milieu de dusts en mileu de journée sur une face sud d’un site géré par nous et ce malgré nos mises en gardes. Alors lui je lui fais quoi ?
La plupart des clubs concernés ont un critère du genre “niveau BI”. Pour un pilote inconnu prétendant s’inscrire, c’est plus simple de lui demander s’il a le BI. Les pilotes connus, au “palmarès” évidemment au-dessus du niveau, personne ne va leur demander leurs papiers.
Un club ne saurait être tenu responsable de tous les pilotes qui volent sur le site qu’ils gèrent (du moins s’ils ont au moins rempli leurs obligations d’informer - panneau de site, renseignements sur l’internet FFVL…)
En revanche, un club pourrait (conditionnel) être tenu responsable d’un accident arrivant à un pilote durant une sortie organisée par le club. Il vaudrait mieux être capable de démontrer (témoignages) qu’on a pris toutes les précautions d’usage (briefing, météo, etc…), voire qu’on a tenté de dissuader le pilote de se foutre en l’air au milieu des dusts; à tout le moins, qu’on a bien insisté sur la responsabilité décisionnaire individuelle des pilotes et qu’on n’a jamais laissé à penser que le club validait leur décision.
J’ai déjà vu une discussion de ce genre sur le cdv. Perso je ne suis absolument pas convaincu de cette histoire de responsabilité sur une sortie club. D’ailleurs il n’y a à ma connaissance aucun cas avéré.
Sur une journée portes ouvertes je ne conteste pas. Mais aux adherents du club ça me paraît vraiment tiré par les cheveux.
Il est évident que lors d’une sortie club il y aura une analyse de la situation par les pilotes expérimentés présents.
Ils pourront fortement conseiller à certains pilotes, au vu de leur niveau et des conditions aérologiques, de renoncer au vol.
Mais si ces pilotes décollent quand même, je ne vois pas comment on pourrait faire porter la responsabilité d’un éventuel accident à qui que ce soit.
Il arrive que l’on incite des pilotes à ne pas voler, mais je n’ai jamais vu quelqu’un pousser à voler un pilote qui ne voulait pas décoller !
Un premier point est qu’en France il n’y a pas, sauf quelques sites cités, d’obligation de brevet pour voler en parapente, pas même pour être licencié et assuré volant auprès de la FFVL au-travers de l’un de ses clubs.
A partir de là, une telle obligation formulée par un club comme pré-requis pour y adhérer relève uniquement d’un choix du dit-club. On peut même se poser la question si c’est recevable au niveau légal (Code des Associations par ex.) mais comme dans tous les cas il est certainement plus facile de trouver un autre club que d’engager une procédure, ne nous égarons pas plus loin.
Après je ne vois pas comment un président de club pourrait être amener devant un tribunal pour le simple fait d’accepter l’adhésion d’une personne dans son association et de lui permettre à travers cette adhésion, d’adhérer à la FFVL et d’y souscrire une licence-assurance RCA. En tous les cas dans les clubs ou j’adhère, aucun président ne craint cela et aucun n’a inscrit de telles obligations dans ses statuts.
Par contre, les pilotes dont le niveau vert n’est pas validés ne peuvent pas participer aux sorties d’accompagnements organisées par les clubs et pour certaines sorties, telles dans les Dolomites, c’est le niveau bleu qui se doit d’être validé et dans ce cas précis, avec la production possible d’une Ippi-card niveau 4 (car c’est une obligation formulée par les gestionnaires des sites concernés)
Maintenant une sortie qui s’organise entre copains pilotes de clubs, personne ne peut sauf éventuellement les copains entre eux, décréter qu’il faudrait absolument être détenteur d’un quelconque brevet pour y participer.
A noter d’ailleurs et c’est une information, officieuse seulement certes mais reçue en direct et non par ouï-dire, donnée par plusieurs CTN différents à plusieurs occasion. La validation du niveau vert n’a pas forcément besoin d’être enregistrée et traduite par l’obtention du brevet initial. C’est avant tout un exercice de bon sens et si un pilote démontre à un moniteur, un président et à l’accompagnateur qu’il est tout à fait apte à décoller seul, tenir un plan de vol et atterrir seul sur un site qu’il connait et dans des conditions calme alors rien ne s’oppose de l’avis même de ces CTN à ce que ce pilote participe à une sortie club même sans être en possession de son Brevet initial.
L’idée première de la fédé est d’aider les nouveaux pilotes à progresser vers un vol sûr dans une autonomie suffisante et non pas de bloquer cela par des exigences irréalistes.
Après que des présidents et/ou CD de clubs interprètent les choses différemment et se montrent plus royaliste que le roi (et c’est pas peu dire) parce qu’ils ont des angoisses sur ce que pourraient être leurs responsabilités ou ce qui leur pourrait être reprocher, c’est un autre débat.
Le plus simple si on rencontre un tel club, c’est d’en chercher un autre.
Ce qui ne doit pas se traduire par ne pas vouloir passer les brevets fédéraux, ils sont un fabuleux moyen de s’évaluer et se (re-)situer dans sa pratique personnelle et de mettre en place une formation et une progression raisonnée et ordonnée.
Les statuts type proposés par la ffvl visent à être non discriminatoires pour l’adhésion à une association. Imposer un brevet même initial ne semble pas correspondre aux directives federales.
En revanche une personne qui organise une sortie peut tout à fait imposer un niveau minimal attesté par un brevet. D’autant plus si sa proposition se fait dans le cadre d’une qualification d’accompagnateur fédéral.
Notre association exige par exemple le brevet de pilote pour une manifestation vol rando amicale. Le but est de s’assurer que les participants sauront gérer un déco sauvage face ou dos voile ainsi qu’une approche en autonomie
Les statuts-type pour les clubs de la FFVL indiquent ceci :
[i]Article 2. Qualité de membre
L’association se compose de personnes physiques.
La qualité de membre actif de l’association (ou de la section gérant une ou plusieurs activités de la FFVL)
s’acquiert par :
le versement d’une cotisation annuelle à l’association ;
la détention d’une licence fédérale en cours de validité (quelle que soit la structure dans laquelle cette
licence a été souscrite).[/i]
Il n’y a bien sûr aucune demande de possession d’un brevet quelconque !
Je peux tout à fait comprendre cela.
Mais cela n’entraîne en aucun cas l’obligation pour un pilote d’avoir le brevet initial pour devenir membre du club !
Certes. Mais d’une part il n’y a pas que la responsabilité légale, comme le soulignait à juste titre Patrick. Il y a aussi une responsabilité morale. Nous vivons dans une société où on se sent beaucoup mieux quand on peut montrer du doigt un responsable. Et je peux comprendre que cette question revienne souvent.
Le brevet initial est très accessible techniquement. Mais il certifie de la capacité au pilote à prendre quelques responsabilités. Comme savoir s’il est capable ou non de poser sur un terrain. Savoir prendre la décision d’aller poser lorsqu’il vole depuis un certain temps, … Et en cas d’accident, les responsabilités (vous savez, celles dont on parle entre membres d’un même club ou pilotes d’une même sortie, les discussions qu’on peut avoir après…) tournent d’abord vers le pilote plutôt qu’autour de l’organisateur ou du pilote le plus expérimenté du groupe.
Oui. Comme déjà dit plus haut, loin de moi l’idée de contester les bienfaits des brevets.
Toutefois je réagissais à la question de la responsabilité du président de club.
Le fait que le brevet permette un minimum de culture ne permet pas d’affirmer que celui qui ne l’a pas est un mauvais.
Le président d’un club qui n’a pas vocation à faire école ne peut en aucun cas être tenu juridiquement ou moralement comme responsable du niveau des pilotes de son club. Pour le coup, le fait qu’il ne soit ni diplômé d’état ni fédéral atteste même qu’il n’a pas les compétences pour le faire.
Après, dans la réalité on se doute bien que ça ne se passe pas comme ça. J’écris ce post dans le champ où je viens de poser alors même qu’il y a 1/2h je prevenais dans la radio que le vent était plus soutenu que prevu. C’est aujourd’hui fête du club et il y a en vol quelques pioupiou non diplômés.
Je comprends bien qu’il s’agit d’une plaisanterie ! :lol:
Les sorties organisées par un club ne sont qu’une toute petite partie de son activité.
On adhère à un club bien sûr pour des tas d’autres raisons :
rencontrer d’autres pilotes avec qui on pourra sympathiser et partager des vols ensemble et ainsi progresser ;
participer à l’entretien des sites de vol gérés par le club ;
participer aux multiples activités éventuellement organisées par le club : soirées sur la sécurité, sur la météo, sur le vol de distance, sur la réglementation aérienne, séances de gonflage au sol, pliage des secours…
fête du club avec vols partagés et soirée conviviale (il y en a pour tous les goûts) ;
s’investir (pourquoi pas ?) dans la vie du club en se faisant élire au Comité directeur de celui-ci ;
et aussi pour soutenir la fédération et disposer d’une RC vol libre : il est en effet impossible de prendre une licence FFVL autrement que par l’intermédiaire d’un club (la prise de licence en direct auprès de la fédération n’est pas possible pour le vol libre ; elle est possible pour le kite seulement).
Alors, soit on n’a pas la même notion de “sortie”, soit on n’a pas le même vécu (faut dire que je suis situé loin de tous sites de vol), soit on n’a pas les mêmes attentes. Pour moi, le coeur de l’activité du club, ce sont bien les “sorties” volantes. Pour des compagnons de beuverie, je peux en trouver ailleurs (même si je le fais bien volontiers avec les copains de club).
Suivre des formations, rencontrer d’autres pilotes, tout ça a bien pour finalité de voler, ce justement pour quoi j’adhère à un club.