J'ai failli y rester ...

Et pourtant et ce n’est pas une critique juste un constat, c’est quelque chose qui est enseigné au-delà d’être écrit dans les bouquins pédagogique sur le sujet du vol thermique et/ou de distance.

Le souci est que les mises en garde sur les risques potentiels liés au non-respect de marges suffisantes ne sont pas le discours que de nombreux aspirants crosseurs mais aussi d’autres déjà confirmés arrivent à (veulent) entendre, car trop restrictif si suivi pour leurs ambitions/envies… pas forcément réalistes ramenées à leur niveau réel.

Si je m’assume en tant que chantre de l’affirmation que la malchance n’existe pas (ou si peu) dans notre pratique. Il est certain que la chance existe parfois et nous sauve (pas toujours, malheureusement, la mise dans des situations ou notre inconscience (quand ce n’est pas notre incompétence) nous conduit.

Une des rares représentations réalistes du “sous le vent”

http://www.horizonvfr.com/wp-content/uploads/meteo/turbulence_2.jpg

où l’on voit que la zone turbulente est plus haute que le sommet de la montagne…

Et j’y ai mis ma touche artistique personnelle :
beaucoup de pilotes ont tendances à penser qu’ils ne se mettent en danger qu’en arrivant selon la flèche orange
alors qu’ils peuvent aussi être en danger en se positionnant selon la flèche mauve.

Pas intuitif peut-être mais le sujet est traité/illustré dans les livres de parapente …
D’où l’intérêt de travailler un peu la théorie.

:+1:
y avait ausi l’idée que c’etait “safe” si on avait le pied du relief en visi :

http://snag.gy/FiaHT.jpg

cf http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/repose-falaise-attention-t38204.0.html;msg487126#msg487126

voir aussi la version plus “optimiste” du vieux manuel FFP :

Le top dans cette situation, c’est le rogallo :
https://vimeo.com/135561989

Bonjour a tous
la ou je pige pas c est quand Jerome Canaud dit qu avec ce type de cravate, c est soit décrochage soit secour. Pour ma part je pensais qu un contre sellette pour retrouver le cap et m éloigner du relief était une bonne solution . J arrive a bien tenir mon cap avec une demi aile fermée, pourquoi serait ce plus difficile avec ce genre de cravate?
C est du au fait d etre pres du relief? En tout cas si apres un déco je m apercevait d une cravate j irais poser avec contre sellette. Pas encore autonome sur les décros, peut etre au prochain siv
Bon vol a tous

Oui, je suis d’accord. L’absence de choix permet toutefois de repousser la prise de décision (attendre d’avoir un peu plus d’info pour choisir). Mais il m’arrive de rester dans l’indécision, ce qui prouve que je ne suis pas au niveau du pb de placement auquel je fais face. Disons que la plupart du temps ma priorité est de ne pas voler trop près du relief au moindre risque d’être sous le vent.

Ouais mais bon, on ne sait pas toujours à l’avance qu’elle vont devenir trop compliquées pour nous :wink:

@ JMC,

Jérôme, tout éminent pilote qu’il est répond ici au regard d’une vidéo d’un pilote qu’il ne connaît qu’au travers des propres affirmations du dit pilote et bien sur de ce qu’il voit sur la vidéo en question. De plus, il s’efforce de rester politiquement correct, le but étant de répondre pédagogiquement sans “degouter” les pilotes qui fournissent la matière première à l’éditorial de cette rubrique sur Rock the Outdoor.

À la vue de non seulement, la non-maîtrise totale de l’incident mais aussi de la méconnaissance de comment dé-cravater (peut-être du qu’au stress, peut-être pas), il est difficile de conseiller autre chose que le secours. Alors oui, il parle de l’option “marche arrière” mais c’est, à mon avis, plus pour mettre le point sur la complexité de la situation pour la plupart des pilotes lambdas et que la solution pour M@tthieu aurait certainement été de tirer la poignée… du pépin. Il a eu une chance totalement inespéré de laisser échapper la poignée de commande, ce qui lui a probablement sauvé la vie. Car dans son stress (qui a dit panique ?) il n’aurait pas plus tiré le secours à temps qu’il naurait réussi à reprendre son cap et défaire la cravate avant d’impacter.

Faut avouer qu’au vu de la cravate, même sans panique, reprendre un cap sûr relevait déjà d’un bel exercice de pilotage pour éviter un décrochage et défaire la cravate n’allait pas de soi non plus.

Quant à décrocher volontairement… je ne suis pas capable de juger précisément de la hauteur dont disposer M@tthieu mais cela me parait assez limite tout de même. Même en maîtrisant le décrochage en réel (le SIV est une chose, le réel en est une autre) et bien sûr condition sine qua none, en maîtrisant ses émotions.

@ jpm31,

Déjà la ou tu as une longueur d’avance sur M@tthieu et probablement quelques années de parapente en plus encore devant toi si lui ne change pas son fusil d’épaule. C’est que visiblement tu es conscient de tes inconsciences ici ou là. D’une certaine manière, tu es déjà en train d’y remédier en te l’avouant.

J’utilise ici le terme “inconsciences” d’une façon générique pour désigner tous ce qui t’amène dans une situation ou tu finis par te sentir dépassé et plus du tout content d’y être.

J’aime bien une expression qui dit qu’en parapente il faut anticiper et s’adapter mais certainement pas improviser. Quand t-on en arrive à n’avoir plus d’autres choix que d’improviser, c’est qu’assurément on a loupé pas mal de choses avant et… pas que dans le vol en question.

L’admettre et ne pas être dans le déni de ses incompétence est la 1ère marche dans la démarche d’y remédier. (Pépé la Morale, 10/02/2016)

http://vimeo.com/user2103795/efficacite-rogallo-ep2

Merci pour la vidéo Benoit, mais j’ai un doute quand même que ce soit parce que c’est un rogallo que la situation change, puisque le secours s’ouvre une fois repassé au-dessus du pilote. Le secours ne plonge pas comme dans l’autre vidéo, au même niveau que le pilote jusqu’au sol… Et il n’est pas en autorot.

Effectivement on peut facilement contrer une demi voile et sortir d’une autorotation engendrée par une fermeture maintenue artificiellement sans mettre en filet de frein sur la commande extérieure.
Par contre, j’ai nettement remarqué que les cravates c’est une autre histoire. Ça tire beaucoup plus fort et ça dégénère beaucoup plus vite en comparaison d’une fermeture.
Pour causes , une petite cravate de bout d’aile a un bras de levier énorme sur une voile ouverte en comparaison d’une fermeture de 50% ; une aile cravatée c’est une aile au bord d’attaque encore gonflé avec à la fois beaucoup de traînées mais aussi de la portance souvent dans le sens du virage… Une aile fermée c’est un profil dégonflé sans bord d’attaque et qui ne génère que de la traînée.
Avec une aile de 6 d’allongement comme la sigma, il est difficile de tenir longtemps le contre avant que cela dégénère. Sans oublier que même le contre maintenu, l’aérologie déséquilibrera tôt ou tard le système pilote/aile cravaté pour partir en auto rotation.

C’est justement en travaillant les décrochages que j’ai pu constaté la force de rotation qu’engendre une cravate en comparaison des fermetures. Avec une aile plus allongée, l’apprentissage du décrochage est une usine à cravate. Et c’est pourquoi aujourd’hui, bien avant les tests d’homologations de la norme EN ce que je regarde c’est l’allongement. D’ailleurs, dans les tests il n’y a d’item vérifiant l’impact d’une cravate sur le comportement des ailes… Mais aujourd’hui, on voit que les fabricants sérieux tendent vers une diminution des allongements, ce qui est très bien.

Thomas.

Assez d’accord avec l’allongement comme gros critère de sélection des ailes. Pour moi 5.5 est la limite. Mais avons-nous un chiffre vaguement reconnu pour ce qui est des cravates ? je peux m’imaginer que le suspentage fait que " ça dépend".

disclamer : ce qui suit est de la connerie :

avantage des 2 lignes bien allongées pour les cravattes : moins de suspentes = mois de risques :clown:

@mathieu je te revens la U6, et au vu du PTV, tu pourra prendre 3 secours dessous sans pb !
ROTFL ROTFL ROTFL
:trinq:

:+1: avec Thomas
Une cravate en bout d’aile est parfois impossible à contrer surtout avec de l’allongement.
D’ailleurs, il est parfois préférable de fermer la voile du coté ou on a la cravate pour la masquer et s’éloigner du relief avec une oreille plus ou moins grande du coup

Norbert

mais le pire c’est vrai que t’ads des cravates du coup plus chaudes avec la reduction des suspentes où t’as plus de chance que la voile passe au travers plutot que de buter contre.
Si tu couples en plus des joncs bien longs et rigides…

Norbert

Pour la partie en rouge, c’est toujours ce que je me suis dit parce que c’est ce qu’on m’appris. J’ai décollé une fois avec une cravate. Elle tirait beaucoup et pourtant ne concernait que le bout d’aile, transformé un peu en ballon. En fermant complètement à l’élévateur, j’ai pu contourner un arbre pour aller m’occuper de ma cravate un peu plus loin (en fait en relâchant le A, ma cravate s’est défaite).

C’est clair mais pas que… Déjà pour moi une voile qui en chie a se défaire d’une simple oreille et ou tu sens que ça accroche déjà là, j’ai tendance a passer mon chemin (ex Mentor 4) La Rook 2 de ce point de vue que se soit en gonflage ou en vol n’avait rien a voir, pourtant chouille plus allongé, j’avais bien plus confiance sur ce sujet

Norbert

c’est vrai qu’une belle oreille peut défaire autant la cravatte qu’un bon décro…

ET oui Norby :+1:

…la perf à un coup (cout) : le risque !

Je pense que c’est plus vrai depuis un moment :coucou:

Quand tu dis plus, c’est plus … où plus ? :mrgreen: