J'ai failli y rester ...

Hé ben dites donc, si j’avais su qu’un écrit plein de maladresses allait provoquer ces posts, alors que sketch IL N’Y A PAS EU (et je ne suis pas du genre à minimiser mes “exploits” (positifs et négatifs) mais plutôt naïf et novice dans l’art de voler et d’écrire, sans fard ni artifice… Hier soir, je me suis endormi comme un bienheureux après un vol thermodynamique à La Corona et avoir atterri à Porto del Cruz et ce matin découvre que… oui bon dans l’empressement d’avoir négligé quelques précisions, j’ai induit en erreur certains; ça ne volait pas hier en France ?
Comme il fait encore super beau aujourd’hui (pas de casquette, ça ne va pas voler avec les locaux…), j’essaie de rectifier comme je peux ce qui laisse à désirer :

  • je vous ai fait une belle carte avec la flèche rouge qui indique la direction du vent (10/15) puisque je volais en transition à 22-28 non accéléré. jamais je ne serais allé volé dans cette zone à du 30 ou plus. Le rond rouge indique la zone où j’ai ressenti ce thermique dans lequel je butais (sous son vent donc, confirmé par un pilote qui volait également avec moi avant-hier soir sauf que lui avec sa LM6 volait déjà aux nuages… mais là je butais vraiment à 2-3 km/h

https://i37.servimg.com/u/f37/11/35/91/11/fronta10.jpg

La flèche verte, la direction dans laquelle je voulais repartir après avoir fureté dans la zone et au moment où je me suis pris cette frontale. Je précise que j’étais au-dessus du relief le plus proche (l’histoire de l’an dernier m’a suffi) mais en-dessous des Deos à plus de 200 bons mètres et de la pointe à ma gauche à moins de 100 mètres. Je fais un petit 90 degrés par rapport au vent (j’étais face au vent), j’appuie délicatement sur l’accélérateur pour sortir de cette zone sous le vent du thermique, je vois 7km/h et là bim, oui je sens la bascule arrière, je me dis “ne t’accroche pas aux commandes comme l’an dernier”, je remonte les mains, je mets mes jambes sous ma sellette, la voile passe devant.
Dans “Je temporise”, je voulais dire j’attends qu’elle remonte au-dessus de ma tête avec les bras hauts et sans rien faire. Quand elle revient sur ma tête (à combien de degrés, je ne sais pas, vers la verticale), je donne un petit coup de frein (pas très fort j’avoue car je me suis dit, ne surpilote pas, on ne sait jamais) et je relève les mains en attendant qu’elle revienne gentiment. Pas de gros mouvement pendulaire. Je reprends mon vol.
Oui d’accord, si tout le monde racontait sa petite frontale (en plus comme moi), le forum serait invivable, je le conçois… mais comme j’ai des lecteurs attentifs à ma prose pour me corriger (les fautes de grammaire pas trop :wink: ) mais me corriger de quelque manière que ce soit… :sors:
Un pilote BE hier soir m’a expliqué qu’en mettant un coup d’accélérateur, j’avais peut-être précipité l’abattée. La bascule arrière contrairement à ce que je croyais l’an dernier et refait en SIV n’est pas dû à un décrochage mais bien à une frontale. Là il n’y a pas eu de cravate, ni vrac.
Je ne sais pas si c’est plus clair…maintenant.
Pour les vitesses j’en suis sûr. d’ailleurs ce même BE m’a dit qu’on pouvait sous le vent du thermique, buter, ne plus avancer sans qu’il y ait de vent de face…j’ajoute que j’avais aussi la sensation de grand silence plus de vent relatif sur le visage, ce qui m’a fait dire que je n’étais pas dans une zone saine…
A qui je paye le prochain verre pour la meilleure traduction de mon premier post ? :trinq: :sors: oui j’avoue que je devrais plus me relire, mais trop pressé de montrer que les SIV avaient été efficaces.
Bons vols à vous si vous ne bossez pas et si ça vole en France ! :ppte:

Alors les gars, y’avait pas de quoi s’agacer pour une fois :taupe:

Vouaip, le niveau baisse :frowning:

Merci Blabair ;). Pour une fois que je fais pas le couillon…
Sinon je n’ai jamais aimé le mot “tempo” car temporiser pour moi c’est attendre. Pourquoi ne pas dire “coup de frein” ? :grat: Blabair, le verre pour toi ? :wink:
Sinon petite communauté française très sympa. Le BE dont je parlais est en fait un BE2 de Perpignan et il y a un BE de Puy Mary dans le Cantal aussi et Daniel Meunier compétiteur belge chez qui je loge. Santé !

Tant de blabla…

cf pièce jointe

Et le bord de fuite dessous c’est à quel moment ? D’ailleurs ou était le bord d’attaque à ce moment ? :mrgreen:

c’est assez vrai, je trouve que le terme est assez vague et n’incite pas à l’action. On parle aussi de “contrôle d’abattée”, les anglosaxons parlent volontiers d’“attraper” l’aile catch the wing, je trouve l’image assez parlante, et on comprend vite l’action et que si elle plonge fort il faut attraper fort brièvement

Euh… vous êtes sérieux blablair et 777France ? Parce que de mon petit niveau, je vois :
*) un passage sous le vent de la pointe à sa gauche
*) pas de tempo de la première abattée
*) une “tempo” dans la ressource (mais j’ai peut-être mal compris ce qu’il écrit)

Sinon, pour rebondir sur le sujet, je trouve que c’est difficile à la sensation de faire la différence entre :
*) une rafale arrière
*) une rafale descendante
Dans les deux cas, on a une baisse du vent relatif (comme il le décrit) et une sensation de “s’enfoncer”.
Le souci, c’est que dans le cas de la rafale arrière, on a une augmentation de l’incidence (donc relever les mains), et dans le cas de la rafale descendante, une diminution de l’incidence (donc temporiser l’abattée).
http://www.parapente-valley.com/IMG/pdf/7-FFVL_Rafales_log.pdf
(autre référence plus complète sur les rafales : http://kpatrick.free.fr/theorie/mecavol/turbulences.htm)
On trouve ces deux types de rafales aux alentours des thermiques, notamment près du sol, sans parler de l’air désorganisé sous le vent d’un obstacle.

Alors, comment vous faites, en pratique, quand tu vous n’avez plus d’air dans les oreilles ?

Derob

Bras hauts et cul serré.
Bras hauts prêt à contrer une fermeture ou à choper (catch) une abattée carabinée (mais je n’ai jamais eu à le faire). Le plus important dans le fondamental du pilotage restant cependant de bien serrer les fesses, car tout ça donne des sensations vraiment désagréables.

@ Derob
Je suis loin d’être un expert aussi mais il me semble que ton ressenti à la commande diffère dans les 2 cas :
-augmentation de l’incidence (rafale arrière) = commandes qui durcissent => j’ai tendance à relever les mains

  • diminution de l’incidence (rafale descendante) = commandes qui mollissent => j’ai tendance à baisser les mains

Si je raconte des bêtises n’hésitez pas à me reprendre de volée :scream:

FK

On peut aussi tirer la langue et fermer un oeil pour être plus concentré.
(indispensable à la lecture de ce fil, me concernant)

@Triple Seven France :mdr: Avec sa grande expérience, M@tthieu va bientôt pouvoir s’ouvrir des noix en vols, sans même lâcher les commandes.

@Flying Koala : c’est ce que je pensais, mais ce qui n’est pas ce qui est indiqué concernant la pression des commandes dans le lien que j’ai mis.

Bon, rien de fondamental, on se débrouille en l’air, probablement avec la méthode 777France, mais comme on n’a pas de moyen de vérifier ce qui se serait passé si on n’avait pas fait ce qu’on a fait, c’est frustrant pour la comprenette.

Derob

[quote]la voile passe devant (…) j’attends qu’elle remonte au-dessus de ma tête avec les bras hauts et sans rien faire. Quand elle revient sur ma tête (à combien de degrés, je ne sais pas, vers la verticale), je donne un petit coup de frein
[/quote]
Désolé d’insister, mais vraiment je ne pige toujours pas ce coup de frein. Quel est l’intérêt de ralentir encore une voile qui vole moins vite que le pilote (puisqu’elle revient vers l’arrière)?
Si on veut l’empêcher de partir trop en arrière, il faut au contraire l’accélérer. Au risque d’énoncer des évidences… si on est déjà bras hauts, eh ben il faut attendre qu’elle parte en arrière, puis toujours bras hauts, que le rappel pendulaire la ramène vers l’avant et là, uniquement là, après qu’elle soit repassée à l’aplomb du pilote et pas avant, la freiner pour stopper le tangage. Enfin, c’est ce que j’ai appris en Perf1…

@ Derob,

Effectivement le document de parapente valley floqué FFVL me paraît sujet à caution sur le ressenti aux commandes par rafale arrière… Ca remet en cause tout ce que je pensais avoir assimilé de l’incidence… Je préfère croire qu’il s’agit d’une coquille :lol:

Si ce n’est pas le cas, je serais ravi qu’un pro de la méca vol nous l’explique :prof:

FK

PS : bien gênant une éventuelle coquille dans un document pédagogique officiel de la FFVL… À qui se fier? :roll:

Avec plaisir, surtout si c’est de l’alcool! :trinq: :bu:

Si tu te poses la question du pourquoi les commandes durcissent, tu en deduiras facilement qu une diminition de vent relatif allege les commandes.

D’où venais tu ? A voir l’échelle, on a l’impression que tu es dans une zone pourrie sous le vent des reliefs plus hauts au sud, dans une zone ou les brises sont très tourmentées en plus et sur des versants sud générateurs de bons thermiques sous le vent dans cette configuration.
Etais tu sous le vent d’un thermique dans le bagnard ou dans une zone pourrie, en limite de parachutale (vitesse nulle et aucun vent relatif) ?
Il y a déjà eu un récit sur le forum de parachutale près du Mont Charvin avec un secours sorti et une fin heureuse avec un pro du secourisme.
Mais ça n’est pas clair notamment le travers cul à 22km/h. Tu dois avancer plus vite bras haut sans vent déjà ?
Si tu venais du sud vent de cul, se retrouver bas sur cette zone veut peut être dire que tu n’avais pas fait assez le plein pour aller sur un versant plus haut et plus loin. Si tu venais de l’est, la ligne de crête semblait plus sûre non ?

OK Brandi,
Ce que j’ai compris de ton propos, c’est que la baisse du vent relatif diminue l’effort aux commandes.

Par exemple, plus tu freines (et donc plus ton vent relatif diminue), plus tes commandes s’enfoncent facilement? :grat: :grat:

Moi j’ai l’impression que plus je freine (ie plus mon incidence augmente et plus mon vent relatif diminue), plus mes commandes deviennent dures (au moins avant de percer :wink: )…

J’étais persuadé que la dureté des commandes était directement liée à l’accroissement de l’incidence et que c’était même la base du pilotage actif (les fameux 400g)…

Je suis tout prêt à te croire, mais il faut que tu développes avec quelques arguments…

FK

Je ne pouvais pas être sous le vent de la pointe à gauche, le vent venait dans le sens de la flèche en rouge.

Alcool, cela va de soi ! :wink:

Je venais de l’ouest/ sud-ouest à une distance respectueuse des crêtes. Peut-être pas sous le vent des reliefs du sud (assez loin et vent faible) mais plus sous le vent du thermique que dans l’effet bagnard. Pour moi l’effet bagnard, c’est on, descend sans arrêt sans rien pouvoir faire (à part se barrer), alors que là je butais dans le thermique. Si tu regardes une carte de la région, je venais de Taucho sans passer par les crêtes, car pas assez de gaz donc j’avais décidé de passer par la “plaine” et de remonter sur le relief par le thermique au sud de l’endroit où il y a eu la frontale.
Il n’y avait quasiment plus de vent relatif (c’est bon le silence) et commandes devenant assez dures en effet.

@ Flying koala, salut,

Il me semble que tu mélange d’une part les ressentis que tu as en pilotant ton aile en vol “normal” et ce que tu peux ressentir du fait des effets lié à une rafales, ceux que l’on désigne aussi par phases ou encore effets transitoires.

Je te mets ici un lien vers la planche pédagogique fédé élaboré par PPM, tu peux trouver dautre articless à propos et de mémoire un très bien sur le site de Laurent (Choucas)

http://www.ppmenegoz.com/IMG/pdf/07-ppmenegoz_rafales.pdf

Bonne réflexion, :trinq: