Hello Wowo,
C’est tout l’objet de la discussion initiale avec Derob, et le document Parapente.Valley qu’il cite est le même que ton document PPM (qui en est probablement à l’origine).
Si tu admets comme le dit PPM dans ce document que l’augmentation transitoire de l’incidence lors d’une rafale vent arrière réduit l’effort au commande, tu admets du même coup que le pilotage actif prôné par ce même PPM (et dont j’ai cru lire que tu étais un fervent défenseur) est une vaste fumisterie.
En effet, ce pilotage actif suppose que la tension de tes commandes te donne une information instantanée sur les variations transitoires et brutales de ton incidence (turbulences, rafales, cisaillements) et que tu réagisses instantanément en contrant le phénomène par une action opposée aux commandes.
Je suis quasi-certain que toi, dès que tu sens tes commandes mollir, tu réagis instantanément en les abaissant les mains jusqu’à retrouver ta tension de croisière pour prévenir la frontale imminente qui s’annonce. Ta réaction quasi-automatique te conduit-elle au décrochage à chaque rafale de vent arrière? (On est bien tous les deux d’accord avec cette partie de la planche de PPM? rafale arrière => augmentation de l’incidence)
Je parie que non, parce que dans ce cas tes commandes ne mollissent pas mais durcissent parce que l’incidence a augmenté et qu’une coquille sur ce point s’est glissée dans la planche de PPM.
Les variations d’incidence, dirait Paul, ont beaucoup plus d’effet que les variations de vitesse air. Il appelle même nos commandes des volets et non des freins. Nous freinons car comme nous augmentons notre portance grâce à quelques degrés d’incidence supplémentaire, il nous faut réduire substantiellement notre vitesse pour retrouver l’équilibre RFA/poids. Les forces aérodynamiques étant proportionnelles au carré de notre vitesse air, sur une variation d’une douzaine de degrés sur notre incidence modifie notre portance du simple au quadruple (si on suppose schématiquement que notre plage de vitesse s’étend de 20 à 40 km/h). La tension sur nos commandes est liée au efforts aérodynamiques sur notre bord de fuite qui dépendent principalement de l’incidence.
C’est pour ça que je reste convaincu qu’en cas de rafale vent arrière la tension dans nos commandes s’accroît et qu’une coquille s’est glissée sur ce point dans la planche de PPM.
Dans les différents documents “théorie” Méca Vol de Laurent que j’ai survolé, je n’ai pas trouvé d’éléments sur les régimes transitoires (et pourtant j’adore les BD de J-P. Petit
)
FK

