La cage

j’ai essayé le mouflage des B sur U6, avec un débattement équivalent aux freins … ça fonctionne avec ou sans freins… on peut régler comme on veut le neutre grâce aux trims …

sans freins ça donne dans les 160 mtr total de suspt (55 mtr de moins) et pas de drisse qui tire la fuite en générant de la trainée … Il va de soi que c’est très performant surtout quand on appuie fort sur l’accélo !

C’est ce que j’ai piloté de plus performant à ce jour… mais l’homologation obligatoire a sonnée le glas de ce genre d’innovation …


http://imageshack.us/a/img69/5505/18102012216.jpg

Bonjour,
J’ai eu de grandes joies à voler en parapente, et plus encore à voler en Cage. Mais je suis maintenant repassé de la 3D à la 2D.
Si j’ai quitté le vol libre, c’est parce que je me sentais plus les réflexes, ni la rapidité à prendre les bonnes décisions qu’impose le vol sous une aile souple si on veut ne pas se contenter de ploufs. J’utilise maintenant les courants d’air horizontaux, strictement à l’altitude zéro, et tout près de chez moi. Un engin de trois tonnes, ça réagit moins vite qu’une aile et avec une une tonne de lest, ça pardonne beaucoup. Car j’ai là aussi bien des choses à apprendre.

Après cette présentation, revenons à la Cage.
Un ami m’a signalé ce fil de discussion. J’ai été agréablement surpris de voir que des pilotes de parapente s’intéressaient sincèrement au concept et posaient des questions pertinentes, et j’ai lu beaucoup de bonnes réponses.
Bien d’accord avec Marc et Michel M., la Cage est incompatible avec le vol montagne ou rando. Mais pour tous les autres, je ne peux que les encourager à prendre le temps d’aller tâter de la chose, par exemple chez Yo.
J’écris tâter pour ne pas écrire essayer, car pour découvrir l’intérêt de cet autre aéronef, il faut accepter un certain investissement moral, accepter de remettre en cause humblement des habitudes et des certitudes. Puis découvrir les avantages en acquérant les bons réflexes. Ça demande un peu de temps.

J’espère que la récente réponse de Ben convaincra ceux qui ont émis des doutes sur la possibilité de voler en Cage dans des conditions musclées. Sans être allé dans des conditions de ouf comme il le décrit, je me suis amusé dans des thermiques musclés sans jamais me sentir en difficulté.
Bien sûr, si on met son aile dans une machine à laver, comme je l’ai fait une fois, frein ou cage, ça part en c…es de la même façon.
D’ailleurs les nombreuses réponses de Ben sur ce fil m’induisent à penser qu’il est tenté (inconsciemment peut-être :smiley: ) de refaire une tentative avec une aile cagée moderne.

Je ne peux totalement en vouloir à Hécate de tenter de spéculer sur les + ou - perfs, la traînée des tubes, etc. car j’ai moi-même beaucoup tergiversé avant de tâter de la Cage, Jean-Louis doit se souvenir de mes questionnements.
Et puis le hasard de vacances fit que je passai près d’Argelès et suis allé discuter de vive voix, puis faire mes premiers gonflages.
Je ne peux qu’espérer que les doutes exprimés par Hécate ne sont pas qu’un plaidoyer pour s’auto-persuader qu’il fait le bon choix en n’essayant pas de tâter de la Cage. On en a tant lus autrefois sur une liste de discussion (celle avec un tiret). Tout comme l’argument “si c’était si bien que ça, ça se saurait”.
Spéculer, discuter, ça va un moment, essayer tâter, c’est mieux !

Je souhaite beaucoup de bonheurS à ceux qui en tâteront et feront vivre -et pourquoi pas progresser- ce fabuleux aéronef.
Salut,
Dany ex 3D

@Gibus.
:bravo:
Depuis que j’ai vu la première R10, j’ai pensé à ce système sur les B.
Je suis même étonné que personne ne l’ai fait avant, même si j’ai une petite idées du pourquoi. :oops:
C’est sur, dans une autre vie, je serai inventeur (mais seulement si ils ne me veulent pas chez les oiseaux)

La Cage carbone, y’en a des qui y travaillent,
le cocon y’en a des qui y travaillent,
pour les comparaison de perfs, c’est plus délicats faudrait avoir deux pilotes de même poids, sous la même aile, dans les mêmes conditions sur une séries de vols…
Pourquoi pas peut-être qu’un jour…
Mais bon, pourquoi vouloir comparer ? On évolue dans un domaine de vol comparable, certes mais
c’est le pilotage, de l’un comme de l’autre qui apporte des sensations différente.
C’est pas parce que je vole en Cage que je pense pour autant que c’est mieux que le parapente. Surprenant non ?
C’est parce que j’aime les sensations que ça me procure. Je vole pas avec ou pour un concept.
Et très honnêtement, je me souci assez peu (le minimum quand même) du pourquoi et du comment.
Je constate seulement face aux parapentes que je croise, que ça marche quand même plutôt bien,
et que ça dérange un peu parfois, mais de moins en moins heureusement !!

Parcequ’on tourne un peu autour de la question : “Que gagne-t-on à cager une aile ?”
Ma réponse c’est : “essentiellement pas mal de trainée supplémentaire.”

Tu n’as pas tout suivi pour répondre cela.
Je ne sais pas ce que l’on perd, mais je pense savoir ce que l’on gagne (j’ai dit je pense) :

  1. Pas de trainée parasite en virage.
  2. La trainée des lignes de frein.
  3. Peut-être 2.5 m de hauteur de cône de suspentage (donc à la louche 40m de ficèles).
  4. La possibilité d’incliner l’aile vers l’avant et vers l’arrière sans créer de la trainée.

J’dois être gourde…

Pour ton 1 : reste à démontrer qu’un volet de frein bien conçu ajoute tant que ça de la trainée sur des actions modérées… et certains parapentes remarquables en virage se lancent sur un simple action à la commande et s’entretiennent avec quasiment rien de débattement… regarde le tien en virage.
Ton 2 : t’as vu la photo ? Y’a carrément une 5ème ligne !
Le 3 : peut-être, je ne sais pas, mais c’est loin de compenser tout ce qu’on a déjà perdu…
4 : et alors ?

Salut,

Comme disait Pierre-Yves, c’est “le retour des cageotosaures”.

Mais pas d’angoisse, ils ne sont pas parapentistophages.

Le cageotosaure est certainement trop passionné par son jouet volant (je n’utilise pas le terme d’engin pour éviter les sarcasmes outranciers…). Dès q9u’on cause Cage quelque part, ils sortent de leur tanière et deviennent intarissables, volubiles, et pagnolesquement exubérants en parlant de leur jouet.

Ceci dit, je crois qu’il faut cesser de vouloir comparer la Cage et le Parapente. Il faut se dire que c’est un autre aéronef, avec une mécanique de vol différente, des caractéristiques autres et qui procure des sensations différentes. On n’aurait pas idée de dire que le delta ne permet pas de faire une SAT…
Par exemple, vouloir comparer la trainée des deux engins est un peu stupide (pardonne moi, Man’s), car il y a tellement d’éléments qui interviennent : la trainée de la cage est au niveau du pilote, le suspentage est plus court, les freins n’existent plus, il n’y a pas de trainée provoquée par le freinage sur la demi-aile intérieure, etc, etc,…
Pour voler souvent (toujours!) avec des parapentes, je peux affirmer (et ceux qui ont volé avec moi peuvent en témoigner) que je ne suis pas du tout ridicule. En toute modestie, je suis le plus souvent en haut de la grappe et quand je vole en parallèle avec des ailes de parapente, c’est pour les dépasser (sauf bien entendu les fusées de compet et autres R11). Alors sans doute que j’ai plus de trainée , mais ça ne se concrétise pas…

Il faut faire l’effort de sortir de cette envie pressante de comparer deux aéronefs différents, et chercher justement à comprendre quelles sont les spécificités de la Cage, comment elle vole, comment elle tourne, comment elle se comporte en vol, en turbulence.

Ainsi, moi, je suis curieux de tout ce qui vole, et je suis admiratif de ce que font certains pilotes sous leurs ailes (de parapente) et qu’on ne ferait sans doute pas en Cage, comme je suis admiratif des concepteurs d’Ozone (et des autres) qui innovent (2 lignes, renforts, simple surface, …). Si seulement ils pouvaient s’intéresser au concept de la Cage…

Je suis certain que si le “look” de la cage change pour devenir plus “moderne”, si elle fait moins usine à gaz, si un nom “fun” vient supplanter la sémantique confinatoire de son nom (imaginez que le kitesurf se soit appelé “cerf-volant de glisse”, aurait-il eu le même succès?), alors un autre avenir verra le jour.

Pour l’instant, on essaie juste de faire évoluer les choses, pour le plaisir du vol, bien entendu, mais aussi pour la satisfaction intellectuelle d’avoir fait avancer un peu plus un concept génial.

René

@ Hécate.
Tout ce que je dis n’est que supposition ou déduction de ce que j’ai lu depuis quelques jours. Je ne pense pas détenir la vérité, je défends juste mon point de vue.
Par contre j’ai bien compris que pour étayer tes déductions tu as d’abords regardé la photo affichées plus haut.
Oublie la, et essaye de remplacer la harpe volante avec une voile moderne, style Mentor2, Ucross ou Cayenne3.

A St André, j’ai volé avec un excellent pilote qui avait une Delta mal calée.
Tu peux pas t’imaginer la perte de vitesse qu’il avait par rapport à ma (vieille) voile. Je profite de cette expérience pour en déduire le gain de trainée de l’absence du volet de parapente.

@René.
Ne prend pas notre comparatif mal, mais si on veut comparer, c’est pour comprendre, pas pour démonter.

Non, non, je ne prends rien mal, mais je crois qu’on fait fausse route en voulant comparer des choses qui sont différentes. Par exemple est-ce que ça viendrait à l’idée de quelqu’un de comparer un pigeon et un vautour? les deux volent mais la similitude s’arrête là (oui, je sais mon argument est un peu léger, mais je ne trouve pas mieux dans l’instant).
Par contre, je trouve ce fil très intéressant, et les questions qui se posent sont légitimes. Je voulais juste suggérer d’aborder le sujet par un autre biais.

René

René

allez une petite question toute théorique en passant,
que vaut il mieux cager,
une aile de parapente ou une aile de paravroum
je pense que la question n’est pas forcément superflue dans le sens ou les sellettes de paravroum étant par nature non ou peu compatible avec le pilotage sellette, les ailes sont développées en conséquence.

Pas de souci, René, ce n’est pas moi qui compare la traînée des deux engins, c’est Hécate :wink:
Moi, je me demande juste s’il est possible d’avoir “the best of both worlds” en prenant ce qui est bien sur une cage et ce qui est bien sur un parapente.

Je vous trouve ( les skysurfglideur :smiley: ) vachement sur la défensive quand les parapentistes posent des questions afin de comprendre.
L’impression que vous vous faites lapider de pierres lorsque vous êtes sur un décos.
Je n’y crois pas du tout…
On se pose des questions…pour ma part en voyant ce topic je me dis, est ce que la majorité serait dans l’erreur ? Nous avons fait le mauvais choix technologique ?..

Ca me fait penser au kitesurf entre les ailes à boudins, ou à caissons. Mais c’est pas la guerre en kite ! chacun son jouet, on échange on joue !

Et puis je suis convaincu que votre jouet apporte des choses que les parapentes n’apportent pas.

On aime ou on aime pas. Mais l’inconnue fait peur et intrigue.

Zou, je me lance, premier post ici !

Christian, premiers vol en parapente en 93 (oui, 1993), premier gonflage de cage fin 99, initiation cage en janvier 2000 et quelques vols depuis, au gré de mes voyages…

Je vais faire simple en copiant un article que j’ai écrit, paru dans Parapente Mag il y a déjà un bout de temps (2001)… flash-back (promis, je reviens après):

La Cage, bien qu’encore assez confidentielle après 10 ans d’existence, on en parle de plus en plus, que ce soit sur les sites, dans les magazines ou sur Internet.
Comment définir la Cage ? Je donne souvent cette définition : au sol c’est comme un grand cerf-volant (et les cerf-volistes sont incroyablement doués), en l’air ça ressemble beaucoup à un parapente et son pilotage “2 axes” se rapproche plutôt du delta. En fait, c’est un vrai concentré de Vol Libre !

Le nom exact tel que figurant dans le brevet déposé par Jean-Louis Darlet, son inventeur, est “cage de pilotage pour aéronef à voilure souple gonflée par pression cinétique”. L’Histoire aura retenu un seul et unique mot: Cage, mais si vous regardez des pionniers du vol comme Otto Lilienthal et les frères Wright, vous découvrirez qu’ils utilisaient eux aussi une “cage de pilotage”.

J’ai vu une Cage la première fois en Juillet 1997 à San Francisco. Ce premier contact n’a pas déclenché de coup de foudre à l’époque. Parapentiste novice, je n’ai pas compris quel pouvait être l’intérêt de ces tubes, je n’y voyais qu’une complication et pas grand-chose d’autre. Je me rappelle par contre avoir été épaté par la facilité de gonflage dans la forte brise de mer qui régnait sur le site de Pacifica (banlieue sud de San Francisco) et par un superbe virage.

Il me faudra 2 ans de plus pour que je commence à comprendre enfin l’intérêt de cet engin par rapport à mon parapente, au fur et à mesure des discussions avec des “cagistes” et au fur et à mesure que je me posais des questions sur mon parapente et que je commençais aussi à mieux le comprendre.
Mes premiers gonflages n’auront lieu qu’en Novembre 1999 lors d’une “Concentration Cage” à Millau… et mon premier vol aura lieu en Janvier 2000.

Comment vous parler de la Cage sans tout d’abord parler de son inventeur, Jean-Louis Darlet ?

Qui est Jean-Louis Darlet ?

Jean-Louis Darlet est un personnage comme on en rencontre peu. Véritable autodidacte, il est aussi bien électricien, ébéniste, mécanicien, concepteur d’ailes, mais aussi et surtout “homme des airs” et inventeur.

Deltiste des premières heures (premiers vols en 1974) il a fait partie de l’Equipe de France Delta pendant plusieurs années et participe à de nombreuses compétitions internationales. Il a travaillé aux côtés de Gérard Thévenot (La Mouette) pendant une année en tant que metteur au point et concepteur. Ils mettent au point ensemble les techniques de treuillage et de remorquage des ailes delta. À la fin des années 70, il invente le “pif paf” (un système mécanique permettant de faciliter la mise en virage des ailes delta en remontant artificiellement le point d’ancrage) en ébranlant par la même occasion certaines théories officielles sur le virage du delta. Sur l’île de la Réunion, en 1989, le parapente l’interpelle pour la liberté qu’il apporte grâce à sa compacité… sauf qu’au niveau aérodynamique et mécanique, il n’a, semble-t-il, pas été franchement convaincu par ce qu’il a vu.

Chasser la traînée

Ce qui ne convainc pas Jean-Louis Darlet, ce sont d’une part les “commandes” (les freins) qui n’agissent quasiment qu’en lacet, et qui permettent une mise en virage essentiellement en créant de la traînée, traînée que l’on tente par ailleurs de limiter au minimum sur toute aile. Ces commandes viennent de la filiation “parachute” où l’on ne cherche généralement pas à se maintenir en l’air, mais à descendre. Vous aurez beau chercher un autre aéronef avec des “freins” pour tourner, vous n’en trouverez pas. Les seuls freins utilisés en aéronautique sont des aérofreins et ils sont utilisés essentiellement au sol ou pour dégrader les performances d’une aile, jamais pour tourner.

La capacité à tourner sans créer de traînée est (chronologiquement) le premier point qui m’a séduit dans la Cage. Tourner sans traînée veut dire, conserver sa vitesse, conserver sa finesse et donc obtenir un virage plus efficace. Mais ceci n’est que la partie visible de l’iceberg !

Le parapente: un hyper rigide !

L’autre point qui ne convainc pas Jean-Louis Darlet est moins évident à comprendre. L’aile de parapente, contrairement à ce qu’on pourrait croire, est extrêmement rigide et elle ne peut quasiment pas se déformer pour épouser les variations de la masse d’air (les turbulences). Dans le pire des cas, on aboutira purement et simplement à la “fermeture” après avoir tout d’abord subit des mouvements en tangage et roulis de l’aile (qui ne simplifient pas le pilotage).

À ce titre, si l’on devait comparer la rigidité d’une aile de parapente avec celle d’autres aéronefs, il faudrait la mettre au niveau de la navette spatiale et des avions de chasse ! La prochaine fois que vous prenez un 747, regarder bien la flexion des ailes, vous serez surpris de constater que le bout d’aile monte de plus d’un mètre, sans parler des planeurs et de leurs ailes incroyablement flexibles !

Pourquoi l’aile de parapente est-elle si rigide alors que ce n’est qu’un chiffon et des ficelles ? Essentiellement à cause de la forme triangulaire du suspentage des deux demi-ailes. En effet, les suspentes arrivent toutes à un point unique, le maillon au bas de l’élévateur. Le problème, c’est qu’un triangle ne se déforme pas ! Ce suspentage triangulaire (il l’est d’ailleurs aussi bien en latéral: du centre de l’aile au bout d’aile, qu’en transversal: du bord d’attaque à la dernière ligne de suspentes) ne permet pas de déformation de l’aile elle-même car les suspentes gardent en permanence leurs dimensions sous l’action du poids du pilote attaché au bas du fameux “cône” de suspentage.

Le seul côté du triangle pouvant se déformer est celui du haut, constitué par l’aile elle-même et ces déformations parasites sont généralement combattues par les concepteurs (renforts et autres cloisons diagonales par exemple).

Lorsque l’aile rencontre une turbulence, elle va avoir 2 réactions possibles: des mouvements en tangage et roulis, une déformation du profil, tout d’abord un peu comme un accordéon, puis la seule échappatoire sera la “fermeture”.

Une solution consiste à remplacer ce triangle indéformable par une autre forme géométrique déformable. Cela permet de “libérer” l’aile et de la laisser épouser les turbulences plutôt que d’y résister (vous vous souvenez du chêne et du roseau ?).

Sur la Cage, le suspentage n’est plus triangulaire, mais quadrangulaire car les suspentes n’arrivent pas toutes en un point unique mais sur un plan situé au-dessus du pilote. Ceci “libère” donc l’aile qui aura donc moins tendance à avoir des mouvements de tangage et roulis, à “accordéonner” puis à “fermer”.
Ceci a été un point déterminant dans mon choix de voler en Cage. Les conséquences vont bien au-delà de la simple stabilité en turbulence, la liberté de l’ensemble cage+aile permet de diminuer considérablement les surcharges locales sur telle ou telle suspente et donc les fatigues de ces dernières pouvant aboutir à la rupture. La souplesse se situe à tous les niveaux de la conception de la Cage (liaison du suspentage haut avec l’aile par des goussets, liaison du suspentage bas avec la cage par les cordelettes nylon, mouvements de la cage non limités par le poids du pilote, etc) et permet d’absorber et donc de limiter les chocs.

En turbulence, la cage bouge beaucoup et il faut la laisser bouger et ne pas la bloquer, sous peine de rigidifier à nouveau l’ensemble et donc à subir les conséquences habituelles: tangage, roulis, fermetures. Jean-Louis Darlet dit souvent “laissez la voler”.

La cage transmet ainsi énormément d’informations, bien plus qu’un parapente. Quand le bout d’aile se lèvera de 10cm (pas grand-chose au regard de nos envergures de plus de 10m), la cage se lèvera aussi de 10cm à son extrémité !

On sent ainsi véritablement la masse d’air au bout des doigts, pour peu qu’on ne soit pas crispé sur les tubes et que l’on ne bloque pas la cage. À mon tout premier vol en turbulence (c’était à Gourdon en Février dernier pendant le rassemblement annuel de l’Equipe de France Parapente), après 5mn en l’air j’avais presque des crampes à force de me crisper et de bloquer la cage. Je me suis dit que ce n’était pas normal et me suis souvenu des conseils de Jean-Louis lors des exercices au sol: “deux doigts, tiens la avec deux doigts, ça suffit”. J’ai donc libéré l’aile en laissant bouger la cage et tout s’est immédiatement stabilisé. Le pilotage consiste à conserver son cap (celui du pilote) et non à contraindre l’aile. On va chercher à amortir certains mouvements et en accompagner d’autres pour contrôler sa trajectoire.
Un autre point intéressant en turbulence c’est que l’on n’est pas ballotté dans son cocon comme on peut l’être dans une sellette sous un parapente, pour une simple raison, c’est que le pilote n’est accroché que par un unique point à la cage.

(à suivre)

(la suite)

À quoi ressemble une Cage ?

Vu qu’il y a de fortes chances que vous n’ayez jamais vu de cage de pilotage, une description s’impose. Grosso Modo, l’aile est très semblable à une aile de parapente. Les différences facilement visibles sont l’absence de ligne de frein, un suspentage généreux (40 suspentes basses, réparties sur 5 lignes alors que les ailes de parapente actuelles ont souvent moitié moins de suspentes basses), pas de cloisons diagonales ou autres techniques visant à rigidifier l’aile, et deux lignes spéciales pour faire les oreilles partant des “A” extérieures et attachée à une poignée unique située juste au-dessus du pilote.

Les suspentes arrivent par l’intermédiaire de cordelettes nylon (encore de la souplesse) sur un plan formé par un cadre métallique (en tubes d’alliage léger d’aluminium, dimensions 1,60m x 0,50m) auxquelles deux “lyres” sont ajoutées sur la partie basse et sur lesquelles le pilotes agira avec les mains. Le pilote est accroché à ce cadre métallique par un unique mousqueton situé au centre du cadre et un peu en dessous (voir photo) par une barre intermédiaire (appelée par les cagistes “barreau de titi”).

Sous une cage, on n’accroche pas une sellette, mais un cocon spécialement adapté (les derniers modèles sont fabriqués par Sup’Air). La position de vol (très confortable, un peu comme dans une chaise longue) est très différente pour des raisons de pilotage et ne pose pas les problèmes du vol “couché dos” en parapente comme les twists (impossible de twister une unique sangle, ce qui facilite aussi tous les décollages face à l’aile).

La cage se plie et se déplie en quelques secondes et permet d’enrouler très proprement (et facilement) l’aile autour. L’ensemble cage+aile+cocon tient dans un sac relativement classique et pèse à peine quelques kilogrammes de plus qu’un équipement complet de parapente.

Et le pilotage ?

Le pilotage d’une Cage est différent de celui du parapente pour de multiples raisons. Tout d’abord, il est possible d’agir directement sur les axes de roulis et de tangage (en contrôlant l’assiette de l’aile), alors qu’en parapente, on agit essentiellement sur l’axe de lacet (voir schéma). L’accrochage unique permet d’effectuer en toute sécurité certaines manœuvres comme le décollage en marche arrière où le pilote se retourne une fois en l’air, sans aucun risque de twist.

La mise en virage s’effectue par une rotation de la cage sur l’axe de roulis. Le contrôle du tangage se fait en agissant directement sur l’assiette de l’aile par rotation sur l’axe de tangage de la cage. On a donc un véritable pilotage “2 axes”, qui permet certaines actions comme les virages cadencés (vers le haut) ou piqués (vers le bas).

Les sensations sont très différentes et les cagistes parlent de “glisse” et se sentent “surfer le vent”.
Ces différences majeures dans le pilotage m’amène à aborder le sujet de la formation.

La formation

J’ai fait un stage d’une semaine de formation en Janvier 2000 avec Jean-Louis Darlet. La formation initiale consiste essentiellement en des exercices au sol.
Les exercices sont progressifs et consistent tout d’abord à gonfler l’aile, puis à la maintenir au-dessus du pilote sans que celui-ci ne se déplace (contrairement au parapente), puis à stabiliser l’aile au-dessus du pilote qui reste toujours fixe. Une fois ces trois étapes maîtrisées dans du vent faible, moyen, puis fort, le plus gros est fait !

Ces exercices ont pour but d’acquérir les techniques de bases pour ensuite s’initier aux différents types de décollage. Il y a en effet plusieurs types de décollage, adaptés à différentes vitesses de vent: “delta” (c’est-à-dire dos à l’aile), utilisé par vent nul à faible, “dynamique” en gonflant l’aile et en se retournant dans un mouvement continu, utilisé par vent faible, “fixe”, en stabilisant l’aile avant de se retourner, et “arrière” (quand le vent est assez fort pour cela) en gonflant généralement avec les oreilles et en décollant en marche arrière.

Les exercices au sol permettent aussi de se familiariser avec les nombreuses informations transmises par l’aile dans la cage et donc dans les mains, mais aussi dans la sangle principale. Pour les premiers vols, on n’exploitera quasiment pas le tangage dont l’apprentissage se fera petit à petit.
Bien sûr ce que j’avais appris en matière d’aérologie, de météo, d’approches et autres parties théoriques de ma formation de parapentiste reste en grande partie valable. Nul besoin de “réapprendre”, la formation à la Cage a un contenu vraiment nouveau et spécifique, il faut donc s’adresser à des formateurs compétents qui malheureusement pour l’instant sont peu nombreux (voir contacts).

La FFVL travaille actuellement en collaboration avec l’AsPiC (l’Association des Pilotes de Cage) pour définir au mieux cette formation spécifique Cage qui se concrétisera prochainement par une qualification “d’Initiateur Cage” pour les pilotes brevetés, et une “Qualification Complémentaire Cage” pour les moniteurs fédéraux ou BEES.
La formation est spécifique car ce n’est pas le même aéronef. Une Cage n’est pas un parapente, ni un delta. Prenons un exemple d’une de ces spécificités: les oreilles.

Les oreilles: un élément de pilotage à part entière

L’utilisation de la poignée d’oreilles ne limite en rien la manœuvrabilité (une fois la poignée tirée, on la garde dans la main que l’on remet sur la lyre pour piloter) et l’on peut tourner “aux oreilles” aussi bien que sans. Les oreilles stabilisent la voile sans trop perdre en taux de chute : idéal en turbulences quand “ça tape” ! Les approches un peu trop longues sont aussi facilitées, les atterrissages dans de petits terrains sont simplifiés, un peu comme avec les “drag-chute” des ailes delta (sans les inconvénients de celui-ci comme l’ouverture unique ou intempestive).

Les oreilles peuvent être petites, moyennes, grandes voire même très grandes, en fonction de la longueur de ligne tirée. Aux très grandes oreilles, il ne reste pas beaucoup plus d’un tiers de la voile ouverte.
Mais les oreilles peuvent aussi servir au sol, par exemple pour des décollages par vent fort. Dans ce cas, elles servent à réduire la surface de l’aile lors du gonflage et éviter de se faire arracher en limitant la portance de la voile une fois qu’elle arrive au dessus du pilote. Le gonflage par vent fort est aussi facilité par un contrôle direct de l’assiette de la voile grâce à la cage, qui permet ainsi de réduire l’effet “spi” lors du début du gonflage. Ainsi, il est possible de gonfler et de décoller sans assistance et sans se faire arracher dans un vent régulier de plus de 30km/h: idéal pour les sites de bord de mer souvent bien ventilés !
Les oreilles deviennent un élément de pilotage (et de sécurité) à part entière surtout utile pour des phases délicates de vol (turbulences, décollage par vent fort, atterrissage courts). Elles permettent de penser véritablement en trois dimensions.

C’est aussi un point qui m’a séduit autant pour la sécurité que le confort de pilotage et je me demande comment je pouvais faire avant !

Aile tourne !

Concernant le pilotage, une question intéressante est celle du virage en Cage.
Pour le virage, si l’on ne crée pas de traînée, il faut bien autre chose pour tourner. Pour mieux comprendre le virage en Cage, il faut reprendre la mise en virage du parapente “à la sellette” car lui non plus n’utilise pas la traînée pour tourner. Il faut penser qu’une aile (parapente ou cage) est en fait composée de deux demi ailes (sur un avion c’est évident, il y a la carlingue au milieu).

Lorsque l’on tourne à la sellette, on charge une demi aile et on décharge l’autre en transférant une partie de notre poids. Cette surcharge sur une demi aile va provoquer un accroissement de la RFA de cette demi aile vu que la RFA est de même intensité que le poids en dessous de cette demi aile. Sur l’autre demi aile, la RFA va diminuer pour la même raison car le poids diminue sous cette demi aile. Le résultat c’est que l’on a deux RFA inclinées mais d’intensité différente, donc la RFA globale est elle aussi inclinée du côté chargé (voir schéma) et votre parapente tourne donc bien du côté où vous vous êtes penché. A cela s’ajoute la déformation non négligeable du centre de l’aile (entre les deux demi ailes) dont on ne sait pas dans quelle mesure elle participe au virage.

Maintenant, au tour de la Cage. La Cage tourne car, de par la rotation de la cage sur l’axe de roulis, on libère des suspentes d’un côté (par exemple à gauche) vu que l’extrémité gauche de la cage se lève (roulis). Ceci a pour effet d’aplatir la demi aile gauche (car les suspentes du centre n’ont, elles, pas bougé) et donc la RFA de cette demi aile est devenu plus verticale, mais son intensité n’a pas changé le poids sous cette demi aile n’a pas varié. Pendant ce temps, on a abaissé les suspentes sur l’extrémité droite et le lobe de la voile a augmenté pour la raison inverse, ce qui a pour effet d’incliner un peu plus la RFA sur la droite qui elle non plus ne change pas d’intensité. Une RFA qui se redresse d’un côté et une qui s’incline plus de l’autre: le résultat c’est que la RFA globale s’est inclinée sur la droite et l’aile part en roulis dans la direction où cette RFA s’incline, c’est-à-dire à droite.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Cage ne se pilote pas par déplacement du centre de gravité mais par réorientation des RFA des deux demi ailes.
Des ailes spécifiques

Comme vous le constatez, les ailes de cage ont des exigences de conception différentes de celles des ailes de parapente, d’une part par l’absence de freins, mais aussi parce qu’une Cage tourne pour des raisons très différentes d’un parapente. Après avoir “cagé” des ailes de parapentes aux débuts de la Cage, Jean-Louis Darlet en est arrivé à la conclusion qu’il fallait concevoir une aile spécifique et tirer partie des déformations globales de l’aile rendues possible par la cage à laquelle elle est reliée.

L’autre déformation globale est celle obtenue par rotation sur l’axe de tangage de la cage. On va tirer les suspentes arrière et libérer les suspentes avant (ou l’inverse) lorsque l’on va cabrer (ou piquer). Les lignes de suspentes ne sont pas fixées de façon régulière sur la cage, ce qui permet de tirer ou relâcher de façon non linéaire les différentes lignes. L’intérêt ? Et bien il est de taille ! En positionnant correctement ces lignes de suspentes sur la cage (et l’aile), cela permet de faire varier l’ensemble du profil aérodynamique de l’aile et d’obtenir un profil plus plat pour les grandes vitesses (en piquant la cage) et un profil plus cambré et donc plus porteur pour les basses vitesses (en cabrant la cage).

Le futur

Plusieurs constructeurs de parapente s’intéressent à la Cage entre autre pour ces raisons. Gin Gliders, par exemple, envisage de concevoir une aile spécifique, à suivre… Certains prototypes à grand allongement n’arrivent plus vraiment à tourner avec des freins et j’ai pu servir d’interprète lors d’une discussion passionnante entre David Barish (voir Pmag N°xx) et Jean-Louis Darlet lors de la Coupe Icare 2000.

Conclusion

Toutes ces explications ne vaudront jamais de voir et d’essayer vous même une Cage. J’ai fait essayer ma Cage (au sol) à de nombreux pilotes et je ne retiendrai qu’une phrase de Sandie Cochepain: “c’est bien plus facile que je croyais, je pense que je n’ai jamais gardé ma voile aussi longtemps sur ma tête” et c’était son premier gonflage de mon aile de 33m2 !

N’oubliez pas ce que l’on dit aux enfants, “tu ne peux pas savoir si tu n’aimes pas ça si tu n’en as jamais goûté”, et pour y goûter, les meilleurs ambassadeurs sont les pilotes eux-mêmes. Véritables passionnés, ils se sont regroupés il y a tout juste un an en une association (l’AsPiC) très active que je vous invite à contacter.

Plus d’infos

AsPiC (Association des pilotes de Cage): http://www.aspic.org/
Ma page Cage: http://www.cquest.org/cq/cage/

Encadré:

Cage ou cage ? Par convention, la “cage”, avec un “c” minuscule, fait référence au cadre métallique. La “Cage”, avec un “C” majuscule, fait référence à l’aéronef complet “cage” + aile.

Cet article a plus de 10 ans, je l’avais écrit à la demande de Parapente Mag après un an de vol en Cage.
Beaucoup d’air a coulé autour de nos profils depuis…

Ma Lagon a été remplacée par une Oasis (Gin) et une Paradigme 3 (JLD).

La cage a évolué, de nombreuses ailes ont été cagées (Boléro, Boom, Oasis, Sprint, U Cross, et j’en oublie).

Après quelques années de calme, ça rebouge du côté de l’AsPiC, l’Association des Pilotes de Cage.

N’hésitez pas si vous avez des questions, mais si on pouvait éviter les blagues à 2 reynolds sur le sèche linge, le barbecue, la civière…

très bien écrit et très intéressant, ça mérite bien un karma+

Ca donne envie d’en savoir plus, d’essayer … au sol déjà.

Dans l’espoir que les passionnés de Cage avec ou sans Gin … ou d’autres vont redonner du sang neuf à cette pratique du vol-libre.

En tous cas, en 2013 va falloir choisir quel stage s’offrir … :ppte:

Bonne nuit à tous,

Je complète l’article… car depuis 2001 il y a eu quand même quelques changements !

Beaucoup de choses ont été faites avec Gin, même si cela n’a jamais eu beaucoup de publicité. Dès ma première rencontre avec Gin (au Brésil pendant la Coupe du Monde à Governador Valadarès en 2000), il a manifesté un intérêt qui ne s’est jamais terni. Cela s’est traduit par le “cageage” de plusieurs de ses ailes.

Première étape: une Boléro sur une cage… elle avait un peu de mal à tourner, Jean-Louis avait dû rajouter des suspentes sur les stabilos pour les tirer lors des virages pour justement faciliter la mise en virage. C’était un peu bricolage, mais ça fonctionnait.

Deuxième étape: une Boom… et là, la mise en virage était encore plus difficile. Nous (Jean-Louis et moi) sommes même allé en Corée avec ce proto, et ça a été l’occasion pour Gin et Jean-Louis de concevoir un proto ensemble en mélangeant leur approches.
Ce proto non plus refusait la mise en virage comme à chaque fois qu’on augmentait l’allongement de l’aile.

Fin 2001, Jean-Louis qui travaillait sur le proto de la Paradigme 3 sait qu’il faudrait vriller le profil de l’aile et ne pas jouer que sur la voute des demi-ailes, mais il avait essayé il y a longtemps une cage articulée qui était bien trop compliquée.

Eureka !

Le déclic est d’une simplicité… resserrer les suspentes avant et écarter les suspentes arrières sur la cage. De cette façon on modifie le vrillage entier de chaque demi-aile… et ça fonctionne à merveille tout en étant on ne peut plus simple !

Ce vrillage lors de la mise en virage permet d’agir sur le lacet. Plus l’angle entre la cage et l’aile est important, plus l’effet de lacet est important. En vol on arrive ainsi à doser cet effet “3 axes” avec un peu d’habitude. Les virages peuvent être encore plus serrés, toujours sans ajout de trainée et en tournant encore plus “à plat” c’est à dire en mettant moins l’aile en roulis.

La géométrie de la cage peut évoluer un peu avec les tubes avant qui n’ont plus besoin d’être droits. Ils sont désormais courbés et rejoignent les tubes arrière ce qui est plus agréable à l’oeil et aussi plus rigide.

La “P3” (Paradigme 3), relativement allongée bénéficie de cette évolution.

Cage 2.0

Durant l’été 2003, Jean-Louis ayant pris du retard pour me faire ma P3 de 33,97m2 et Gin m’ayant donné un proto d’Oasis XL “trop grand”, je décide d’y mettre une cage. Un coup de fil en Corée, le fichier Autocad du suspentage en 3D est là le lendemain matin dans mes emails.
Et c’est parti… Jean-Louis me montre comment recalculer mon suspentage à coup de changement de SCU (les autocadiens me comprennent).
Je désuspente mon Oasis, puis après quelques jours (caniculaires) de coupe/couture/pose de mes suspentes, j’ai une Oasis “XXL-C”.

C’est la première aile “normale” cagée sur la nouvelle cage “3 axes”. Et ça marche super bien avec quasiment aucune retouche sur le suspentage.
La technique de “cageage” est bonne grâce à l’accès au suspentage 3D d’origine de l’aile et à la nouvelle cage.
En 2003, Superman volera donc avec son Oasis bleu et rouge à St Hilaire :wink: http://www.cquest.org/cq/photos/200309-CoupeIcare/

Depuis, d’autres ailes ont subit le même sort avec d’excellents résultats.

On y a gagné sur tout les plans:

  • facilité de gonflage (les ailes ont beaucoup évolué sur ce point comparé à nos Lagon conçues il y a 15 ans),
  • performances (finesse, vitesse)
  • qualité du virage

Mais aussi sur d’autres aspects plus pratique !
En effet, on arrive à cager une aile en modifiant seulement son suspentage bas. Ceci permet de facilement cager ET dé-cager une aile (pour sa revente en occasion). Moins on a de matériel spécifique, plus facile est le changement de matériel et se mettre à la Cage n’est plus synonyme de changement complet de matériel !

Cocon 2.0

Deuxième matériel spécifique à la Cage… le cocon. L’avancée est venue des sellettes hybrides de Sup’Air. Quelques modifications permettent d’avoir un point d’accrochage unique et aussi d’augmenter la capacité en mode “sac” pour faire rentrer la cage plus volumineuse qu’une aile légère pour laquelle ces sellettes sont plutôt prévues.

Et le futur ?

A mon avis c’est côté cage (avec un petit c) qu’il y a encore à faire… plus légère, plus simple, moins “quincaillerie”.
Depuis plusieurs années une cage en fibre de carbone est sur l’établi… mais pas simple à finalisée surtout sans moyens financiers.
D’autres pistes sont envisagées. Je rêve d’un projet de crowdfunding pour collecter les fonds pour développer cette Cage 3.0.

AsPic 2.0 ?

L’Association des PIlotes de Cage a été bien discrète ces dernières années, mais lors de notre dernière rencontre à St Hilaire durant la Coupe Icare nous étions plus nombreux que les années passées. Ces nouvelles ailes cagées y sont pour beaucoup !

Le prochain rassemblement aura lieu en Lozère à Chanac pendant les vacances de la Toussaint du 1er au 4 novembre. Ce n’est pas la meilleure période pour voler, mais l’ambiance sera là comme d’habitude et la cage ça se découvre en général au sol avec un peu de vent pour faciliter les gonflages.

Je dirais qu’il reste plus qu’a cager une bionic. Comme ça on aura un veritable oiseau rare :mrgreen:

Hey,
René, Dany, Cricri :coucou:

Ben voila, une bonne occasion de se faire un aperçu par la pratique pour les curieux et les sceptiques.

En plus les CC (convergences cagistes, voir http://www.aspic.org/ ) ont lieu dans des endroits très sympas, et on y mange bien aussi.