Évidemment, puisque ce sont des professionnels… Tu vas bosser pour la gloire toi !!! :roll:
Pour ma part, j’ai fait et payé il y a un peu plus de 3 ans, un stage init + 5 journées. Depuis, mon “papa” de parapente me prend régulièrement en radio pour me faire faire des exercices et me guider vers l’autonomie (dans le sens large du terme) justement, et ça sans jamais rien facturer… Autant te dire que je ne suis pas du tout d’accord avec toi !!!
J’ose espérer qu’il s’agit la d’une touche d’humour… parce que si non ça s’appelle la paranoïa…
Ca, on peut en reparler … Le pb est toujours le même : les clubs n’accompagnent que dalle sauf qd il y a un BE bien gentil qui accepte d’emmener voler ces co-clubers gracieusement …
Qt aux accompagnateurs de club, qd on voit leurs prérogatives, ben faut pas s’étonner qu’il y en ait si peu …
Malheureusement, les écoles et les clubs n’y sont pour rien, c’est cette magnifique loi française qui bride tout (c’est pas mieux dans les autres sports (plongée par exemple pour ce que je connais un peu) !
Sinon, pour en revenir au sujet, j’ai eu parfois la même impression que Kaiser38, d’écoles qui ne cherchaient pas à conduire leurs élèves vers une autonomie rapide (contrairement à l’école avec laquelle nous avons fait notre stage) … Après réflexion et au vu des posts de Surfair (par ex.), je me dis que c’était surement plus une philosophie pour éviter d’envoyer des gens trop tôt seuls en l’air qu’un entretien de leur clientèle … Mais je conçois que cela puisse être percu comme ça !
On touche là à un des avantages du système suisse, pas forcément du brevet obligatoire mais de la manière dont il structure la formation. Sauf changement depuis, on peut passer le brevet à partir de 40 vols en école, au cours desquels le moniteur aura validé certains acquis (tangage, oreilles, des trucs comme ça). Puis on passe l’examen avec des exercices qui démontrent un niveau minimal de pilotage, la capacité de décoller proprement et de construire une belle approche. Et ensuite, on peut se considérer comme autonome.
Peut-être qu’en France, le brevet initial devrait être revalorisé en le transformant en une sorte de porte d’entrée à l’autonomie? Ca n’empêche pas de refaire des stages ou des voyages encadrés par une école ensuite, mais ça matérialiserait un peu mieux l’accès à l’autonomie.
de l’intérêt ENORME d’aller tailler la bavette avec le directeur de l’école pour “voir” comment il envisage la progression en rape la pente.
A contrario, le connais des écoles qui “lachent” assez rapidement leurs élèves dans la nature … et ça peut craindre pour certains.
Alors la je saisis pas trop… Tu dis que les pro bossent pas pour la gloire (encore heureux, et c’est pas ce que je leur demande), et que ton moniteur te donne des conseils radio et te fais faire des exo gratos…
En gros, tu fais gratuitement ce que moi je paye 100€ par jour.
Ma foi, tu as une chance inespérée, et j’en suis ravi pour toi. Cependant, si la pratique se généralisait dans ce sens, je pense pas que les écoles continuerait longtemps à survivre !!
A mon sens, une fois que tu connais un minimum de chose et que tu connais les manoeuvres qui te permettent de faire ta prévol, décolle, suivre ton plan de vol et te poser, si l’air est limpide comme c’était le cas hier dans le Vercors, l’école sers plus franchement à grand chose si elle ne te fais pas faire des exercices intéressant en l’air !
Si c’est juste de la navette et de “l’encadrement” (je parle pas d’enseignement), c’est de la pompe à fric point barre.
Mais clairement si je veux accumuler des ploufs dans des conditions comme hier, je vais y aller sans école !
Mon moniteur m’expliquait hier que c’était très difficile de se taire complètement en radio car il y a toujours qq chose à dire à son élève, ne serait-ce que des conseils en vol.
Parait que certaines écoles envoie carrèment l’élève en vol radio éteinte, et qu’ainsi si le gars fini sans se tuer, il valide le brevet.
Beaucoup d’écoles font suivre tout une “queue de comètes” d’élèves “autonomes mais pas vraiment”. Eh oui, les moniteurs font beaucoup de travail gratuit, par sympathie, pour ne pas faire dépenser trop d’argent, parce que c’est du boulot d’accompagnement et de consolidation difficilement quantifiable, etc, etc.
Il se lie souvent entre élèves et moniteurs des relations étroites qui ne peuvent plus passer par l’argent au bout d’un moment, c’est comme ça…
En fait c’est ce genre de travail qui devrait être fait par les clubs et qui n’est pas assez pris en compte la plupart du temps. Du coup, le brevet initial trouve bien là sa destination : les gestes techniques en air calme sont bons mais la capacité d’analyse et d’adaptation n’est pas là. Ce seront souvent les écoles qui conseilleront et donneront le feu vert pour le vol du jour au débutant “brevet initial” qui se sera autonomisé en achetant son matériel d’occasion.
Ce sont des débutants qui seront là en parallèle des stages et qui voleront dans les mêmes créneaux que l’école, sans être en radio, sans payer, mais en bénéficiant cependant de la surveillance attentive et des conseils des moniteurs qui les connaissent.
De toute manière, “lâcher” un élève est toujours difficile pour un moniteur.
Non pas pour des questions de portefeuille. Au contraire, comme je le disais plus haut, au bout d’un certain temps de formation tout le monde se met à avoir de plus en plus de mal à faire payer des personnes qui sont devenues beaucoup plus des amis que des clients…
Mais simplement, avec les élèves réguliers, les moniteurs se retrouvent dans la position des parents qui ont appris à leur gamin à faire du vélo et qui doivent lui retirer les petites roues (brevet initial) puis le laisser partir loin de leur regard dans la circulation (brevet de pilote)…
Pour des écoles “de proximité”, ouvertes toutes l’année, impliquées dans la gestion d’un site et dans la vie d’un club, c’est très gratifiant mais les moniteurs doivent apprendre à vivre avec un niveau d’inquiétude permanent assez élevé.
donc clairement tu te sens autonome sur un déco,tu sais faire un plan de vol, un attéro,tu sais faire façe à un éventuel soucis en l’air,vent qui forçit,thermique que tu n’avait pas prévu,et apte à faire une analyse météo seul… jusqu’au jour ou …vu que tu auras pris confiance seul ,y va t’arriver une grosse merde en l’air…et ça fera une ptite annonce de matos à vendre…à petit prix, pour cause de grosse frayeur .Attends un peu avant de vouloir prendre ton envol seul…apprends à connaitre ta voile, à te connaitre toi même,
autant pisser dans un violon …plutôt que d’essayer de faire comprendre à certain que malgré cette apparente facilité…y a aussi des pièges dans le vol libre…
Après chacun est libre de ses actes…fais comme tu le sens.
Tu es un peu caricatural je trouve. La grosse “merde” en l’air peut arriver à tout le monde, aux débutants comme aux pilotes chevronnés ! Il est un peu présomptueux de croire que la grosse frayeur n’arrive qu’aux débutants. Et je pense aussi que si l’on est pas prêt à avoir quelques frayeurs, on ne fait pas un sport de ce type. Si on tient absolument à ce qu’ils nous arrive rien, on fait du badminton.
Je n’ai jamais pensé qu’il y avait une quelconque facilité dans le parapente et aucun piège ! Je vois très bien à la tension que peuvent avoir les moniteurs quand ils nous envoient en l’air. Parfois ils sont super confiant, détendu. Parfois ils sont beaucoup plus stressés. Cela signifie quand même bien qu’il y a une importante gradation dans la prise de risque en parapente.
Pour ce qui est de la formation, à mon avis, il est beaucoup plus intelligent d’acquérir de bonnes bases en une dizaine de jour de stage et ensuite de prendre son envol seul en conditions très calmes (évidement en étant accompagné c’est mieux, mais de toutes façons on est rarement tout seul sur un déco), de réaliser de nombreux ploufs et de revenir régulièrement faire des stages en écoles, quand l’envie de progresser et de passer à l’étape supérieure se présente (cross, SIV, manœuvre d’acro…). Cela permet de faire des stages qui sont réellement profitable, et de ne pas dépenser des miliers d’euros pour faire 50 ploufs.
Il arrive un moment ou tu maitrise suffisamment les bases et où le moniteur est finalement là uniquement pour prendre la décision à ta place de voler ou non. C’est effectivement essentiel pour un débutant, car c’est la ou il va “coincer”, mais est-ce que cela nécessite un “stage” à proprement parler ? En effet, un accompagnateur ou un “guide” suffirait amplement, et la radio peut-être rangée dans le sac. Mais cela n’existe pratiquement pas.
Cela signifie aussi que la formation initial (disons jusqu’au stage perf 1 ou 2) devrait être davantage axée sur la prise de décision et l’aérologie, que sur les manoeuvres techniques de pilotage !
Le problème de multiplier les stages au début, c’est qu’on va former des élèves pendant des semaines et des semaines à l’école dans des conditions de plus en plus difficile (quitte à les faire voler 2h en thermique dès le 10ème vol, alors que l’attéro est même pas maitrisé !), pour former des pilotes qui savent tout faire en parapente, mais n’ont aucune expérience réelle. Ils ne savent pas prendre une décision juste.
On veut former des pilotes trop rapidement, un peu comme si en bagnole, tu faisais tes 20h de conduite pour passer le permis, puis juste derrière, 20h de conduite sportive sur circuit, puis du rallye… alors que tu sais à peine conduire “normalement”. Tu sais accelerer, freiner, prendre un virage en dérive, mais tu sais pas estimer si tu as le temps de doubler le véhicule qui te précède, par rapport au véhicule qui arrive en face…
Il y a quand même des périodes de l’année et des journées où faire du parapente, c’est pas synonyme de sketch à tous les coups.
La question, c’est faut-il aller voler seul en conditions très calmes après un stage init et un début de perf, avec un bagage technique limité, ou alors aller voler seul en conditions turbulentes avec 50 vols en école ou tu auras appris plein de manœuvre technique, mais ou tu manqueras d’expérience ?
Faites des ploufs, faites des ploufs, faites des ploufs !
Plouffez partout, plouffez en changeant de sites, plouffez le matin, plouffez le soir.
Bouffez du plouf, plouffez à n’en plus finir.
Je ne sais pas comment c’est ailleurs, mais ici depuis des années, en dehors des élèves en école le site n’est plus utilisé avant 11h et après 17h !
Alors que quand on débute il faudrait enchaîner des vols dès 8h jusqu’à 10h30 et après 17h30 jusqu’à la nuit. Il n’y a plus personne qui fait ça. Y’a qu’un truc qui intéresse : thermique, thermique, thermique !
le soaring est aussi une très bonne école! c’est finalement un plouf de plusieurs heures avec quelques minutes de remontée à pied. il peut être pratiqué pendant l’hiver et a l’avantage de préparer un minimum à la venue du printemps.
la proximité du sol est utile dans le sens ou l’on apprend à être précis dans son pilotage, et permet de connaitre l’influence de la moindre action à la commande, ce qui n’est pas évident lorsque l’on est à plusieurs centaines de mètres du relief.
Sur les sites que je connais, j’ai croisé plusieurs fois la même personne qui est également président du club local, et qui réalisait des ploufs en même temps que nous, tôt le matin (8h30-9h30). Par simple plaisir.
Plus tard dans l’après midi nous avions été sur un autre site, blindé à 15h, puis qui s’est vidé au fur et à mesure que les heures passait, et nous avons décollé les derniers à 19h du soir. Ca montait encore pas mal en effet.
Après c’est aussi un état d’esprit. Certains se contentent d’être en l’air, même quelques minutes, d’autres ont le besoin de performer systématique. C’est humain.
Chaque jour je mesure la chance que j’ai d’être en bonne santé, d’habiter Grenoble, d’aimer la montagne et d’avoir les moyens de pratiquer mes passions. Quelle chance de pouvoir sortir du boulot à 17h, de sauter sur le VTT pour aller prendre du plaisir dans les chemins, ou de prendre sa bagnole, et d’aller se faire un vol du soir.
Passer sa journée dans le Vercors à voler en parapente, même si c’est que c’est ploufs, c’est déjà une chance en soi…
Il est moins évident de trouver des sites de soaring dans le coin, puis je crains un peu que la proximité du sol soit assez dangereuse. Sur certaines vidéos, je vois des gars en soaring au radada des falaises et je me dis, si la le gars se prend une fermeture, c’est direct les rochers et une chute qui peut être mortelle si la falaises dépasse la dizaine de mêtre !
Mais c’est clair que c’est à mon avis excellent et d’ailleurs, mon moniteur nous conseillait d’essayer par exemple le Pyla, même avec une expérience limité du parapente.
a+
Ces derniers temps, je vole avec des gens qui ont un peu moins de vols que moi. Je trouve qu’ils sont à bloc tout le temps, faut que ça vole, longtemps, quand ça vole pas y sont à cran, ça me fait halluciner.
la proximité du sol est un risque, certes, mais dans un aérologie laminaire, sans thermique, et sans turbulence (vol de mer, ou soaring de plaine l’hiver), il faut vraiment y aller pour se prendre une fermeture. perso, je n’en n’ai jamais vu…
quant au pyla, jamais testé, mais je pense pas que voler au contact de plusieurs dizaines de pilotes soit super safe quand on débute
Une chose est sure, je quitte la plaine et le bord de mer dans un mois et je vais vraiment regretter ces petits vols sans prétentions mais super formateurs.
Tiens, ça me fait penser que c’est un des trucs que j’ai remarqués quand je suis rentré en France. En Suisse, il me semble que les autres pilotes hésitaient moins à monter pour un plouf, alors qu’ici, la plupart crachent un peu dessus (sauf vol rando). Je me demande si ça tient pas à l’organisation des navettes, un peu plus facile sur les sites que je pratiquais en Suisse (trains à crémaillère, navettes d’écoles plusieurs fois par jour, etc.).