Le forum soutient-il les gilets jaunes ?

Comment balancer des enormités sans en avoir l’air. Avec deux trois précautions de langage tu te permets de balancer que les allocataires du chômage sont des feignasses payés à rien faire sur le dos des gentils cotisants, que les fonctionnaires incompétents et grassement renumérés oppressent la population.

Tu es bon public pour l’argumentation populiste !

Je l’avais dit… :roll:

Non, ce n’est pas ce que je dis. Je dis que le système est actuellement fait pour favoriser les arguments populistes. Les pauvres peuvent facilement accuser les riches de fraude fiscale, les riches peuvent accuser les pauvres de fraudes aux allocations. Personne ne peux vérifier au cas par cas, donc on case les méchants dans des classes sociales. Les classes moyennes se partagent bien gentiment en deux camps à 49-51% pour voter pour l’un ou l’autre des argumentaires.
Si tu enlèves les taxes et les allocations obligatoires, tu supprimes ces arguments populistes.

Franchement, Patrick… Quel est le processus mental qui te fait passer de ce qu’écrit Pirk à ce que tu y lis? Je ne comprends pas.

L’opacité et l’abstraction du sytème (“je dis que je n’en sais rien”) est exactement ce qui fait dire aux GJ par exemple que la taxe diesel n’ira pas à l’écologie mais servira à renflouer les caisses de l’état. Cette opacité et cette abstraction créent donc un problème de confiance et la part belle au populisme. C’est peut-être un mal nécessaire, mais Pirk pense juste que c’est un problème important, ce n’est pas “mal” en soi de penser ça.

Le fait que les cotisations chomage servent aussi à payer des fonctionnaires à chercher s’il n’ya pas fraude est aussi une anomalie du système. (pour info, je pense moi, sans doute comme toi, que la part de fraude aux allocations est un problème complètement marginal par rapport à l’ensemble du problème. N’empêche que là encore, ca fait la part belle au populisme). C’est peut-être un mal nécessaire, mais Pirk pense juste que c’est un problème important, ce n’est pas “mal” en soi de penser ça.

Et le fait que nombre d’ayant droit ne vont pas chercher leur dû par opacité et complexité des systèmes mis en place est avéré (par exemple, on a pu lire il n’ya pas longtemps qu’au moins, de mémoire, 30% des ayant-droits au RSA n’en font pas la demande).

Peut-être que Pirk pense que " les allocataires du chômage sont des feignasses payés à rien faire sur le dos des gentils cotisants, que les fonctionnaires incompétents et grassement renumérés oppressent la population", mais je n’en sais rien, toi non plus, rien dans ces propos en tout cas ne permet de l’affirmer, si ce n’est à grand coups de procès d’intention.

Bref, je ne vois pas comment tu arrives à interpréter ce qu’il écrit de cette façon. Il doit y avoir un chiffon rouge quelque part, ou vous avez peut-être un passif que je ne connais pas…

Mais pourquoi n’y a t’on pas pensé avant ?

Concrètement, combien de personnes aujourd’hui sont impliquées et vivent réellement dans un système anarcho-libertaire sans le soutien externe du système qu’ils réfutent ?
L’utopie totale d’un tel système est effarante.

PIRK, aujourd’hui quand il s’agit de voter pour la gestion de la cité (donc modifier l’état oppresseur responsable de tous les malheurs de l’humanité) entre 20 et 80% des gens ne se déplacent pas et ne se documentent pas pour un choix “gratuit” entre une dizaine de programmes.

Et toi tu prétends qu’à distance, après avoir équitablement instruit chaque dossier sur internet, chaque travailleur “marseillais” qui cotise à l’assurance-chômage cochera une case oui-non pour dire, avec bienveillance cela va de soi, s’il veut “être solidaire” individuellement avec chacun des 3 millions de chômeurs “brestois” et modulera sa cotisation en conséquence?

C’est sûr que le système va enfin être plus humain…

Pas sûr cependant que cela guérisse tous les M. Thevenoud de leur phobie administrative…

FK.

Je te rejoints sur la facilité pour converser avec le reste du monde, même depuis le trou du c… du monde, par contre, ça n’a rien à voir avec une vie sociale, planqué derrière un speudo ou un écran d’ordinateur.

Le système incite parfois à refuser un emploi de courte durée. Mon fils intérimaire, perdait ses indemnités mensuelles s’il travaillait, ne serait ce qu’un jour dans le mois. Je n’ai jamais compris pourquoi pas l’assurance chômage ne compléte pas le mois de salaire au lieu de pénaliser celui qui accepte un job, même précaire.
En tant que chef d’entreprise, je ne connaissais pas la disposition, et j’ai vu d’un autre œil les intérimaires qui me disaient qu’ils ne voulaient pas venir pour une ou deux semaines.

Tiens c’est marrant, inversement, je connais quelqu’un (qui se reconnaîtra peut-être puisqu’il est sur le forum) qui peut prolonger ses indemnités de chômage d’autant que chaque jour travaillé par ci par là .

Oui je sais, mais je connais pas ce qui motive cette différence de traitement, d’où mon bémol en disant, le système incite parfois… A l’occase, je poserai la question à mon fils.

Il me semble que c’est accessible à tout le monde.

Il me semble pourtant que c’est le cas…

:+1:
avec quelques nuances

  • il me semble que cela fait passer le chomeur partiel par un tuyau spécial d’où un temps de traitement du dossier sensiblement plus long. Du coup il reçoit sa pension beaucoup plus tard que s’il n’avait pas bossé
  • on lui décompte non pas le temps passé à bosser mais l’argent gagné. Ce qui fait que s’il va bosser il ne pourra pas gagner mieux (mais en revanche il payera plus de charge, ne serait-ce que le transport pour aller bosser alors qu’en restant chez lui bien au chaud…).
    Au final cela provoque deux source de perte de pouvoir d’achat.

Petite astuce que je donne à ceux que j’accompagne en autoentreprise : créer le statut avant d’être au chomage. Pole emploi estime que les deux emplois étaient nécessaire au niveau de vie. On peut alors développer son activité tout en bénéficiant de ses allocations. En contrepartie, l’autoentrepreneur ne bénéficie pas de l’ACCRE (mais on ne peux pas gagner sur tous les tableaux).
Je ne sais pas si cette astuce fonctionne en multi activité salariée.

@OlivierR,

Si tu penses comme les GJ que les produits de la TICPE n’iront pas à la transition écologique, tu as parfaitement raison.

Et NON, le “système” n’est pas opaque, il est complexe! Diable, l’homme a marché sur la Lune, nous avons à volonté chauffage, énergie ou eau à domicile, vivons trois fois plus longtemps qu’il y a quelques générations, nous pouvons instanement communiquer avec n’importe qui sur le globe ou faire le tour de la planète en 48h (pauvre Jules Vernes!). Tu saurais faire ca tout seul toi?
Ca a un prix, une société infiniment plus complexe et des individus infiniment plus spécialisés qu’il y a quelques siècles. En corollaire, les structures de gouvernement se sont aussi complexifiées.

La taxe carbone, comme tous les autres impôts ou taxes (la CSG par exemple), ne sont pas affectés dans le budget de l’état (ne correspondent à aucune dépense particulière).

L’état crée des impôts et des taxes pour se financer.

En général quand se crée une nouvelle activité, et qu’elle engendre une dépense supplémentaire pour la collectivité (sécurisation des aéroports par exemple), l’état crée une taxe sur cette dernière (les billets d’avion dans mon exemple) pour que ceux qui bénéficient de ce service payent plus que la moyenne des contribuables. Il responsabilise les consommateurs contribuables.

A contrario, quand il souhaite favoriser une activité, il crée des exemptions (TVA réduite, zones franches etc…) pour qu’elles aient un avantage concurrentiel.

PIRK et les économistes libéraux te diront que l’état fausse le marché infaillible d’Adam Smith, les interventionnistes te diront qu’il en corrige les excès négatifs pour la collectivité.

Là où les GJ, les conspirationistes et peut-être toi commettez une erreur, c’est d’imaginer que l’état vous trompe. Tous les citoyens devraient savoir que les recettes de l’état ne sont pas affectés. Pour la taxe Carbone, nos gouvernants disent juste qu’il veulent contraindre l’ensemble des agents (et singulièrement les automobilistes) à réduire leur consommation d’énergie fossile. Les poètes de Bercy appelle ça le “signal prix” et n’a pas d’autre but que celui faire monter le prix du pétrole pour en faire baisser la consommation.

En l’espèce, cette hausse de recette sur le poste “litre de gasoil” permet de financer opportunément soit des nouvelles dépenses (plan pauvreté, plan santé, inflation de la charge des retraites des fonctionnaires ou de la dette et éventuellement des investissements dans la transition écologique) ou des baisses d’impôts et de charges par ailleurs (ISF, flat tax, impôts locaux, réduction des cotisations sociales patronales…).

Il est légitime pour chaque citoyen de critiquer ces arbitrages votés par la majorité de nos représentants. Ca s’appelle la démocratie.

Utiliser cette non affectation de la taxe carbone pour affirmer que l’on nous ment (alors que tout est public), insinuer qu’on détourne l’argent public (celui des braves gens) et qu’il existe une conspiration générale des “élites” et des élus pour flouer les citoyens (tous pourris) est faux, consternant et dangereux pour la démocratie.

Avant d’accabler les gouvernants quels qu’ils soient, nous, citoyens contribuables et électeurs, ferions bien de nous interroger sur notre part de responsabilité, nos égoïsmes, nos incohérences qui ont conduit aux situations que nous dénonçons. Ces mêmes GJ (ou leurs dignes héritiers) qui conspuent haineusement M. Macron pour quelques centimes de plus sur le litre de pétrole voudront lyncher son criminel successeur pour l’air irrespirable qu’ils auront à inhaler ou la hausse induite des coûts de santé (du moins si nous sommes encore en démocratie de libre expression).

FK.

FK, je t’aime.

Euh non, pas moi. Again, je ne vois pas quels mots j’ai utilisé qui te fait m’interpeller sur ce sujet :wink: . Globalement je suis d’accord avec tout ce que tu viens d’écrire (si ce n’est sur le distingo complexité/opacité qui manque de réalisme).
Bref, je dois mal m’exprimer… (comme d’autres mal lire).

Tu as oublié une autre petite nuance non négligeable : On lui décompte de son indemnité ce qu’il a touché en salaire brut.

@FK excellente mise au point :pouce:
Une autre question? Pourquoi “les gens” ne savent pas ces vérités pourtant assez simples?
mauvaise foi ou colère bornée ?
La seule réponse possible des protestataires est que le personnel politique dans son ensemble est totalement inapte à les représenter, et donc ça rend fou.
J’attends une liste "gilets jaunes "aux prochaines élections…

Le fond du problème est, qu’en France, la haute fonction publique, principale bénéficiaire de cette situation n’a jamais voulu qu’on s’attaque au montant des dépenses publiques et au coût de fonctionnement dispendieux de l’Etat, en dérive constante.

Le gros défaut de cette politique est que le secteur public est resté totalement en dehors du champ de toute réforme car, sur ce point, il faut bien reconnaître que l’action de Macron se résume à rien. David Cameron, lorsqu’il était premier ministre du RU, a supprimé 900.000 postes de fonctionnaires en 3 ans. En Grèce, les salaires des fonctionnaires ont été divisés par 2 et un grand nombre d’entre-eux a été purement et simplement licencié !

la solution actuelle a été retenue parce qu’elle permettait de faire payer le plus grand nombre, sans issue de secours, en comptant sur la soumission de la population et sans que la fonction publique se trouve au milieu de réformes douloureuses qui auraient probablement provoqué le blocage de l’Etat par ses fonctionnaires. Autrement dit, c’est par pure lâcheté que les vraies réformes ont été repoussées.

Ah, cette vision que les fonctionnaires ne sont que des boulets qui plombent les comptes de la Nation et emmerdent le peuple productif par leur pouvoir de nuisance.
Je t’enviterais bien a ecouter quelques bonnes remarques sur le sujet par Christophe Ramaux.
Ca donne une vision un tout petit peu moins caracaturale …

On pourrait quand même se passer d’un certain nombre d’entre eux :
A la louche je dirai 10% dans la fonction publique d’état et 25% dans les collectivités locales.