Moi si je regarde ceux qui dans mon enfance étaient dans la même situation que moi, c’est à dire qu’ils n’avaient rien, eh bien il n’y en a pas un qui a “réussi”.
Il faudrait peut-être arrêter de se jeter exemples et contre-exemples particuliers à la tête et considérer les statistiques et tendances lourdes et là en effet c’est sans appel.
C’est fou comme un débat sur les gilets jaunes donc sans parti politique revient sur le forum à un débat riche/pauvre. C’est has been tout ça…
Qu’appelez-vous réussite ? qu’appelez-vous riche ? nanti, pauvre ? tout est différent selon son milieu et son histoire. Vous généralisez trop.
Allez voler, c’est ce que vous savez faire de mieux
pour ce qui est des études, non je ne crois pas qu('il faille faire un chèque pour que ton fils soit polytechnicien, je disais juste que si tu ne peux pas faire le chèque, il y a 0 % de chance pour qu’il le soit…j’aime quand tu fais celui qui ne comprend pas.
Pour ce qui est de Dassault, oui il a été à la tête d’un fleuron, grâce aux contrats étatiques principalement au début, contrats pour des zincs militaires qui auraient pu être construits dans une structure étatique à moindre frais, comme ça a été le cas pour la marine pendant des décennies.
le problème n’est pas là. Personnellement je travaille 40 à 60 heures par semaines, tout dépend de la période, si le bateau est à quai ou en mer, si j’ai des grosses préparation de maintenance ou non. Quand je dit “travaille”, c’est “travaille”, je ne lève pas la tête, pas de café, pas de cigarettes, un pause d’1/2 heure le midi devant les mails, le reste du temps devant le PC ou à crapahuter dans le bateau pour organiser le chantier quand je ne suis pas avec les outils pour aider les gars (et je peux te dire que des marches, il y en a un paquet à se taper à longueur de journées). Et bien, je peux me sortir les doigts autant que je veux, je n’aurais jamais de stock options, de salaires à 5 chiffres, de primes exceptionnelles à 5 chiffres également, tandis qu’au dessus, je vois des gens qui paradent et qui se goinfrent, avec ces fameuses primes, actions gratuites, salaires indécents, et ça aussi c’est une réalité, tout aussi vrai que la tienne, prise dans mon quotidien. Libre à toi de prôner les vieilles théories de vertus du travail, mais elles ne sont malheureusement pas universelles.
tiens, j’ai le même retour, par contre j’en connais malheureusement qui ont mal fini (overdose, prison, suicide, chômage longue durée, alcoolisme…), sans doute qu’ils avaient ça dans les gènes :?
La vrai question est bien dans ce que l’on appelle la “réussite” et/ou “reussir sa vie”.
Par exemple,
Il y a au moins toi qui fait mentir les statistiques et ton propre exemple puisque à défaut des autres de ton entourage de l’enfance, tu semble quand même avoir réussi ta vie.
Moi de mon côté, fils d’une femme de ménage technicienne de surface et d’un mineur très tôt invalide (et ne croyez pas que cela donne une rente “royale”), sortie de l’école à 16 ans avec un CAP. Il ne me semble pas avoir loupé ma vie.
Sans aucun doute être “bien-né” facilite les choses questions financement des études et même vision sociale des parents pour donner de “bonnes” directions aux études. Maintenant sans des capacités intellectuelles propres et une motivation au travail, rien n’est gagné. Invoquer des exemples tels Gohn, Bettancourt, Dassault et autre Pinault et à minima aussi manichéen que de chercher les exemples dans les pires ghettos.
Ceux qui ici défendent tellement l’idée que seule la “bonne naissance” garanti la réussite dans la vie. Sont-il tellement malheureux dans la leur ? Convaincu de n’avoir pas réussi comme ils pensent peut-être l’avoir mérite ? Bref, sont-ils frustrés par leur vie ?
Si vraiment c’était le cas (ce que je ne veux pas croire) ont-ils vraiment fait ce qu’ils auraient pu pour qu’elle, leur vie, soit autrement ?
D’ailleurs que leur manque t-il pour se convaincre d’avoir réussi leur vie ?
Leurs ambitions de réussir leurs vies seraient-ce vraiment d’être assis à la place de Dassault, Pinault ou… Carlos Gohn ?
Et puis, au vu éventuellement des éléments qui leurs sembler manquer pour qualifier leur vie de réussie, qu’ont-ils entrepris pour donner de meilleures chance à leurs enfants pour réussir les leurs de vies ?
Perso je suis très content de ma vie et suis convaincu d’avoir fait de mon mieux pour donner les bonnes cartes à mes enfants pour qu’ils réussissent au mieux fonction de leurs capacités intellectuelles et de leurs motivations au travail. À eux de tenter d’en faire autant pour eux et leurs enfants avec, c’est vrai, que je peux leur aider un peu plus que mes parents ont pu le faire (quoique je n’ai jamais eu l’impression de manquer de quoi que ce soit)
Leurs réussites seront les leurs, leurs échecs aussi.
à tous en cette fin d’année plutôt réussi pour moi et les miens, je nous en souhaite à tous autant pour 2019. :ppte: :rando:
C’est ce qu’on argumente quand on fait partie de la classe du dessus.
Quand on est dans l autre classe, on sait tres bien ce que ca veut dire d’etre riche ou dans la precarite.
Akira, j’ai eu de la chance que ma mère me pousse à faire des études. Mon concours en poche, je suis parti avec 0 franc en poche de mes parents, juste l’argent de mes jobs d’été (plongeur, serveur et guichetier aux autoroutes). Ma première voiture, prêt bancaire, mes meubles de mauvaise qualité But, prêt bancaire, location au début puis achat grâce à un prêt. Bref, je pense avoir réussi en tout cas cas, je suis content de ce que j’ai fait et accompli. Et je n’ai pas été prof à la fac de suite… Collège, lycée, BTS avant qu’un poste ne se libére et que je travaille pour l’avoir. Je vis désormais aisément mais je sais ce que sont les fins de mois difficiles. Aucune culpabilité d’être là où je suis et de jouir des plaisirs de la vie.
C’est precisement ce que je dis.
Et je crois qu’on avait bien compris que tu n’avais aucun probleme de conscience a etre dans les bons quantiles, Cela a tel point que tu te plaignais meme d etre asphixie d’impots.
Et qu’est-ce qui est anormal quand on a fait des efforts pour obtenir quelque chose de rechigner à en céder pour faciliter la vie d’autres qui ne veulent pas faire ces efforts ou pour permettre à encore d’autres de vivre sous les ors de la République en prenant tous le reste de la population pour des cons ?
Et là on ne parle pas de l’impôt neccessaire pour assurer un fonctionnement de notre République, assurer les missions publiques et aussi empêcher que l’on meure de faim ou de froid (de soif je n’ai pas encore entendu) et je trouve aussi qu’il est tout à fait normal que l’impôt soit progressif (c’est bien pourquoi je suis d’avis que l’ISF à du sens)
Mais justement et c’est là ou je donne raison à M@tthieu, cela fait bien longtemps que cette progressivité n’est plus respecté.
Mais continuez à penser et croire ce que vous voulez, votre tour viendra aussi…
Ah mais dans ce fil on parle de réussite économique et je ne fais absolument pas mentir les statistiques. Et je suis très loin d’avoir réussi, faut pas s’imaginer des choses ! Le gars qui a mon âge et son emploi salarié régulier depuis longtemps, il a bien mieux réussi que moi…
Franchement Vincent, changerais tu la place qui est la tienne maintenant avec lui ?
Tu n’as peut être pas le salaire de Carlos Ghosn, mais je pense sans jamais t’avoir rencontré, que ta vie est bien plus riche que la sienne ( second degré: et plus libre) :dent:
Wowo, on ne parlais pas d’avoir la sensation de réussir ou non, mais du fait que Limonade prétendait que la réussite est la conclusion du travail, et, études à l’appui, je mettais en avant que ça n’est pas si simple, le système social favorisant la réussite d’enfants issus des milieux sociaux favorisés.
Maintenant, tu peux nier l’étude de l’observatoire des inégalités, mais les chiffres sont têtus.
De mon coté je ne te donne pas tort sur le fait que le confort financier facilite la réussite du travail et je donne raison à Limo pour le constat que le confort financier sans le travail ne suffit pas pour réussir plus loin.
De même je ne sous-entendais pas une réussite économique/financière à Vincent mais une réussite de sa vie d’homme. Dans le sens de mener la vie qu’il souhaitait. C’est bien sûr ce que je suppose sans savoir et que dans tous les cas je lui souhaite.
Perso si pour avoir plus de moyens en €, je devais me satisfaire de moins de temps pour vaquer à ce qui me fait vibrer, ou serait le bénéfice ?
Quelqu’un qui m’était très proche et cher, m’a dit un jour : “Si tu ne sais pas être heureux avec ce que tu as déjà, tu ne seras jamais heureux avec tout ce que tu obtiendras encore.” A l’époque je m’étais pensé “cause toujours…”, aujourd’hui, j’aimerai lui dire combien c’est vrai.
La réussite dans la vie ne se mesure pas plus que en euros que celle d’un vol ne se chiffre que en kilomètres. Le sentiment d’avoir réussi sa vie (et n’en déplaise, c’est bien ce qui me semble primordial pour éviter frustrations et regrets) tient pour moi dans celui de pouvoir me dire que j’ai fait de mon mieux et que ce ne fût pas trop mal à l’arrivée.
Il est évident que celui qui a froid ou faim ne peut pas se rassurer avec de telles réflexions mais je ne suis pas convaincu qu’un golden-boy ou même un très grand patron ou même un vraiment très riche y arrive pour autant si il est obsédé en permanence pour arriver à plus encore.
Balavoine le disait dans une de ses chansons : “Il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête”. Il aurait certainement pu rajouter : “Il ne suffit pas d’être riche pour être heureux” et sincèrement si on est pas heureux, ou est la réussite ?
On peut même supposer que l’on rend un riche beaucoup plus malheureux en lui enlevant du pognon que l’on pourrait rendre un pauvre heureux on lui en donnant. Dans l’hypothèse dans les deux cas que ni l’un ni l’autre n’ait fait quelque chose pour le mériter.
Ni riche, ni pauvre, serait-ce là la bonne mesure pour être heureux. Ben non puisque l’on nous ne donne pas du grisbi, au contraire on nous le pique sans que l’on est fait quelque chose pour le mériter à part avoir travaillé une vie durant.
C’est bien pourquoi je vous le dis, votre tour viendra pour penser pareil… :canape: