Le forum soutient-il les gilets jaunes ?

A part que c’est de ça qu’on parlait me semblait-il…

Peut-être… je n’irai pas rechercher. Moi j’ai lu/compris “réussir sa vie” et réagis par rapport. Justement si on pense que l’argent prioritairement le permet, on se doit de soutenir les gilets jaunes qui en souhaitent un peu plus pour espérer réussir un peu plus. Mais même si on ne pense pas que l’argent est le moteur principal pour réussir sa vie, on devrait soutenir les gilets jaunes car au-dela de l’argent qui est une parmi d’autres revendications, ils aspirent à un monde meilleurs plus équitable question d’espoirs de bonheur. Il faut y croire pour être dehors et montrer son insatisfaction de ce que la société leur donne avec la météo du moment. Il parait que la misère se vit mieux au soleil, on verra si le printemps voire l’été revenu si cet adage d’Aznavour se vérifiera. Je le leur souhaite.

:trinq:

En général ceux qui disent que l’argent c’est pas important c’est ceux qui en ont assez pour vivre sans se prendre la tête ni devoir réfléchir à comment finir le mois…

Toutafé, l’argent ne fait pas le bonheur, mais le manque d’argent ne rend clairement pas heureux.
En gros y’a un minimum (pyramide de Maslow, toussa).

:+1: avec Willow.

Je suis un exemple tout à fait représentatif de ce qu’il affirme.

Je suis né dans une famille dont le père était CSP+.
J’ai été “programmé” dès mon enfance pour viser des études supérieures et toutes les conditions ont été propices et favorables pour cela :

  • aucun souci de logement, de fin de mois ou bien évidemment de chômage à la maison ;
  • études dans des collèges privés (donc payants) qui avaient une bonne réputation ;
  • je n’ai jamais eu le moindre souci pour financer mes études puisqu’elles étaient prises en charge par mes parents (donc aucune nécessité de prendre des petits boulots pour cela).

Certes j’ai été très motivé par les études et par les mathématiques en particulier et j’ai vraiment beaucoup bossé pendant les classes préparatoires (Maths Sup et Maths Spé), mais le contexte général autour de moi était porteur et cela était le cas de l’immense majorité de mes camardes d’études.
Je me souviens très bien qu’il y avait dans notre classe en Maths Sup le fils (brillant) d’un concierge et tout le monde (mes parents en particulier) trouvaient cette “anomalie” assez étonnante, comme quoi ce camarade sortait de “la norme”… :grat:
J’ai fini par arriver là où souhaitait mon père depuis toujours pour moi : une école (réputée) d’ingénieur.

Certes j’ai choisi ensuite de travailler pendant toute ma vie professionnelle comme contractuel dans la fonction publique, avec un salaire tout à fait correct et une qualité de vie certainement différente de celle que j’aurais eue si j’avais travaillé dans le privé (le salaire n’aurait certainement pas été le même, mais la qualité de vie non plus).
Je ne voulais en effet pas consacrer la totalité de ma vie dans mon travail, même s’il était intéressant…
J’ai tout à fait conscience d’avoir été privilégié et le milieu social dans lequel j’ai évolué a de façon évidente fortement contribué au fait que j’ai pu faire des études supérieures.
J’aurais aussi bien pu (malgré ces conditions favorables) être un cancre total et ne pas avoir envie de travailler, mais la corrélation entre réussite scolaire et contexte familial favorisé est claire et démontrée à longueur de temps par toutes les enquêtes et études à ce sujet.
Et je pense que cela l’est peut-être particulièrement en France par rapport à d’autres pays… (?).

Marc

C’est certain que la capacité financière à faire des études est la première source des inégalités sociales.

A ce sujet, et puisque on est dans les utopies, on pourrait imaginer un système dans lequel il ne serait pas possible de faire une formation initiale direct après le bac mais ou la formation serait obligatoirement continue.

Que le mec qui veut faire un doctorat doive d’abord travailler comme agent non diplômé, puis technicien, puis ingénieur, etc, avec une pratique professionnelle intercalaire obligatoire, par exemple une année d’exercice minimum pour chaque année d’étude.

Bien sûr il faudrait maintenir le salaire pendant les périodes sur les bancs de l’école.

Ça rallongerait considérablement la durée des études mais serait beaucoup plus égalitaire et rendrait plus humbles ceux qui arriveraient aux plus hauts postes.

Comme beaucoup d’idées égalitaires c’est malheureusement complètement inapplicable dans un monde globalisé où les plus aisés enverraient leurs enfant faire leur bac+5 d’une traite à l’étranger…

@ Marc,

Note s’il te plait que j’avais commencé par :

Ensuite tiré de Wiki…

[Quote] Le fait que deux variables soient « fortement corrélées » ne démontre pas qu’il y ait une relation de causalité entre l’une et l’autre.

Par contre et tu le dis, tu aussi bien pu (malgré ces conditions favorables) être un cancre total et ne pas avoir envie de travailler et il est probable que ta carrière et ta vie auraient été très différente (sans pour être forcément malheureuse) Mais là, la relation de causalité entre ton échec scolaire (et non pas de vie réussie) et le côté fainéant ne ferait aucun doute malgré l’argent que tes parents auraient pu consacrer au sauvetage de tes études.

Et puis, qu’est-ce qui te donne à penser qu’en France la bonne naissance jouerait encore plus qu’ailleurs dans le monde a favoriser la réussite des études. Il y a 193 à 195 nations sur terre (suivant comment on veut comptabiliser) cites moi les 97 à 98 pays (>50%) ou cela serait moins vrai qu’en France.

Après en pousant la réflexion plus loin ; tu estimes devoir ta réussite scolaire en partie au moins au confort matériel que la réussite sociale précédente de tes parents (leur argent) a permit et pourtant… ton diplôme d’une école d’ingénieur bien cotée en poche, tu as préféré faire l’impasse sur une réussite sociale et de vie plus importante (si le référenciel de mesure est l’argent) pour un travail qui te semblait t’assurer, à défaut de plus d’argent, une plus grande qualité de vie (donc pour toi réussir sa vie n’est pas directement lié à l’argent)
Mais, en poussant encore plus loin le raisonnement (par l’absurde) Tu as délibérément privé ta propre descendance d’une potentielle partie des chances de réussir leurs etudes (leurs vies ?) Du moins si c’est vraiment l’argent qui le conditionne.

L’argent facilite les chose et dans beaucoup de domaines, pas que pour les études. Mais l’argent ne remplacera jamais une vraie condition sine qua none pour réussir : la motivation (la volonté et tous les synonymes que l’on veut leur trouver)

Tu es surtout l’exemple Marc que l’on peut réussir sa vie sans gagner pour autant le maximum d’argent possible.

Ce qui évidemment ne signifie en rien que de ne pas en avoir assez de l’argent rendrait heureux.

Et c’est bien en cela ou j’estime que les gilets jaunes ont raison dans leur mouvement et détermination. Ils sont motivés pour changer les choses en mieux dans leurs existences et si possible dans celles de leurs enfants voire petits-enfants. Perso, j’espère bien pouvoir aider mes enfants à offrir à leurs enfants (mes petits-enfants) à vivre dans le meilleur confort dans les meilleures écoles les meilleures études possibles en rapport avec leurs capacités.

Non pas pour qu’ils soient “riches” un jour, non juste pour qu’ils ne soient jamais malheureux de ne pas avoir pu donner le meilleur d’eux-mêmes en rapport avec leurs visions de leurs vies.

karma+ utopique certainement (quoique) mais tellement belle comme idée. Le hic une telle idée ne peut devenir réalité que dans un (bon) état totalitaire ou la réussite collective serait prioritaire sur celle individuelle. Qui de nous en voudrait du bonheur collectif si celui-ci doit se réaliser au détriment du bonheur individuel surtout si… l’individu c’est nous ?

:trinq:

wowo, c’est vraiment difficile de lire ce que tu as écrit car tes commentaires sont complètement noyés dans mon message que tu cites. :grat:
C’est un petit peu dommage.
Toujours ces problèmes de “quotes” !

Il est tout à fait exact que je n’ai pas cherché à gagner le maximum d’argent pour “réussir” ma vie.
Cela n’a clairement jamais été le critère principal.
Mais mon diplôme d’ingénieur m’a permis d’avoir quand même une vie confortable (sans craindre le chômage en particulier), d’autant plus d’ailleurs que mon épouse travaillait aussi de son côté.

Concernant nos enfants ils m’ont toujours vu engagé dans diverses associations par exemple, en plus de mon travail, et ils ont bien compris que la “réussite professionnelle” pouvait ne pas être le but ultime d’une vie.
De plus je n’ai jamais ramené du travail à la maison pendant les week-ends.
J’ai ainsi pu dégager pas mal de temps pour faire plein de choses avec eux et je rentrais suffisamment tôt chez moi le soir pour les voir grandir quand ils étaient petits.
Je pense que ce contexte les a sans doute aidés et non pas pénalisés (?).

:trinq:

Marc

Que le mec qui veut faire député ou sénateur doive d’abord travailler comme agent non diplômé, puis technicien, puis ingénieur, etc, avec une pratique professionnelle intercalaire obligatoire, par exemple une année d’exercice minimum pour chaque année d’étude.
En effet, comment des politiques qui n’ont jamais eu d’activité salariée, peuvent ils nous dire comment gérer nos vies, nos carrières, ou faire des budgets équilibrés sans sans jamais avoir eu besoin de compter.

C’est vrai, mais en même temps l’impôt et les charges sociales sont exactement ça, faire passer la collectivité avant l’individu. C’est à mon avis précisément sur l’égalité des chances qu’il faut placer finement le curseur plutôt que sur la redistribution après coup, qui fera toujours des mécontents.

:pouce:

[quote]l’argent ne fait pas le bonheur des pauvres, ce qui est la moindre des choses. Convenons en.
[/quote]
Coluche.

Il avait déjà un t shirt jaune :smiley:
https://youtu.be/-U1cfHo3aiw

:coucou:

Je suis globalement assez d’accord avec vous : l’ascenseur est difficilement accessible dans notre beau pays.
D’un autre côté, pour prendre l’ascenseur, je pense qu’il faut quitter le salariat, et quand on voit comment est taxé l’entreprenariat et comment il a mauvaise presse (il n’y a qu’à lire ici même le nombre de poncifs écrit sur les grands patrons qui sont autant de cases dans lesquels nombre d’entre vous finissent par mettre tous les patrons sans aucune distinction).

Je pense que la France est malade de ses a priori, de ses généralités (les profs sont tous des …, les fonctionnaires, … les patrons …, les chasseurs … etc etc)

A contrario je connais des gens qui se sont réellement sortis les doigts et qui ont fait de très beaux parcours. Je connais un ex chauffeur routier, un ex CAP de plomberie etc qui maintenant touchent des revenus trèèèèèèès conséquents que je ne peux juste pas écrire sur un forum. Il y a quelques sportifs de haut niveau qui proviennent des cités.

L’ascenseur existe. Il marche … Mais globalement nous nous programmons pour ne pas le prendre et pour réitérer des schémas faciles de reproduction de ce que l’on connait.

Il y a de nombreux freins à l’ascenseur mais l’exemple des parents et l’éducation sont des accélérateurs.
Mon fils a travaillé à la chaine durant ses vacances pour financer ses activités extra étudiant, un travail abrutissant payé au minimum, il a été choqué par un jeune du même age (18 ans) qui envisageait sa carrière là.
Quitte à choquer à mon tour, j’ai bien peur de rencontrer ce jeune dans quelques années sur un rond point pour se plaindre de ses fins de mois.
L’université est presque gratuite, il y a des apl pour le logement ainsi que des bourses encore faut il avoir la volonté de monter les marches si l’ascenseur est en panne.

Je ne fais pas une généralité, juste une contre balance du caricatural “il faut être riche pour réussir”

Mouais . Il y a aussi des gens qui gagnent des millions au loto, mais ne serait-ce pas l’arbre qui cache la forêt ?

Combien de chômeurs dans les banlieues pour un sportif qui sort du lot ?

Si l’ascenseur existe sa porte est bien étroite !

S’il y a une chose qui devrait nous choquer, c’est la partie que j’ai mise en gras. Si ce genre de travail existe, c’est qu’ils sont utiles et indispensables, pourquoi ne pas les rémunérer à hauteur de leur pénibilité?
On ne peut pas se contenter de dire “ils n’avaient qu’à faire des études” alors qu’il faudra de toute façon des personnes à ces postes!

C’est la loi de l’offre et de la demande, d’ailleurs cette société a du plus en plus de mal à recruter, mais si les jeunes ont ça pour objectif de carrière il va se passer encore un peu de temps avant que les salaires augmentent.
Une fois cela fait leur produits vont augmenter et notre pouvoir d’achat diminuer (société shadock)

Combien y a de gens qui ne se bougent pas le cul ? J’en connais un sacré paquet. Et effectivement les gens qui se sortent les doigts font exception.
Si la réussite c’est rester assis dans son canapé en attendant que le gouvernement fasse quelque chose pour nous, c’est sur, cet ascenseur est en panne … ou plus exactement il n’a jamais existé dans aucun pays.

Je vous laisse réfléchir quels sont les pays où il est le plus facile pour un fils d’ouvrier de devenir un patron et de voir quel est l’assistanat le niveau de présence de l’état dans ce pays.


Je me faisais une 2e réflexion : est-ce que la réussite peut être accordée à tout le monde ou est-ce qu’elle doit être réservée à une minorité ?
Dans un premier temps, je trouve normal que peu de gens se sortent les doigts et que très peu réussissent puisque toute la société ne peu pas réussir socialement (on ne peut pas avoir 100% de chef d’entreprise et 0% d’employés).
Dans un 2e temps … j’en suis arrivé au constat que même le sors de l’employé de base reste d’une évolution très favorable. Il n’y a qu’à voir le pouvoir l’évolution du achat d’un employé. Regardez l’évolution du taux d’équipement des lave-linge, des lave-vaisselle …

ça ne serait pas un à priori, je n’ai lu personne écrire ici que tous les patrons étaient à mettre dans la même case

@piwaille

Et le retour du poncif de l assistanat, tu le trouves mieux que celui des patrons pas gentils.
Les gens qui se sortent les doigts sont les exceptions et l immense majorité des autres ne se bougent pas le cul ? Et après tu te plains des poncifs des autres ?

Après avoir parlé de complotistes envers ceux qui ne pensent pas comme toi ? C est le poncif poussé à son paroxysme, le godwin de l’anathème à la fake news. Je crois que tu es bien mal placé pour faire la leçon aux autres sur le sujet après cette sortie d anthologie.

Bah si c’est l’avenir, cf ubérisation de la société…

Bah oui de quoi ils se plaignent ces pauvres ils descendent plus à la mine et ils ont un lave linge!