Le Mont Blanc demain mercredi 26 juin à partir de Planpraz ?

Pour les conditions d’hier :

  • Conditions exceptionnellement douces ;
  • population de parapentiste exceptionnellement élevée ;
  • neige peu profonde à dure sur les 10m de large de la crête ;
  • vent nul à très faible ;
  • Plafond accessible avec un confort réellement déconcertant.

Pour tous ces points, c’était une journée vraiment exceptionnelle (“qui est hors de l’ordinaire”).

Pour la considération de risques pris, cela reste infime par rapport à l’exposition quotidienne prises par les milliers de randonneurs-alpinistes tout au long de la saison.
Quoi qu’il en soit dit ici du point de vue du parapentiste, le sommet du Mont-Blanc est une course accessible. Sa difficulté n’est due qu’à son altitude plus élevée. Une grande quantité de gens y accédant à pieds n’ont plus de réserve pour gérer un aléa à la descente (ce qui est pour moi la différence principale entre la randonnée et l’alpinisme - tu gardes toujours une marge "au cas-où). Je confirme avoir vu des randonneurs incapables de me répondre et avec les yeux dans le vide.
Mais oui, on parle bien d’alpinisme et si cela est un concept flou pour vous alors il semble que nous n’ayez droit à absolument aucune autre inconnue pour vous engager.

Je n’ai pas décollé de Planpraz dans les premiers mais au moins dans le premier tiers.
Je suis arrivé vers 14h45 au sommet et je ne suis pas resté longtemps.
A ce moment-là, les conditions pour poser et décoller étaient optimales. Mon expérience m’a spontanément incité à ne pas rester malgré l’envie. D’autant que je ne voulais surtout pas prendre le risque de devoir faire la queue pour décoller et ne plus être maître de mon timing.

Au moment de me préparer à redécoller, l’hélico arrive pour un premier passage. 2 pilotes sont prêts à partir, si je ne passe pas devant pour leur dire d’attendre, ils auraient décollés car ils m’ont répondu :

  • c’est bon il est derrière on ne va pas le gêner.
  • Parce que tu sais où il a besoin aller ?
  • Ah non. T’as raison.

Ce n’est la faute de personne, c’est bien celle de tout le monde.

Si nous voulons être considéré comme des grandes personnes, à nous de montrer que nous en sommes :

  • ne soyons pas déraisonné ;
  • ne soyons pas prompt au jugement (j’ai vu plusieurs pilotes se changer pour faire une photo en tong et je vous garanti qu’avant les tongs ils étaient mieux couverts que moi) ;
  • soyons responsable et solidaire (la base de la montagne en fait) ;
  • formons-nous une expérience construite paisiblement.

Je suis à chaque fois surpris par la bienveillance et la réaction constructive des secouristes (c’est du premier degré, pas de l’ironie)

100% d’accord avec chaque point!

Sans doute aussi parce qu’il y a des parapentistes parmi eux… Une des plus belles photos du sommet (encombré) d’hier qui circule sur FB a été prise par un parapentiste également membre du PGHM.

En tous les cas la réaction n’a pas trainé:
-Acte 1: hier une noria de parapentistes posent au sommet
-Acte 2: il est question de faire passer les gendarmes sur les décos de la vallée pour “sensibiliser” les pilotes présents

  • Acte 3: ??

Pour en revenir à la journée d’hier je comprends que beaucoup de libéristes se sont fait plaisir mais je trouve les réserves émises par Patrick tout à fait légitimes.
Personnellement je n’ai certainement pas les compétences requises tant au niveau du pilotage que de la pratique de la haute montagne (indispensables à mon avis pour pouvoir redescendre à pied si besoin était…) sans compter l’adaptation physiologique nécessaire pour rester opérationnel à cette altitude, mais j’ose espérer que les pilotes posés là-haut hier en étaient pourvus!
J’avoue ne pas être toujours (et loin s’en faut) en accord avec les positions prises par Sagamartha sur ce forum mais cette fois je trouve qu’elle a raison de pointer du doigt le fait que quand on joue avec la montagne (ou avec la mer d’ailleurs) sans la respecter on finit toujours par le payer cash.
Je voudrais juste poser quelques questions:

  • Est-ce que tous ceux qui ont posé hier là-haut étaient équipés en matos de haute montagne pour pouvoir redescendre à pied si déco impossible?
  • Est-ce que tous ces pilotes ainsi équipés de matériel adéquat savaient utiliser correctement ce matériel?
  • Est-ce que tous ces pilotes équipés de matériel adéquat et sachant l’utiliser connaissaient le chemin pour redescendre à pied??

Ces questions vont peut-être vous paraitre un tantinet farfelues mais je ne suis pas certain que le pourcentage de pilotes pouvant répondre positivement à ces 3 questions soit si élevé que ça.

Après il est certain que dans l’appellation “Vol libre” il y a le mot “libre” et je ne porte pas de jugement de valeur.

si on atteins 30% sur chacune des questions on serait bien déjà …

Après concernant la route pour descendre, vu le nombre de personnes en haut, il suffit que qquns connaissent la route pour emmener tout le monde, solidarité oblige. donc ce n’est pas vraiment un problème dans ce cas là. On est pas dans le cas d’un mec solo qui pose en haut non équipé et qui ne connaît pas la route.

On arrive plus vite qu’en bas pour l’atterro mais rien de bien méchant non plus :

https://www.instagram.com/p/BzN2AqWn2UY/?utm_source=ig_web_copy_link

Pour ce qui est de la connaissance du chemin pour redescendre je pense aussi que la solidarité aurait joué (la preuve l’organisation improvisée par quelques uns pour aider certains à pouvoir redécoller) mais si cela avait du être le cas ça n’aurait peut-être pas été aussi évident que ça.
J’ai le sentiment que sur ce coup-là la déesse providence s’est quand même penchée avec affection sur l’épaule de la communauté parapentesque…

J’ai de la peine à dire si c’est la caméra embarqué qui fait ça, mais on dirait bien un Joli cratère. :taupe:

Merci pour tes images Archaleon il me tarde que tu mettes en ligne ta vidéo montée.

Des copains me disent que aujourd’hui aussi il y a des parapentistes à 5 000m au dessus du MB. Mon pote est monté en face nord en soaring :grat: :bisous: .

https://panocam.skiline.cc/chamonix/aiguille-du-midi

par contre avec le vent plus soutenu qu’hier, la repose (et le redéco) sera une autre histoire (indépendamment de l’interdiction)

Nan franchement ca va. J’ai du poser un genoux en effet, mais rien de bien méchant. Ca arrive sensiblement plus vite qu’a 1000m !

ça donne l’impression que tout le monde pose vent de cul … ?

J’ai eu il y a quelques temps l’immense bonheur de survoler le Mont Blanc (en partant des Saisies). Ce qui m’avait surpris ce sont les applications des lois de la physique, surtout en remontant au sommet le long de la face entre l’arrête des Bosses et le sommet sud: ça va très vite.
Malgré le peu de monde à ce moment là (que quelques alpinistes), je n’ai pas hésité à ne pas y poser. C’est trop beau de passer au dessus sans effort majeur (J’avais déjà fait déjà fait le sommet à ski et c’est un peu plus fatiguant) et peut être aléatoire question conditions pour re-décoller. En fait trop beau vu du ciel pour qui connait un peu la montagne.
Maintenant, faut pas s’étonner de l’interdiction. Les secours (PGHM), etc. avaient prévenu que si les multiples posés “sauvage” recommençaient, il y aurait une réaction.
Malheureusement un mort et avec le passif des année précédentes la réaction a été rapide et sans discussion.
On pourrait dire que la liberté de certains à un prix, celui de la faire perdre aux autres (c’est juste un constat).

Il est toujours utile de rappeler que la police et la gendarmerie sont là pour faire respecter les Lois de ce pays, elles ne les font pas!
A ma connaissance, il n’y avait pas d’interdiction formelle de poser au Mont-Blanc, même s’il aurait fallu un accord du maire (français ou italien?) pour y poser.
Comme dans chaque concentration, rassemblement avec nombre de personnes, les risques d’incidents, accidents augmentent. Ce sera le cas sur les routes du Tour comme c’est le cas lors d’un match de foot, d’un concert,… Donc faire un peu de prévention est utile.

Personne n’a dit que le fait de se poser hier au sommet du Mont-Blanc était interdit !
Depuis que l’arrêté d’interdiction signé par les maires de Chamonix et de St Gervais a été publié, c’est désormais interdit.

Marc

petite question météo: les jours de canicules, qu’est ce qui fait la différence entre journée super stable, air très chaud, hautes pressions, et journée monumentale avec plafonds hors-norme? En suivant la Xalps, le 1er jour de canicule ça volait pas du tout et le second c’était la folie. J’ai du mal à comprendre l’origine…

Certes, mais le “libre” n’a pas plus à voir avec la liberté (de faire n’imp’) que le “vol” n’a à voir avec l’appropriation frauduleuse du bien d’autrui.

Bravo Hub,
Comme disent les d’jeuns : je plussoie et je surkiffe.
Bons vols.
Meral
:trinq:

Hé non ! TOUT le Mont Blanc est en territoire français à partir du début de la calotte de glace, même le Mont Blanc de Courmayeur, qu’on ne voit d’aucun lieu en territoire français.
Le col Major est en France bien que faisant communiquer deux versants italiens.
C’est une anomalie qui a suivi le traité de Turin en 1860 quand les capitaines Mieulet et Durand furent chargés de tracer la frontière. A l’époque, l’Italie naissante n’était pas de taille à contester face à la toute-puissance de la France de Napoléon III, en peau de lapin comme on le vérifiera en 1870.

Les autorités françaises, d’une infecte mauvaise-foi, ont toujours refusé de corriger ce déli de logique. Logiquement, la frontière devrait suivre la ligne des crêtes : …/ Tricot / Bionnassay / arête des Bosses / Mont Blanc / col de la Brenva / Mont Maudit / arête Küffner / Tour Ronde / col du Géant / Arêtes de Rochefort / Grandes Jorasses / Petites Jorasses / Triolet / Dolent.
C’est ce qu’indiquent les cartes italiennes mais pas les cartes françaises. Ajoutons que le sommet du Mont Blanc est sur la commune de St Gervais, d’où il est invisible. Cela a alimenté depuis toujours une rivalité avec la commune de Chamonix, qui a ajouté exprès “Mont Blanc” à son nom.
:trinq:

+1, j’ai parfois honte d’être parapentiste. Entre le déni écologique de notre pratique où on consomme des ploufs aidés de remontées motorisées au gasoil et le côté libertophile egocentré qui ne pense qu’à faire son vol et tant pis si après c’est interdit, je l’aurai fait et j’en serai fier auprès de mes enfants et de mon fanclub instagram ! C’est puant, mentalité individualiste. Moi aussi j’ai rêvé des vidéos de Stéphane Boulenger en 2012 mais avec le recul et les années passant, surtout lorsque cela a été tellement annoncé dès le début de ce fil, l’égoïsme l’a emporté sur l’altruisme.
Si nos petites vies se résument à des exploits futiles où l’on se croit le chef du village, triste humanité ! Il faut bien mettre en balance ces moments et ce qu’endurent les sauveteurs ou autour les responsables des sites qui devaient bien flipper hier !