Pour les conditions d’hier :
- Conditions exceptionnellement douces ;
- population de parapentiste exceptionnellement élevée ;
- neige peu profonde à dure sur les 10m de large de la crête ;
- vent nul à très faible ;
- Plafond accessible avec un confort réellement déconcertant.
Pour tous ces points, c’était une journée vraiment exceptionnelle (“qui est hors de l’ordinaire”).
Pour la considération de risques pris, cela reste infime par rapport à l’exposition quotidienne prises par les milliers de randonneurs-alpinistes tout au long de la saison.
Quoi qu’il en soit dit ici du point de vue du parapentiste, le sommet du Mont-Blanc est une course accessible. Sa difficulté n’est due qu’à son altitude plus élevée. Une grande quantité de gens y accédant à pieds n’ont plus de réserve pour gérer un aléa à la descente (ce qui est pour moi la différence principale entre la randonnée et l’alpinisme - tu gardes toujours une marge "au cas-où). Je confirme avoir vu des randonneurs incapables de me répondre et avec les yeux dans le vide.
Mais oui, on parle bien d’alpinisme et si cela est un concept flou pour vous alors il semble que nous n’ayez droit à absolument aucune autre inconnue pour vous engager.
Je n’ai pas décollé de Planpraz dans les premiers mais au moins dans le premier tiers.
Je suis arrivé vers 14h45 au sommet et je ne suis pas resté longtemps.
A ce moment-là, les conditions pour poser et décoller étaient optimales. Mon expérience m’a spontanément incité à ne pas rester malgré l’envie. D’autant que je ne voulais surtout pas prendre le risque de devoir faire la queue pour décoller et ne plus être maître de mon timing.
Au moment de me préparer à redécoller, l’hélico arrive pour un premier passage. 2 pilotes sont prêts à partir, si je ne passe pas devant pour leur dire d’attendre, ils auraient décollés car ils m’ont répondu :
- c’est bon il est derrière on ne va pas le gêner.
- Parce que tu sais où il a besoin aller ?
- Ah non. T’as raison.
Ce n’est la faute de personne, c’est bien celle de tout le monde.
Si nous voulons être considéré comme des grandes personnes, à nous de montrer que nous en sommes :
- ne soyons pas déraisonné ;
- ne soyons pas prompt au jugement (j’ai vu plusieurs pilotes se changer pour faire une photo en tong et je vous garanti qu’avant les tongs ils étaient mieux couverts que moi) ;
- soyons responsable et solidaire (la base de la montagne en fait) ;
- formons-nous une expérience construite paisiblement.
Je suis à chaque fois surpris par la bienveillance et la réaction constructive des secouristes (c’est du premier degré, pas de l’ironie)
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