Le prix de nos jouets

un modèle de distribution de plus en plus présent dans le cycle … ( pour avoir bossé en bouclard je suis contre bien sur ) certes le prix baisse , mais pas autant que la marge du distributeur ! ( le vrai gagnant étant le fabriquant )
par contre plus trop d’interlocuteur !!! alors en parapente n’étant pas un acheteur de 1 er main je ne peux juger des contraintes , mais dans le cycle une merdouille, un réglage peut vite se transformer en galère .
et sans distributeur le client est vite dans la m…

C’est vrai que le parapente revient cher, mais pas plus que le ski de piste que pratiquent beaucoup de gens…

Le budget total d’un matos débutant oscille raisonnablement entre 2500 et 4500 € entre de l’occasion récente et du neuf, soit grosso modo le prix d’un scooter. Quand je vois le prix du matos de ski neuf, rien que planches, fixations et chaussures, je me dis qu’on est vraiment pas cher pour un sport aérien.

Et quand je lis sur un autre fil que Marc s’était acheté une voile standard pour près de 2250€ au début des années 90, je ne suis pas réellement sûr qu’aux temps glorieux des pionniers, l’activité était beaucoup plus accessible.

FK.

Le ski c’est reconnu comme un sport cher aussi. Après je suis allé voir sur decathlon, en prenant ni le plus cher ni le moins cher on s’en sort facilement avec 500 euros de matériel et vêtements neuf, sachant qu’en plus c’est réparti sur plusieurs postes à 100 - 200 euros, donc plus facile a faire évoluer. Par contre le tarif logement + cours + forfait c’est énorme

Pour revenir aux téléphones à 100€ de Cyrille (et à 1500 de FK)… En fait, s’il existe des téléphones si peu chers (souvent asiatiques, pour ne pas dire chinois), c’est aussi que des sociétés ont innové et développé des technologies. Bizarrement, ce ne sont pas les smartphones à pas cher qui sortent en premier.
Donc le smartphone à 100€ est un peu subventionné par celui à 1000. Et n’existerait pas s’il n’y en avait pas à 1000 (bon entendons-nous, 1000€ pour téléphoner, c’est quand même débile, même si technologiquement, tout ce qu’il fait en plus, c’est hallucinant).
Il ne pourrait pas n’y avoir que du “bas de gamme”.
Mais ça vient dans le parapente aussi. Voir d’autres fils. Ca permet de voir des modèles pas chers proches des modèles “premium”. En espérant que les boites “premium” ne se cassent pas la gueule à cause de ça, parce que sinon les pas chers n’auront plus rien à copier pour s’inspirer.

Le parapente est plus cher que le foot ou la course à pied comme tous les sports d’extérieur qui nécessitent du matos, le ski, le VTT, le kitesurf, aussi l’alpinisme c’est certain. Il y a du matériel, de la formation, des déplacements, ça nécessite forcément un budget qui n’est pas forcément à la portée de tous. Mais pas plus qu’avant, on peut trouver du matériel en parfait état dans des prix qui sont ceux d’il y a 20 ans.
Après si on cède aux sirènes du marketing, qu’on veut tous les 2 ans avoir la dernière aile C, la dernière sellette cocon, avoir 1 aile montagne, une aile de speed, rien de mal à ça, chacun ses goûts mais là c’est clair qu’il faut sortir les sous, mais ce n’est en aucun cas indispensable pour pratiquer.

Oui bien sûr (encore que je pense que le gros du marché du smartphone c’est plus 500 euros, les monstres à plus de 1000 euros c’est relativement nouveau).

Je constate juste une augmentation continue des prix catalogue (cf exemple de supair) sans aucun rapport avec l’inflation réelle (encore moins celle des salaires).

Et pour en revenir à l’évolution des prix…
Si je regarde sur Para2000 le prix de ma Meteor de 1989, 2200€ (une B+ de l’époque, que j’avais achetée d’occase bien sûr). La Saphir, une D, 3000€.
D’après ce que j’ai compris, Gérald affiche le tarif de l’aile à sa sortie. Et en effet, il me semble bien que la Météor était autour de 12000F.
Donc, à la grosse, 2 fois moins cher que l’équivalent aujourd’hui (et tellement plus simple de construction).
Pendant ce temps, le prix de la baguette de pain a été multiplié par combien? Le Smic?

Hé oui, faut oublier que le parapente est une activité bon marché. A voir les posts, on veut du solide, du performant, du confortable, du technique, etc., mais on oublie que pour obtenir tout ça il faut du monde qui travaille sur ces projets.
Bien sûr il y a la passion, mais si elle est, seule la finalité sera vite connue …
Quelle entreprise (le parapente n’étant plus une boutique de tailleur dans un village perdu) voudra entreprendre sans avoir une lueur de bénéfices ? Quel employé voudra “trimer” pour les beaux yeux de la princesse ?
Si le matériel est de plus en plus cher, c’est bien de notre faute. Nos incessantes demandes de performances, confort, sécurité et de services ont évidemment un coût. Ne dira t-on pas qu’ils s’en mettent plein les fouilles ? Ceux qui bossent pourrons répondre.
Question “marge”, une entreprise qui n’en fait pas assez n’existera pas longtemps. Par contre je trouve assez hallucinant que les prix affichés soient si facilement discutables sur des valeurs élevées (ça fait pas sérieux).

Moi je me sors un salaire sur mes prestations enseignement. Au même titre que les autres moniteurs. Mais la boutique (indépendante de l’enseignement) ne me paye pas un salaire. Tout au plus une prime en fin de saison.
C’est probablement lié au point suivant

Les marges sont bien meilleures dans le vélo, le ski, … Mais quand j’ai acheté l’école et la boutique, le dicton c’était : “si tu vas à Annecy, il est noté 15% de remise sur la porte. Si tu rentres c’est 20% et si tu sers la main du vendeur, c’est 25%.”
Ca a heureusement un peu changé. Mais si tu ne fais pas 15% de remise (sur les voiles et sellettes) tu es considéré comme un voleur. Après si tu veux augmenter tes marges il faut choisir tes fournisseurs et augmenter les volumes d’achat. Donc s’engager avant la saison, alors que nous n’avons aucun regard sur la météo et donc le remplissage.

C’est pour cette raison que je disais plus haut que lorsque les prix augmentent, nos marges restent les mêmes.

A+
L

Au contraire plus un business est sérieux et porte sur des sommes importantes plus il se négocie.
Va dans une concession auto pour voir.

Ouaip. On peut dire que le marché automobile est aussi vérolé de ce côté là que celui du parapente (ou plutôt l’inverse). Qui achète une voiture neuve aujourd’hui au prix catalogue? La différence c’est aussi qu’une voiture neuve, ça rapporte de la maintenance. Le parapente, que d’alle. Tu vends une aile, tu ne reverras jamais le client pour celle-ci.
Et puis de toute façon, en France, c’est mal de gagner de l’argent. Alors quand en plus c’est dans un tout petit milieu où tout le monde se connait, où le vendeur vent à un copain de copain, s’il ne lui fait pas 15%, c’est un escroc.
Dans un autre pays de l’autre côté de l’Atlantique (loin d’être un modèle), quand un copain ouvre la porte d’une boutique, il est content de payer le prix qu’on lui demande. C’est un peu culturel aussi surement.

Pas d’accord, indépendamment de l’entretien dans mon expérience dès qu’un deal porte sur des milliers d’euros c’est négociable, que ça soit un téléviseur, un dépassement d’honoraires ou de l’immo.

Après que les intermédiaires du parapente gagnent des clopinettes c’est certain

ah non, non.
ce qui est mal c’est que ton voisin gagne de l’argent, pas toi.
En plus, si il le gagne en se faisant plaisir alors que toi tu te fais chier au boulot.
Et puis tu imagines si il a des avantages que toi t’as pas…
Sans compter que vu de sa fenêtre, il a bien l’impression que tu le gagnes a pas faire grand chose.

La culture Française. :bang:

bonsoir

J’ai entendu le discours sur les marges pas si grandes, la précarité du milieu, la R&D qui coûte, les matériaux…

je reviens sur Nervures (je n’ai pas d’actions chez eux, moi je vole en voile pas chère copiée sur Ozone comme tout le monde le sait :wink: )
Comment se fait-il que ce constructeur français puisse aligner deux voiles dans le coup techniquement (Diamir et Spantik) dans une fourchette médiane du marché, avec des ouvriers payés au salaire français (j’espère même bien au delà du SMIC car il s’agit de main d’œuvre qualifiée et ayant de l’ancienneté dans la boutique), avec des voiles conçues en France, homologuées en France (ou Suisse, je ne sait pas trop), et que dans le même temps, d’autres constructeurs, qui n’ont pas toutes eu le très lourd développement du Shark Nose (enfin depuis le temps, il doit être amorti pépère), annoncent des voiles 1000 euros plus chères dans la même gamme de prix? C’est là que pour moi ça coince.

Pour ce qui est de l’occasion, j’ai acheté énormément de voiles A et surtout B, + des biplaces, pour la Malaisie entre 2011 et 2016 (au bas mot une trentaine), et, à y regarder de temps en temps encore aujourd’hui quand on me demande de trouver des voiles, je trouve que le segment des voiles accessibles en occasion a quand même bien augmenté aussi. Il reste bien des coups, mais surtout dans le domaine C et D car la demande d’occasion n’est pas si grande (exigence du niveau de pilotage et public de gens volant depuis longtemps, que l’on peut supposer plus assis financièrement, et qui renouvellent donc plus souvent, à la joie des clients en occasion).

J’ai commencé en 2010, avec un pack complet nickel (Joy à moins de 50 heures de vol + sellette WV + secours) à 1500 €, ça me semble très délicat de faire ce genre de plans aujourd’hui. Donc je maintiens que notre sport devient de moins en moins accessible au plus grand nombre, sauf à commencer sa carrière sous du C/D :affraid:

je voudrais pas être relou, mais si le milieu du parapente demande 15%, c’est parce que cette politique de remise a été instaurée par les fabricants. Les marges sont connues de tous ou quasiment. Avoue quand même que le pilote qui ne demande pas ces 15% n’a rien compris au système. Cette remise est prise en compte par le fabricant et le revendeur depuis le jour où le prix public est fixé. Personnellement, je préférerais un système où le prix public, c’est le prix, point barre, mais ça voudrait dire qu’il faudrait que quasiment l’ensemble des fabricants arrêtent de fonctionner comme ils fonctionnent.

Pour Nervures, un élément de réponse peut-être ?
Moi, avec les marges qu’ils proposent, si je retire 15% (le traditionnel 15%), ben je marge pas. Et comme je bosse pas pour rien, ben j’en fait pas ma promo.
Après je pense que certains revendeurs qui bossent plus avec eux ont 30 ou 35 ? Mais c’est pas simple.

Pour les voiles d’occasion, c’est certain que (outre ce que j’ai expliqué sur les voiles accessibles : moins de voiles sur le marché parce que plus de pilotes les volent… Pas que les élèves) si le prix de vente de l’aile augmente, le prix de l’occase monte. Personne n’aime perdre beaucoup d’argent lors de la vent d’un produit acheté neuf.

A+
L

Non, ce sont les revendeurs qui se sont tirés une balle dans le pieds il y a plus de 20 ans déjà.
Après pour rectifier le tire, c’est compliqué

A+
L

ça reboucle parfaitement avec le message que j’ai posté entre temps, Nervures doit sans doute vendre aux pro avec une marge possible moindre pour le revendeur, réduisant de fait la ristourne que celui-ci peut appliquer au client (car je conçois tout à fait que le revendeur doivent marger pour vivre, pas de souci avec ça).
Ca me semble moins con comme principe, même si effectivement, au final, et une fois les ristournes habituelles enlevées, ils se retrouvent donc avec des voiles dans les mêmes prix voire peut-être un peu plus chères (avec comme capital sympathie pour eux l’emploi local qui joue aussi).

Hors little cloud. à ce que j’en sais.
Et franchement c’est assez louable comme politique…

pas sur que les marques n’y soient pas pour rien, et je m’explique:

quand j’ai commencé, il y a donc 8 ans, il y avait des “pseudo” revendeurs officiels, qui vendaient avec des marges à 15 / 20% directement à l’attéro, et qui étaient de fait validées par les fabricants, sinon ils n’auraient pas eu la came. Ça n’est pas fair-play pour les vrais pros, obligés de suivre pour vendre.