Le Survivant

Bonjour tout le monde.

Gardons bien le petit récit suivant en tête. On croit que ça n’arrive qu’aux autres, lui aussi le croyait…

[i]Mercredi 26 Août 2009, un pilote monte faire un essai de voile sur le site d’Arbas.
Ce n’est que lorsqu’il décolle qu’il se rend compte qu’il s’envole sans s’être attaché, sans avoir fermé la moindre boucle de sa sellette !
Il glisse et se retrouve pendu sous les aisselles. Très vite il perd ses forces car la pression lui coupe la circulation dans les bras. Il se sent faiblir alors qu’il est en vol au-dessus de la vallée. Il tente de se redresser dans le harnais mais la situation empire car la planchette lui remonte dans le haut du dos !
C’est le film d’horreur, il se voit mort car il prend conscience qu’il ne tiendra jamais jusqu’à l’atterrissage. Il se dit que ça y est, ça lui est arrivé et qu’il va mourir comme ça…
Il ne peut plus agir sur les commandes car sinon ses coudes remonteraient et il tomberait. Puis peu à peu il en vient à lâcher les poignées de frein. Avant de totalement lâcher prise, il a la lucidité d’initier un virage par déport de son poids pour revenir face à la forêt. Il voit arriver les sapins et rentre plein pot dedans…
Il réussit à ceinturer un tronc et redescend de lui-même au sol, depuis 25 m de hauteur sans une égratignure !

Epilogue, il nous déclarera :
« Avant, quand j’entendais parler de telles situations je me disais : mais qu’est-ce qu’ils sont abrutis ! Comment peut-on décoller sans s’attacher ? Aujourd’hui, je le crois pas, c’est à moi que c’est arrivé ! »
[/i]

de dieu !!!

bien joué et belle présence d’esprit .

:dent: :dent: :dent:

Surtout ne pas lacher les commandes !

Question bête Pourquoi ?

Bof, c’est pas à ça que j’aimerais rester accrocher, plutôt aux sangles parce que les freins qui descendent trop bas, ça sent le cratère.

ben j’espere que ca ne m’arrivera jamais ,

Les procédures, y a que ça d’efficace. Faut vérifier tous les points importants de la prévol toujours dans le même ordre, ne faire de raccourci sous aucun prétexte, recommencer du debut a chaque tentative de decollage. Le parapente n’est pas une activité “normale” pour laquelle on peut se permettre d’apprendre en faisant des erreurs, parceque certaines erreurs sont mortelles une fois sur deux.

Bref, tout ça c’est des banalités pour la plupart, mais visiblement pas pour tout le monde.

Sinon, je suis content de voir un exemple concret qui confirme l’opinion que j’avais sur ce sujet : si malgré tout vous décollez sans les cuissardes, le seul truc viable pour limiter les degats c’est le retour a la pente volontaire.

et bin dit donc, il peut bruler une belle grosse chandelle!!

bin perso, je prefere crateriser en decro que sans aile du tout!!! y a pas photo, d’ailleur un collegue craterise en decro avec mon acienne aile l’autre jour il a rien eu, du cul…

Pareil

En tout cas moi c’est vraiment une phobie d’oublier rien qu’une sangle de cuisse :affraid: :affraid: :affraid: :affraid: :affraid:
Et même je me fais des frayeurs toute seule en l’air quand je ne les sens plus sous mon cockpit :bang:

En tout cas chapeau et heureuse que ca se finisse bien.

Un BE en école nous avait montré une technique si jamais ça arrivait.
(En insistant bien sur le fait que la PREVOL y a que ça de vrai!)

On a essayé sur portique, c’est un peu physique mais c’est faisable (après je dis pas si ça brasse … c’est pas la même histoire).

Le truc c’est qu’une fois qu’on est pendu par les bras, donc sangle de la sellette au niveau des coudes a peu prés, il faut réussir a faire traction pour ramener ses jambes au niveau des élévateurs (donc on tire sur les abdos), on ceinture chaque élévateur avec une jambe et du coup on se retrouve à l’envers, genre cochon pendu !!!
Ensuite il n’y a plus qu’a attraper la plaquette et la remonter au niveau des fesses, on peu de nouveau se rassoir et s’attacher bien sur!

Petite technique je pense efficace sur portique, après faut voir en l’air mais je pense que si ça la tentative de la dernier chance faut pas hésiter à essayer !

En tous cas bien content qu’il s’en sorte sans bobo !!

Pour être certain de ne pas oublier les sangles de cuisse le mieux c’est de voler en string et un modèle sans boucles!

:mdr: certainement pour pouvoir s’accrocher à quelque chose … fut-ce une poignée de chiotte qui te suivra dans ta chute

Cette technique ne fonctionne pas avec toutes les sellettes.
Typiquement avec une Altix, c’est mort.
Il faut que la sellette garde un minimum de rigidité sinon (comme avec une Altix) la planchette remonte dans le dos et tu peux toujours courir pour y arriver à moins d’être gymnaste.
Mais c’est clair que la prévol ya que ça. comme dit Pirk, les mêmes mouvement dans le même ordre (comme avec Zidane aussi, toujours). Et s’il y a un truc qui cloche, tout redéfaire pour le refaire.

Heureux qu’il ne lui ai rien arrivé ;), c’est un truc que je ne me verrais absolument pas pouvoir gérer comme incident de vol :?

Effectivement," la poignée de chiotte" peut te servir si tu fais dans ton froc ! Bien vu Piwi. :sors:

J’ai résolu ce problème. en m’équipant avec la Kairn de Kortel. :pouce:

moi je compte à haute voix (sans hurler non plus) le nombre de sangles fermées.
1, 2, 3, 4. tant que je n’ai pas entendu le 4 et je le refais à chaque fois que j’ai du poser les élévateurs (apres un gonflage arrete si je dois aller remettre la voile en place).

tant que je n’ai pas prononcé le 4, je ne reprends pas les freins en main.

je vais peut etre passer à un décompte jusqu’à 5… car j’ai une fois oublié de fermer la jugulaire du casque… on me l’a signalé, pas de souci. mais un oubli…

avec la kanibal race le cokpit fais ventrale docn si tu veu vraimùen voler te le faut donc jamasi je loublie, mais bon ca fait toujour peur

Alors, la procédure : quelle qu’elle soit, elle ne nous protège plus lorsqu’on oublie tout simplement de l’appliquer.
Ce qui est très intéressant dans ce cas ci, c’est que c’est arrivé à un pilote qui jusque là faisait sa procédure et qui croyait qu’une telle mésaventure ne lui arriverait pas… !
La remontée dans la sellette : avoir au moins une ventrale bouclée ça aide, ça permet un certain appui supplémentaire. Ici, on est parti en vol sans la moindre sangle attachée ! En plus sous portique c’est une manœuvre qu’on réussit à peu près. Dans la réalité, en aérologie thermique et avec le stress, ça a toutes les chances de foirer (il a essayé…).
Donc, des pistes de parade :

  • j’avais pas pensé aux sellettes qui s’enfilent ; bravo, en effet, bien vu. Mais ça concerne peu de pratiquants. Mais on peut aussi envisager d’enfiler une sellette classique sans jamais ouvrir les boucles ; pourquoi pas, c’est pas idiot…
  • si on part en vol alors que tout est ouvert, il s’agit de survivre. Si on se le sent on peut tenter une remontée dans la sellette mais attention de ne pas se faire éjecter sur une éventuelle fermeture durant la manœuvre… Donc, penser à initier un virage pour revenir au relief, de préférence dans une forêt de feuillus…
  • se vérifier les uns les autres sur les décollages, jeter un coup d’oeil à la personne qui est prête à partir, et quand on est seul… redoubler de concentration.

et quid du jour où tu t’assied dessus puis finalement ça passe face et tu gonfle en ayant tout oublié ?

Je ne suis pas convaincu par la foret. Si tu peux pas embrasser un tronc (ce qui d’ailleurs doit être assez douloureux au niveau des cotes et de l’entrejambe) tu te retrouves suspendu a plus de 10 m du sol et t’es a peine mieux que si t’étais resté en vol. Le mieux ca doit etre un buisson de ronces de une ou deux mètres de hauts, ca pique mais ca amortit. Sinon la pente herbeuse on doit pouvoir s’y poser sans trop de dommages si on arrive a la tangenter un peu.

Au début il faut de la rigueur et forcément on risque d’oublier, mais après une centaine de décollage avec une procédure fixe on doit normalement se sentir super mal a l’aise quand on ne l’applique pas, donc ça devient un automatisme.