L'énorme malentendu du parapente

:+1:

Je te rassure, quand tu reviens en France, tu n’a droit à rien ! Alors le cliché que la France est un paradis pour la santé, c’est juste faux, sauf : si tu n’es pas Français, la pas de problème. C’est du vécu ! :evil:

Bon vol, Jean-Nono :ppte:

Il y a boire et à manger autant dans l’article du gars Dubois que dans ce fil de discussions.

Que des pilotes jouent avec leur vie faute d’avoir compris que même si le parapente est facile d’accès, il n’en reste pas moins une activité sportive de plein-air et à risques, c’est certain. La randonnée en montagne (même gentille montagne) l’étant déjà, à risques, et la aussi il y a des randonneurs en tongs… Il n’y aurait rien à redire sur le constat que plus de formation et meilleure formation de chacun pourrait améliorer les statistiques s’il ne se sentait pas obligé le gars Dubois de donner ses préconisations. Il a du faire ses classes sous le régime des militaires Helléniques d’il y a avant l’Europe.

Plus sérieusement, nos amis germaniques qui ont une formation et une pratique parapentesques très cadré et encadré se font aussi mal, statistiquement, que nous chaque année et malheureusement pour nombre d’entre-eux (et nos statistiques françaises), chez nous justement. Sans doute le parfum de liberté qui les enivre ?
Alors je ne crois pas que c’est la mise en place de plus de règles et plus de contraintes qui serait une solution. La formation, j’aime bien le terme d’éducation, si c’est la solution (enfin moi j’y crois), passe avant tout par l’acceptation et donc aussi par la compréhension des règles qu’elles soient de priorité, de méca-vol ou d’aérologie. C’est à chacun de nous d’essayer de se former, d’acquérir de l’expérience (la bonne) et de partager notre savoir sans vouloir jouer aux êtres supérieurs et surtout en évitant de raconter trop de connerie pour se faire mousser. La fédération le permets en nous proposant des formations aux qualifications biplaceur, accompagnateur-club, animateur-club et moniteur-fédéral.

Après et malgré tous les efforts des gens de bonne volonté pour faire avancer positivement les choses, il y aura toujours des réfractaires, la route en est un bel exemple. On ne peut pas dire que la formation, l’information et même la répression ne seraient pas présentes et pourtant il y aura toujours des débiles pour pousser le bouchon avec leurs jouets devant les écoles, centre-ville et tous autres lieux ou il se mettront et mettront en danger… Je ferme le ban !

Enfin et sans mettre en doute ou en cause son niveau de compétences au Cristophe, il me fait sourire avec ses avis sur comment faire en France vu de son Mont-Olympe et surtout s’il veut imposer des règles avec la mise en place de moyen de contrôle, il seraient peut-être bien de donner l’exemple en passant le diplôme professionnel qui donnent le droit d’enseigner en France et nous apporter ici son savoir plutôt que d’exploiter les vides juridiques Européens et … en tirer profit, non ?

Bref, ça ne me donne pas envie d’aller le voir, lui et son coin de paradis … personnel,

Bonne après-midi,

karma+

  • Comment se faire une petite fortune avec le parapente ?
  • Commence par avoir une grosse fortune !

:sors:

karma+ Bonne synthèse Wowo…et plus 1 aussi avec Choucas… :trinq: Cordialement . Pierrot capt .

:affraid: Moi j’ai été voler en grece chez lui … J’ai vécu de grand moments, alors son article … :fume:

et bien raconte , vu les leçons qu’il donne sur son site et ses commandements je suis tout ouïe

a peu près autant que quand on glisse en voiture alors qu’il n’y a pas écrit chaussée glissante…
Vert ça veut pas dire “youpi parapente”, ou alors on commence la cotation à bleu = accessible pour parapentiste autonome

En tout cas, je trouve que ça aurais au moins le mérite d’exister, mais bon…

Quand à l’argumentation “zéro info parce qu’on doit être capable de les trouver tout seul”, c’est comment dire… super productif

Je suis d’accord avec lui: les cartons sont dû en partie à un manque de formation. Mais pas de formation INITIALE. La formation initiale des pilotes est plutôt bien faite par tous les gens (pro et fédéraux) qui s’en occupent.

Les cartons que je vois arriver chez moi en Neurochir sont tous des “vieux” pilotes, expérimentés, brevetés et tout. Et pas tous des têtes brûlées, loin de là. Et pour tout ceux qui m’ont croisé au boulot sauf un, c’était à cause des basses vitesses près du sol. Alors qu’en stage init’ ont nous dit à tous: près du sol tu relèves les mains et tu gardes de la vitesse!!!. On a tous sans exception entendu ces consignes lors de notre stage init’.

Puis on les a petit à petit pas vraiment oubliées, mais accommodées à notre sauce puisque jusque là c’est toujours bien passé. Jusqu’au jour où on se prend la claque. Y’a des gens qui ont du bol et qui prennent la frayeur à pas cher, et d’autres qui dégustent vraiment. Et puis on est aussi quelques (trop???) rares pilotes à payer des moniteurs pour nous mettre notre “claque pédagogique” assez régulièrement et nous rappeler les fondamentaux du parapente.

De ce que j’ai pu voir des accidents (sur les sites et à l’hosto), je dirais qu’il y dans notre communauté un problème de formation continue. Passé le stage init’ pour certains et le brevet de pilote pour l’immense majorité des autres on peut tout balancer aux orties, plus rien ni personne (sauf l’accident et encore) ne viendra nous remettre les pendules à l’heure.

Alors qu’il est si facile de se faire un p’tit stage de temps en temps. Je ne parle pas des SIV, parce que le BE qui te prend en charge ne regardera que ton vol et n’aura rien à f…tre de ton déco ni de ton attéro. Je parle d’une Q BI, d’un stage d’accompagnateur, d’une formation Hand’Icare pour les gens qui sont déjà biplaceurs… ou tout simplement d’une journée de remise à niveau en question en école. Tant pis si ça fait mal à l’égo d’y aller. Et tant mieux si ça fait mal à l’égo d’y être allé et de s’être fait reprendre sur des basique comme un déco propre, et un attéro avec une PTU digne de ce nom. Parce que ça voudrait dire que des sales habitudes avaient déjà commencé à s’installer et que l’on était en sursis sans s’en rendre compte, tout pilote breveté et expérimenté que l’on soit.

Perso ma dernière claque pédagogique commence à dater de bientôt 2 ans sur l’accompagnateur de club, et je sens qu’il va falloir que je m’en fasse remettre une l’année prochaine. Je me tâte encore sur la formule que je adopter: initiateur, journée de recadrage en école, ou recyclage biplace… C’est pas le choix qui manque, et il existe des aides fédérales pour presque toutes ces formations.

:+1: La Brune !

quelqu’un du CDV avait mis cet article en ligne (désolé je ne me rappelle plus de son nom)
je l’ai trouvé beaucoup plus intelligent que le discours de C.Dubois
il m’a même tellement marqué et fait gambergé que je l’ai conservé

si vous ne l’avez pas encore lu, c’est a méditer avec attention
le titre est : pourquoi ne pouvons-nous rien sur la sécurité ? de Mike Meier (USA) 1998

Merci pour cet article, enfin une analyse claire et rationnelle de la situation…faite il y a 15 ans :shock: mais pourquoi personne ne l’a repris, ça devrait être enseigner dans les écoles!

exactement ce que me suis dis en le relisant

Merci la Berlue pour cet article. C’est autrement plus réfléchi et productif que l’article à l’origine du fil.

Moi ce qui me choque, dans l’article initial et dans ce que je lis (entre les lignes) dans ce fil, c’est qu’il y a comme un sous entendu comme quoi ce sont les autres qui mettent en péril l’activité en faisant n’importe quoi : qui ne se forment pas, qui sont des têtes brûlées, etc. Je crois qu’on ferait bien de regardé la poutre qu’on a chacun dans l’oeil avant de critiquer ce que fait notre voisin. Et c’est précisément pour ça que j’aime bien l’article de Van Hurlu de la Berlue.

:+1:
Merci pour cet article passionnant et 1000 fois plus instructif que le premier.

[quote]Je crois qu’on ferait bien de regardé la poutre qu’on a chacun dans l’oeil avant de critiquer ce que fait notre voisin
[/quote]
je suis d’accord avec toi (je t’ai même mis un :+1: pour l’ensemble de ton post qui résume bien ce fil) mais je voudrais bien savoir ce que l’on dira quand le voisin en question aura grillé une priorité, fait fermer son site favori ou pire (“parce qu’il vole depuis longtemps”) fait venir un Dragon aux ailes qui tournent…une problématique bien “à la francaise”.

Le facteur humain est LA cause première d’accident (je ne crois pas contrairement aux jolis graphiques que l’on peut voir ici où là l’age du capitaine) et je trouve que cette notion est plutôt bien comprise (= enseigné + apprise) chez la plupart d’entre nous. Après c’est sûr, comme sur la route, les pistes de ski, de VTT… ou même sur un boulodrome, il y aura toujours des mauvais “perdants” et là on peut brasser tout les posts et articles que l’on veut il y aura toujours un noyaux dur…voir très dur.

en relisant l’article à la base de ce fil plus attentivement, effectivement, on peut se poser des questions sur les vrai motivations de ce monsieur…mais ça c’est surement un autres débat.

en tout cas :forum:

C’est à peu près l’analyse que je fais sur ma pratique. petit à petit, consciemment ou non, je prends plus de liberté avec mes marges (prévol mal faite, décollage précipité, plus de vent que d’habitude). Jusqu’à présent, ça n’a eu aucune répercussion fâcheuse. Mais il suffit d’une fois.

Comme la Brune, je pense qu’il faut inciter les pilotes à faire de la formation continue. 1 ou 2 journée par an, voir tous les 2 ans, et avec un moniteur pour l’œil critique, ça a le mérite de reposer les bases et d’inciter à la réflexion.
Pour ma part, je l’ai surtout ressenti lors de la préfo pour la QBi, où on t’explique bien que tu n’as pas le droit à l’approximation.

Bonjour

merci a Van Hurlu pour avoir mis en ligne cet article

j’ai ete forme dans un cadre associatif (club FFVL), ce qui explique peut-etre le pourquoi j’ai recu une sensibilisation assez forte sur les risques et la responsabilite de chacune de mes decisions, tout au long de mon parcours initiatique.
Ca ne me met pas a l’abri d’un carton, mais ca m’accompagne en permanence au deco…c’est la, dans un coin de ma tete…et ca me fait souvent renoncer quand mes collegues “peur de rien” malaisiens decollent dans le nuage ou dans du vent pour moi trop soutenu et irregulier (ce qui me vaut aussi, je suppose, d’etre vu comme un “trouillard” mais je m’en accomode)

Les professionnels donnent, j’en suis persuade, des pistes de reflexion et incitent leurs eleves a se questionner sur leur pratique, mais il n’y a pas ce lien long terme (et affectif) que cree un club.

La structure associative a, AMHA, un role primordial a jouer dans “l’incubation” de cette necessaire remise en question permanente de nos competences et de notre comportement face au risque. Ca n’apporte pas de solutions pour les pratiquants hors structure associative, et je n’ai pas d’idee pour toucher plus en profondeur cette population :?

la formation continue, ou simplement une remise en question est une bonne voir très bonne chose, mais il est dur voir contre productif de vouloir l’imposer, surtout dans un milieu “libre” comme le notre et ne parlons pas des fantasmes et utopies que peut prendre le mot libre pour certains de nos collègues.

bien plus que l’obligation et la coercition il y a l’incitation, être capable de proposer des stages ou des formations a la fois plus ciblées et généralistes est une bonne approche, mais si on veut pouvoir toucher le public le plus enraciné a son site, il faut avoir la capacité de faire se déplacer le moniteur sur ledit site, certes dans les alpes ou les Pyrénées, ainsi qu’a proximité de sites ayant des écoles c’est chose aisée, mais la plus grande partie du territoire français est a moins de 300m d’altitude, et a moins de 150 m de dénivelé, et la il y a autant d’écoles que de chirurgiens en rase campagne.
cela pourrait être une bonne idée pour les pro ou écoles qui sont fermés en montagne l’hiver ou fin d’automne et début printemps, de pouvoir proposer des solutions sur we prolongés, a des clubs un peu éloignés des sites avec écoles pour des stages “sortie du bocal” qui permettrais a tous les pilotes qui ne fréquentent pas les écoles et sites majeurs d’avoir un regard extérieur sur leurs pratique, cette solution serais rentable pour le pro qui peut allonger sa période d’activité, pour le club qui y gagne en sécurité et en dynamisme, pour le pilote qui peut plus facilement se libérer vu qu’il n’a pas a ce déplacer, et aussi qui apprend a voler sur les sites qu’il pratique le plus souvent.

de plus je pense que bien emmené, cette solution a de fortes chances d’obtenir des aides financières tant de la part de la fédé, que des instances départementales et régionales.