Puisque nous en étions à parler des arbrissage en terre suinte, il est un point fondamental de la pratique du parapente et des connaissances de son environnement qui est totalement négligé par les enseignants lorsqu’ils enseignent la prévol, ce que l’on ne peut que déplorer vigoureusement ! Il s’agit du choix des essences à privilégier en cas d’arbrissage inopiné, mais qui doit tout de même être soigneusement préparé au cas où … ce qui ne saurait manquera d’arriver un jour ou l’autre.
L’espèce la plus courante à venir chatouiller sous les ailes des parapentes pour les faire rire : le Mélèze. « Avec le mélèze, y’a pas d’malaise » dit la sagesse populaire. En l’occurrence, la sagesse se trompe et le peuple aussi. Et ça, on peut le vérifier à la lecture des résultats de chaque élection, vous ne me contredirez pas. Ce géant qui peut atteindre les 30 à 40m de haut est souvent d’un contact viril, voir même carrément mal rasé : ça pique et ça érafle de tous cotés qu’on l’aborde. Ses branches sont cassantes, blessantes et sa sève colle et tache fortement. En revanche, et c’est probablement la raison qui fait de cette essence le choix numéro un des pilotes expérimentés, c’est quelle est parfaitement exploité avec méthode et rationalité. Donc si vous sélectionnez dés votre approche un beau tronc, vous avez une chance non négligeable qu’il soit abattu par des professionnels responsables, dans la ou les mois à venir. Il ne vous reste alors plus qu’à attendre pour pouvoir être redescendu, l’esprit serein en admirant son ingénieux appareil reproducteur, unique en son genre, puisque pollenisé par les écureuils ! Mais, chut, ne bougez plus, ils approchent…
Le Chêne centenaire, solide et vigoureux de la branche, offre un feuillage abondant et confortable toujours apprécié lors du premier contact. Son tronc est d’une robustesse rassurante pour ceux qui songeraient à s’y installer durablement, parce qu’ils n’ont pas été vus se crasher par exemple. On y construit des cabanes remarquablement tous conforts extrêmement durables. En revanche, s’il vous vient l’idée de l’élaguer pour vous libérer, préparez vous à en suer au milieu des glands,… et je ne vous parle pas ici des copains venus tenter de vous porter secours !
Un peu plié, contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, il se tient bien droit pointé vers le ciel. La ramure peu développée radialement a toutes les chances de vous laisser entrer en contact direct avec le tronc réputé pour la tendresse de son bois blanc. Les bisous et autres câlins sont donc tout à fait possibles et appréciés. S’il se scie difficilement, il est, selon Wikipédia, très facile à coller, peindre, teinter, clouer, agrafer, donc propices aux petits travaux de manuels de décoration. Pensez donc à embarquer préalablement les petits accessoires qui vont bien dans la sellette, ceci afin de patienter utilement et agréablement ensuite. Ainsi, vous pourrez ramener en guise de souvenir une multitude de petits objets décoratifs fait-main toujours appréciés des amis et de la famille.
Le Saule pleureur : confort, souplesse et flexibilité des branchages, le feuillage fournis une ombre agréable si vous comptez y rester aux heures les plus chaudes de la journée. La forme des branches permet le plus souvent une redescente en douceur et sans gros dommage pour le matériel en désolidarisant l’un des deux élévateurs de la sellette. Attention à la descente, il vit le plus souvent les racines dans l’eau, prenez donc garde à ne pas éclabousser vos tong neuves.
Puisqu’on est à parler de tongs : Le Bonzaï millénaire. Si vous en êtes là, c’est très probablement que non seulement vous avez vaché chez un particulier, mais en plus, que vous avez trouvé le moyen de pénétrer dans sa serre ou dans son salon… J’espère que les portes-fenêtres étaient bien ouvertes. Normalement, même l’aile sur la cime et les suspentes copieusement emmêlées dans ses branches noueuses et particulièrement solides, vous devriez avoir les pieds au sol… à moins que comme moi, vous ne soyez naturellement équipés pour vous assoir au bord du trottoir les jambes ballantes. Quoi qu’il arrive, même en colère, ne coupez surtout jamais l’arbre ou ses ramures millénaires : il vaut bien plus cher que votre voile, et le japonais qui le taille amoureusement selon des méthodes ancestrales depuis plusieurs générations est certainement un adepte des arts martiaux… comme il vous faudra déjà expliquer à l’homme en colère ce que vous faites là et comment vous y êtes parvenus, n’en rajoutez pas. Restez zen.
Et puis, depuis le dernier séisme, c’est probablement tout ce qui lui reste du pays, alors soyez patient et plein de compassion « petit scarabée ».
L’Acajou : Larges feuilles, structure souple et résistante, de jolies couleurs qui s’harmonisent parfaitement avec celles de votre voile. La tentation est grande, mais attention, cette essence tropicale précieuse est protégée, et donc soumise à un contrôle très stricte d’exportation aux frontières : interdiction de le couper et encore plus de revenir au pays avec des petits bouts dans les caissons de votre aile. Donc le débranchage sera long et fastidieux. Une compensation, pour peu que vous ayez un peu de sel pour la préparation de ses fruits, qui eux ne sont pas protégés, et que quelqu’un soit en mesure de vous faire parvenir un verre d’apéro pour aider à passer le temps agréablement : Des noix de l’acajou et un verre Whisky avec des glaçons sous les tropiques, et elle est pas belle la vie ? …
Le Cèdre du Liban. Sa large toison permet les PTS, PTU, PTL, PTT, PTV, PTX et autres variantes d’approches, même les plus approximatives… sinon, vous n’en seriez pas là, n’est-ce pas ? En revanche comme son nom l’indique, si vous êtes en territoire libanais, avant toute chose, faites bien savoir à tous que vous n’êtes pas un espion israélien. Puisque vous n’êtes plus en mesure de planer vous-même, ne laissez planer absolument aucun doute sur votre origine, votre provenance et vos intentions ! Toute méprise pourrait vous être fatale. Ensuite, et ensuite seulement, regagnez le sol par vos propres moyens. N’ayez aucune crainte pour votre matériel, à l’heure qu’il est, et avant même que vous n’ayez touché le sol, il a déjà été revendu à trois reprises dans une arrière boutique de Damas. A votre retour en France vous pourrez le récupérer sur E-bay contre une somme, somme toute modique, bien inférieure même à la surcharge de bagage que vous auriez du acquitter lors du vol retour sur Air France.
Quelques autres espèces éparses sans réelle valeur ajoutée : Le bouleau, à réserver aux professionnels dument déclarés. Le pommier, seulement apprécié du petit corse expatrié (Napoléon Pommier). L’érable n’a d’intérêt pédagogique que pour les motorisés en raison de ses graines en forme d’hélice. Le frêne, méfiance : Ne pas toujours se fier à ceux qui vous crient « Freines ! », c’en est pas à tous les coups. Le pin, vous allez vous en prendre un, ça c’est sure, mais ne soyez pas égoïste, sachez le partager avec vos condisciples, comme Jésus : il se rompt bien et ils seront bien. Le tilleul, n’oubliez pas l’eau chaude, laissez infuser 3 minutes minimum, avec ou sans sucre : ce qui laisse le temps réfléchir calmement à comment en descendre. L’Eucalyptus, vous y rencontrerez d’autres paresseux, sympathique ! C’est l’occasion de se faire des amis. La Ciboulette et le Persil, vous êtes tombés bien bas, et là, il n’y a plus rien à craindre.
Enfin une dernière question posée par l’un de nos distingués amis forumeurs sur un autre fil : que faire après un arbrissage ?
La réponse est évidente : Arrosez, il faut toujours arroser l’arbre qui vient de vous accueillir. Arrosez, d’abord pour que les branches cassées repoussent plus vite, on ne sait jamais si on sera amené à y revenir très rapidement. Et ensuite parce qu’avec la peur que vous venez de vous faire, il est urgent de vous soulager la vessie dans les plus brefs délais si vous ne voulez pas souiller votre sellette déjà bien bigornée.
Au nom des éducateurs sportifs qualifiés parapente je m’insurge contre cette contre vérité.
Le choix du bon arbre fait parti intégrante du briefing avant les premiers grands vols. Tu as d’ailleurs oublié de citer les deux espèces les plus représentatives de nos vallées des alpes du nord, l’épicéa (picéa) et le sapin (abies). Ces deux espèces à l’image des autochtones locaux ont un sens de l’accueil remarquable malgré un abord rustique.
De par ma longue expérience de dépendeur d’andouille, je peux affirmer qu’il est bien plus facile de débrancher une voile dans un sapin. La forme des branches se prête mieux à l’escalade et accroche moins les suspentes que dans un épicéa.
Comment les différencier ?
L’épicéa porte ses branches vers le bas (on dirait un deltiste épuisé par 5 heures de vol ) alors que le sapin a ses branches bien horizontales. De plus près, on voit que l’épicéa porte ses pommes pendantes et que le sapin les a dressées sur le dessus des branches.
Je savais bien que mes études horticoles serviraient à quelque chose un jour ! :lol:
Certes je con… descend de ma branche : QUELQUES instructeurs parlent d’épicéa, et de pisser là, et pis c’est tout. :grrr2:
Dans ton descriptif du sapin tu oublies les boules et les guirlandes qui permettent de le reconnaitre entre mille !.. et par là mêmes les risques d’éléctrocution qui imposent de l’éviter. :mrgreen:
Ceci dit, j’aimerais bien voir la têtes de tes élèves lorsque tu passes à cette partie du cours. :mrgreen:
je voit qu’encore une fois le sujet proposé est très alpocentrique certes tu nous a parlé du chêne “querçus” tirant son nom du quercy grande région de vol de plaine situé autours de Cahors mais quid de certaines autres espèces balisant nos sites de leurs si jolies fleurs blanches telles que les prunus et autres aubépines qui sous leurs douillet matelas de fleurs blanches caches des épines dont la longueur et la rigidité est apte a renvoyer au placard la plus féroce lame de seringue ornant nos tant redoutée femme en blanc.
il eut aussi été souhaitable de mentionner une liane au combien attachante, ce vampire volubile " http://fr.wiktionary.org/wiki/volubile " qui a la traitreuse tendance a se présenter de loin comme une surface plane et accueillante, mais qui a l’arrondi se révèle être une jungle miniature haute de plusieurs mètres suffisamment dense pour bloquer toute tentative de passage en force mais trop lâche pour espérer y marcher dessus, dont le piquant de ses attention n’a d’égal que la douceur, et la noirceur de ses baies, répondant au doux nom botanique de rubus nigra, que les aficionados reconnaissables par l’étrange mimétisme qu’une relation intime avec ce végétal leur a donné avec leur voile tant par le nombre de rapiéçage que de la couleur violine des baies écrasées, auront par le hasard d’un apprentissage forcé, depuis longtemps reconnu, j’ai nommé, la ronce.
Je n’avais oser parler de ce végétal qui représente si bien l’hexagone, au de peur de réveiller tant de douloureux souvenirs :
Le Ronce de France : et ses baies bleues et noires, mais aussi d’autres couleurs, qui à été l’objet de tant de déceptions l’été dernier. Le Ronce de France dont le spectacle affligeant lors des tentatives de plantation, dans un cadre pourtant verdoyant en afrique du sud, en à piqué plus d’un au vif… et laissé sans doute de nombreuses traces indélébiles ailleurs.
Nous n’avons pas encore eu l’occasion de parler des formalités administratives et des couvertures d’assurance, je ne le ferais donc pas plus aujourd’hui que demain… sauf, en ce qui concerne la délivrance du certificat médical, et plus particulièrement les non-contrindications.
En effet, il s’agit là d’aider nos amis médecins, non spécialistes du vol libre, qui sont donc bien en peine de savoir ce qu’ils doivent examiner et contrôler en priorité chez un patient qui vient les consulter en vue de l’obtention du précieux certificat. Je vous suggère donc à toutes fins utiles d’imprimer la suite de cette article, sur papier libre ou à en tête de votre choix, et de le présenter à votre praticien lors de votre prochaine visite.
[i]Cher Confère,
Mon Ami, si vous lisez cette lettre en ce moment, c’est qu’à l’évidence vous avez devant vous un patient qui prétend vouloir voler, ce qui n’est déjà pas banal en soi. De plus, ce dernier sollicite de votre part la délivrance d’un certificat de non-contrindication à cette pratique prétendument sportive.
Soyez informé qu’il fait ceci afin d’engager VOTRE responsabilité pour les conséquences dramatiques de SES futures actes inconsidérés, et ainsi de dégager la sienne par la même occasion, afin de mieux pouvoir plaider l’irresponsabilité lors des recours en justice qui ne manqueront pas de survenir. Bien évidement, EN AUCUN CAS vous ne devez prendre un tel risque, et en faire courir de bien plus grands encore à la population du canton dont vous briguez les suffrages lors des prochaines élections.
Le serment d’hypocrite que vous avez prêtez devant le conseil de l’ordre ne vous permet pas, hélas, de le dénoncer sur le champ à la justice et par voie de conséquence de le faire enfermer d’autorité, tout en percevant vos dépassements d’honoraires, comme le bon sens élémentaire l’exigerait. Vous n’avez malheureusement plus d’autre choix que d’accéder à sa demande et de l’examiner scrupuleusement en lui faisant la batterie de cinq tests cliniques suivante, à même de mettre en évidence son inaptitude profonde au vol sous toutes ses formes.
1- Le premier élément à contrôler est la vue. Tout être capable de voler, même très peu et très mal, doit avoir des prédispositions visuelles adaptées à cette pratique. A l’instar de la poule ou de la carpe saumonée capable de voler quelques centimètres au dessus du bord de son bassin, le patient doit avoir un champ visuel compris entre 280° et 360°, ce qui est le minimum requis. Cette mesure doit être faite la tête solidement fixée dans un étau, afin d’éviter que la mobilité du cou n’intervienne et ne fausse la prise des mesures. L’acuité en elle-même n’a que peu d’intérêt, puisque qu’il n’y a aucun panneau calligraphié en petites lettres à lire dans le ciel.
2- Le second point névralgique est la colonne vertébrale. Sa rectitude et sa solidité n’ont définitivement d’utilité en aucune manière pour des pratiques volatiles. Cela d’autant plus qu’il est de notoriété publique que pour vouloir voler libre, il faut déjà être sacrément tordu. Nous ne contrôlerons donc que la mobilité longitudinale des cervicales. En effet, pour une pénétration optimale dans la masse d’air, tant au décollage qu’en vol, le patient se doit obligatoirement d’être capable d’allonger le cou vers l’avant avec un angle maximal de 15° par rapport à l’horizontale, mesuré au rapporteur, alors que le reste du corps est parfaitement maintenu à la verticale… au moyen de l’étau précité. Etau que vous aurez pris soin de repositionner un peu plus bas sur sa cage thoracique.
3- Passons maintenant aux capacités respiratoires du patient. Si celui-ci prétend à prendre de l’altitude sous quelque forme que ce soit, la moindre des choses serait qu’il soit adapté à la survie dans un environnement appauvri en oxygène. Afin de simulé ces conditions spécifiques, remettez 4 à 5 tours de vis copieusement servis à l’étau qui enserre sa poitrine, placez votre stéthoscope juste sous sa trachée et écoutez : Les craquements insipides des côtes n’ont que peu de conséquences sur la résistance du patient au manque d’oxygène, portons plutôt notre attention sur ses râles qui traduisent une certaine résistance au manque d’oxygène. A chaque nouveau tour de vis, si des râles et protestations continuent d’être perceptibles, cela correspond à 100m de gain d’altitude au dessus du niveau de la mer autorisés. Vous mentionnerez donc sur le certificat l’altitude simulée maximale à partir de laquelle le patient à cessé d’émettre la moindre plainte, râle ou gémissement.
4- Ensuite, les reflex ! Evitez les habituels petits coups de martelet sur les rotules du patient : s’il lui reste encore un tantinet de vigueur, il serait bien capable de vous donner un coup de pied. Ce qui vous serait pour le moins désagréable et la preuve d’un manque certain de savoir vire de sa part. Alors, toujours au moyen de votre étau, ou d’une enclume, selon l’équipement dont dispose votre cabinet, desserrez l’outil prestement et laissez –le tomber par surprise. Constatez alors si le patient parvient à éviter de le recevoir sur ses pieds : Des traces d’impact de l’étau sur le revêtement de sol plastifié de votre cabinet démontrent une bonne réactivité. A l’inverse, si une trace de sang ou des chairs et des résidus cutanés écrasés sont visibles, ce n’est pas bons signe pour son attestation : ses reflex et ses pieds sont trop gravement altérés. Si vous retrouvez les deux types de traces sur votre sol, n’hésitez pas à recommencer le test un peu plus loin jusqu’à obtenir un résultat net et sans équivoque.
N’hésitez pas rappeler au patient qu’il devra bien nettoyer les tâches qu’il pourrait avoir laissé sur le sol : il en ferait tout autant chez lui, non ?
5- Enfin, les ongles incarnés. Tous les futures pilotes étant amenés un jour ou l’autre à passer de longues minutes en vol, voir plus encore, avec des chaussures montantes à lacets et doubles rosettes, s’ils venaient à ressentir des pieds, ce qui n’est déjà pas bien agréable en soi il faut bien en convenir,… s’il venait donc, à ressentir la gène causée par un ongle incarné, il ne serait pas en mesure de se soulager en enlevant ses chaussures, sans risquer de se déconcentrer son attention de l’art du pilotage en lui-même. Il aurait alors un comportement à risque, tant pour lui que pour les autres usagers du ciel. Par conséquent, l’examen des ongles, lunules et autre cuticules ne doit à aucun prix laisser apparaître la moindre trace de laisser-aller, ou le moindre témoignage de négligence de la part du patient pour ses extrémités, sous peine d’être irrémédiablement recalé.
Vous pouvez maintenant remplir de manière totalement motivée, dans le plus total respect de la déontologie, et avec l’esprit d’à-propos qui vous caractérise, le formulaire adéquat mis à votre disposition sur son site internet par la FFVL. Faites-le avec le plus grand soin : au crayon noir, en évitant les ratures, et pas plus d’une lettre par case.
En conclusion, surtout n’oubliez pas de percevoir vos dépassements d’honoraires syndicaux appropriés, parce que vous le valez bien. A bientôt lors d’un prochain congrès sur une plage des Seychelles ou à Honolulu.
Recevez, Cher Confrère, l’expression des mes sentiments corporatistes les mieux désinfectés.
Dr Pierre Poli-Dujnoux
Diplômé en Aérologie Nasale
Médecin référent à la FFVL[/i]
Lorsque nous prenons nos voiles pour aller évoluer dans les airs, nous croyons alors en toute innocence que nous allons évoluer en toute sérénité au milieu d’une faune préservée, aimante et bienfaitrice. Nous sommes le plus souvent persuadés que les volatiles que Mère Nature mettra sur notre chemin seront des modèles à suivre l’esprit en paix et l’œil admiratif. Méfiance, chers amis, ce n’est pas toujours le cas ! Pour preuve, on a repérer il y a peu de temps dans le massif de la Ste Victoire, un Aigle de Bonelli en train voler hors de son périmètre d’exclusivité, dans une zone de survol réservée à la reproduction des parapentistes ! C’est un comble, non ? Par ailleurs un certain nombre d’attaques d’emplumés envers la gente parapentesque ont été rapportées ces derniers temps. Sans doute est-ce retour du printemps qui leur travail les hormones, et il convient donc de prendre toutes dispositions utiles. A cet effet, je vous ai préparé un petit bestiaire dont il y a lieu de se méfier lors de l’assouvissement bon enfant de nos pratiques aériennes.
Les Vautours. Malgré un physique pas toujours engageant, rien à en craindre tant que vous êtes encore vivant… après ce sera plus délicat pour présenter les restes de votre dépouille à la famille.
Le Geai Rontologue, facilement identifiable à son plumage poivre et sel largement clairsemé, parfois coiffé d’une casquette et le plus souvent atteint de tremblements chroniques. Le risque en croisant un tel volatile vient avant tout de ses trajectoires aussi hésitantes qu’imprévisibles et de sa vitesse d’évolution proche du décrochage. Il est conseillé de garder une distance raisonnable en vol.
La Poule commune. Peu portée naturellement sur le cross, il est bien rare qu’on la croise en altitude en train de faire le plafond. Attention toutefois si cela devait arrivée, c’est signe qu’un vent particulièrement violent s’est levé dans les basses couches des bassecours et que les ascendances sont tout spécialement virulentes. Le retour au sol risque d’être mouvementé ! Personnellement, je n’en ai croisé dans une telle situation que lors de la tempête du 26 décembre 1999 !
La Pie : Malgré son smoking bicolore, c’est une vraie commère des airs. Tout le temps en train de s’arsouiller avec tout ce qui vol dans son espace vital. Elle est prompte à l’agression, et pas seulement verbale. En région parisienne, c’est une supportrice de l’OM et à Marseille une inconditionnelle de l’OM. Voyez le genre ! Fuyez son champ d’évolution au plus vite.
Le Pie-Vert, c’est le mâle écologiste de la précédente. Il est connu pour ses actions militantes. Gare à vous s’il s’en prend à vos suspentes dans le cadre d’une action de défense des animaux de laboratoire visant à « libérer les vers à soie d’élevage sur lesquels les parapentiste se livrent à des expériences de croissance accélérée en les étirant entre leurs sellettes et leurs parachutes ». Lâchez l’affaire rapidement avant que ce soit elle qui vous lâche : inutile d’essayer de lui expliquer que c’est du Dynamea, il est trop têtu pour réfléchir.
Le Colibri. En lui-même le Colibri n’est pas particulièrement dangereux pour les parapentistes. En revanche, si vous parvenez à l’observer durant plusieurs secondes alors qu’il pratique le vol stationnaire dont il s’est fait une spécialité, c’est que vous êtes vous aussi proche du décrochage. En pareil cas, et selon les recommandations avisées de POB, la participation à active à un stage SIV au préalable est le bienvenu. A défaut, faites secours sans plus attendre.
L’Alouette. Elle doit être observée avec la plus grande attention : son œil est-il grand et vitreux ? Ses battements d’ailes vaguement rotatifs ? Son cri puissant et dans des fréquences plus basses que la moyenne des autres oiseaux ? Si vous pouvez répondre par l’affirmative à au moins deux sur trois de ces questions, et quelque soit la couleur de son plumage, alors c’est que vous avez à faire à une Alouette II d’Eurocopter. Vous êtes prié de dégager son aire de jeu rapidement, la machine à trancher le jambon est en marche.
Le Martinet. Bien que de taille modeste, il est sadomasochiste et n’hésitera pas vous agresser en vol, juste pour que vous répondiez à ces provocations. Faites selon vos préférences,… il adore être fouetté, les voiles noires, les sellettes à rivets et les soirées en club. A vérifier avant toute adhésion, à bon entendeur…
La Mouette Rieuse. Il s’agit d’un volatile commun taciturne popularisé par aventure hilarantes de Gaston Lagaffe. Mais sait-on au juste si ce sont les gags de Gaston qui la font rire, et si son humour est de qualité ? Les spécialistes animaliers s’accordent à dire qu’elle est omnivore, c’est dire qu’elle bouffe à tous les râteliers et tape sur tout ce qui bouge, y compris ses congénères (en un seul et unique mot), le plus souvent avec agressivité et sans discernement. Elle est aussi connue pour être rapporteuse et irritable : on peu ne rien lui confier, elle prend tout de haut. Méfiance donc pour ceux qui parlent tout seul en volant, elle est capable de lancer une embrouille en deux cris. Même s’il arrive qu’on la trouve dans des zones cultivées, elle n’en à pas pris de la graine pour autant : son manque de culture est flagrant. Evitez soigneusement sa compagnie si vous souhaitez continuer de voler en paix.
Le Merle Moqueur, bien que taquin, il a bon esprit et fait preuve d’auto-dérision. Ne prenez donc pas ombrage de ses commentaires en plein vol. Sachez lui répondre du tac au tac sans vous laisser déconcentrer.
L’Autruche, bien de rarement en haute altitude, il arrive parfois que l’on en croise dans les basses couches ou lors des phases d’approche. Cet oiseau n’étant pas réputé pour l’agilité de ses évolutions, il se contente le plus souvent de vol balistique mal contrôlées selon des trajectoire très tendues liées à son mode de propulsion : le coup de pied au cul, le trampoline, le saut sur une mine,… Compte tenu du PTV de ce gros porteur à la manœuvrabilité réduite, laissez lui la priorité.
Le Manchot. C’est bien un oiseau,… s’il ne s’agit pas d’un handicapé sensiblement plus courant sous nos latitudes. Dans les deux cas, si vous vous retrouvez face à un ou plusieurs spécimens du genre durant vos évolutions, c’est probablement que vous n’êtes plus dans votre espace de vol habituel. Il est grand temps de vous inquiéter, et si l’atterrissage n’a pas été trop brutal, de rentrer prendre du repos à la maison.
Idem pour les Kiwi, qu’il s’agisse de l’animal ou du fruit.
Bien évidement, il ne s’agit là que de quelques exemples parmi les plus courant, je laisse le soin aux foromeurs émérites de nous faire part de la faune endémique susceptible d’être rencontrée dans sa région.
Attention certains de ces volatiles peuvent être atteint de la grippe à bière et se révéler fort contagieux. Généralement les premiers symptômes apparaissent dés le retour au sol, au bar de l’aéroclub tout particulièrement : Diarrhée verbale, déshydratation chronique, trouble de l’équilibre, bouche sèche, langue pâteuse sont les principaux signes cliniques de la maladie.
Puisque personne ne semble im=nspiré par les volatiles de nos contrées… :oops:
Passons aux études scientifiques réalisées durant le week-end :
Nous avons tous souhaité un jour ou l’autre pouvoir réduire la taille de notre voilure pour continuer à voler alors que le vent se renforce, ou plus simplement ne pas rester scotcher en l’air, ou bien encore pouvoir disposer d’un ou deux mètres carrés de plus dans du tout petit temps pour aider à grimper un poil… enfin, pour résumer : pouvoir faire varier la surface de nos voiles à volonté, sans avoir besoin à chaque fois de racheter une nouvelle aile.
J’ai volontairement laissé de coté la surface ajustable au moyen de velcros. Si ce système offre une flexibilité et une légèreté remarquable, les premiers essais en vol le week-end dernier ont mis en évidence un petit souci. En cas de décrochage, ou autre crevette, une aile qui flap de manière imprévue…. les velcros qui se fixent de manière imprévue, et vlan, vous vous retrouvez avec une voile repliée en boule, solidement fixée dans cette position et impossible à rouvrir sans l’aide de quatre personnes musclées.
Dans le cadre de nos tests, un avantage imprévu a toutefois été observé : Le pilote essayeur était vêtu d’un pullover, de moufles et d’un bonnet en pure laine vierge tricoté main par sa maman, ayant manqué sont tumbling, il est tombé dans sa voile ou il a été immédiatement scotché et dans l’impossibilité de se dégager. Par chance, la voile d’essais faisant à la base 67m2, une fois en boule autour de lui, a formée une sorte de cocon protecteur de 5m3 qui a amortis sa chute.
Malheureusement, il n’a pas réussis, ensuite, à s’empêcher de rouler dans la pente depuis Mieussy en direction de Bonneville. Le peloton de Gendarmerie mobile d’Annemasse à signalé son passage, vers 13h40, soit 2h15 après de décrochage. Il aurait été vu sur l’A40 à hauteur de Nantua peu après 17h selon divers témoins : pour une fois cela roulait bien au passage de Bellegarde ! Belle performance en plein week-end de départ en vacances de la zone A.
:grat:
Il se trouve que nos amis voileux, entendez par là ceux pratiquent l’art de manier des bateaux à voile avec le plus d’inclinaison possible, sur une surface d’eau qui mouille, qui elle-même ne fait rien qu’à prendre des angles d’inclinaison en constante variation, tout en essayant de se maintenir à la surface du dit liquide, et bien nos amis voileux ont résolus ce problème. Ils utilisent des enrouleurs pour leurs grand-voile et pour leur génois.
Le principe est simple : lorsque le vent se renforce, il est possible d’enrouler la voile autour d’un axe rigide qui permet ainsi d’ajuster aisément la surface utile au quart de poil. Ne peut-on imaginez un tel système pour nos voiles ? Une bôme de voilier ainsi modifiée et passée sur la ligne de corde de nos voiles permettrait un ajustage précis, tout en participant à la bonne tenue de nos profils mous ! L’idée mérite d’être travaillée, non ?
On peut même imaginer pourvoir réduire la surface en vol grâce à un petit système de poulies et de renvois au niveau de la sellette. Et pourquoi pas quelques winch sur les tableaux de bord des sellettes cocon histoire d’affiner en vol les profils de nos ailes et leurs calages ?
Le seule véritable inconvénient me semble être en cas de gonflage de voile laborieux, vous savez lorsque le collègue d’à coté vous fait tomber sa voile sur votre tête : Port du casque obligatoire, y compris pour les spectateurs ! :bang:
Pour l’immense majorité des pilotes de planeurs, solides ou mous, la difficulté majeure consiste à identifier les mouvements des masses d’air hétérogènes qui nous environnent. Ici une accélération du vent, la une ascendance, là une dégueulante, ici encore un rouleau, une arrivée de brise, là une esquisse de Samba, ici un déhanchement de Lambada, etc… et tout cela tout en pilotant activement avec concentration et le sourire aux lèvres s’il y a des photographes. Contrairement au milieu aquatique, ou aux tests en soufflerie chez Mercedes, du fait de la totale transparence de l’air, nous ne voyons pas les mouvements et la circulation des flux d’air, on doit se contenter d’essayer de les imaginer … Nombreux sont ceux qui n’ont pas vu venir une bourrasque et ont bien faillit finir au tas au moins une fois… faute d’imagination peut-être, ou de réalisme plus probablement.
C’est bien là ce qui rend notre activité aussi approximative, imprévisible et dangereuse. Continuer à voler ainsi correspondrait à voir des automobilistes conduire de mémoire, les yeux bandés, en fonction de la représentation imaginaire qu’ils se font de la route et des autres usagers ! Surtout que de mon coté l’imagination est fertile et parfois un peu tordue. S’il en était ainsi, je ne vous explique pas le tableau un soir sur les coups de 18 heures place de la concorde.
Peut-on l’imaginer et accepter de continuer à piloter ainsi ? Assurément non.
Il en va de notre survie. Nous devons impérativement nous doter d’un moyen de visualiser avec précision les mouvements des masses d‘air. Les lunettes thermiques n’étant pas encore commercialisées ni même au point, nous nous devons d’utiliser les bonnes vieilles méthodes simples et efficaces, des méthodes qui ont fait leurs preuves depuis des lustres.
Je propose donc l’enfumage des sites de vol. Pas simplement des décollages, mais de toutes la vallée ! Faut voir grand pour bien comprendre l’aérologie et progresser !
Pour les moins fortunés d’entre nous qui ne disposent pas des fumigènes réformés de la patrouille de France, la solution : Commencez dés le matin, avant même que l’activité thermique ne soit trop établie pour les débutants, et alors que la rosée n’est pas totalement disparue. Mettez le feu à la végétation de toute la vallée qui est encore bien humide, et qui par voie de conséquence produira donc des volutes légères. Ainsi un voile de fumée blanche devrait permettre à tout un chacun de mieux visualiser les endroits ou cela monte, ou cela descend, les venturis les rouleaux à éviter,… et puis ces feux dégageant de la chaleur, cela devrait permettre de pouvoir monter, même pour les plus mauvais comme moi !
Enfin, à l’idée de finir en brochette sur l’un de ces barbecues géants en cas de vache, voila qui devrait motiver les moins tenaces à noyauter un peu plus longtemps pour trouver la porte de sortie, ceux qui d’habitude jettent l’éponge en moins de cinq minutes et vont poser au plus court…. Et puis les abeilles et autre guêpes seraient aussi moins agressives avec les pilotes en cas d’abrissage prés d’un essaim, et ça, on l’oublie trop souvent ! Pensez SECURITE avant tout !
Quand à celles qui volent en mini-jupe, autres avantage de la méthode, elles auront les jambons de pays fumés.
Pour ceux qui ne réussiraient pas à tenir et à quitter le bocal, malgré tout nos bons conseils et nos efforts pour vous aider,… allez vous vacher dans le thym ou le laurier en flammes, voila qui parfumera toujours en peu votre brochette : pensez aux vautours, eux aussi ont droit à avoir de la viande parfumée aux saveurs de la Provence après tout. :mrgreen:
Ben oui, comme je n’ai pas les 150000$ pour acheter le joujou, je relance l’affaire des fois qu’un riche adepte du forum se laisse tenter par l’expérience !