Les pratiques improbables

Bio-air, mais ce ne sont pas les seules, comme de nombreux autres concepteurs un tant soit peu inventifs, se sont régulièrement inspirés de dame nature pour concevoir ou améliorer les performances de leur créations. Les profils des ailes d’avion ont été inspirés de celles des oiseaux, les revêtements extérieurs des sous-marins sont inspirés de la peau des requins, etc…

La théorie de l’évolution des espèces est ainsi faite que seuls survivent les mieux adaptés à leur environnement. De même chez les ingénieurs, n’ont le plus souvent de réussite que ceux qui savent exploiter les idées les plus probantes. Mais si ce n’était pas toujours le cas et que les copies de la nature n’aient pas toujours été aussi inspirées ?.. En clair : et si on n’avait pas copié ce qu’il y avait de plus judicieux ?
:grat:

  • Si l’on avait retenu des Albatros pour leurs capacités à planer, que leurs becs crochus et leurs pattes palmées… les sellettes cocon auraient des carénages crochus et les compétiteurs des palmes aux pieds.

  • Si l’on avait retenu des vautours pour leurs capacités à exploiter les thermiques que leur tête déplumée et leur régime alimentaire… les crosseux seraient tous chauves et exclusivement charognards.

  • Si l’on avait retenu des oiseaux que pour voler il fallait être couvert de plumes… à la libération un certain nombre de femmes auraient mises sur orbite,… et aujourd’hui nos ailes seraient couvertes de duvet d’oie.

  • Si l’on avait retenu des chauves-souris que pour voler de nuit, il suffit de dormir le jour suspendu par les pieds, le mobilier des chambres d’hôtels d’aéroport et des salles de repos du personnel navigant d’Air France en eut été totalement bouleversé.

  • Si l’on avait retenu des abeilles et autres guêpes que pour le vol géostationnaire dans les corolles des fleurs, il suffisait d’avoir un maillot à rayures… on aurait pus craindre l’envol des bagnards au dessus des massifs bégonias au printemps,… ou encore imposer à tous les pilotes d’hélicoptère le port de combinaisons zébrées.

  • Si l’on avait retenu des pigeons voyageurs que leur sens de l’orientation était du à leur manière de roucouler : la voix féminine du GPS qui vous indique la direction à suivre en aurait été toute autre, ainsi que la nature des échanges radio sur les fréquences des tours de contrôle des grands aéroports internationaux.

  • Si l’on avait retenu du faucon pèlerin qui est l’oiseau le plus rapide en piqué parce qu’il a des petits yeux au regard perçant situé de part et d’autre de sa tête, alors je vous laisse imaginer à quoi ressemblerait la tronche de nos pilotes de chasse.

  • Si l’on avait retenu des étourneaux qu’ils bombardaient de leurs fientes leurs agresseurs pour s’en protéger… Je vous laisse imaginer comment nous devrions repousser ceux qui viennent nous em…nuyer que ce soit au décollage ou à l’atterrissage… ou encore la nature des frappes de l’ONU en Libye.

  • …Et enfin, si l’on avait retenu des paons que pour impressionner efficacement une femelle et avoir une chance de s’accoupler il faut impérativement faire un large un éventail de couleurs vives avec sa queue et le remuer fébrilement… je ne vous raconte pas les scènes que l’on pourrait observer le samedi soir en boite de nuit, sur certains attéro, ou l’été sur les plages et dans les campings. :affraid:

Attention on nous signale des restrictions provisoires concernant les autorisations de survol de certaines zones considérées comme sensibles.

Merci d’en prendre bonne note.

Zone : Londres – De Westminster à Canterbury
Modification : Interdiction totale de survol
Motif : Organisation d’une Kate dans la cathédrale
Durée : Vendredi 29 avril

Zone : Monaco – de Monaco gare à Monaco plage et Monaco château.
Modification : Interdiction de prise du vue aérienne, l’exclusivité est réservée à Gala.
Motif : Une nageuse sud-africaine se jette à l’eau avec un béret. (Albert est basque).
Durée : du 1er au 3 juillet 2011

Zone : Fukushima, de la plage à la zone industrielle et partout autour.
Modification : Interdiction de survol à moins 28 000 mètres d’altitude.
Motif : Une vague de désespoir et des essais de chauffage radian non concluants.
Durée : à partir du 11/03/2011 et pour les 23 000 ans suivants.

Zone : Nord Libye – de Benghazi vieux village à Tripoli centre-administratif en passant par Misrata port et plage.
Modification : Survol par des aéronefs non immatriculés, peu recommandé.
Motif : Centre d’essais, en vol de L’ONU, et au sol des entraîneurs de l’équipe nationale de course en zig-zag.
Durée : Depuis le 19/03/2011 et pour jusqu’à on ne sait pas quand

Zone : Centre-sud des Etats-Unis : de l’Alabama à la Louisiane en passant pas la Géorgie.
Modification : Avis de tempête, le survol est réservé aux participants du stage SIV.
Motif : En raison de la grande quantité d’OVNI signalés dans cet espace aérien entre 0 et 12 000 mètre d’altitude, (893 maisons, 1038 toitures, 72 vaches, 32 Cadillac, 628 réverbères, 5 km de clôture, 1 moissonneuse batteuse,…) la plus grande prudence et le respect impératif des priorités sont requis.
Durée : Du 27 au 29 avril 2011.

Zone : Maroc – Marrakech, place Jamâa El- Fna
Modification : Pour les pilotes européens, évitez la zone non-voilé, même surtoilé !
Motif : Départ incontrôlé d’un thermique virulent, un vrai pétard ! Café bouillu, café foutu (proverbe Aqmi).
Durée : 28 avril 2011

Quelque soit l’industrie, l’arrivée sur un marché de constructeurs venu d’ailleurs et la concurrence ont souvent permis d’apporter un souffle nouveau et une vision différente des produits. En d’autres terme de renouveler un genre qui parfois avait tendance à se scléroser dans ses habitudes.

Alors qu’aujourd’hui les fabricants de parapente sont pratiquement tous issus ou tournent autour de l’industrie du parachute, du kite et du speed-riding, que pourraient bien nous apporter certains constructeurs emblématiques issus d’autres secteurs d’activité, s’ils venaient à développer une branche « parapente » tout en conservant leur savoir faire et leur culture d’entreprise ? :grat:

  • Microsoft, déclare vouloir conquérir 95% de parts de marché dans les 3 ans à venir avec une voile d’une technologie révolutionnaire à ouverture programmée et compatible exclusivement avec ses propres sellettes. En cas blocage des commandes en vol, refermez la voile, débranchez la sellette, attendre quelques secondes et relancer la procédure d’ouverture. Recommencez autant de fois que nécessaire jusqu’au retour à un fonctionnement normal. En cas de crash, des upgrades payants pourront être téléchargés en ligne… pour les survivants.

  • Ferrari vient de présenter au dernier salon de Genève une voile de grand sport très exclusive, ainsi qu’une sellette carrossée par Giugiarro. Le design est à couper le souffle avec des extracteurs en titane, un profil surbaissé grâce aux suspentes 28 pouces en carbone. On annonce des chiffres hors du commun : 12 d’allongement, 0 à 100 m en 4.3 secondes, 17.2 de finesse à 8000 mètres, pour seulement 2.6 kg et 12 m2. La production devrait commencer le mois prochain en série limité à 250 exemplaires numérotés dans un unique coloris : le rouge orné d’un cheval cabré jaune. Inutile de courir chez votre revendeur, ils sont déjà tous réservés pour un prix dépassant les 158 000 €.

  • Rolls Royce de son coté ne présente pas réelle nouveauté, mais une énième déclinaison de ses légendaire ailes et sellettes Flying Spirit de luxe qui intègrent les dernières évolutions technologiques réalisées à partir des matériaux les plus nobles. Sellette climatisée en acier chromé suédois recouvert de cuir Connelly pleine fleur, tableau de bord en érable pommelé du Honduras à affichage auto-adaptatif. La voilure est réalisée à la main à partir d’un drapé de soie de chine naturelle véritable 18 grammes au mètre carré imprimé aux armoiries du futur propriétaire, et les maillons sont en inox taillés dans la masse et dorés à l’or fin 23 carats, gravés aux initiales de votre choix. Les valeurs de finesse, et de taux de chute ne sont pas communiquées. Le constructeur se contente comme à son habitude de déclarer qu’elles sont « largement suffisantes », à l’inverse du solde de votre compte en banque, qui lui, est déclaré «totalement insuffisant » par le vendeur.

  • Christian Dior nous a présenté sa collection de Printemps-Eté 2011 devant un parterre de VIP. Une collection haute en couleur pour de voiles de haute couture sur mesure. Cette été les voiles seront courtes, de coupe classique, mais en satin imprimé léopard, sans doublure et largement échancrées au dessus du pilote. La tendance sera aux couleurs pastelles pour des sellettes en viscose à paillettes. Les sangles se porteront amples tant à la ville qu’en soirée sur des brodequins à talons aiguille. Naturellement aucun de ses ensembles ne sont prévus pour voler, ils ne prendront l’air que devant les objectifs des paparazzis à Megève, Cannes ou Monaco lors des évènements médiatiques les plus courrus de la saison.

  • Lotus nous présente son modèle Moltonel : une voile extra douce sans couture, mais réalisée en triple épaisseur pour votre sécurité et ne jamais vous lâcher dans les moments de solitude les plus délicats. On la trouve aromatisée aux senteurs de pins des Landes ou de brise du large. Elle existe en 3 couleurs pastelles au choix : écru, rose, bleu. Hélas, elle n’est disponible qu’en une seule et unique largeur.

  • Kleenex propose des voiles à usage unique en mini-paquet de 12 au format de poche. Selon le constructeur, on éviterait ainsi les soucis d’hygiène communs aux voiles ayant trainées ici et là que l’on se repasse entre pilotes.

  • SFR, propose un nouveau concept : le parapente par abonnement au forfait. Vous pouvez opter pour différentes formules selon vos besoins : 2 heures de vol nationaux par semaine à 30€, un forfait 3 heures par mois, crash illimités soir et week-end à 45€, une formule pro avec plafond illimité, navettes gratuites et l’assurance comprise pour 125 € par mois. Les vols hors forfaits sont facturés 0.25 € de la minute supplémentaire et 0.18€ au delà de la 3ème heure. Il semblerait que pour la souscription d’un contrat de 2 ans une sellette soit offerte, mais nous n’avons pas pus en avoir confirmation, le stand SFR était tout le temps occupé et ne répondait pas…

  • SEB propose la voile robot adaptative qui peut tout faire grâce à ses 1228 accessoires. C’est bien simple, vous ne pourrez plus vous en passer ! En plus de voler, avec elle et elle seule, vous pourrez, selon les accessoires que vous aurez choisi d’y adapter en un tour de main : faire de l’acrobatie, de la randonnée, du cross, du vol bivouac. Mais aussi, et c’est nouveau, faire sécher le linge ou couper le beurre avec les suspentes, presser les fruits frais et agrumes dans les caissons pour recueillir dans la sellette des jus pleins de bonnes vitamines sans la pulpe ni les pépins, hacher la viande lors départs en vrille grâce aux couteaux adaptables, faire cuire des légumes à la vapeur en rajoutant un seau d’eau dans les caissons que vous aurez pris soin de fermer au préalable avec le zip intégré aux bords d’attaque, … et tout cela Mesdames, pas pour 5000 €, pas pour 4000 € , pas pour 3000 €, mais seulement pour 2500 €, et vous repartez en prime avec son indispensable complément offert gratuitement : cette superbe sellette familiale 4 places qui ira si bien dans votre salon.

  • Spécialement pour la coupe Icare, Cetelem propose une offre exceptionnelle à durée limitée de pack voile-sellette en leasing sur 5 ans, payable en 78 mensualités de 52.50€ après un premier versement 1238 € et avec une option d’achat pour 257.38 € à l’issue du contrat. Hors frais d’enregistrement et d’entretien qui restent à votre charge.

  • De son coté Lehman-Brothers propose à des clients aisés triés sur le volet, d’investir dans ses voiles de parapente offrant un taux de rémunération de 18% l’an garanti. Avec une mise de fonds de départ de 10 000 € seulement, le parapente ne vous couterait donc plus rien selon les arguments avancés par les courtiers de la compagnie (on ne dit plus revendeur chez L. Bros.), bien au contraire, il vous permettrait de gagner de l’argent !..Voici quelques extraits du détail de certaines clauses du contrat : à condition que vous changiez de voile tous les 3 mois en la revendant au prix d’achat par vos propres moyens. Si vous n’étiez pas parvenu à encaisser le produit de la revente du précédent matériel le 90ème jour suivant sa mise à disposition par L. Bros., vous devriez tout de même payer les mensualités de la voile suivante, même si vous n’en aviez pas l’utilité, à quoi s’ajouteraient les 54% d’intérêt complémentaires pour la non remise sur le second marché obligataire de la voile précédente sous peine de saisie et d’expulsion.

  • Dans le réseau de parashop Alain Afflelou, la deuxième sellette Tchoc-Tchoc est offerte pour les plus de quarante ans avec des élévateurs de couleurs interchangeables : Parce que vous volez bien !

  • Charles Gervais vous propose des ailes à l’ancienne servies dans une sellette en bois, emballée dans un sac à dos en pure coton à carreaux rouge et blanc. Elles sont préparées avec amour selon une recette transmise par sa maman et dont il garde jalousement le secret. Ces ailes onctueuses sont confectionnées à partir de produits garantis naturels d’origine française, sans OGM, sans colorants ni conservateur. Du coup ils auront probablement tournées en huit jours, voir moins si vous ne les avez pas conservés au frais. Mais quelle saveur inimitable !

:canape:

Décollage par vent fort.

Sitôt que l’anémomètre vient à flirter avec les 20 km/h, voir à les dépasser lors de joyeuses rafales, le parapentiste moyen change de comportement. Lui qui avait l’air si sérieux, calme, posé, rigoureux et concentrer lorsqu’il se harnachait, on le voit alors devenir joueur, sautillant, et même taquin. On le qualifierait volontiers de facétieux pour tout dire. :stuck_out_tongue:

En effet, pour la majorité d’entre eux, même les plus austères et parmi ceux qui ont accumulés de nombreuses années d’expérience dans des conditions variées, le gonflage se transforme soudain en un film d’action plein de rebondissement, d’imprévus, de courses poursuite, de bagarres, de retournements de situation burlesques, de rebondissement inespérés, enfin toutes ces choses dont seules les grands artistes touchés par la grâce ont le secret. Non seulement cette super production hollywoodienne voit le pilote affronter sa bâche et quelques kilomètres de suspentes déchaînées par les éléments, le muscle saillant et le torse bombé, mais en plus celui-ci a souvent recours à une bande de hors la loi sans foi ni loi qui lui sont sans doute redevable d’une dette de sang peu avouable pour l’aider ainsi à dompter la bête enragée au péril de leurs vies. Chacun des ces hommes d’honneur ayant généralement son idée bien personnelle et bien arrêtée sur la méthode radicale à employer pour faire taire définitivement la rebelle, et tous vont s’employer à défendre leurs convictions personnelles et mettre tout en œuvre pour parvenir à leurs fins. :twisted:

Nul ne doute que ça va saigner grave de grave ! :twisted: :twisted:

Par chance, le plus souvent les « assistants » sont plus occupés à s’expliquer vigoureusement entre eux sur le bien fondé de leur stratégie personnelle, qu’à assister le pilote, ce qui lui laisse une chance unique de pouvoir conduire la manœuvre comme il l’entend… Mais aussi une chance pour la voile de s’en sortir vivante. :wink:

C’est généralement ce moment précis ou les assistants sont tout à leurs débats, que le pilote choisi pour libérer la bête et se livrer à ses propres ébats. Selon un style propre à chacun, il se peut qu’il choisisse l’une des techniques suivantes, ou toutes à la fois, c’est selon : La glisse dans les pierres roulantes, se prendre les pieds dans la moquette, surfer sur la terre battue arque bouté en arrière, sur le ventre entre les touffes d’herbes, sur le dos dans les buissons, se faire arraché du sol en y abandonnant une paire de chaussures, dont il réalise seulement à cet instant que deux pointures de trop, c’est vraiment beaucoup trop ! Il prend alors son envol twisté avec une inclinaison approximative, comme tout le reste d’ailleurs, de 70° selon une trajectoire latérale oblongue, peu contrôlée, visant à survoler les spectateurs dans un premier temps, puis dans un coup de reins désespéré, il parvient in extremis à éviter un arbre mort dans un second temps, avant de sembler se rétablir, et par l’occasion il rétabli aussi un peu la situation en faisant face à sa route, à défaut de totalement la maîtriser. Rémy Julienne à fait de talentueux émules ! :speedy:

D’autres encore tentent quelques pas gracieux vers la voile pour essayer de calmer ses ardeurs. Tantôt des pas chassés, tantôt glissé, de petits pas ou des grandes et lourdes enjambées. D’autres encore se livrent à une course poursuite. Les plus pressés en profitent pour tenter la boucle piquée cher aux patineurs artistiques, et d’autres encore s’essayent au retourné, épaulé, jeté tout en force à la manière des haltérophiles. :affraid:

Si notre pilote à été moins chanceux, il est fort probable qu’il n’ait pas totalement réussis à tromper l’attention bienveillante de « ses assistants » tortionnaires et ne soit parvenu à échapper à leurs griffes. Ceux-ci, afin de le prendre à témoin dans leurs débats sur LA méthode à appliquer par vent fort, n’auront pas hésités à tenter de LE retenir. Tantôt par les suspentes en causant un irréversible départ en vrille de la voile dans les buissons… ou encore en l’agrippant par le pantalon dans l’intention non dissimulée de lui faire perdre ce dernier, afin de le ridiculiser définitivement aux yeux du public. Et c’est bien pour éviter la perte inopinée de cet accessoire que les plus futés enfilent des combinaisons pour voler ! Ni voyez absolument aucun autre intérêt pratique ou calorifique.

Parfois, mais rarement alors, après quelques fractions de seconde de rodéo, la voile abandonne le combat, les assistants font alors mine d’aider par une franche poussée en encourageant de la voix par des « Elle est belle ! », histoire de donner l’impression d’avoir été indispensable, tandis que le pilote s’élève à la verticale avec plus ou moins de grâce, déjà confortablement assis dans sa sellette, goutant à un repos bien mérité après une telle séance de stress. :coucou:

A ce stade la bataille est gagnée : la voile est domptée. 8)

Alors que le pilote s’éloigne, les assistants osent le plus souvent quelques commentaires désobligeants sur le vélivole envolé et d’autres plus élogieux sur son matériel… avant que de devoir s’y coller eux même pour ne pas passer pour un lâche, le ventre noué par l’angoisse, sans plus de facilité, mais avec tout autant de facéties.

:prof: Comme nous venons de le voir, le cérémoniale du décollage par vent fort, outre le fait qu’il serve à alimenter les discussions de comptoir et à distraire le public, se révèle le plus souvent la phase la plus périlleuse du vol. Un bon décollage serein est souvent gage d’un esprit calme pour aborder le reste du vol dans les meilleures conditions. A l’inverse, un déco, trop animé conduit souvent à tirer tout droit à l’atterro.

La phase est critique pour tous, même s’ils sont bien peu à le reconnaitre, vous l’aurez compris, c’est l’effet spi qui intervient durant la montée, avant même que la voile n’arrive au dessus de la tête du pilote. Alors comment parvenir réduire à presque rien ce passage burlesque chez les autres, mais dont on se passerait bien volontiers soit même ?

Ne peut-on envisager une voile portée au bout d’une perche au dessus de la tête de son pilote et qui ne se déplierait qu’une fois arrivée en place ? Ou encore qui ne monterait qu’avec les caissons centraux ouverts, et ne libérerait les autres qu’une fois en position à votre verticale ?

Pour cela il faudrait pouvoir laisser libre les suspentes des deux tiers extérieurs de chaque ailes jusqu’à ce quelle soient bien en place. Puis les tendre à bonne longueur d’une simple pression sur un bouton. Une voile télescopique en quelques sortes.

Eh bien réjouissez-vous ! Le système d’enrouleur de suspente automatisé existe, et il est largement répandu et éprouvé, et même pas cher en plus ! Vous le trouverez facilement au rayon animalerie de votre super-marcher favori : C’est la laisse à enrouleur bien connue des promeneuses urbaines de caniche du troisième âge.

Certes, des esprits chagrins toujours prompts au défaitisme et à la contestation auront vite fait de rétorquer que la tension supportable par le ressort en charge du rappel de la laisse de Kiki le chiwawa, est largement inférieure aux besoins des suspentes du sieur Marcel dont le PTV dépasse le quintal. Ce à quoi je répondrais : « Et les Pitbull, c’est pas aussi costaud, aimable, et grognon que le Marcel ? D’ailleurs, ils sont aussi avenant l’un que l’autre au moment des repas. »

Il suffit donc de faire le bon choix à l’animalerie, et dans le pire des cas, un petit ajustement de ressort est à la portée des moins bricoleurs d’entre vous.

Vous, voyez, il suffisait de réfléchir un chouya pour ne plus passer pour des totales quiches et se râper la peau du dos !

Alors, merci qui ? 8)

Un rapide tour d’horizon dans le milieu parapentiste nous permet de constater qu’il s’agit d’une pratique fortement masculine, tout comme la boxe ou l’haltérophilie et contrairement à la danse classique et à la gymnastique rythmique et sportive. Il y a de quoi s’interroger sur cet état de fait. Effet, notre pratique sportive n’est pas d’une exigence telle sur un plan physique qu’elle puisse en écarter la gente féminine dans sa majorité. Il n’est pas de besoin de force herculéenne, de stature de bucheron canadien ni de profil à la Bud Spencer.

Les qualités requises seraient plutôt orientées sur le mental : du calme et du sang froid, le sens de l’observation, l’esprit de décision, une faible émotivité liée à de bonnes facultés de réflexion et d’analyse rapides. A priori rien qui ne soit pas à la portée de ses dames.

D’ailleurs, les femmes libéristes sont pour la plus part charmantes et extrêmement féminines tant dans leurs apparences que dans leurs comportements. Alors ?..

Peut-être que la raison est tout autre et dépasse la logique de base pour trouver ses racines dans le subconscient ? Serait-ce toute la symbolique liée à l’érection bien haut au dessus de la tête, à la vue de la communauté toute entière et des heures durant, d’une enveloppe de toile, telle la représentation d’un totem phallique érigé en symbole de la toute puissance du male sur son environnement ?

C’est pas un peu tordu tout ça ?

Est-ce que tout bêtement, comme les jours de pluie elles savent attendre sous un porche le passage d’un prince charmant avec son parapluie …. ou une Porsche, elles attendent peut-être juste qu’on les invite sous notre ombrelle XXL ?

Une autre piste serait peut-être tout simplement que la déco de nos parapentes et la ligne de nos sellettes serait trop masculine : des couleurs flashy agressives, mais rien dans les pastelles ni de motifs à fleurs au printemps et plus sombre en hiver. Rien de moulant, de cintré à la taille ou qui soit en mesure de mettre en valeur le galbe d’une poitrine ou de jolies jambes.

A bien y réfléchir, c’est probablement cela.

Si les constructeurs de voiles étaient en mesure d’offrir deux collections par an avec des couleurs pastelles et des imprimés tendance en été, et puis des tissus plus épais et du jacquard pour l’hiver. Si les fabricants de sellette proposaient des sellettes dans des couleurs et des matières autrement plus gaies et confortables que l’austère nylon noir dont le catalogue de la production 2011 est presque exclusivement rempli. Et puis coté forme, il faudrait mettre en valeur le galbe d’une hanche, la finesse de la taille, la rondeur d’une poitrine, et éviter de comprimer cette dernière par une sangle mal positionnée, déjà que les wonderbras niveau confort c’est pas top. Alors s’il en plus elles doivent supporter une planchette trop longue qui butte derrière le genou, ne peuvent pas assortir l’air bag à la combinaison, le barreau de l’accélérateur aux chaussures, etc… Et enfin et surtout faute de soldes deux fois par an sur les collections des saisons précédentes pour le plaisir de changer régulièrement de petit haut, et ainsi de faire bisquer les copines, comment voulez-vous motiver les filles à nous rejoindre sous la toile ?

C’est vrai après tout, commet espérer féminiser une activité si l’on ne communique que sur les performances et de PTV du pilote, c’est très indiscret ce genre d’info alors vous voudriez qu’elles l’affichent en choisissant 24 ou 28 m2 ? Qu’elles doivent passer des heures dans les airs sans pouvoir papoter avec les copines pour se détendre ? Même les radios ne sont pas bi-bande, il est impossible de parler en même temps que les autres, et puis il faut lâcher les commandes pour émettre. Alors flute à la fin !…

Et puis ce sac à dos,… le poids, c’est une chose, mais c’est surtout ENORME, avec ça sur le dos elles ont l’air d’Obélix en pleine livraison de menhir. De toute façon, il ne passe pas dans le coffre de la Mini Cooper S.

Ne vous étonnez pas que cela reste un truc de poilus barbus !

Messieurs les concepteurs, vous vous privez de la clientèle de plus de 50% de la population mondiale, celle qui fait les comptes et la plus prompt à faire chauffer la carte bleue qui plus est.

Tout de suite ça fait moins rire dés qu’on parle gros sous !

Messieurs les pilotes, restez entre « Marcel puant la transpiration » sur vos décos et continuez à vous faire engueuler en rentrant parce que vous passez toujours plus de temps à déserter le foyer familiale pour aller pratiquer en égoïste un truc qui n’intéresse que vous !.. Vous verrez lorsqu’elles seront parties.

Vous l’aurez bien cherché.
:grrr: :grrr:

Avec les outrages du temps et du soleil, il n’est pas rare que les belles couleurs de nos voiles préférées passent. :frowning: Sans compter les effets nocifs des lavages et des vigoureuses séances de frictions à l’eau oxygénée lorsque nous les avons salopées à les trainer sur des décollages boueux à la fonte des neiges, dans la poussière et les pierres des carrières d’uranium enrichi, ou encore lors des atterrissages un peu long dans le marais poitevin, voir un peu courts dans les ronces, en écrasant au passage dans les caissons des mures et des framboises, ou encore dans les vasières du Mont St Michel après un super cross au départ Châteauroux.

Sachant qu’il n’est pas question d’oser se présenter pour un nouveau décollage ou une séance de gonflage devant les copines avec une voile sale, ou pire : décolorée, alors comment faire ?

Fort heureusement, je suis encore là pour vous sauver la mise. :prof:

La première des choses consiste à prendre une photo de chaque face de l’aile, ceci afin d’avoir une image témoin des dessins d’origine qui la décorent. Ensuite un petit tour sur le site internet de Rippolin & cie, ceci afin d’identifier les codes couleur des différentes teintes qu’arbore votre aile.

L’heure est maintenant venue d’appliquer un traitement détachant sur les parties souillées. Selon qu’il s’agisse de taches grasses (huile de friture, vidange de la voiture, …), de fruits écrasés, ou d’autres colorants d’origine minérale, vous enduirez les parties concernées de beurre de cacahuète, d’eau écarlate, ou bien de pâte à roder Motul. Si par malchance vous aviez fait plusieurs tâches les unes sur les autres, il vous faudrait appliquer d’abord le traitement adapté à la dernière tâche en date, puis les autres dans l’ordre inverse de leur apparition, et inversement.

Si la dernière tâche en date est en datte, la sauce de tajine sera LE détachant approprié.

Laissez sécher après avoir frotté superficiellement au papier de vers à petits grains. Les petits grains de vers étant généralement les œufs des vers, ces derniers étant riches en protéines, ils favorisent le départ des taches. Cela marche plutôt vite et bien, puisque les tâches partent en marchant si l’on a choisi de préférence des vers à pieds bien vifs. A l’inverse, ce sera plus long pour ceux qui auront sélectionné des vers sans pied mous. En effet, et c’est bien connu, les vers à mous tardent.

Il est temps maintenant de dé-suspenter l’aile afin de ne conserver que la voilure elle-même, pour la mettre en machine à laver, programme synthétique, à 90° minimum. Vous aurez eu soin auparavant de remplir le bac à lessive d’un verre, avec ou sans pied cette fois ci, de Jex Four. Celui-là même qui avait les faveurs d’Alice Sapritch, et dont les vertus para-déca-pente sont universellement reconnues.

N’oubliez pas la petite dose d’adoucissant Cajoline fraicheur citron vert qui va bien dans le bac dédié, c’est tellement plus agréable d’avoir une voile toute douce, qui sent bon et n’irrite pas la peau des joues lorsqu’on doit l’embrasser à plein bras pour la mettre en boule.

Pendant que la machine tourne, profitez-en pour repeindre vos suspentes en blanc. Cela peut sembler un peu fastidieux, mais vous verrez que pendues sous une branche, en s’y mettant à deux à deux face à face de chaque coté des suspentes et au pistolet, cela va très vite. Sachez que si pour les suspentes, la peinture acrylique au rouleau est déconseillée car elle provoque souvent des coulures, elle est tout à fait appropriée aux élévateurs, et puis le blanc ça va avec tout.

Après deux heures trente environ, au programme court, vous pouvez sortir une voile immaculée comme à sa conception de la machine pour l’étendre sur le fil à linge. Évitez d’utiliser des pinces à linge, cela marque et rendra ensuite le repassage sans vapeur plus difficile.

Deux à trois jours plus tard, votre aile est maintenant éclatante de propreté et presque sèche. C’est le moment de refaire sa décoration. Grâces aux photos prises préalablement, reproduisez sur les deux faces les jolis dessins d’origines. Tracez les contours au crayon de papier, mine 2b maximum, sans trop appuyer pour ne pas faire de trous. Si vous vous sentez l’âme d’un artiste, c’est le moment d’y apporter votre petite touche personnelle en ajoutant quelques motifs tribaux discrets et de bon goût, ou les armoiries ancestrales de votre famille toujours très appréciée dans le canton.

Une fois ceci terminé, sortez la boite 24 couleurs de sur-ligneurs Stabylobos sélectionnés selon les codes couleurs idoines et que l’on trouve dans toutes les bonnes papèteries. Remplissez maintenant les cases en ayant grand soin de ne surtout pas déborder des contours tracés lors de l’étape précédente. Ceci fait, pour faire plus propre, vous pouvez alors effacer à la gomme les traits de crayon.

Il vous faut maintenant repasser la voile, sans utiliser la vapeur, afin de fixer définitivement vos couleurs toutes neuves. Un coup de fer à feu vif : position lin-coton, et le tour est joué !

Le remontage des suspentes devrait vous occuper pour le reste du mois à venir car j’avais omis de vous signaler de repérer leurs emplacements sur un petit dessin et de les marquer avant démontage,… et comme personne ne me l’a rappelé !

Vous avez maintenant une voile à nouveau éclatante, mieux que neuve ! Avec le petit boléro à paillettes et le pantalon moulant dont vous venez de faire l’acquisition en solde, sur tous les sites homologués FFVL, et plus loin encore, vous allez briller au soleil tel un véritable toréador en habit de lumière ! :soleil:

J’ai la chance d’habiter une région, qui en plus d’être belle, offre un certain nombre de possibilité de vol variés, tant pour les sites, que les conditions météo, et même pour la diversité des engins qui se retrouvent en l’air. Du coup, il n’est pas rare de voir se côtoyer dans une même espace aérien : des parapentes, et des mini-voiles, mais aussi des deltas, des planeurs modèles réduits, et des vrais planeurs grandeur nature. A l’exception de ces derniers, tout le monde décolle plus ou moins du même endroit. Et les plus belles journées, il n’est pas rare que cela se bouscule un peu en bout de piste, mais en toute convivialité. Toutefois, une fois tout ce petit monde en l’air, pour le public, le spectacle en vaut la chandelle. :pouce:

Pour les pilotes il en va tout autrement :? : les performances des aéronefs et des équipages sont très variée, leurs manières de travailler les ascendances, les trajectoires, les prises de terrain et les vitesses n’ont souvent pas grand chose à voir. Alors certes, pour organiser tout cela il y a bien des règles de priorité… mais elles sont avant tout prévues pour limiter les risques de collision entre deux aéronefs de maniabilité sensiblement équivalente volant peu ou prou à la même vitesse sur des trajectoires susceptibles de se croiser. :roll: Toutefois, lorsqu’il s’agit d’exploiter une pompe de 50 mètres de large avec un trafic d’une douzaine d’engins aussi variés, il n’en va plus de même. Les simples règles de croisement ne suffisent plus.

Je ne vois plus alors, pour le bien public et la sécurité, que la nécessité de mettre en place un code de l’air avec un règlement et des codifications hérités du mode de transport ayant fait la démonstration de sa capacité à faire se croiser chaque jour des millions d’individus, sans trop se télescoper : la circulation routière.

Premièrement, il ne serait plus question de voler n’importe où, n’importe comment et dans tous les sens. Il convient déjà d’instaurer des voies de circulation strictement délimitées à sens unique, ainsi que des parcours balisés et obligatoires. Interdiction d’en sortir. Ensuite, une règlementation de la vitesse avec des contrôles automatiques. En plus on va remplir les caisses de la FFVL comme ça ! :twisted:

Je propose aussi des interdictions de doubler en dehors des zones planes et sans virages. Idem dans les ascendances, avec des policiers cachés dans les fourrés sur la crête pour bien verbaliser… surtout qu’en haut de côte la visibilité n’est pas bonne pour les usagers. Dans les montées les plus longues et les plus raides, on peut imaginer des voies pour les véhicules lents, et à la descente des échappatoires pour les engins en perdition. Il pourraient ainsi finir dans des bacs de gravier en toute sécurité. :twisted:

L’usage des clignotants serait rendu obligatoire, ainsi les feux stop pour indiquer à l’engin qui vous suit que vous freinez ou que vous aller changer de direction à la prochaine intersection. De même l’usage du chrono-tachygraphe pour éviter de piloter trop longtemps à des vitesses prohibées serait rendu obligatoire, même pour les VL : Vélivoles légers. :twisted: .

Il serait aussi nécessaire d’instaurer un permis à points, des contrôles techniques, des contrôles d’alcoolémie, des plafonds maximum et des vitesses de vol minimales…. Enfin tout l’arsenal sécuritaire routier et répressif que nous connaissons. :twisted: :twisted:

En allant par là… et en y réfléchissant bien, :grat: ce n’est même pas à la circulation routière que nous devrions emprunter nos usages et règlementations : il y a encore bien trop d’accidents sur les routes. Nous devrions prendre pour modèle la circulation ferroviaire : Décollage à heures fixes d’un train de 10 à 12 aéronefs standardisés et solidarisés circulant en convoi sur des rails. Des horaires prévus six mois à l’avance et des la vente de billet uniquement sur réservation et via internet. Selon la destination des usagers, des changements dans des gares prévues à cet effet, et interdiction de descendre en cours de route ou de se pencher par les fenêtres. Dans les gares, les changements de niveau se font au moyen d’escaliers mécaniques… en panne. Un contrôleur en uniforme passera vérifier les billets avant le décollage.

Les trains d’autres aéronefs circulant sur la même voie ne seront pas autorisés à doubler, et ils seront en retard à causes de vols de câbles ou de travaux sur la voie… Y’a pas de raison ! :twisted:

:boude: … et puis surtout comme ça, il ne voleront pas plus longtemps, plus loin, plus vite, plus haut, en un mot : mieux que moi. :grrr2: C’est vrai après tout : c’est agaçant à la fin de se faire mettre minable par un gamin avec son modèle réduit à deux balles ou par un senior, très senior en delta. :grrr2: Enfin, moi, ça m’agace. :boude:

:wink:

Dans leurs versions les plus légères, les ensembles parapente-sellette de montagne sont de plus en plus réduits à leur plus simple expression : la surface de voilure diminue à vue d’œil encore plus rapidement que la surface du slip kangourou de Papa qui montait sous les bras pour en arriver aujourd’hui au string ficelle de ses demoiselles. Nos suspentes pas plus grosses que des poils de c… sont dégainées, les élévateurs allégés sont encore plus fins que la gourmette offerte par Tata Simone pour le baptême du petit dernier et nos sellettes en elle-même ont tous les attributs du string préféré précité de nos chères et tendres compagnes.

Ainsi suspendu à du fil de pêche, et la pastenague (c’est une raie !) en équilibre sur un autre, la position n’est pas stable. :affraid: Et dire que c’est comme cela que de plus en plus d’entre nous ont choisi de voler ! :koi:

Heureusement que pour se maintenir des heures durant dans cette position délicate, le seule accessoire qui continue à avoir un peu de consistance propre à nous apporter réconfort, maintient et stabilité, ce sont les poignées. D’aucun les appellent les freins, mais c’est faux : personne ne freine avec. D’abord parce que ça sert à quoi de faire des ailes plus rapides si c’est pour freiner ? Et ensuite on tourne très bien à sellette. Enfin, si tu freines, c’est que t’es un lâche ! :twisted:

:prof: Revenons-en donc aux poignées, globalement ce sont des boucles de tissus ou de sangle. On peut les prendre à pleine main, en dragonne, pour les plus peureux y rajouter un tour de câble : ça rassure, on à l’impression qu’on va tomber moins vite ? Certains astucieux ont eu l’idée de rajouter une petite boule ou une barrette pour faciliter la préemption par des petits doigts gourds. Pourquoi pas ? Mais reconnaissons bien qu’on n’en est pas encore arrivé pour autant à une véritable poignée de secours à la fois ergonomique, solide, sécurisante et confortable… Sachant que globalement on va devoir resté accroché fébrilement après ces anneaux de toile durant des heures, les pieds dans le vide, et sans vraiment pouvoir compter sur le string précité pour nous laisser dans les annales un souvenir de détente propice au sifflotement rédempteur.

Comme vous l’avez compris, cet accessoire est le dernier rempart de 5000 ans de civilisation de bien être et de confort de l’homme moderne, face à la toute récente religion de la performance extrême au détriment de tout le reste.

Il est temps de revenir à des valeurs sures et donc de remplacer ces minables poignées sans consistance, charme ni élégance, par des modèles ayant fait leurs preuves dans de multiples circonstances, toutes plus variées et délicates les unes que les autres, depuis des siècles, et par delà les continents et les civilisations.

  • La poignée de chiotte, l’originale, l’unique, la vraie, celle en porcelaine blanche immédiatement reconnaissable à sa forme de poire allongée pendante au bout de sa chainette à mailles fines, depuis le réservoir positionné deux mètres au dessus de la lunette. Son ergonomie, sa résistance, sa prise en main facile et efficace en font le classique des classiques. Depuis des générations qu’elle est en usage dans tous les lieux privatifs de la planète, Turquie comprise, elle est rentrée dans nos mœurs et notre subconscient. En cas d’urgence, même celui qui n’est jamais monté en parapente, aura le reflex de s’y accroché sans qu’aucun manuel n’ait besoin de lui expliquer comment cela fonctionne. Et en tirant vigoureusement, on ne compte plus ceux qui ont évacués les nombreuses traces de freinage au sol et les odeurs de moisie avec un flair de toute beauté.

  • Les poignées de frein à main de Renault 4 : En bakélite beige à intégrer sous le tableau de bord de la sellette cocon. Parfaite ergonomie avec empreinte des doigts pré-moulée et un remarquable système de blocage à cliquets débrayable au pouce. Ce système qui maintient serré les arrières est d’une étonnante simplicité et d’une efficacité sans pareil pour retenir la voile au sol pendant qu’on s’équipe et la prévol. Il s’agit d’un frein de parking, c’est fou qu’aucun constructeur de voile n’y ait pensé avant ! Elles offrent un très grand débattement pour une efficacité sans brutalité. En cas de jeu trop important dans la commande lié à l’allongement du câble, elles permettent un rattrapage de précision par prétention au 2ème cran.

  • La main courante d’escalier mécanique, en 3 mètres de long minimum et 12 cm de large, réalisée en caoutchouc antidérapant noir, elle a été éprouvée sur les escalators des centres commerciaux, dans les stations de métro et les gares et les aéroports les plus fréquentés dans jamais faillir. C’est du solide, du rassurant ! Combien de chûtes, tant individuelles que de groupe ont été évitées grâce à elle !

  • Les poignées d’amour, offrent l’avantage d’être livrées de série avec la majorité des pilotes ayant déjà quelques heures de vol… Toutefois, son usage salvateur et bienfaisant doit être réservé aux passagères des vols biplace qui savent apprécier son confort et l’expérience qui va avec… à discrétion du pilote.

  • Les poignés Louis XVI, tout en merisier avec de la marqueterie en loupe d’orme sculptée à la main et vernie au tampon. Le charme discret de la noblesse vélivole. Disponibles chez tous les bons antiquaires à partir de 1800 € la paire. Attention tout de même à ce que les vers et autres termites qui demeurent dans les petits trous du bois ne s’en prennent pas aux suspentes !

PS. Tendance à fuir lorsque le temps se couvre fin juin, la tête peut alors se détacher fin janvier.

  • Les poignées Jean Paul II, en forme de crucifix ou de couronne, c’est selon, réalisées en épines d’aubépine bénies par le saint père à Katowice. Elles permettent d’expier ses pêchés en priant très fort de finir par rejoindre le sol sans trop de casse… ou à défaut de se rapprocher du tout puissant en réalisant des plafonds d’enfer. Peuvent laisser des stigmates aux mains. Coté efficacité, on y croit ou pas, tout est dans le mental : il suffit d’avoir la foi.

  • Les poignées Jean Paul Gaultier, tout en métal façon alu brossé et recouvertes d’un tissus 100% coton à rayure, façon marinière. Très tendance, la même ligne épurée convient aussi bien aux femmes qu’aux hommes. Pour un pilotage plus précis et joueur, un pompon à été rajouté au bout du nœud.

  • La poignée 2 mains du poli p’tit chien : une seule poignée pour les deux mains. Méfiance ! Sous un premier contact qui peut sembler franc, solide et avenant, c’est du visqueux et sans consistance. Toujours prompte à transmettre des informations trompeuses sur la conduite à tenir et à transmettre des ordres différents ensuite, dans son propre intérêt plutôt que celui de l’équipage. Elle est peu fiable et incapable de répondre avec franchise aux sollicitations. On en trouve principalement sur les marchés de province le dimanche matin en période électorale. Elles sont faciles à identifier, elles ont la forme d’une grosse langue, un peu comme le logo des Rolling Stones, mais tout en bois… une énorme langue de bois pour dire les choses clairement. Leur seul avantage, elles flottent : elles savent toujours surnager et refaire surface, même après les pires désastres. Après une catastrophe, ce sont souvent les seules survivantes !

  • La poignée Deferre dans un gant de velours. Elle a fait les beaux jours de la cité phocéenne dans l’immédiat après guerre et les décennies qui ont suivies. Toujours chaleureuse et d’un contact agréable grâce au gant de velours, il s’agit d’une production locale marseillaise aujourd’hui disparue, caractérisée non seulement par ses liens avec les bouts d’aile, mais aussi avec le milieu ! Bien que rien n’ai jamais pus être formellement prouvé.

P.S. Je suis certain que les freins de parking qui brident les arrières, cela va donner des idées ! :grat:

Il existe dans l’ouest du Massif Central un grand site de vol unique en son genre dont la réputation et la légende ne sont plus à faire. Il est toutefois bien regrettable et injuste qu’aujourd’hui trop peu de parapentistes l’utilisent encore. Il s’agit du célèbre plateau d’Emile Vache.

:prof: Rappelons-en ici l’histoire.

Il se trouve sur les contreforts du plus ancien massif montagneux français, aux confins de la Corrèze, de la Lozère et de l’Auvergne. Réputé pour son Cantal, son Roquefort, son St Nectaire, sa fourme d’Ambert, ce plateau est donc sans discussion possible un plateau de fromage !

En ce qui concerne l’aérologie, il bénéficie de la protection des collines du Morvan au nord, de la déflection des monts d’Ardèche à l’Est ainsi que des Cévennes au sud, et de la dérive nord-atlantique à l’ouest. Cet ensemble de reliefs forme un écran qui retient et décharge en partie les précipitations, offrant de la sorte au plateau un taux d’hygrométrie particulièrement stable et favorable. On peut donc raisonnablement affirmer que ce plateau à fromages est recouvert d’une cloche protectrice idoine, certes invisible, mais particulièrement efficace.

C’est en 1892, que le petit Emile arrive dans la région par le rapide de 17h32, en provenance directe de Narbonne, et malgré un changement d’orientation douloureux à Castres. Il n’est encore qu’un simple ouvrier agricole qui n’a pas encore trouvé sa voix. En effet, il pratique aussi le chant à ses heures perdues dans les champs. Ah les chants dans les champs, comme c’est alléchant pour un laboureur léchant une sucette tout en séchant sont linge. Et notre jeune Emile en profite poussant la chansonnette à tous les sansonnets de passage. Ce qui à le don d’irriter les chasseurs locaux.

Ces derniers prétendent qu’il fait fuir le gibier, bien qu’aucune trace qui puisse corroborer ces fuites n’ait été retrouvée au sol. Tant et si bien qu’un jour : Et pan dans l’Emile ! Ils lui tirent dessus, lui trouent la peau et le font fuir pour de vrai, car une peau percée fuit. C’est l’évidence même, car l’Emile s’évide par ces orifices ainsi pratiqués.

Par chance, avant qu’il ne se soit totalement vidé de sont sang, il parvient à rejoindre un couvent tout proche ou il est immédiatement recueilli et soigné. Il y restera caché tout le reste de sa vie parmi les religieuses voilées, en empruntant leur tenue pour se dissimuler des chasseurs toujours à sa recherche.

Un soir de 1907, alors qu’il oeuvre déguisé en costume de religieuse au bord de la falaise, l’esprit tout pris aux travaux des champs et des chants lorsqu’il prie, il prit une bourrasque qui aussitôt s’engouffre sous sa chasuble, gonfle son voile et le projette dans le vide. Coup de bol, encore une fois, le voile ralentit sa chute et il s’en sort sans mâle, normal me direz vous : dans un couvent… y’a pas de mal.

C’est le premier vol à voile de l’histoire, et la découverte de la wingsuit à la bénédictine, pas l’alcool, mais l’ordre religieux. Tout retourné par la bourrasque et ses émotions, il rentre au couvent se prendre sur le champ un petit remontant : il s’enfile derechef une bénédictine, l’alcool cette fois-ci, pas la religieuse !

La nuit portant conseil, au petit matin il décide de perfectionner son invention et de la commercialiser. Pour ce faire, il teste les capacités de différents costumes en jetant du haut de la falaise des carmélites, des cisterciennes, quelques dominicaines émigrées là sans papiers qui ne planent guère, et s’envoit un grand nombre de bénédictine…. Sans qu’on puisse véritablement savoir des quelles il s’agissait pour le coup.

C’est ainsi qu’il met finalement au point le principe d’une sorte de wingsuit moulant équipé d’un voile en forme de cap maintenu au épaule. Malheureusement, en France et en Europe, personne n’en veut. Il se tourne alors vers les Etats Unis ou Rudolph Marvel, le célèbre comique des comic’s associés du même nom. Ce dernier accepte de lui acheter le brevet à prix modique, en échange de quelques droits de hauteur sur l’altitude des vols à venir. Rudolph ne tarde pas à équiper toute son équipe super héros de ce type costume, en ayant soin d’y rajouter un slip par-dessus car les religieuses n’ont pas de dessous, ni dessus, ni dessous, puritanisme anglo-saxon oblige, et de les parer de couleurs criardes, marketing US oblige.

C’est aussitôt le succès planétaire que l’on connait tous. Un succès qui ne s’est toujours pas démenti depuis, et qui fera la richesse d’Emile Vache. Ce dernier, grâce aux royalties ainsi engrangées, rachètera en 1925 le couvent, la falaise qui le borde, et tout le plateau qui est derrière pour poursuivre jusqu’à sa disparition en 1968, et malheureusement sans succès, ses recherches sur la mise au point du vol à cornette de none,… après celui du vol à voile.

Amis parapentistes, si vous êtes de passage dans la région du plateau d’Emile Vache, ayez une pensée pour lui, et en souvenir de ce grand homme, :trinq: n’hésitez pas à aller déguster quelques grands crus de fromages locaux avant de tenter, vous aussi, le vol en costume de bonne sœur et de sentir ainsi les joies de la brise vous caressant sous la voilette.

En revanche, et comme son nom pourrait sembler à tord l’indiquer, il n’y a pas de terrain d’aterrissage, il vous faudra vous poser comme vous le pourrez sur le plateau. :wink:

:coucou:

il me semblais que c’est sur ce fameux plateau qu’un célèbre tennisman a établi ses pénates,
le dénommé CENTAUREAU :tomate: :canape: :tomate: :tomate: :tomate: :sors:

J’ai souvenir d’un séjour de 15 jours sur le plateau d’Emile avec effectivement un taux d’hygrométrie particulièrement stable.

99 % la plupart du temps avec de légères augmentations quand il pleuvait plus fort que d’habitude :averse: . C’est effectivement favorable pour l’élevage des grenouilles, la culture du cresson ou la vente de ciré. Pour le parapente, nous sommes descendus à Millau où ça volait tous les jours.

:coucou: Dans les notes du biographe officiel d’Emile, j’ai retrouvé qu’effectivement il avait fait pas mal de recherches sur les vols à voile en toile cirée… sans doute un lien da cause à effets. :mdr:

:pouce:

Môssieur aussi connait la région ?! :lol:

Nous voici bientôt à la belle saison : les thermiques fusent en pétards et le soleil brille. Nous avons hâte de prendre notre envol, et pour la plupart d’entre nous, nous arrivons trop tôt au décos, histoire de ne surtout pas rater LE bon créneau pour décoller, des fois qu’il viendrait un peu plus tôt que prévu et nous offrirait la possibilité de prolonger encore un peu le plaisir d’être en l’air. Toutefois, en attendant THE créneau dans l’air turbulent, allongés dans les herbes folles, les yeux dans les cieux et les pensées bien plus haut encore, il convient d’éviter le coup de chaud, les coups de soleil et par là même le syndrome du homard !

Mais si, vous savez bien, ce homard tout heureux à l’idée de réintégrer son doux milieu aquatique et qui se retrouve plongé dans une casserole d’eau bouillante. Il en sort généralement le teint écarlate et d’humeur courroucée, avec une étoile argentée sur la poitrine si c’est un homard shérif, et toujours prompte à dégainer sa pince vengeresse pour vous faire passer de vie à trépas. Se sentant dépositaire d’une certaine autorité et d’un caractère taciturne, le nocturne crustacé décapode à la pince vigoureuse devient vite nerveux et irritable. Avec lui la mayonnaise ne tarde pas à prendre, il n’est nul besoin de le faire bisquer trop longtemps. Comme cela est souvent admis chez les peuples primitifs aux nombreuses croyances animistes : « il ne faut pas pousser le homard à bout sous peine de fâcher le sourcier ». Ce qui expliquerait les nombreuses inscriptions retrouvées sur les murs des cavités sous-marines : « Homard m’a tué aaarghhhh…… ».

Vous aurez tous reconnus les profils et les couleurs ces pilotes irritables ayant coup de soleillé en phase d’attente en bout de piste de décollage. Pour ne pas en arriver là, quelques conseils élémentaires et de bon sens :

Tout d’abord évitez les crèmes solaires indice 12 autres Biafine, que ce soit sur les membres ou sur le crâne.

  • Si vous en étaliez sur les membres et votre corps musclé, lorsqu’ensuite vous serez trainés au sol après avoir vainement tenté un décollage, lassé d’attendre le bon créneau, vous ressemblerez alors au vert héros des publicités télévisées Cetelem… Aussitôt vous seriez immanquablement assaillis par les autres parapentistes venus vous solliciter un peu de trésorerie pour changer de matériel.

  • De la crème étalée sur votre crâne, cela le rendrait définitivement gras. Dés la première abatée, il serait impossible d’empêcher votre casque de vous glisser sur les yeux. Pour ceux qui sont naturellement dépourvus de chevelure et qui ont optés pour une coiffe en complément capillaire de substitution : la moumoute, l’huile ou la crème sous le postiche ont le même effet sur la vision à court terme. Désastreux.

Il vous reste la solution du couvre-chef à même de vous offrir toute la protection nécessaire, en préservant votre énorme potentiel d’élégance naturelle : casquette, bonnet, chapeau de paille, mou ou haute forme…. Le choix de manque pas.

La casquette est un excellent moyen de mettre en valeur vos valeurs, selon la marque ou le logo que vous décidez d’arborer fièrement. Ainsi, entre la populaire casquette Ricard récupérée lors du passage de la caravane du tour de France un soir de 14 juillet et celle plus select aux couleurs de l’équipe de polo du Rollex Yacht Club de Megève, il y a une monde.

Par ailleurs, selon le port d’une même casquette, vous pouvez aussi communiquer votre message au monde entier : bien droite, la visière en avant, « je suis un touriste pragmatique ». Légèrement de coté sur l’oreille, « je suis un ancien du bal à Jo et faut pas me les briser ». En arrière, la visière dans le cou, «Cycliste de père en fils depuis Anquetil 1er, j’en ai dans les mollets ». De travers en arrière, « je suis un Djeunz et un rebelle. Z’y va frère, tu m’cherches là ou quoi ? »…

Il en va de même avec le bonnet, qui est le pendant hivernale de la casquette. Alors certes certains continuent à porter le bonnet en été, mais c’est très probablement uniquement parce que la substance molle située en dessous n’est pas encore totalement décongelé des rigueurs hivernales.

Passons donc directement au chapeau. Le seul et unique couvre-chef en mesure de permettre à toute la prestance naturelle qui sommeille en chaque pilote de parapente de pleinement s’épanouir au soleil.

  • Le melon, si prisé en Provence et par les banquiers londoniens lorsqu’ils viennent nous visiter. Il est symbole des après midi d’été au soleil et des pique-niques entre amis. Attention, il murit vite au soleil et quand ça commence à pourrir, il à tôt fait d’attirer les guêpes dont il devient alors fort difficile de se défaire, même en vol.

  • Le Stenson si cher à Chuck Norris, malheureusement si peu usité sous nos latitudes. Il protège aussi vos larges épaules musclées et comme vous l’aurez remarqué, il supporte les scènes d’action les plus mouvementées sans jamais choir ! Et n’oubliez pas que si les gamins pissent dans la neige pour écrire leur nom, Chuck Norris, lui, il le grave dans le béton armé ! Alors une fois équipé du Stenson de Chuck, n’oubliez pas de bien prendre le vent avant de pisser.
    Si vous le garder pour voler, ce ne sera plus à vous de prendre de l’altitude, ce sera la terre de descendre !

  • Le canotier … incontournable pour les exercices de SIV manqués.

  • Le chapeau de paille, même s’il est le seul ayant les faveurs des écologistes, je le déconseille vivement car il favorise le choriza champêtre (le rhume des foins), et vous laisse donc la goutte au niais. Cette dernière serait notoirement insuffisante pour éviter tous les risques d’incendie de la dite paille par l’esprit enflammé et du corps de braise qui vous caractérisent si bien.

  • Le Borsalino, résiste plutôt bien au vent et protège votre regard de sombre de killer des agressions du soleil. Avec celui là enfoncé sur le front, personne n’osera plus vous regarder dans les yeux ou vous manquer de respect dans les alpages, surtout avec votre costume blanc à rayures taillé sur mesure et vos chaussures bicolores.

  • Et enfin, le haute forme, mon favori. C’est un allié précieux en terme de ventimètrie : à partir du moment où il commence à tenir sur votre tête sans s’envoler tout seul, c’est que le vent est suffisamment tombé pour que vous puissiez vous envoler par vous-même. Sa version clac offre en outre l’avantage de se replier afin de prendre moins de place dans les poches de la sellette durant le vol. Et pour ceux qui le garderaient sur la tête lorsqu’ils pilotent, le coefficient d’amortissement en cas de choc vertical est plutôt favorable, c’est un point positif indéniable en terme de sécurité. Et surtout, avouez qu’avec ça en l’air, vous avez la grande classe : même les corbeaux vous doivent le respect et se découvrent lorsqu’ils vous croisent !

Et puis si d’aventure après un décollage à Roquebrune cette été, vous posiez à Monte Carlo en plein mariage princier, vous pourriez vous fondre dans le paysage, voir même être invité au buffet sans dénoter !

Vous n’aurez sans doute pas manqué de noter que je ne préconise pas le port du casque. En effet, de plus en plus de modèles sont pourvus d’orifices de ventilation sur la calotte qui sont susceptibles de laisser passer le soleil… vous laissant alors des marques de bronzage éparses sur la tête, ce qui pourrait laisser supposer que vous avez attrapé la scarlatine ! Quand aux modèles plus anciens, la seule protection admise par la confrérie des chevaliers du ciel du temps jadis, c’est le heaume en fer blanc avec son panache de plumes d’autruche brillant au soleil. Mais il n’est hélas plus homologué par la FFVL. Donc, point de casque ci-devant mes Seigneurs. :sors:

Dans notre série de reportages sur « Les sites de vol mythiques », voici une sélection de spots de légende en tous points remarquables et de leurs vols d’anthologie :

  • Marseille, les quartiers Nord, ainsi que dans le 9.3, toute la plaine Nord et Est pour la diversité remarquable de leurs vols à toutes heures du jour et de la nuit : C’est du dynamique, à l’arraché, à la tire, à la tirelire, à la BNP, à la BMW. 2 millions d’euros envolés…. Et le tout réalisé sans treuil et sans secours ! C’est du speed-flying engagé.

  • Le plateau de Langres et la pointe du Raz, pour leurs vols de distance les jours de tempête. Et cela, malgré des plafonds remarquablement bas : sans jamais dépasser les 50cm du sol, voir même le plus souvent carrément la tête dans les touffes d’herbe, les fougères et les ronces. On y voit régulièrement des pilotes amateurs réaliser plusieurs kilomètres en position allongée, ou semi-couchée et en quelques minutes à peine ! Certains spécialistes ont largement dépassés les 12 kilomètres avant d’être arraisonnés par une haie de cipres, suite à un contrôle de vitesse réalisé par la gendarmerie locale sur ordre du ministre de tutelle.

  • La baie du Mont St Michel, même si les décollages sont interdit depuis le Mont lui-même, les environs du site touristique le plus visité de France forment à marrée basse une remarquable aire naturelle de gonflage. Avantage indéniable : les suspentes se prennent rarement dans les bulots, bigorneaux et autres palourdes, mais méfiez vous tout de même des moules de bouchot et des huitres portugaises de passage, elles sont sensiblement plus tenaces. A marée montante, peaufinez la prise de vitesse et les appuis ventraux avant d’enchaîner sans délai sur les manœuvres de SIV en milieu aquatique mazouté : Survie Instinctive des Volatiles.

  • Le cap Horn, pour ses interminables vols en soaring dans un air totalement laminaire, puisqu’aucun relief ne vient le perturber. A tel point qu’on à déjà vu un gars cracher en l’air, et se reprendre sa propre salive en pleine gueule moins de 36 heures après : congelée sous forme de grêlon,… et cela après qu’elle est faite le tour de l’antarctique par les 50ème hurlants sans le moindre obstacle ! Si d’aventure vous aviez des dérangements gastriques, retenez vous jusqu’à votre retour à Punta Arenas. Repose au déco obligatoire et surface maximum conseillée : 2m2 !…

  • Le square Maurice Thorez à Soissons (02), malgré un faible dénivelé, il permet des vols de durée remarquables de douceur à l’automne, grâce aux ascendances régulières et parfumées produites par la distillerie de betterave à sucre située en contrebas. Possibilité de speed-riding dans la gadoue à la descente des tas de betterave les jours pluvieux… donc presque toute la saison ! Prévoir les bottes en caoutchouc pour les figures de free-style.

  • La caldera du Piton de la Fournaise sur l’ile de la Réunion, pour son thermique régulier, quelque soit la période de l’année et l’ensoleillement. Il est toujours parfaitement marqué, même de nuit, à la faveur des coulées de lave rétro-éclairées. Ce qui facilite grandement le noyautage par temps couvert. Il y a bien quelques départ de pétards, rares, une à deux fois par an en moyenne, mais d’une redoutable efficacité pour vous propulser à plus de 4000m en moins de 3.1 secondes. Tachez de ne pas en profiter pour partir en cross trop loin : ce n’est qu’une ile après tout … et ses rivages sont très appréciés des requins blancs.

  • La cour du palais de l’Elysée au départ de l’obélisque de la Concorde. Les conditions de ce vol d’exception sont très sportives, dignes d’une course himalayenne, et nécessitent donc une préparation méticuleuse incluant le port du casque lourd et une excellente condition physique. Vous devez avoir préparé votre aile et enfilé votre sellette avant même de descendre de la voiture. Ensuite vous devrez être capable d’escalader l’obélisque en moins de 1’16’’, ce qui est le temps moyen d’intervention des forces de l’ordre stationnées au bistrot face à l’ambassade des Etats-Unis. Dés lors, il faudra impérativement décoller sans attendre le créneau favorable, et être aussitôt en mesure de réaliser un prise d’altitude de 50 à 60 m sur la pompe situé à la verticale des voitures arrêtées au feu rouge, avant de transiter au second barreau vers le jardin de l’Elysée en Ouest-Nord-Ouest, tout en ayant soin de contourner largement l’ambassade précitée : ils tirent à vue et sans sommation, surtout si vous portez la barbe. Prévoyez quelques froissements d’aile au passage du mur d’enceinte, alors restez bien concentré sur votre pilotage et ne tenez absolument aucun compte des cris et hurlements incompréhensibles des hommes en uniforme qui s’agitent en bas. Inutile de peaufiner votre prise de terrain, le flair peut bien durer encore deux bonnes heures au bas mot grâce à l’aide des gardes républicains présents. Ils feront en sorte d’éviter que vous ne touchiez le sol jusqu’à votre entrée définitive en cellule dans les locaux de la P.J. situés à hauteur du 36 au quai des Orfèvres. Compte tenu de l’altitude de départ et de la faible hauteur des plafonds réalisés dans les sous-sols de la police, on n’est pas loin d’un remarquable 69 de finesse ! Qui dit mieux ?

  • La place St Pierre à Rome depuis le balcon du grand Hôtel. Peu importe les conditions météo, choisissez impérativement la nuit de Noël ou le lundi de Pâques en matinée… selon que vous êtes plutôt du matin ou du soir. C’est la seule contrainte. Inutile de vous munir de votre parapente habituel, une wingsuit blanche avec des pierreries et des broderies dorées façon matador, un casque profilé en bec de canard du même métal et l’affaire est faite. Soignez la prévol par quelques gestes lents et amples en direction de la foule amassée à vos pieds, lorsque la clameur est à son comble, c’est le signe que le temps du créneau et du crédo dernier est venue. Enjambez le parapet et donnez une vigoureuse impulsion les bras en croix en criant « Habemus Papam ! » : C’est LE base-jump de votre vie ! Ici inutile de prévoir d’ouvrir le secours, porté par la ferveur populaire, vous devriez planer jusqu’au bout de la place sans trop avoir besoin de chercher les thermiques, contentez vous de leur dire qu’il est italien, cela suffit. Les sensations seront divines.

  • Le Lachens. Pour ceux qui ont eu la chance du Lachens avant que le terrain ne soit miné et ne devienne un site de lancement de missiles sol-sol, sol-air et solaires ou se croisent les scuds en tous genres. Pour l’UCPA, on sait pas. Pour les autres, aujourd’hui la zone semble aussi sinistrée et radioactive que Fukushima elle-même. Là encore il va falloir attendre un bon bout de temps les liquidateurs pour que le réacteur refroidisse sérieusement avant de pouvoir revenir sur les lieux de l’accident.

  • De la pente école du Chatelard (38) au Bar des Amis place de la gare. Il s’agit là d’un vol tout à fait exceptionnel de 2,53m de dénivelé mesuré au pied du bar pour 158 m de long (soit env. 60 de finesse !), et réalisé une seule et unique fois en novembre 1976 par Paolo Pétillante, un curiste vichyssois de passage. La performance est d’autant plus remarquable que les portes vitrées de l’établissement n’étaient pas encore ouvertes à l’heure de l’arrivée en terrasse du recordman, précédé de très peu par sa voilure. Le champion à aussi commandé « un dernier verre pour route, du blanc ça porte bonheur ! ».
    Depuis, ce record n’a jamais été égalé, le patron du Bar des Amis ayant décidé, malgré toutes les sollicitations répétées dont il a pus faire l’objet de la part des parapentistes locaux, de maintenir son rideau de fer baissé les jours de grand vent.

Un ajout de dernière minute :

  • Rio-Paris en Airbus. Il pourrait bien s’agir du record toute catégorie des vols de durée : le vol AF447, prés de deux ans après son décollage, le doute plane encore. La lecture des enregistrements du Reversale, qui lui vient seulement d’atterrir au Bourget, devrait permettre de valider ou non le record.

N’hézitez pas à rajouter vos sites et vols mythiques ! :bravo:

Ben, tout simplement encore excellent !!! karma+

Mais, vous travaillez jamais ???

Quoique, moi pas trop non plus…

:oops:

:? Depuis 6 mois le service est en phase de fermeture, aujourd’hui c’est la première vague de départ … et je rends définitivement les clées des locaux le 30 juin… du coup effectivement, cela me laisse du temps libre. :frowning:

:mrgreen:

Mais même sans ça, j’ai toujours trouvé le temps pour délirer; quitte à mettre en forme mes idées la nuit. Le plus dur est de noter quand ça vient!.. :wink:

L’atterrissage est la phase ultime du vol, et il n’est pas rare qu’on relâche notre attention, et que l’on ne remarque pas alors les changements intervenus depuis notre décollage dans l’orientation ou la force du vent, ce qui peut s’avérer dangereux en cas de tentative de posé avec de violentes bourrasques de travers ou de cul. En questionnant certains d’entre vous sur les trucs et astuces que vous mettez en œuvre pour éviter ces incidents, un collègue parapentiste digne de foi à affirmé que pour mieux appréhender le sens et la force du vent au sol, lorsqu’on est encore en altitude, il convenait d’étudier la dérive son ombre au sol. :grat:

:prof: Si à première vue cela peut sembler une idée saugrenue…. A bien y regarder, cela à du sens. En effet, si vous vous êtes encore en l’air, votre ombre, elle, est déjà au sol. Et qui mieux qu’une ombre plaquée au sol, peu vous dire quelles sont les conditions météo au niveau 0 ?

Par ailleurs, on connait tous l’extrême légèreté d’une ombre : à ce jour l’élite des chercheurs français du CNRS s’accordent à l’estimer entre 0.008 et 0.009 gramme au mètre carré pour une ombre standard d’environ 2 microns d’épaisseur, même si cette dernière valeur fait encore débat. Avouez qu’avec moins d’un gramme pour un biplace de 40m2 et ses deux passagers, sellettes comprises, il y a de quoi être sensible au moindre souffle de brise. Il convient donc d’y regarder plus près.

Rappelons les faits de base.

  • Tant que vous êtes au sol, votre ombre reste solidement accrochée à vos pas. Pour être plus précis, sachant que vous marchez dessus, elle ne peut vous échapper quelque soit la force du vent. Pour tous ceux qui auraient des doutes, sortez en extérieur sur un terrain plat et dégagé, afin d’éviter les interactions dues aux turbulences aérologiques, et constatez par vous-même. Il peut arriver qu’elle semble s’échapper de sous vos pieds brièvement si vous faites quelques petits sauts, mais sitôt revenus en contact avec le sol, vous la coincerez solidement à nouveau et quoi qu’il arrive.

CQFD.

  • Lorsque vous vous envolez, en parapente par exemple, vous libérez votre ombre qui aussitôt s’enfuie, et plus vous montez, plus vous la voyez s’éloigner…. Au point parfois d’être emportée si loin qu’il puisse arriver de la perdre de vue !

Il est aussi remarquable qu’en pareil cas on puisse expérimentalement voir son ombre donner l’impression qu’elle court dans une direction - le sens de votre prise de vitesse au décollage généralement – et aussitôt que vous ne la touchez plus, elle glisse sur le coté ou derrière vous contrairement aux mouvements de ses jambes qui peuvent parfois se prolonger encore quelques secondes ! Et c’est là, fort de ce constat imparable qu’il convient d’identifier ce qui pousse les ombres à dériver.

La démonstration scientifique :

Si vous poursuivez vos observations méthodiques lors de décollages en parapente, vous noterez que le plus souvent, en toute fin d’après midi, pour le vol de restitution du soir dans une masse d’air uniforme et calme, afin de limiter les turbulences propices à troubler nos analyses, lorsque vous quittez le sol et à mesure que vous prenez de l’altitude, votre ombre part en arrière de vous, globalement vers l’Est. Et ceci, alors que vous-même décolliez vent de face, peu ou prou en direction de l’Ouest.

Imparable ! Votre ombre est poussée loin de vous vers l’Est par la brise d’Ouest qui souffle prés du sol. De votre coté, vous pouvez toujours continuer votre vol dans les directions que vous voulez, profiter des ascendances ici et là, la brise d’Ouest qui souffle au sol emporte irrémédiablement votre ombre vers l’Est, et cela même si en altitude le vent météo passe au Sud ou au Nord ! C’est dingue, non ?

Fort de cette constatation et des lois incontournables de la physique aérologique solaire et céleste que l’on peut en déduire, vous savez maintenant que si votre ombre n’est pas juste en dessous de vous en vol, c’est que le vent l’emporte. Et selon ou elle se trouve par rapport à vous, vous pouvez en déduire avec certitude l’orientation du vent au sol, sachant que vous êtes alors « au vent » par rapport à cette dernière.

Hélas, savoir d’où vient le vent n’est pas suffisant pour réaliser un atterrissage parfait. Il convient aussi de mettre un point final à votre prise de terrain de précision en parvenant à toucher le sol exactement sur votre ombre. En effet, à quoi servirait-il de savoir que le vent souffle dans telle direction à tel endroit bien précis, si c’était pour aller se poser ailleurs ou il peut très bien souffler différemment ? Cela serait prendre des risques bien inutiles en fin de vol. Donc, pour votre sécurité, le « perfect touch-down » doit être réalisé très précisément au centre de votre ombre et nulle part ailleurs !

Notez bien qu’en ce qui me concerne,… je ne suis pas concerné : je n’ai pas d’ombre. Je n’en ai pas les moyens. Eventuellement de temps à autre quand vraiment j’en ai besoin et que je ne peux pas faire autrement, il m’arrive d’en emprunter une pour quelques minutes à quelqu’un qui ne s’en sert pas. Mais bon… quand ce n’est pas la sienne, ce n’est pas pareil, et forcément cela ne marche pas à tous les coups. :oops:

:pouce: excellent !

moi aussi, mon ombre essaye de se sauver dès que je décolle.
Pour l’instant j’arrive toujours a la rattraper

je doute que l’ombre soit aussi légère, car bien qu’ayant un ptv de près de 135 kg j’arrive sous mon aile a voler et même parfois a prendre de la hauteur, par contre j’ai toujours vu mon ombre et celle des autres plaquée au sol, et même si parfois elle se plaque contre les murs ou les tronc d’arbres pour tenter d’atteindre l’inaccessible azur jamais au grand jamais je n’ai vu ou croisé une ombre en l’air. cqfd
je sait certains argueront du fait que les turbulences que l’on ressent sur les soaring du soir, sont en vérité l’impact d’une ombre qui s’envole au soleil couchant mais reste encore a le démontrer, mais quand bien même si elle a un effet physique c’est qu’elle a un poids non négligeable