Les pratiques improbables

joli! :slight_smile: mais le chapeau de Chuck Norris, c’est un Stetson :stuck_out_tongue:

http://www.stetsonhat.com/

L’argumentation est recevable… mais l’argumentaire ne tient pas compte d’une vérité scientifique : aussi légère soit une ombre et reposant sur un support de forme divers et variée, elle demeure aussi plate que Jane Birkine elle même.

En fait pour ce qui est de décoller, il lui faudrait un profile d’aile, avec de l’incidence, de la corde, du bord de fuite, du bord d’attaque, de la portance, etc… ce dont elle est totalement dépourvue… et c’est bien dommage pour Jane !

:grat: Donc , l’ombre peut glisser au sol, dériver, mais pas voler ! :evil:

Aurais-je eu le front de dire autre chose ? :grat:

… Sauf peut-être que les Stenson ont été créés pour couvrir la tête et les oreilles de Chuck Norris. :bisous:

ok :slight_smile:
(j’allais dire que le premier degré est parfois la marque d’humour la plus subtile mais je sens que je vais m’enfoncer :slight_smile: )

Mais non, mais non, c’est pas s’enfoncer, c’est faire avancer le débat, paul et mickey ! :lol:

Toujours dans notre série de reportages sur « Les sites de vol mythiques », voici une nouvelle sélection de spots de légende en tous points remarquables et de leurs vols d’anthologie :

  • Etampes (91) - St Arnoux en Yvelines (78). Il s’agit d’un cross touristique peu banal en son genre, réalisable uniquement à la belle saison, et si elle coïncide avec le Ramadan. Le pilote précurseur en la matière s’appel Jean Maurice Allagard. Ne vous fiez pas à la distance apparemment modeste séparant son point de décollage de celui ou il a regagné le sol. Entre ces deux points jean Maurice à parcouru plus de 5000 kilomètres en 4 semaines sans poser le pied à terre !
    Tout avait pourtant commencé par un modeste plouf prévu pour durer 5 à 7 minutes. Le départ s’effectue au treuil depuis un champ de la banlieue d’Etampes. Cette fin d’après midi de juillet était belle et rien ne laissait présager ce qui allait suivre.
    Alors que Jean Maurice, dit « Momo », effectuait son approche finale dans les règles, un déclanchement de thermique aussi virulent qu’imprévu le décale au dessus de la N20 qui borde l’atterrissage. A ce moment précis, Momo n’est plus qu’à 12 mètres du sol. L’air bag de sa sellette est alors accroché par le chargement ficelé sur le toit du J9 de Mr Salim Es-Salam lancé à pleine vitesse, soit environ 75 km/h. Mr Es Salam, est un travailleur marocain émigré aux Pays Bas de son état, et en route pour passer les fêtes du Ramadan au pays. Jean Maurice de son coté se retrouve rapidement pris dans sa voile et ficelé par ses suspentes, la sellette solidement accrochée dans à la galerie. Il ne parvient pas à se libérer par ses propres moyens. Il fera donc ainsi le voyage aller-retour jusqu’à Mekhnès sur la galerie du fourgon et n’en sera redescendu, par la brigade de Gendarmerie mobile, qu’au passage du péage de St Arnoux en Yvelines lors du retour de vacances de Mr Es- Salam fin Aout.
    Ce dernier déclarera qu’il à cru durant toutes les vacances qu’il s’agissait de son épouse qui continuait de bougonner sous le voile suite à un petit différent familiale sans importance concernant l’utilisation du siège passager du J9. Cette dernière avait entre temps été retrouvée assommée au pied du portique à l’entrée de la station Total de Montlhéry, ou son mari avait fait le plein le 12 juillet en après midi.

  • New York – New York, un nouveau record qui vient de tomber ce week-end, encore une fois il s’agit d’un vol Air France ! Cette fois ci, il s’agit du vol le plus court, en temps et distance. Il a été réalisé par Dominique Strauss-Kahn qui a tout juste eu le temps de s’assoir avant de d’atterrir aussitôt au commissariat de Police de Harlem (NY). Les officiels sont toujours en train d’examiner la validité de sa performance en vue de son homologation.

  • Montélimar, le camping de la plage – Marseille, le port des Goudes. Un magnifique cross pour amateurs de speed-flying en chemin vers la Méditerranée. Il est réalisable de 20 à 30 jours par an en moyenne au départ du camping de la plage, sur les emplacements 58 à 67, ceux qui sont légèrement surélevés sur les bords du Rhône et pas matérialisés par des haies. Ce vol à été réalisé pour la premières fois en Mai 2009 par une famille complète de touristes hollandais, probablement amateurs de vols rando, puisque voyageant à bicyclette et chacun équipé d’une tente Quechua 2’’ et 3’’, selon les PVT. Les pilotes sont arrivés à leur emplacement sur les coups de 17h30, guidés par le gérant du camping, avec leurs tentes sur le dos tandis que le mistral soufflait déjà à prés de 90 km/h. Sitôt sur leur emplacement, les touristes ont commencés à s’entrouvrir mutuellement les fermetures éclaires de leurs sacs circulaires sans mêmes avoir pris le temps de les enlever.
    Selon le gérant, un passionné de kite surf, « le gonflage à été instantané, tout comme la prise en charge d’une remarquable franchise. Les bataves ont aussitôt fait preuve d’une grande maîtrise pour éviter les piliers du pont suspendu qui enjambe le Rhône 3 km plus au sud, bien aidés en cela par le suspentage hyper-court des Quechua. Quelques wing plus tard, ils avaient atteint leur altitude de croisière… c’est là que je les aie perdu de vue dans le bleu. Et pour les vélos, ils passent les reprendre quand ?.. »
    Un technicien de France Télévision en intervention au Ventoux a déclarée les avoir vus passer bien groupés un peu au dessus de l’antenne vers 18h05, sans qu’ils ne réussissent à l’attraper, sans doute à cause du décrochage régional de FR3. Vers 18h35, c’était au tour des bénévoles du Comité Contres les Feux de Forets de la Ste Victoire de les apercevoir passer à l’ouest d’Aix en faisant les oreilles accélérées. Cette expression les a beaucoup fait rire, parce qu’ils ne pensaient pas qu’on pouvait accélérer quoi que ce soit en se tripotant les oreilles. Du coup, ils ont aussitôt appelé les collègues en poste sur la chaine de l’Etoile pour qu’ils rigolent eux aussi. Ces derniers confirment les faits : « La famille toute entière est passée à quelques mètres à peine au dessus de la vigie à 18h45. Ils tournaient en rond comme des buses, face à la garigue. Les fadas ne se sont même pas arrêtés, et pourtant, on leur avait servi le Pastis bien frais et les cahuettes !… Alors, vous voyez bien, comme quoi les touristes, y font rien qu’à passer sans jamais prendre le temps d’intégrer à la culture provençale ».
    Lorsque les Marins Pompier de Marseille les ont finalement récupérés à la mer peu avant 19h au large du port des Goudes, ils venaient larguer leurs tentes, sur les conseils avisés du seul pilote amateur de mini-voile en l’air à ce moment là au dessus de la cité phocéenne. Un dénommé Frigor & Fisc, inspecteur des impôts de profession, qui profitait des pointes de mistral à plus de 110 km/h pour parfaire sa technique de pilotage d’une semelle anti-transpiration en pointure 52,… qu’il prétendait être « l’ultime gun de speed-flying ….de 7.8 d’allongement pour le pied gauche », selon l’intéressé.
    Les tentes ont été signalée pour la dernière fois par un ferry de la SNCM du coté de St Florent en fin de soirée.

  • La classique estivale qui relie entre autre St Hilaire, St Vincent, St André, St Gêniez, St Amand, St Philippe, St Jalle, Ste Anastasie, St Die, St Gervais, St Martin, St Pancrace la Ste Victoire, la Ste Baume, St Antonin, le Pas St Martin, le Pic St Pierre,…… Un vol de groupe réputé pour sa haute spiritualité. Il est aussi connu sous le sobriquet du Cross du Calendrier Grégorien, ou encore du Pèlerinage de St Jacques du Trois-Six. Tant les décollages que les atterrissages des pilotes doivent être pratiqués sous une voile de bure et à genoux, en signe d’expiation de leurs pêchés pour avoir volé : dans des TMA, en ayant bâclé leurs prévols, après le couché du soleil, le vendredi saint, ou encore en rase-motte au dessus de la piscine d’Adriana Karembeu. Chaque matin, après les derniers mots de la prière en latin retransmise en directe par météo France : « Abéa Cumulonimbus et Stratus, vivum cumulus medio-Christ et alto cirrus », les départs vers les cieux sont donnés sous la bénédiction de Monseigneur l’abbé Beth qui monte, qui monte…

  • Voler n’importe où quand il fait moche : Un sale temps froid, pluvieux et venteux, ou on aurait mieux fait de rester au chaud à l’intérieur. C’est « le vol du con dehors ».

  • En revanche, si vous n’êtes pas sortis par ce fichu temps, et que vous en avez profité pour vous enfiler en douce une boutanche de whisky qui trainait dans le bar d’un ami en écoutant de la musique classieuse : c’était surement « le vol du Bourbon ».

  • Le vol du dimanche soir à Roissy, lorsque les maris qui bossent le lendemain conduisent leurs épouses à l’aéroport pour qu’elles partent passer une semaine de vacances en promo dans un village du club Med. C’est le « Vol au dessus d’un nid de cocus ».

  • Un vol furtif au dessus du Kremlin : l’un des bâtiments les plus étendus du monde qui abrite la plus imposante administration d’un des plus grands états du qui soit. Si vous y parvenez sans être abattu par les gardes de l’Armée Rouge en faction, c’est « du vol à l’état large ».

  • Pour les amateurs de bonne chaire qui ont souvent un petit creux en l’air, ils peuvent se préparer un émincé de poitrine fumée qu’ils glisseront dans leur poche. A consommer lors des transitions. Ce sera donc un « vol au lard haché ».

:coucou:

Sur ces belles paroles, je vous laisse les clés de ce fil pour prés de trois semaines. Je pars ce soir en Albanie : Là ou tout le monde s’appel Alban, histoire de voir s’ils ont aussi des pratiques improbables et des vols mi-tique mi-raison.
:coucou:

Je vous le confie en nain propre, et vous faits confiance pour l’alimenter de temps à autre afin de ne pas le laisser pour rire. :stuck_out_tongue:

Voile, quelle taille choisir ?

:prof: Oubliez toutes les notions de charge ailaire et de PTV qui ne sont que des approximations sans réelle valeur. En effet la forme de l’aile, sa coupe, son tissus, son calage, la marque, le modèle, etc… sont autant d’éléments qui interfèrent sans prendre en compte les spécificités du pilote lui même, ce qui est tout de même le plus important, non ? Alors qu’un simple test suffit : jetez la voile en boule sur votre épaule, en son point le plus bas, elle doit être entre 10 et 15 cm du sol. Si c’est moins que cela, vous risquez de vous prendre les pieds dedans et l’accident fatal serait inévitable. Et si malgré tout, c’est cette voile et pas une autre que vous voulez, faites faire un ourlet en bas, là ou elle vous tombe sur les talons. Les retouches de longueur sont le plus souvent gratuites en prêt-à-porter.

A l’inverse, si la voile vous découvre les mollets, ce n’est pas bon non plus : vous risquez le coup de soleil, gravissime car toujours délicat à soigner sur une partie névralgique de votre personne. Il est alors impératif de prendre plus grand, ou de faire rajouter une pièce par votre couturière préférée. Ce sont d’ailleurs les rajouts successifs de petites longueurs de tissus supplémentaires pour ajuster la voile à la taille du pilote lorsqu’il grandit, ou lorsque la voile rétrécit au lavage, qui expliquent les bandes de différentes couleurs que l’on note parfois prés du bord d’attaque sur certaines voiles de parapente usagées.

Autant cette pratique est acceptable pour une voile d’occasion ayant évoluée avec ses précédents propriétaires, autant elle est totalement révoltante lorsqu’il s’agit d’une voile qu’on essaie de vous faire passer pour neuve, alors qu’elle a déjà été retouchée une ou plusieurs fois ! Certains fabriquant sont devenus des spécialistes de ce genre de pratiques frauduleuses : ils font produire à bas prix des voiles de petites tailles dans des pays du tiers monde ou les pilotes sont hauts comme trois pommes à genoux… et puis faute de débouchés à forte valeur ajoutée, ils les font agrandir pour les marchés des pays du G8 à niveau de vie élevé, là ou les consommateurs ont des statures de sportifs grâce à une alimentation saine et équilibrée. Et tout cela en essayant de vous faire croire qu’il s’agit d’effets de décoration sur une voile neuve ! Dénonçons ce scandale, refusez de payer au prix fort ces voiles de fin de série dont le tiers monde n’a pas voulu ! :grrr2:

Il est aussi possible de repérer ces voiles à leurs suspentes de couleurs dépareillées. A force de les rallonger avec des bouts de ficelles de toutes les couleurs et de provenances aussi diverses que variées, nouées grossièrement à chaque bout, on dirait un véritable arbre généalogique d’Arlequin. Jamais aucun designer digne de se nom n’aurait l’idée de ne pas les faire en un seul morceau, et dans l’uni de bon ton, ou tout au moins d’assortir les teintes entre elles !

CQFD :pouce:

Toujours très en forme notre Gillesf, quelle plume !!! :pouce:

M’ci… :trinq:

Nous sommes en juin, et traditionnellement, juin, c’est la période des examens, alors voici quelques sujets qui pourraient bien tomber dans les jours à venir… si l’on n’y prend garde.

Problèmes de physique appliquée :

Partant du constat que les volatiles performants sont tous couverts de plumes, est-ce qu’un pilote revêtu d’un anorak en duvet 100% naturel sera meilleur en vol qu’un pilote en combinaison de coton.
Répondez et démontrez, par oui ou par non.
Vous avez 2 heures.

Problème de mathématique :

Calculez, tout en finesse, le taux de chute d’un pilote qui aurait noué entre eux les lacets de ses deux chaussures, sa tendance à l’abattement s’il manque de ressource, et son incidence à partir en lacet après avoir consommé 2 verres de Pastis sans ajout d’eau fraiche.
Les chiffres doivent être donnés avec 2 décimales après chaque virgule que vous jugerez utile de mettre.
Vous avez 7 minutes.

Problème de philosophie :

Louis Blériot a déclaré : « S’il y a du vent de face, ce sera plus long ».
Santos Dumont a dit : « C’est une sensation hors du commun et inexplicable ».
Georges Tron aurait du penser : « Il y a une couille dans le potage ».
DSK aurait du entendre : « Vous en reprendrez bien une petite louche ? ».
Qui avait raison ? La vérité existe-t-elle ? Et si oui, est-elle ici ou ailleurs selon une approche freudienne ?
Vous avez 1 heure pour coucher sur le papier ce qui vous passe par la tête, ou 2 minutes pour les précoces.

Question de médecine, examen de fin de 3ème année :

La tectonique des plaques, c’est nerveux ou allergique ?
Quel traitement de faveur préconisez-vous pour apaiser le feu des éruptions cutanées ?
La tectonique des blacks, c’est le même syndrome le samedi soir à Kinshasa ?

Question d’histoire :

Traitez à propos de l’influence du port de la mini-voile au moyen-âge au Proche-Orient sur le comportement des maxi-méduses échouées en basse Normandie sous le second empire.
Etayez votre réponse avec exemples, citations et dates précises.
Vous avez 4 heures.

Question de Géographie :

La dérive des continents est-elle due aux flux continus des incontinents ?
Développez.
Vous avez 6 heures et 12 minutes.

Question d’Histoire Naturelle :

Quelle est l’influence de la sécheresse actuelle sur la seiche rêche et la seiche humide qu’on rencontre en milieu aqueux, alors qu’elle en est totalement dépourvue… de queue ?
Prenez votre temps.

Question de Mécanique Aéronautique :

Calculez et expliquez la bonne longueur des suspentes par couleur.
Démontrez leur utilité sur un parapente de plaine en ascension le week-end et leur inutilité sur un parachute de montagne en plein week-end de l’ascension.
L’usage de la calculatrice n’est pas autorisé.

:bang: :bang:

Le décollage falaise

Nous savons tous combien ce type de décollage est risqué et aléatoire. On ne compte plus les accidents liés à une mauvaise prise en charge au moment de passer la cassure qui se termine dans les arbres en contrebas, les fermetures intempestives, les difficultés à gonfler dans les rouleaux et autres joyeusetés en tous genres, surtout lorsque le vent n’est pas parfaitement axé.
:prof: Je vais donc vous proposer une série d’exercices approuvés par le haut comité technique national de le FFVL afin de vous permettre d’acquérir les bons gestes et l’expérience indispensable avant le grand saut.

1° Pour des raisons de sécurité évidentes nous allons de suite commencer par simuler le saut avec une voile non ouverte. Ainsi vous vous sentirez beaucoup plus à l’aise ensuite pour gérer tous les autres incidents susceptibles d’émailler vos décollage engagés.

Choisissez pour commencer un terrain plat et non venté dont la nature du sol importe peu… à l’exception des orties qui grattent trop. Puis, prenez votre voile en bouchon dans vos bras et lancez là vigoureusement en l’air. Lorsque celle-ci est au dessus de votre tête, profitez de la fraction de seconde ou elle s’y maintien avant de redescendre pour simuler votre chute dans le vide en vous jetant au sol à plat ventre en écartant largement les bras, ceci afin qu’ils ne se prennent pas dans les suspentes. Certes cette position ne vous protègera nullement du contact violent avec la planète, mais si vous faisiez des clés avec vos bras lors d’un vrai décollage, le résultat serait encore plus catastrophique.

Recommencez l’exercice tant qu’il le faudra pour y arriver à tous les coups. :banane:

2° Passons maintenant aux simulations depuis un trottoir. Choisissez-le de préférence avec une bordure peinte en jaune homologué par la DDE. Non pas que le jaune soit en lui-même d’une importance capitale pour assurer une bonne prise en charge… c’est surtout qu’il devrait vous éviter de voir une voiture venir s’y garer alors que vous serez en pleine prise d’élan pour sauter sur cet emplacement.

Sachant qu’un trottoir moyen ne fait pas plus de 2 mètre de large, il n’est pas question d’étaler la voile dans ce sens en vue de réaliser un dos-voile standard. Les suspentes seraient trop longues pour une bonne prise d’élan. Vous devrez donc la disposer au sol en corole à une vingtaine de mètres plus loin, en travers, et dans le sens contraire à la circulation. Attendez patiemment le souffle du passage d’un camion de livraison et lancez vous pour un gonflage dos voile classique. Arrivé à hauteur de l’emplacement prévu, mais pas avant, ceci afin d’éviter de vous prendre le bord d’attaque dans l’éclairage publique, effectuez un quart de tour rapide vers la chaussée, accompagné d’un freinage bref mais marqué du coté désiré, et jetez-vous sur le bitume en ayant soin de réaliser un appui ventrale franc et massif. Si les turbulences du camion précité sont asses virulentes et votre manœuvre prompte et parfaitement synchronisée, vous avez toutes les chances d’être aspiré et maintenu en vol dans la dépression qui suit le poids lourd jusqu’à son retour au dépôt !

NB. Evitez tout de même les rues qui se terminent par un feu tricolore ou un Stop : un camion peut parfois freiner notablement plus fort qu’une voile de parapente… et avec le rappel pendulaire, le contact du hayon peut s’avérer très douloureux.

3° Après le trottoir, passez maintenant au mur du cimetière. Sachant que vous maîtrisez maintenant le gonflage et la prise d’élan en L (dite PEL) avant de décoller, vous évitez ainsi de vous retrouver dans la zone inconfortable des rouleaux qui se créent invariablement en arrière de la cassure d’une falaise. Il vous suffit de reproduire l’exercice précédent avec certes, un peu plus de hauteur et une zone de course de la largeur d’un parpaing standard, mais surtout avec un appel d’air beaucoup moins marqué de la part des convois funéraires de passage, nécessitant de votre par une bonne maîtrise des évolutions à basses vitesses. :vrac:

Notez bien que si la disposition des murs s’y prête et que vous avez un angle à 90° minimum, il est possible de réaliser un décollage simultané à deux pilotes, chacun prenant son élan sur sa branche du mur en direction de l’angle, avant tourner ensemble vers l’extérieur bien sur. C’est ce que l’on nomme une PEA, et qui permet une meilleure rentabilité de l’immobilier, toujours très incertain ces derniers temps.

4° Les conditions en montagne pouvant parfois se révéler toniques, il convient aussi de s’entrainer en conditions ventées. Le rail de sécurité qui borde la rocade sud ou encore celui qui sépare les deux chaussées de la voie express fera parfaitement l’affaire. Toute comme en montagne, commencez par vous exercer en début de matinée ou en toute fin d’après midi, lorsque le trafic est chargé, et donc pas trop rapide. On dispose alors de conditions aérologiques plus laminaires. Progressivement, vous passerez à des décollages un peu plus tôt en milieu de journée pour vous frotter aux pétards que l’on y rencontre lorsque le trafic se fluidifie et prend de la vitesse.

Là encore, soyez raisonnable et ne grillez pas les étapes trop rapidement : laissez les rails d’autoroute et ceux qui bordent les circuits de F1 aux pros et autres bi-placeurs expérimentés, et les rails de coke aux présentateurs de télé en camping-car.

Vous maîtrisez maintenant parfaitement toutes les techniques vous permettant de réaliser à coup sur un décollage falaise en toute sécurité ! Vous pouvez y aller franchement l’esprit libre. N’oubliez par pour autant votre casque, on ne sait jamais.

N’hésitez pas à me faire part de vos retours d’expérience, car personnellement je n’ai pas encore osé essayer. :oops:

autant que je me souvienne, quelqu’un avait fait des voiles avec un boudin gonflable dans le bord d’attaque, ce qui la rendait infermable ( un peut comme les voiles de kite )

Moi non plus je ne suis pas près d’essayer
Chaud, chaud le déco

http://www.youtube.com/watch?v=VOV-Fn4Iu6A&feature=youtu.be

Bien fait pour lui, il n’a pas suivi les justes conseils de Gillesf ! :stuck_out_tongue:

C’est justement en voyant cette vidéo :koi: que je me suis dit : “Gilles, mon garçon (car c’est comme ça que je m’appel moi même dans ma petite intimité), dans ton infinie bonté et ta grande sagesse, tu dois faire quelque chose pour ces jeunes intrépides !”… :evil:

…Et je suis aller voir de quelle voile il s’agissait, parce que là, on peut dire qu’elle pardonne plutôt bien et ré-ouvre toute seule nickel ! :pouce:

Mode humour noir ON :
imagine qu’une suspente s’enroule autour de ton cou
tu préfère qu’elle “ré-ouvre toute seule nickel”
ou tu préfère t’écraser en bas ?
:grat:

Heu :grat: … vu comme ça, je n’ai aucune préférence, parce qu’une arrivée au sol dans ce canion avec une voile en bouchon et moi dedans, ça doit pas être beaucoup mieux. :cry:

Alors autant se pendre de suite. karma-

Il n’y a pas qu’en vol rando ou lors de décollages sauvages, où l’on soit confronté à l’absence d’un site suffisamment vaste pour étaler soigneusement sa voile et ensuite effectuer une longue prise de vitesse avant de décoller. Et si vous n’êtes pas capable, tout comme Jérôme Canaud sur ses vidéos éducatives, d’effectuer un gonflage propre en lançant négligemment dans le vent une voile en boule, il va bien falloir trouver d’autres solutions. Certains parmi les plus expérimentés, et ayant sans doute fait leurs classes en Indes, tentent parfois des montées sur la tranche, en bord de fenêtre, dite en « Cobra ». Mais tout le monde n’ayant pas les moyens physique de monter ses propres fenêtres à doubles vitrages de salon jusque sur les décos sans porteurs népalais, pour y poser dans un coin une voile préalablement soigneusement repliée sur la tranche, l’affaire n’est pas gagnée…. Et c’est sans compter qu’il faudra bien revenir chercher ensuite ses encombrantes portes-fenêtres, et toujours sans l’aide des porteurs restés en Inde, si l’on ne veut pas que les sites de parapente ne viennent rapidement à ressembler à des chantiers de construction abandonnés.

:prof: Dés lors, il ne nous reste qu’un moyen de partir depuis une surface de décollage réduite : réduire aussi la surface d’emprise au sol de notre équipement dans de fortes proportions . Compte tenu du fait que les nombreux détracteurs de la mini-voile ont déjà copieusement sévis à moult reprises ici et ailleurs, nous leur concèderont, temporairement, que la surface de toile minimum raisonnable de 25m2 est définitivement incompressible. Et tous les hérétiques qui tenteraient prétendre vouloir voler avec moins, seront inexorablement condamnés à griller sur un bucher sans herbes de Provence !

En revanche, une fois les incontournables 25m2 de voile étalés au sol, on constate qui si l’on tente aussi d’étendre proprement les suspentes, la surface utilisée s’accroit dans des proportions inacceptables en temps de crise du logement. Et puis toute cette place perdue, ce vide inutile entres les suspentes, ce n’est décidément pas raisonnable, ni même éco-responsable.

Les meilleures solutions étant logiquement les plus simples, il suffit alors de prendre les 2 élévateurs dans une main, tout en faisant glisser l’ensemble du faisceau suspentes dans le creux de l’autre et d’écarter celles-ci tant qu’il vous est possible en fonction de votre envergure personnelle. Puis repassez le paquet de suspentes de la seconde main au creux de la première en ayant soin de réaliser une belle et large boucle. Recommencez l’opération une seconde fois, en ayant soin de bien éviter tout nœud indésirable. S’il est tout à fait préférable de s’être entrainer préalablement au calme à réaliser ce geste technique, les récents évènements de l’actualité politico-judiciaire survenus au président d’un important organisme financier mondial et à un député en pleine séance d’entrainement à ce geste dans une arrière salle de sa mairie, nous incitent à vous recommander de la faire à l’abri du regard indiscret de ces dames qui pourraient se méprendre sur vos intentions et le sens profond de votre gestuelle … au risque décrédibiliser définitivement l’ensemble du milieu parapentesque. Une fois les boucles réalisées, maintenez le tout au moyen d’un rilsan à serrage rapide, blanc ou noir, peu importe, mais toujours utile en pareil cas.

Vous n’aurez pas manqué de remarquer qu’avec la réduction effective et substantielle de votre cône de suspentage, d’elle-même votre voile s’est mise en corole sur une largeur réduite, favorisant de facto une montée symétrique, toujours plus sécurisante.

Enfilez l’anneau de suspentes ainsi formé par la tête et passez-le sous vos aisselles, le rilsan devant rester face à vous, au niveau de votre poitrine… voir largement au dessus pour les dames ayant déjà cumulées pas mal d’heures de vol. Il ne reste plus qu’à répartir harmonieusement, par-dessus chacune de vos épaules, les suspentes des demi-ailes concernées. Vous pouvez maintenant basculer votre corps en avant, et courir face à la pente les bras ballants, sans même avoir besoins de tenir les élévateurs ou les freins. Le contrôle du cap se faisant tout aux « dessous de bras » !

Par voie de conséquence, ce n’est donc pas le moment de négliger l’usage préalable du déodorant si vous devez ensuite prêter votre voile à quelqu’un ne partageant pas habituellement votre intimité. On a déjà vue des suspentes être brulées au 3ème degré par des aisselles acides suite à un dénivelé positif de 1000m un jour de grosses chaleurs !

Dans ces conditions, un dos voile, même par petit temps et sur moins de 12m2 est totalement immanquable.

Une fois en vol et suffisamment éloigné du relief, faudrait tout de même pas déconner et prendre des risques inconsidérés, alors un tout petit coup incisif des incisives de devant dans le collier rilsan pour le faire sauter, vous levez les bras, et vous voila à nouveau sous vos sept mètres de cône de suspentage habituelles pour la suite du vol.

Facile et efficace, non ?

CQFD 8)

Nos voiles modernes sont le plus souvent équipées d’accélérateurs ou de trims permettant de faire varier le calage de celles-ci pour les rendre plus ou moins piqueuse et leur faire gagner en vitesse ce qu’elle perdent alors en finesse.
Soit, j’admets que cela puisse être utile à certains. D’autres auront certainement aussi remarqué qu’en modifiant le serrage de leur sangle ventrale de sellette, ils pouvaient jouer légèrement sur le galbe de la voute de leur aile et que cela pouvait aussi avoir une certaine incidence sur la réponse de celle-ci aux commandes et déports de poids.

:prof: Mais ce n’est pas tout en matière de réglages possibles, voir souhaitables, et les constructeurs les premiers, négligent souvent de nous informer sur l’importance d’une bonne tension des suspentes, sachant que toutes ne sont pas soumises aux mêmes forces. Vous vous devez aussi de bien comprendre qu’en variant les écarts de tension entre les suspentes avant et arrière, ainsi qu’entre celles d’une même ligne situées au centre ou vers les extrémités d’une aile, vous allez modifier notablement la perception que vous aurez de votre aile. Sa réponse homogène et harmonieuse, et ce malgrés les différences de PTV et de charge ailair entre chaque pilote.

Pour une bonne cohésion d’ensemble et une parfaite adaptation style et aux goûts du pilote, ces tensions devraient impérativement pouvoir être accordées entre elle au début de chaque vol. Un système permettant un ajustement fin de la tension de chaque suspente, et par là même en mesure de rattraper un petit allongement du au vieillissement serait pratique et peu onéreux. Le montage d’un jeu de mécaniques de guitare sur chaque élévateur par exemple ferait doublement l’affaire.

Par ailleurs, compte-tenu de la difficulté à mesurer la force supportée par une suspente en vol, je vous donne une astuce : la fréquence de vibration. Pour un diamètre de suspentage donnée, la vitesse d’oscillation est directement dépendante de la tension appliquée à celui-ci.

Prenons un exemple avec des valeurs simples pour plus de clarté : Vous grattez votre suspente centrale de bord d’attaque et elle vibre sur une fréquence de 440 aller-retour par seconde. C’est qu’elle est accordée sur le LA 440 qui fait référence. Pour preuve, le son émis lorsque vous la grattez, est celui-là même qui vous tient lieu de tonalité lorsque vous décrochez le téléphone. Donc facile à identifier.
Sinon on trouve maintenant des accordeurs chromatiques pour guitare à pas cher et très facilement utilisables en parapente pour affiner le réglage.

Si vous êtes un pilote plutôt classique, vous accorderez les autres suspentes de manière standard, du centre de l’aile vers les plumes : LA, SOL, FA, MI, RE, DO, SI. La deuxième ligne étant généralement accordée à l’octave, la troisième à la tierce et la quatrième à la quinte floche.

Pour les pilotes les plus Rock and Roll, Les avants sont accordés sur un mode myxolydien, les B à la tierce, et les C à la septième. Pour les amateurs de Jazz et de Blues, les avant sont accordés sur un mode pentatonique, donc sans le FA ni le DO… si votre tessiture de base est la LA biensur, ce qui dépend totalement de votre PTV et de votre charge ailaire. Si vous êtes plus prés du SOL, ce qui ne signifie nullement que vous aller voler en rasemottes, mais plus léger, il suffit d’abaisser le tout d’un ton pour éviter la fausse note qui vous conduirait au crash. Quelque soit votre tonalité naturelle, pas de problème, il y aura toujours un accordage qui vous convient.

Tout cela peut paraitre bien compliqué pour des néophytes, mais il n’en est rien rassurez vous. Il existe maintenant des micros de guitare électrique pour servir de capteur et des mécaniques motorisées pour réajuster l’accordage en permanence et automatiquement.
Très rapidement, vous découvrirez que vous avez l’oreille bien plus musicale que vous ne le pensiez, et vous ne manquerez pas de vous adonner à la pratique, toujours aussi appréciée, de la harpe romantique qui cadre si bien aux paysages de montagne durant vos longues transitions.

Fini ces interminables périodes de glisse passives en ligne droite ou vous vous ennuyez à mourir et ou vous relâchiez votre concentration, avec tous les risques d’accident que l’on imagine facilement. Et puis lorsque qu’un groupe de pilotes exploitent un thermique de concert, fini les comportements désordonnés, agressifs, à risque… sachant que la musique adoucit les meilleurs. Il suffit de se mettre d’accord sur le morceau à interpréter avant le décollage, et ça va swinguer grave dans les grappes ! Tous sur un même tempo.

On peu même imaginer des concerts volant : tantôt avec des trios à corde pour les petits vols randos entre amis, ou carrément le grand orchestre « fil à Monique de St Hilaire » et ses 80 musiciens en train d’interpréter le Traviata lors du vol de clôture de la coupe Icare 2012 !

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Pour ton info
Kortel devrait sortir bientôt une Karma Wah-Wah
la pédale sera fixé sur le cale pied et intégrée à l’air bag
ROTFL